13- Awkward.
***
Avant que le professeur ne nomme le premier groupe à passer en exposé, il nous distribue nos précédentes copies. Nous avions eu une dissertation sur l'art il y a quelque temps. Je ne connais pas ma note mais je la prévois : je parierais sur un F- cette fois. J'avais fait au moins une petite introduction de trois lignes. Oui, ce n'est rien, mais je ne connaissais rien sur le sujet, et je ne suis pas du genre à écrire des lignes pour uniquement blablater. Si je ne connais rien, je n'essaye pas d'escroquer. C'est comme les maths. Si l'on ne connaît pas notre cours, on aura beau inventer, ça sera faux.
J'ai eu F--. J'y étais presque. Je pensais vraiment qu'il verrait ma petite introduction comme un effort mais visiblement non. C'est dommage, pourtant j'avais même réussis à placer le mot "anticonstitutionnellement".
—Excellent, Liverpool.
J'observe Harvey, qui aujourd'hui est installé à côté de moi. Il a eu un A. Je ne comprendrais jamais comment fait-il. Il sourit, visiblement fier de lui.
Le reste des notes tombent et elles me semblent poreuses. Elles alternent beaucoup entre C et E.
Savoir que si j'avais appris mon cours j'aurais pu avoir un E, ne me donne aucun regret.
—Stewart, C.
Sean attrape sa copie, visiblement très surpris. Je crois qu'il n'y croit pas car il rétorque aussi tôt.
—C'est impossible. Vous vous êtes trompé.
—Non, vous avez fait un hors sujet dans la troisième partie, annonce le professeur.
—Qu'est ce que vous racontez ? Ça n'en ait pas ! C'est une analyse très perspicace, peut être éloignée, mais que j'ai parfaitement reliée au sujet. Soit vous êtes complètement aveugle, soit complètement nul.
—Ca suffit Steewart, s'agace le professeur. Je suis le prof, non vous. D'ailleurs puis ce que vous aimez tant me défier, je vous invite à commencer avec votre exposé.
Je le déteste. Je ne voulais pas passer en première, ce n'était pas dans mes plans. D'autant plus qu'il a énervé le prof.
Je me relève avec Harvey, peu enthousiaste et on s'installe. Je tente de rester toujours aussi distinguée et hautaine, et cache mon appréhension. Quand tu es la petite populaire, il vaut mieux éviter de montrer tes faiblesses.
J'observe Harvey qui semble véritablement a l'aise, malgré tous ces regards féminins qui l'observent avec envie et désir, il a l'air bien, n'appréhende pas. Il me fait un clin d'œil, pour m'assurer que l'on assurera. Sean, lui, a l'air beaucoup moins en forme, il est agacé.
Je me lance, ayant la première partie, j'essaye de prendre en compte les remarques pragmatiques de Sean, relever la tête, parler assurément, et capter l'attention du public.
Personnellement, je me suis trouvée bien. Ça a été peut être ma meilleure performance à l'oral.
Ensuite, Harvey prend la main. Je ne sais pas si les filles l'observent avec passion pour ce qu'il dit ou bien pour ses atouts physiques, mais bon, il a été véritablement excellent. Il a parlé avec confiance et a su susciter l'attention de l'auditoire avec facilité.
Ensuite c'est au tour de l'autre. Contre toute attente, il s'assied sur la chaise du bureau, ce qui m'étonne, il ne vaut mieux pas être debout ?
Et là, il commence à parler tout bas, il lit sa feuille sans observer la classe et même sans articuler.
Bon sang il n'est pas sérieux ! Harvey l'observe perplexe, je n'en sais pas plus que lui. La classe aussi semble dans l'incompréhension.
—Excuse moi tu peux parler plus fort ? S'écrit un garçon au fond de la salle.
—Non je m'en fous, rétorque durement Sean.
Je vais le tuer.
—Stewart, vous êtes mal poli, faites un effort.
Voyant qu'il ignore ce commentaire de notre instituteur, je me décide à prendre les choses en main.
—Je peux lui parler un instant ? Je demande agacée au prof.
Il hoche la tête. Sean ne semble pas motivé mais je le force à me suivre. Je ferme la porte de la classe dans mon dos.
—Qu'est ce que tu nous fous?
—Rien.
—Je veux bien comprendre que tu es agacé, peut être à cause de ta note mais fait un effort merde ! Tu ne vas pas nous plomber! C'est qu'une note.
—De toutes les façons, qu'est ce que t'en a à foutre hein.
J'attrape son menton et le dirige vers moi sévèrement.
—Tu sais quoi, t'es vraiment trop con. On est un groupe, tu es celui qui a le plus bossé et aimé travailler sur ça. T'es qu'un con de tout bouleverser maintenant. Pour une note ? Ca t'a frustré? Mais merde, ca ne veut pas dire que tu es une merde parce que tu as eu un C. Tu es excellent et tu le sais. Crois moi ça m'écorche la gorge de te dire un tel truc, mais t'es doué. Si tu en as rien à foutre de ta note, fait le pour les autres, parce que dans cet exposé tu as tellement de choses à leurs apporter.
—J'ai pas une tête d'humaniste, rétorque t'il immédiatement.
Je soupire durement.
—Je ne vais pas non plus te flatter Sean. Tu sais quoi, si tu te donnes à fond, je te promets de rechercher ton scoot.
—Vraiment ? Demande t'il intéressé.
—Ouais.
Il détourne son regard.
—Ok. Mais je veux un autre truc en échange.
—Quoi donc?
—Que tu t'excuses pour hier.
Je l'observe, abasourdie par une telle demande, je ne vois pas pourquoi je le ferais, je ne suis pas en tort.
—Je n'ai pas à m'excuser, tu as été infecte.
—Je m'en fous, excuse toi.
—Ca n'a aucun sens.
—Excuse toi, insite t-il. De vraies excuses.
Je crois qu'en fait, il veut que je m'excuse pour son propre bonheur personnel. D'un côté je ne peux m'empêcher de le trouver taré mais d'un autre, je n'ai pas toute la journée à lui accorder alors je me résigne à lui donner ce qu'il veut.
—Ok, après l'exposé, pour l'instant on a un exposé à finir.
****
Je suis rassurée, après cela, Sean a réussi à placer sa fierté de côté et s'est laissé à ce qu'il maîtrise le plus : parler, jouer avec les mots. Il a réussit à rapidement nous captiver malgré le léger contre temps, si bien que lorsqu'il a fini de parler, personne n'a osé ouvrir la bouche, applaudir, car ils étaient impressionnés.
Le professeur aussi a été surpris de sa perspicacité, il a posé une question pour tester l'esprit mécanique de Sean, ce dernier à exploser la question d'un naturel alarmant. Quand Sean parle, on a tous l'impression d'être bête, c'est à la fois agaçant mais aussi mystérieux et intéressant.
Enfin bon, parmi tous les exposés, sans vantardise, le notre était de loin le plus complet . Il faut noter que personne n'a oser féliciter Sean pour sa prestation, mais plutôt moi et Harvey, comme s'ils étaient un peu réticent au brun au look toujours obscure. Pourtant, Sean ne s'en soucis pas vraiment, il n'a pas fait ça pour que l'on admire. Il a fait ça pour lui, et un peu pour moi car il connaît sa —stupide— contrepartie.
Il est encore dans ses pensées quand je discute avec Harvey, nous faisons un débrief à chaud des exposés.
Soudain, je vois la mexicaine s'avancer vers Sean , elle se glisse dans ses bras, au départ il semble surpris, ne l'ayant pas vu, puis lorsqu'elle pose ses lèvres sur les siennes, il renchérit.
Attendez quoi ? Ils sont en couple ?
Sean a une copine?
Est-ce seulement possible?
Je ne l'avais vraiment pas vu venir.
Je détourne cependant la tête, par peur d'être louche.
Alors que je tente de me concentrer sur les paroles du blond, Sean m'interpelle.
—J'ai pas fini avec toi.
Je me retourne instantanément, et le vois, aux bras de sa copine, qui semble terriblement accro à lui, quelle pouffiasse.
—Quoi?
—Excuse toi.
Je l'observe, lui, puis Harvey, stupéfaite. Il ne compte tout de même pas que je le fasse devant tout le monde?
—Sean... En privé?
—Non.
Quel gamin bon sang.
—Tu veux peut-être qu'ils sachent alors que tu as...
Il m'arrête d'une main pour m'interrompre. Harvey me regarde étrangement et sa copine en fait tant.
—Qu'est-ce qu'elle raconte ? Lui demande t-elle.
—Rien. Je reviens.
Il m'attrape par le bras, durement et me force à le suivre. Il n'est affreusement pas discret et je lui en veux, même si en soit, cela m'amuse bien car j'imagine déjà combien sa copine doit être jalouse. Et ça, ça me fait jouir.
On rentre dans notre salle de cours, il prend le temps de fermer la salle de cours.
—C'est puéril, je soupire.
—Ca ne change pas de tes habitudes, vas-y dit le.
Il s'assied sur une table et m'observe droit dans les yeux, dans l'attente.
—Ok, je suis désolée, franchement je sais pas pour quoi je dois être désolée, mais si tu veux l'entendre je suis désolée. Ça te va?
—Non, reconnait que tu es en faute s'il te plaît.
—Et pour quoi serais-je en faute? T'es pas bien toi?
—Tu as refusé que je fasse entrer mon scoot, et puis tu m'as traité de voleur et méprisé.
—Mais bon sang! Tu m'as volé ! Tu as cassé un pot et tu t'apprêtais à briser la montre de mon père ! Alors oui! Merde, je ne vais pas m'excuser pour des conneries pareilles, si je ne suis pas en tort.
—Tu ne tiens pas ta parole.
Je relève les yeux au ciel. Qu'ai-je fait sincèrement pour qu'il me pourrisse autant la vie ? J'ai trop d'égo pour m'excuser de choses, et encore plus de choses que je n'ai pas faites.
—Tu sais quoi, vas te faire voir Sean. Au pire l'exposé est passé, j'en ai rien à foutre de devoir tenir ma part du contrat.
Alors que je m'apprête à tourner les talons, il m'attrape le poignet fermement, je grince des dents car il me fait mal, je tombe presque contre lui. Je suis obligée de poser mes mains sur son torse pour me redresser. Il est vraiment brusque parfois.
Pourtant, j'observe son regard et il est très sérieux, il veut toujours que je m'excuse. Je trouve ça affreusement troublant, pourquoi tient-il tant à ça ? Est-il juste un fou à lier?
Sa main chaude contre mon poignet me rappelle à l'ordre. En moins de deux, je suis forcée de constater que l'ambiance a changée, elle est tendue, froide, et sexy.
Troublée, je le force à me lâcher et me recule.
—Je suis désolée de t'avoir traité de voleur, et désolée, de ne pas t'avoir écoutée pour ton scoot.
Immédiatement il se relâche, et me sourit, c'est comme s'il venait de prendre un médicament contre la colère.
—Ca te fait rire ? je demande brusquement.
—Ouais, c'est tant absurde que c'est drôle.
Je relève les yeux puis appuie sur la poignée de la porte.
—Chacun ses hobbies. Tant mieux si ce genre de chose te fait rire.
Je me retourne avant de plisser les sourcils et d'à nouveau l'observer.
—Et toi?
—Et moi quoi ? demande t-il subitement.
—Tu ne comptes pas non plus t'excuser ?
Il relève un sourcil, quelque peu surpris?
—J'ai fait quoi de mal qui mérite un tel effort?
—Devine, je soupire.
Il fronce son autre sourcil avant de comprendre.
—Tu peux encore crever avant que je ne te balance des excuses.
—Ok, je réponds.
Toute personne normale m'aurait demandé ce que j'entendais par un Ok si froid et brusque, tout le monde sauf Sean. Il juste détourné la tête, et fouillé dans son jean pour attraper son téléphone. Quand je vous dit qu'il n'a aucune éducation!
Au bout d'un moment, je le vois paniquer, il cherche sûrement son téléphone portable. Comme il ne fait pas attention à moi, je souris et sort un objet de ma poche.
—C'est ça que tu cherches?
Il redresse son regard immédiatement et semble dans l'incompréhension totale.
—C...Comment ? Quand?
J'hausse les épaules. Je l'ai récupéré discrètement lorsque je suis tombée sur lui, au cas où. Il tente de l'attraper, mais je l'évite.
—Rend moi ça ! s'énerve t-il, comment tu l'as pris putain de merde.
—En matière de vol, les filles sont bien pires que les cleptomanes, je plaisante. Si tu ne t'excuses pas pour hier, je ne te le rends pas.
—T'es une gamine, gémit-il.
—Je sais.
Je m'arrête immédiatement lorsqu'il m'attrape entre ses deux bras et me stabilise, il commence à me chatouiller et je me mets à hurler. Je déteste ça !
—J'arrête si tu me le rends.
Je lutte de toutes mes forces, et tente de garder mon contrôle, il y a des guillis, et il y a les guillis de Sean, ceux-ci sont pires qu'horribles. PIRES!
—Arrête de changer les règles! je crie! je ne céderais pas! je hurle.
—Mouais.
Et là, il recommence de plus belle, sous mes rires incessants, la sensation est douloureuse et atroce.
Son téléphone vibre au même moment et j'ai le temps de l'apercevoir.
Je t'attends, t'es où? ♥
Je suppose qu'il s'agit de sa copine, pourtant, le numéro n'est pas enregistré. Qui n'enregistre pas le numéro de sa copine.
—Oh, ta copine t'attends, c'est chou, je plaisante tout en riant.
Cette fois je n'en peux plus, je suis obligée de lui rendre son téléphone, il l'attrape violemment de mes mains sans m'adresser un regard.
—T'es vraiment chiante, gémit-il.
Il rédige son message.
—Pourquoi son numéro est pas enregistré? je demande intéressée.
Il m'ignore comme à chaque fois, et je roule des yeux car je n'aime pas ça, je n'aime pas être mise à l'écart. Il relève la tête sans m'observer puis s'avance vers le porte, il l'a claque dans son dos sans rien dire.
Je crois qu'il ne vaut mieux pas l'énerver en fait.
****
—Je crois que j'aimerais ne pas quitter le lycée juste pour ça, m'annonce Avalonne.
En effet, la période de sélection des nouvelles cheerleaders est toujours un moment très important, et j'adore encore plus lorsque l'on fait passer les entretiens aux filles. C'est un jeu de rôle, on doit se montrer impressionnantes, ne jamais sourire ou s'énerver, on doit rester objective.
Beaucoup de filles ont été à la hauteur de l'entretient physique, difficilement départageables, ce sont surtout leurs personnalités qui les différencient. Quitte à avoir de nouvelles recrues autant qu'elles soient sympa.
L'une nous a conté qu'elle adorait les abats de viande, j'ai faillis dégueuler, et même si sa prestation avait été bonne, je ne pouvais pas admettre cela.
Bordel les abats... c'est donc la langue et tout autre chose dégueulasse du corps des animaux!
Une autre nous a expliqué pourquoi elle était féministe et a débattu tout le long, en démontrant pourquoi la femme est le sexe fort, et pourquoi les hommes ne nous méritent pas. Rassurez vous, je n 'ai rien contre les féministes, mais contre ce type de fille féministe oui. Je ne suis pas totalement d'accord, j'ai toujours été pour l'égalité des sexes et les féministes trop engagées, qui ont la haine et appréhende chaque rapport avec l'homme, ça m'agace, on ne s'est pas battu pour l'égalité des sexes pour créer une autre inégalité, à la trappe.
L'avant dernière à passer est Sally Johnson. Je suis surprise parce que ce nom me dit quelque chose.
—On la connaît ? Je demande.
—La copine de Sean, explique Avalonne tout en buvant un verre d'eau.
Pardon?
Mes deux meilleures amies semblent calmes, alors que je ne sais pour quoi, ça m'agace. Son petit sourire mignon, sa jolie chevelure brune et son petit corps fin et bronzé me font de l'œil, je n'arrive pas à être objective.
Elle semble plutôt timide au premier abord.
Lorsque la musique retentit, elle interprète sa chorégraphie. J'observe chacun de ses mouvements, précis et finis, gracieux et allongés, et je grince des dents. Je cherche les imperfections, je les cherche.
Bordel de merde je les cheeeerche!
Je suis heureuse qu'elle fasse une faute, minime, mais je ne me prive pas de la surligner.
Après quoi, mes amies applaudissent ,très enthousiastes, je roule des yeux tout en mâchant un chewing-gum.
Ensuite elle s'assied. Elle est toute rouge, dans l'attende de nos questions.
—Présente toi, lui annonce Val.
—Sally Johnson. J'ai 17 ans. Je fais de la gynastique depuis mes 4 ans, j'ai déjà remporté plusieurs compétitions nationales. Je viens d'Afrique du Sud et d'une famille très modeste, et c'est à peut prêt tout.
Blablabla bla. Trop clichée, trop niaise, trop douce.
—D'Afrique du Sud ? Sérieux? S'enthousiaste Val. Moi aussi! Ton accent me disait quelque chose.
Je soupire, il est hors de question que l'on la mette à l'aise, ça serait trop facile.
—Ok bref, j'enchaîne. Si tu es si bonne en gymnastique pourquoi te lancer dans une équipe de cheeleaders et arrêter la gym ? Pour mater des beaux gars?
—Non! m'arrête t-elle. Je voulais juste changer de sport, je trouve cela plus amusant.
—Amusant, je reprends d'un air sceptique. Et que feriez-vous si vous étiez riche?
Elle remonte son regard vers moi et essaye de garder sa confiance, mais je sais que je l'impressionne, de plus, j'ai un sourire diabolique sur mes lèvres, elle doit croire que je me moque d'elle et elle ne se sent pas à l'aise.
—Je n'aimerais pas être riche, ça rend les gens malhonnêtes et manipulateurs.
Elle dit cela tout en m'observant et je comprends très bien qu'elle me parle à moi,je fait tourner ma langue dans ma bouche durement et recule contre mon siège, alors là. Elle peut être sûre que je vais lui mener la vie dure.
—Vos objectifs dans la vie?
—Vivre de ma passion, voyager, et construire une vraie famille.
—Laquelle de vos valeurs abandonneriez-vous si c'était nécessaire pour réussir ? je renchéris.
Elle hésite un moment.
—Euh... Je ne sais pas... je ne suis pas toujours sûre que la fin en justifie les moyens. Donc rien.
—Si vous aviez une baguette magique,quel veut feriez-vous? J'accélère la cadence.
Elle commence de moins en moins à être rassurée.
—Euh, peut être d'être moins stressé à cet entretient plaisante t-elle.
—Etant donné que l'on recherche des personnes compétentes, qu'avez vous de plus que nous qui nous donnerait envie de vous choisir vous?
Elle fait les gros yeux, peu assurée. C'est une question assez piège en général, il ne faut ni être trop arrogant, ni incertain, le juste milieu est compliqué à trouver. En vue de son hésitation, je sais qu'elle a du mal à répondre car elle ne semble pas être quelqu'un de très sûr de soit.
—Euh... Je... Je suis plutôt agréable... je..
Elle cherche ses mots et je souris, elle perd ses moyens et commence enfin à me livrer des réponses confuses.
—Entendez-vous par là que nous ne sommes pas agréables? réponds-je tout en haussant un sourcil durement.
—Euh ... Non ! Non ! C'est pas ce que.. enfin...
—Vous hésitez beaucoup, je rétorque.
Mes amies me regardent outrées, mai ne disent rien.
—Bien, combien coûtez-vous? continué-je.
Elle m'observe, toujours abasourdie. Mes amies me demandent à travers leurs regards d'arrêter ce jeu. Je les ignore.
—Euh... Je... Je ne suis pas sûre de...
Elle est hésitante alors je m'avance, sur la table, espérant lui clouer son clapet ainsi. Je l'observe presque avec un air supérieur et triomphant.
—J'en sais rien, finit-elle par lâcher déçue.
Je recule sur mon siège doucement toujours avec ce sourire étiré.
—Entretient fini, vous pouvez disposer.
Emily tente de m'en empêcher mais je lui ordonne de ne pas me barrer chemin. Je vois que Sally a les yeux tout rouge, elle semble humiliée et triste. Tant pis, elle a son beau brun pour la consoler.
—C'était quoi ça ! s'écrit Emily.
J'observe mes ongles et ose un air je je-m'en-foutiste.
—Bah rien de spécial.
—T'es sérieuse ? Elle était affreusement douée et adorable! Elle ne méritait pas ça Lana! renchérit Val.
—Oh ça va, elle va pas mourir pour autant.
Les deux filles soupirent avant qu'Emily prenne la parole.
—On la prend.
—Pas, je continue.
—On la prend, insiste Val.
—Pas, encore une fois.
—T'es dingue! Cette fille a l'air géniale et elle est douée, elle a assuré.
—Non. Regardez à la fin.
—Ca c'est parce que tu as joué à la pétasse, s'énerve Val.
Je relève les yeux, tout en déniant le fait qu'elles aient raison.
—On a deux votes contre toi Lana, tu ne peux pas décider, insiste Em.
—D'ailleurs, je vais le lui dire tout de suite, parce que je suis sûre que tu viens de lui briser son coeur, enchaîne Val.
Je me relève brutalement et attrape mon Sweat shirt.
—Vous n'avez pas intérêt, si vous la foutez dans l'équipe, je vous promets de ne plus jamais vous adresser la parole.
—Lana! crie Em! Ramène ton cul ici, pour qu'on discute. RA-ME-NE TON....
J'ajuste mon sac à dos et m'en vais sans les écouter.
J'ai conscience que c'est bas de ma part, mais comme à chaque fois, je n'arrive pas à me contrôler lorsque je suis en colère, et je préfère agir comme on me voit en fait. D'après cette petite prude tous les riches sont manipulateurs, j'espère bien le lui avoir prouvé.
***
YO
Désolée du petit retard, mais voilà !
Au fait! là je suis en écosse, dans une école de langue, et je vous jure j'ai trouvé Sean.
MON SEAN ! Je vous jure il est EXACTEMENT comme le Sean que je vous ai décris ici mdrr, genre trop intelligent et s'en balek de tout, sans pour autant être méchant en fait, j'étais choquée. ( Bon après il est moins beau mdr mais quand même !)
♥Vos avis sur le chapitre?
♥Sur Sally? Lana?
Votre snapchat? Moi c'est xyonachan
A dimanche!
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