Epilogue ( Partie 2)

POUR CEUX QUI NE L'ONT PAS VU LA PARTIE 1 A ÉTÉ PUBLIÉE JUSTE AVANT !!!!

Merci de lire  et répondre aux questions dans la note de l'auteur de la fin ! C'est le dernier chapitre ( avant les bonus) c'est la moindre des choses hihi 

****

J'ai eu l'envie de faire les choses bien aujourd'hui.

L'émotion de la situation m'a fait pardonner le toupet de Sean ce matin. Je nous ai commandé un plat Thai, j'ai dressé la table de façon très romantique, bougies, fleurs, j'ai mis le paquet.

Je ne le fais jamais, du moins très rarement. Et lui non plus. C'est vrai qu'on passe plutôt notre temps à se crêper le chignon dès que l'on est à la maison.

Je veux calmer le jeu. Je mets un peu de mon parfum autour de la table car je sais qu'il l'adore, il craque toujours. Cette douce odeur fruité émoustille toujours ses papilles.

Cependant, comme il est vingt et une heure et il qu'il n'est toujours pas rentré, je lui demande où se trouve t-il, par sms. Il finit normalement les cours maximum à dix neuf heures. Parfois il fait du soutien pour ses élèves mais c'est rare, il m'aurait prévenue.

Il me répond rapidement.

" M'attends pas, je dîne avec mes collègues".

Avec ses collègues? Des profs? Quel est le plaisir à manger avec des profs?? Ils vont parler boulot alors qu'ils ont subi le boulot toute la journée? Il aurait pu prévenir... Je ne me serais pas cassé le cul à préparer cette table depuis 18H. En plus je m'étais fait toute belle. J'ai mis de la lingerie qui pourrait lui faire perdre la tête après notre diner.

"Mais j'ai commandé Thai..."

Au moins il ne prend pas de temps pour me répondre.

"Désolé, demain si tu veux, on avait déjà prévu ce soir."

Alors pourquoi il ne me l'a pas dit?

S'ils avaient prévu, il aurait dû me le dire ! Il ne trouve même plus que cela est nécessaire?

Ca m'agace. Ce n'est pas la première fois cette semaine. Je crois que l'on a passé aucune nuit ensemble. Soit il rentre trop tard, soit il passe la soirée au téléphone prétextant un appel important, soit il joue à ses jeux vidéos sans me capter. J'observe ma jolie table et ça me rend triste. Je voulais enfin qu'on passe une bonne soirée. Qu'on se rapproche un peu.

Je l'attends quand même, une heure au moins. Je me dis qu'il aura peut-être retrouvé la raison et qu'il considérera que sa petite femme est plus importante.

Je laisse son plat au micro-onde pour ne pas qu'il devienne froid. En plus j'ai commandé son plat préféré ça serait tellement dommage de le gâcher. Peut-être qu'en rentrant il aura faim !

Mais après une heure , je prends conscience qu'il ne viendra pas manger à la maison ce soir. J'ai la tête ailleurs, je n'arrive même pas à me poser devant une série Netflix pour faire passer le temps. Je devrais le faire. J'ai eu une journée fatigante, demain j'en aurais droit à une encore plus excessive et Netflix me permet d'oublier en général le boulot et mes petits problèmes. Mais c'est comme si ce soir je n'ai pas envie d'oublier mes problèmes.

Je dois rester là encore une autre heure finalement à l'attendre comme une idiote. Je sais, il me fuit depuis quelques temps. J'essaye de me voiler la face, de montrer que notre situation aujourd'hui ne m'atteint pas. Quand il m'ignore je reste froide, ou je l'engueule. Mais ça m'atteint.

Pourtant quand j'y réfléchis il y a bien un hic. On se dispute sans arrêt, je passe mon temps à lui reprocher n'importe quoi, et lui, il fuit comme d'habitude.

Je soupire durement alors que je suis seule dans mon canapé.

Je me décide à me rendre dans ma chambre pour dormir. Ca ne sert à rien de l'attendre pour dormir aussi je suppose. Mais le lit est froid sans lui. Il n'est même pas là pour me serrer dans ses bras. Ca fait deux-trois semaines que je dois toujours m'endormir seule parce qu'il n'a pas envie de dormir avec moi.

Ca va faire un six mois que notre relation se tend, malgré nous. Mais ça reste de ma faute.

Ca fait un an qu'on essaye d'avoir un enfant avec Sean. J'ai vingt cinq ans et c'est vrai que dans ma famille, les filles, nous avons des enfants assez tôt. Et même, au delà des aspirations de ma famille, ça a toujours été mon rêve d'avoir un enfant tôt. Vingt cinq ans c'est le moment parfait selon moi ! On vit ensemble depuis un an et demi.. On se connaît au final depuis nos 17 ans, il n'y a pas de questions à se poser, bien sûr que je veux faire ma vie avec lui ! J'ai un boulot stable, lui aussi... On a acheté notre appartement...

Sauf que voilà. Ca ne fonctionne pas. On a beau essayer depuis un an et ça ne marche pas. Chaque mois je fais un test, chaque mois même résultat : négatif.

Au départ on ne trouvait pas ça grave... Mais après un an? Nos relations sexuelles sont fréquentes pourtant. Mais ça ne marche pas.

Et c'est horrible de voir que ça ne marche pas avec l'homme que j'aime.

Le problème, c'est que j'ai commencé à me mettre la pression, ma mère aussi... Quand je vois des familles avec des bambins je panique, je me demande pourquoi nous ça n'arrive pas.

Quand j'entends ces discours de filles « Oh on ne l'a fait qu'une fois et c'est venu » , ça me met une putain de mauvaise pression.

Alors inconsciemment j'ai commencé à mettre la pression à Sean. D'après les médecins je n'ai pas de problème de fécondation, mais ça viendrait sûrement de Sean. On a appris ça il y a six mois.

Je sais que parfois j'ai fait des remarques déplacées à Sean à ce sujet, d'où nos nombreuses disputes. Mais cette envie d'avoir un enfant avec lui est plus présente que jamais. On dit que la baby fever arrive souvent 10 ans après que l'on ait fait notre première fois. J'ai eu ma première relation à quinze ans, j'ai vingt cinq ans désormais...

C'est insupportable pour moi de voir que ça ne marche pas alors que je l'aime. Ca me rend triste alors je m'énerve.

Cependant ces six derniers mois étaient supportables. Je faisais des crises mais rarement. Il n'était pas distant avec moi. Mais j'ai commencé à être étouffante il y a trois semaines. Je le sais.

J'ai eu un accident de la route il y a trois semaines. Une voiture a foncé sur le côté de ma voiture. Je m'en suis bien sortie. Je n'ai presque rien eu. Mais j'ai eu très peur. Pendant deux secondes, j'ai vu toute ma vie défiler. Toute.

Et quand j'étais à l'hopital la seule chose qui m'obssedait était : Il est possible que je quitte ce monde sans avoir un petit héritier dans ce monde? Un mini moi?

J'ai eu tellement peur pour ça. Je ne sais pas pourquoi ça m'a obsédé. J'ai commencé à me dire que je pouvais partir à tout moment et qu'il fallait absolument que j'ai un enfant. La pression était à son comble.

Et j'ai été IN-SU-POR-TA-BLE. Dans toutes nos discussions je plaçais le sujet du bébé, du fait que j'en avais marre. J'engueulais Sean pour tout et rien. Combien de fois j'ai voulu le forcer pour qu'on couche ensemble le soir pour augmenter nos chances.

Voyant que je devenais agaçante, sans prendre le temps de l'écouter, Sean a décidé de me fuir. Il a mis une certaine distance. Il ne voulait plus que je le touche, plus me parler. Ca fait deux semaines qu'il trouve des excuses pour tout. Il a parlé à Avalonne, il vivrait en effet très mal nos disputes permanentes, alors il préfère juste ne pas être là. Juste fuir. Parce qu'au moins quand il n'est pas là, on ne se dispute pas.

Je n'avais pas conscience que cette distance me faisait du mal avant aujourd'hui, avant de réintégrer le lycée. Nos souvenirs...

J'ai tout foiré avec cette fichue envie de bébé.

Mais cette envie est plus forte que moi

Ca me fait mal qu'il préfère me fuir, mais dans un autre sens je sais que je suis insupportable.

Alors je reste là dans mon lit à pleurer doucement. Parce que je ne peux rien faire face à cette douleur.

Je me dis qu'il faut que je change. Que j'arrête de penser que notre couple a vraiment besoin d'un enfant aujourd'hui.

Et il a raison sur l'un des points qui m'a toujours agacée quand il me le balançait à la gueule: Je dois voir un psy.

****

— Yes, je suis bien rentré.

Alors que je dormais presque profondément, j'entends Sean rentrer. Il se déchausse et chuchote au téléphone.

— Yep, merci pour la soirée les gars. Ca m'a fait du bien. .. Ouais, si vous voulez on le refait demain. J'ai rien à faire. .. Ok salut !

Il raccroche puis se met rapidement en pyjama dans notre chambre. Je feins de dormir.

Il m'a pourtant dit que demain on mangeait ensemble. Quel culot ! Maintenant il me ment??

Il se glisse sur la couette mais se place à l'autre bout du lit, pour ne pas me toucher. Il fait ça depuis deux semaines. Je ne sais pas quoi faire.

— Sean? fais-je doucement.

Il sursaute quand je l'appelle. Il pensait sûrement que je dormais.

— Quoi? Si c'est pour m'engueuler parce que je suis rentré tard, je te l'ai dit j'étais avec des collègues.

— Pourquoi tu viens de dire que t'as rien demain soir alors que justement on a prévu de manger demain ensemble?

Il soupire durement en arrangeant sa couette.

— J'ai pas envie qu'on s'engueule maintenant. Bonne nuit.

Je soupire.

Et voilà nos genre de discussions maintenant. Sean tout le temps sur la défensive.

Je ne me sens pas si bien loin de lui, alors je m'approche pour lui faire un câlin mais il me repousse rapidement.

— Arrête ça Lana, je n'en ai pas envie.

— Mais je veux juste un câlin, soupiré-je.

Je vois dans son regard qu'il hésite même à me faire juste un câlin. Et ça, c'est grave. Que mon copain hésite à me serrer dans ses bras, c'est qu'il y a un problème. On est allé trop loin. Avant qu'il ne me donne une réponse, je me redresse.

— Ok, faut qu'on parle.

— Là maintenant? sérieusement? soupire t-il.

J'hoche la tête. Il n'y a pas d'autre choix. Ce n'est pas supportable. Je n'ai pas envie que l'on se sépare. Si je continue comme ça, c'est ce qui nous attend : la séparation. Clairement, il serait plus heureux sans moi en ce moment.

— C'est plus supportable entre nous. Je sais que tu ne me supportes plus. Et je suis désolée qu'on en soit arrivé là.

Malgré tout il m'observe sérieusement.

— Mais je ne sais pas quoi faire. Je sais que tu ne comprends pas mon envie si forte d'avoir un bébé, et moi non plus je ne la comprends pas. C'est pas facile pour toi, mais c'est pas facile pour moi aussi. Mais ça me fait vraiment mal qu'on soit autant distant l'un et l'autre...

Il attend que je continue dans ma lancée.

— Je vais consulter un psy, annoncé-je.

— Un psy?

— Ouais. Comme tu me l'as conseillé. Je vais passer à autre chose. Il faut que j'accepte que ça ne marche pour le moment. C'est peut-être pas le bon moment. On a vingt cinq ans, on a tout le temps.

Sean m'observe un moment, mais rapidement il baisse son regard. Il observe ses ongles.

— Je suis désolé, soupire t-il.

— Désolé pour quoi mon amour?

— C'est ma faute tout ça, j'arrive pas à t'apporter ce dont tu as besoin et ça m'énerve. J'ai peur que tu te casses.

Quoi?

— Que je me casse?

— Tu dis que tu veux tourner la page pour le moment. Mais quid quand la situation durera trois ans? Cinq ans? Sept ans?

Comment peut-il penser ça??

Déjà ça ne durera pas forcément si longtemps. On n'a pas non plus des preuves concrète qu'il soit stérile. Et puis il y a plein d'autres moyens d'avoir des enfants, je ne vais pas le quitter uniquement pour ça quand même!

— Mais Sean, je ne vais pas te quitter uniquement parce qu'on n'arrive pas à avoir un gosse!

Il me regarde enfin, et je vois qu'il a peur. Je le vois, il a vraiment peur que je le quitte.

— J'suis une merde, soupire t-il.

Alors ça.

Je ne peux m'empêcher de le serrer dans mes bras. Je sais qu'il pense ça par ma faute. Parce qu'indirectement cette pression lui fait comprendre qu'il est le problème. Je me sens mal. Personne ne devrait se sentir comme ça. Mais comme d'habitude je pousse indirectement les gens face à moi à se sentir comme de la merde.

Et c'est insupportable que Sean puise penser ça face à moi.

Je, suis une merde, et pas lui. Je suis en larme parce que ça me fait tellement du mal d'entendre ça.

— Je suis tellement désolé mon amour, chuchoté-je. C'est pas du tout de ta faute. C'est moi qui me met une pression inutile. Enfin... Je perds vraiment la tête avec cette histoire. Faut que j'arrête.

Il accepte enfin mon câlin. Il passe même sa main derrière mon dos pour me rapprocher un peu de lui. Son autre main caresse légèrement ma chevelure.

— Tu me manques, chuchote t-il. La vraie Lana me manque.

Je lui souris et je me sers contre lui bien au chaud. Il faut que j'arrête de me prendre la tête en ce moment avec ces conneries. Parce que je risque de perdre le seul homme que j'aime.

J'aime le fait qu'on en ait parlé normalement pour une fois, sans se rapprocher quelque chose à l'un ou l'autre.

Je pense que je peux arranger les choses encore. Ca ne va pas être facile, mais je vais devoir tirer un train sur cette envie actuelle. Il faut que l'on se retrouve, qu'on se fasse un petit voyage par exemple.

Oui c'est ça. C'est uniquement le fait de nous retrouver à deux, de partager de bons moments qui me permettra de tourner la page pour le moment.

Il ne me lâche pas, je m'endors contre lui. Ca m'avait manqué ça. Je peux sentir son doux parfum et ça me fait tellement de bien. J'ai retrouvé mon Sean le temps d'une soirée.

On doit rester un petit moment ainsi.

Je suis juste réveillée par un petit dérangement dans mon estomac. Le plat Thai n'est définitivement pas passé. Je n'avais jamais commandé à cet endroit, et je ne le referais pas. Je me sens rapidement écoeurée.

Sean sent que je bouge dans ses bras.

— Tout va bien?

— Je reviens.

Je me relève, et plus je marche plus je sens des remontées.

Shit.

Fucking plat Thai.

Sean me rejoint rapidement pour me tenir les cheveux alors que je vomis mes tripes dans la cuvette des toilettes.

— T'as quoi? me demande t-il sur un ton sérieux.

— Le Thai, t'as bien fait de ne pas le manger, je crois que c'est pas passé.

Sean m'observe sérieusement encore une fois.

— Quoi? T'as vu le diable? réponds-je alors que je me débarbouille.

Il se retourne et se précipite pour chercher quelque chose dans notre boite à pharmacie. Je comprends rapidement son idée et ça m'énerve un peu.

— Sean, je t'ai dit qu'il faut que je tourne la page, me fait pas de faux espoirs. C'est pas comme ça qu'on va s'en sortir.

Il s'en fiche. Il sort un test de grossesse et me le tend durement.

— Fait pipi.

— Mais arrête Sean. Je n'en ai pas envie, j'ai déjà eu trop de faux espoirs. Je ne suis pas enceinte, je le saurais sinon. C'est le Thai.

— Bah justement comment tu le saurais? T'as pas fait de test depuis quand?

J'ai arrêté de faire des tests il y a deux mois parce que ça met mon moral au plus bas. Cet espoir que l'on peut avoir à chaque fois avec le test, ce « et si », c'est destructeur.

Je me dis que maintenant je ne le saurais uniquement si je n'ai plus mes règles et si je me vois grossir.

J'ai eu mes règles à la fin du mois dernier.

— Lana, force t-il.

Je roule des yeux et je m'exécute. Ce n'est pas en agissant ainsi que je vais faire une croix sur un mini Sean et Lana.

Je crois que les cinq minutes d'attente sont les plus longues de la vie de Sean. Moi, je n'en ai que faire. D'ailleurs aux cinq minutes, je tends le test à Sean pour lui montrer et je le jette à la poubelle.

— Et voilà, j'avais dit quoi ? Négatif. Merci pour le faux espoir.

Il a un léger mouvement de recul. Il récupère le test dans la poubelle et j'ai l'impression qu'il hallucine.

— Sean arrête, t'as déjà vu la barre négative des milliers de fois, pas besoin de la fixer.

Et là il me force à regarder le résultat que j'avais à peine regarder.

— Cette fois non, c'est pas négatif.

Je fixe le test avec anxiété. Ce n'est pas possible.

— C'est un faux test, je rétorque. Il doit y avoir erreur.

Sur le moment, je n'ai aucune excitation. Ca m'a déjà fait le coup, marqué positif alors que quand j'en ai fait un second il était négatif. Je me souviens d'ailleurs de cette soudaine joie qui est arrivée avant de finalement passer à la tristesse la plus misérable.

En vitesse, Sean me déballe trois autres tests, et me demande d'uriner à nouveau.

Après cinq minutes le résultat est catégorique: Je suis enceinte.

Je fixe les objets avec une grande peur.

— C'est pas possible. Ca c'est pas possible par contre.

Je n'ai jamais eu tous mes tests positifs.

C'est pour ça que je suis balonnée?

Lui aussi il est en plein choc. Il se tire les cheveux.

— J'y crois pas, souffle t-il.

— C'est pas possible, complété-je. On a couché qu'une fois ensemble ce mois-ci, alors qu'on l'a fait des milliers de fois les mois précédents.

On avait juste couché ensemble le soir après mon accident.

J'ai du mal à y croire.

— Faut croire que grominet a été performant cette fois-ci.

Je récupère l'un des tests, et des larmes coulent. C'est pas possible.

— On va avoir un gosse Lana, on va avoir un gosse.

Il me prend par surprise de dos. Je m'effondre. Je n'y croyais plus. J'étais même enfin prête à tourner la page. C'est une montagne d'émotion. Au moment où réellement j'y crois le moins. Je tiens à peine sur mes jambes, je tiens juste grâce aux bras de Sean qui me retiennent. Je continue de dire que je n'y crois pas.

— Tout va bien mon amour, me chuchote t-il. Tout va bien.

Je me retourne vers lui alors que je me vide de toutes les larmes de mon corps. Je m'agrippe et je pleure, je pleure.

— Putain, un gosse Sean, un gosse.

— Un , ou deux, ou trois, on ne sait pas.

J'oubliais. Il y a des jumeaux dans toute la famille de Sean, c'est presque héréditaire.

— T'es content hein ? fais-je tout en pleurant. Tu veux bien d'un gosse hein? Y'a pas que moi?

Il ne me répond pas. Il se contente de me serrer contre lui et je comprends qu'il est aussi content. J'avais peur qu'à cause de cette pression il ne voulait plus d'enfant. Avoir un gosse au point où j'en suis arrivée c'est presque un traumatisme. Mais je sais aussi que Sean a toujours adoré les enfants. Je me rappelle encore d'Aslan... ce petit indien que l'on avait rencontré pendant notre adolescence. Il a toujours été adorable avec Joy, mais aussi avec la fille de sa soeur.

C'est parce que je sais aussi qu'il pourrait être l'un des meilleurs papa pour mes enfants que j'en voulais tant à la nature.

Je suis heureuse qu'il veuille être le papa de mon petit bout de chou. Je suis heureuse qu'il soit heureux aussi;

— Je suis tellement désolée de t'avoir fait subir tout ça Sean. T'es le meilleur des copains. Je suis vraiment désolée. Tu méritais pas ça. Mais c'était incontrôlable.

J'ai l'impression que des excuses ce n'est rien vu ce cauchemar que je lui ai fait subir. Mais je ne peux rien faire d'autre que de m'excuser.

— J'ai hâte de te voir avec tes hormones de femme enceinte alors si déjà là t'étais incontrôlable.

Je rigole doucement alors que je suis toujours en sanglot. Il arrive à le prendre avec humour et ça me fait tellement de bien. Je le serre encore plus fort.

— Si je suis chiante, tu peux me quitter, même moi j'aurais envie de me quitter.

— Pour rien au monde je ne voudrais te quitter. T'es folle?

Il dit ça tout en me serrant contre lui et mon coeur se réchauffe.

Je l'aime tellement, bordel. S'il me dit ça après tout ce qu'on a traversé c'est qu'il est vraiment la bonne personne. Mes larmes sont incontrôlables.

Putain, on va avoir un petit bébé, tous les deux.

Sean ne s'exprime pas trop face à la situation. Mais j'ai appris à le connaître. Je sais qu'il est soulagé inconsciemment , et qu'un énorme poids le libère. Ses lèvres se collent sur ma joue, il m'y embrasse tendrement.

Je suis soulagée, notre couple a enfin traversé cette étape. C'est enfin le moment pour qu'on se retrouve. Je pense que l'on aurait pu traverser ceci puisque j'avais enfin décidé de tourner la page. Mais c'est comme plus facile parce qu'on est enfin soulagé aujourd'hui.

Comme quoi, les signes de la vie.

— En réalité, je me disais bien que t'avais grossi, rétorque t-il.

Il vient de planter ce moment totalement émotionnel. Je me redresse.

— Comment ça j'ai grossi? Ce qui est clair c'est que j'en suis à maximum un mois. Et on ne grossit pas encore à cette étape là, tu trouves vraiment que j'ai grossi?

Il roule des yeux tout en m'attirant vers lui.

— Je te préviens, si on a un garçon, je veux qu'il s'appelle Grominet.

Je rigole. Ca me fait du bien de retrouver son humour, et pas des cris.

J'ai un poids en moins dans mon coeur. Un gros poids en moins. Je me sens enfin légère.

J'ai hâte de retrouver notre petite routine de couple heureux.

En y réfléchissant, tout le monde a toujours pensé qu'en tant que populaire ma petite vie était tracée.

Petite bourgeoise, j'avais la famille pour que tout soit tracé.

En tant que populaire, j'avais déjà une assurance qui me distinguait de toutes les filles. J'étais jolie, de bonne famille, alors tout me reviendrait sûrement sur un plateau.

Et pourtant, ma vie, quel combat.

Je me suis battue pour l'homme que j'aime.

Je me suis battue pour pouvoir exercer un métier qui me plairait.

Je me suis battue pour être moi même, pour être heureuse.

Je me suis battue pour avoir un enfant, alors que la nature s'opposait à l'idée.

Ma vie, c'est la vie de quiconque dans ce monde. Tout le monde a ses combats. Même si l'apparence ne le laisse pas présager.

Et je peux le dire: cette vie de combat, qu'est-ce que je l'aime. Avec ces combats parfois j'ai failli tout perdre. Mais en me battant, en ne lâchant rien j'ai tout gagné. Je suis loin de cette American girl classique. Je suis heureuse d'avoir ma propre histoire.

Ma propre histoire avec cet homme aussi.

Notre histoire est loin d'être parfaite, je suis loin d'être parfaite. Mais le plus important, c'est que tout ça, ça nous ressemble.

— Tu comptes l'annoncer comment ça d'ailleurs à ton père? Plaisante t-il.

Oh alors ça, c'est une autre histoire.

*************** 

YO

BON J'AVOUE J'AI PAS CHOISI LA FIN LA PLUS LÉGÈRE LOL. Je voulais un truc émotionnel parce que leur histoire n'est qu'émotion. Un dernier chapitre où tout était parfait m'était impossible ! Et en même temps je trouvais que c'était un sujet interessant à traiter le désir d'un enfant quand ça ne fonctionne pas, beaucoup de couple traversent ça, et on en parle peu ! 

Des bonus vous attendent prochainement !Très hâte d'écrire des bonus sur les petits gosses de Sean et Lana OMGGG 

😜Votre avis sur cet épilogue au total?

🤷🏽‍♀️Votre note sur 10 de l'histoire? 

💖Quel est votre chapitre préféré? Le chapitre que vous avez le moins aimé? Pourquoi? 

💖Quel est votre personnage préféré? 

🤠Des idées de bonus? 

En attendant les bonus, j'écris une nouvelle histoire sur wattpad ( et je poste plus rapidement haha ) c'est Shut up love! ;) 

On se retrouve bientoooot ! 

N'oubliez pas de vous abonner à mon instagram : yona_jmt ça me ferait vraiment trop plaisir ❤️


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