Bonus 2- The end of us.

— Alors celui là, ou l'autre ?

J'observe les deux petites grenouillères  pour bébé, que me tend Sean. Il y en a une jaune, une verte.

Je fronce les sourcils en croisant les bras.

—  Aucune des deux.

Il paraît surpris.

— Pourquoi? C'est pas trop mignon?

Il observe les vêtements avec des étoiles dans les yeux. Il semble que finalement le shopping pour bébé le passionne.

— Non. On peut pas aller à Gucci s'il te plaît ? le supplié-je.

Il me dévisage de haut en bas avec tout le dédain qu'il peut avoir parfois.

—  Non. On est très bien ici.

Il sélectionne l'article jaune avant de me tirer par la main pour que l'on avance. Sean m'a fait entrer dans son magasin préféré : Target. Car selon lui, on y trouve de tout, à petit prix. Le sloggan le dit bien d'ailleurs " Expect more. Pay less". Traduit en français ça donne : Attendez-en plus, payez moins".

Ce n'est pas l'idée que je me faisais d'un premier shopping pour bébé. Je me voyais acheter les meilleures pièces à Gucci ou Louis Vuitton.

Oui, il s'agit du premier shopping alors que nous sommes à environ J-9 de mon accouchement. Nous n'avons rien acheté encore. Aucun vêtement... Pas de bonnet, de chaussons... On a juste le berceau et la commode. La peinture en beige et rose a été fait semaine dernière, mais ça s'arrête à là.

Je suis surbouquée par mes projets. Malgré ma grossesse, je n'arrive pas à m'arrêter. Et Sean est beaucoup pris par son travail, ses cours, ses recherches...

Quand je suis à la maison, que j'ai  du temps je préfère me reposer dans les bras de Sean, devant un film Netflix.

Heureusement, d'ailleurs ,que notre mariage est prévu quelques mois après l'accouchement, je n'aurais jamais eu le temps de le préparer pendant ma grossesse.

— Mais non. S'il te plaît. Au moins, laisse moi te montrer quelques pièces. C'est super joli.

Il se retourne encore avec son air dédaigneux.

— Pourquoi achèterait t-on ces marques? On en a pas les moyens.

—  Bah justement, si...

J'aurais beau voulu pouvoir ne pas le contredire mais c'est vrai. On a les moyens. Ce n'est pas des zéros qui manquent sur mon compte bancaire. Et lui, il est très bien payé en tant que prof à l'université. On a clairement les moyens pour en bénéficier.

—  Et alors? Ca sert à quoi? On lui achète une grenouillère à 1000 balle la pièce pour que dans trois mois elle ne soit plus bonne car elle a trop grandi?

Qui réfléchis sérieusement à ça?

— Bah dans ce cas, on en achètera d'autres, contesté-je. Leur collection pour bébé est sublime.

— C'est une vraie perte d'argent. Bon on continue. Il faut à peu près 5 grenouillères, tu veux quelles autres couleurs?

De mauvaise foi, je lève les yeux au ciel et je le laisse choisir. Je n'arrive pas à croire que je vais mettre de la camelote contre la peau de ma fille. Tant pis, j'irai à Gucci en secret pour acheter les propres vêtements que je désire.

Je laisse Sean guider le shopping pour une fois parce qu'il a l'air d'avoir tant d'idées et de goûts. Dans tous les cas, je sais que j'achèterai de mon côté ce qui me fera plaisir pour bébé. Mais je me détends un peu plus le long du shopping parce que ces pièces ont beau être d'un détail très laid, c'est quand même mignon il faut avouer.

Tout est si petit, si fin. Je prends conscience que bientôt je serai maman. Et que Sean sera papa. Qu'il y aura un petit être dépendant de nous. Ca me fait bizarre. On a l'habitude d'être juste tous les deux...

Je dois avouer avoir peur d'être maman. Autant j'avais une envie forte il y a un an, mais maintenant j'ai peur. Je me sens tellement bien dans mon couple avec Sean aujourd'hui que j'ai un peu peur qu'elle bouleverse tout.

Soudain, quelque chose attire mon attention. C'est un petit maillot de bain rose et véritablement adorable. Il a des petites paillettes et je fonds.

— Oh mon dieu, je veux absolument ça !

— Un maillot pour un bébé de 1 à 2 mois? Lana, quelle en est l'utilité? souffle mon fiancé.

— Bah, c'est super chou. On a pas besoin d'acheter quelque chose uniquement parce que c'est utile.

—  Bah , déjà un peu si ,et surtout que là c'est pas moyen utile, mais complètement inutile?

Je l'ignore et je récupère le maillot de bain. Je ne l'écoute pas. Dans tous les cas, je compte faire un mini shooting photo de mon nourisson et ce maillot est parfait pour l'une de mes idées de photo.

Ca, c'est Sean et moi quand on parle argent. Lui, super raisonnable, moi super pas raisonnable du tout.

En effet, je n'ai jamais eu l'habitude d'être raisonnable. Je veux bien faire tous les efforts du monde pour être une bonne personne à ses yeux, je ne peux pas changer sur ce point. La notion de l'argent, je ne l'ai jamais eu.

On fait un peu le tour, on trouve plusieurs grenouillères, des bonnets , des chaussons, serviettes, quelques gadgets pour femmes enceinte... Ca a été les deux heures les plus efficaces de notre vie.

— T'en dis quoi de Tatiana?

— Non, je rétorque immédiatement.

— Pourquoi? Ca fait un peu référence à Titi non?

Oui, nous en sommes encore au débat sur le prénom. Parce que l'on arrive toujours pas à se mettre d'accord.

Sean propose beaucoup d'idées. Moi j'en propose peu, voire pas du tout. J'attends d'avoir le nom parfait, mais je ne le trouve pas. Je ne le trouve pas du tout. Tant que je n'ai pas cette élan de lucidité je ne suis pas prête  à trouver le prénom. Oui, je demande l'impossible.

— Ce n'est pas assez esthétique, je rétorque en attrapant l'un des paquets une fois que Sean a payé.

— Tu m'as balancé cet argument à peu près 4500 fois. Je te propose Tatiana, pas Chiotte.

Toujours le mot pour rire. Je n'ai malheureusement pas le temps de rétorquer. Je ressens que mon corps est très fatigué.

Debout deux heures d'affilé, à presque 9 mois de grossesse , c'est un exploit. Je sens que bébé à l'intérieur de moi n'est pas très content d'ailleurs, parce qu'il bouge beaucoup. J'ai le besoin de m'asseoir.

Sean comprend immédiatement. Il y a un banc de libre et il m'aide à m'y asseoir.

—Tu peux aller me chercher une tarte au chocolat s'il te plaît ? soufflé-je. Ca me fera beaucoup de bien.

— Maintenant là?

—  Oui, chez French Bakery s'il te plaît.

Il observe tout en face une petite boulangerie française qui n'est pas French Bakery.

— T'es sûre? Je peux aller t'en acheter une juste en face si tu veux.

Je croise les bras. Quoi? Il veut m'empoisonner ?

Je refuse de manger une pâtisserie française aux USA en dehors de French Bakery.

Voyant mon mécontentement, il soupire.

— C'est en haut du centre commercial, sérieusement Lana... soupire t-il.

— Je peux attendre.

Il relève les yeux en l'air avant de caresser bébé dans mon ventre.

— Ok. Je reviens. Garde juste les sacs.

Il s'en va, quelque peu pressé et je le regarde avec un sourire. Oh que je l'aime.

Je sais que je suis très demandeuse dans ma grossesse, des caprices comme cela j'en ai plein. Mais il ne grogne jamais. Je l'aime.

Je ne lui dis pas, mais je le trouve très bon en pré-papa. Il est attentionné, je le trouve autant voir plus impliqué que moi dans ma grossesse et ça me fait du bien.

J'attends patiemment ma tarte au chocolat, comme une enfant patientant pour son bonbon. J'ai hâte de me régaler le ventre. Bébé aussi visiblement parce qu'il bouge beaucoup.

Pendant ce temps, je vérifie où en est ma commande. J'ai commandé un petit quelque chose car c'est l'anniversaire de Sean demain ! Le coli est censé arriver ce soir à mon entrepôt, pour ne pas qu'il aperçoive ma surprise.

J'ai longuement hésité pour le cadeau. Offrir un vêtement de luxe à Sean, un bijou de luxe, ce n'est pas son truc. Offrir un voyage, pas possible pour le moment car trop compliqué avec bébé... Il n'est pas fan de spiritueux.

Mais j'ai trouvé le cadeau idéal : un petit ensemble pyjama titi et grominet. Attention, lui il aura l'ensemble grominet. Et sa petite fille titi.

Je sais qu'il en sera dingue parce qu'il fait toujours une fixation sur ce dessin animé.  J'en ai même acheté un titi pour moi. Je lui ferai la grande surprise demain ! Je vois déjà ses yeux plein d'amours !

Cependant, à un moment, j'ai une légère crampe au ventre. Je n'ai jamais autant désiré que Sean se presse dans ma vie. Le chocolat me libère toujours de ces crampes.

Outch.

Je prends le temps de respirer comme me l'a annoncé le docteur. Mais la crampe dure, environ trente secondes. Elle s'interrompt, pour reprendre. Je me tends et je grimace. Je ne m'y ferai jamais aux douleurs de la grossesse.

Et soudain après cette douleur, je sens comme un craquement à l'intérieur de moi, ça ne fait pas mal, mais .. ça craque quoi.

Et puis d'un coup mon pantalon s'inonde.

Oh mon dieu.

Bébé était censé arriver dans une semaine bordel.

Dans un centre commercial???

Une autre contraction arrive ensuite et elle est un peu plus costaud.

Oh shit. Au même moment Sean m'appelle. Oh putain, il n'est jamais si bien tombé.

— Bébé, il n'y a pas de tarte au chocolat, est-ce qu'au caramel...

Alors j'ai beau trouver ça absolument mignon de sa part, la douleur est trop intense pour ne pas gueuler.

— Putain Sean, reviens, je perds les eaux bordel.

— Quoi?!

Je l'entends crier à l'autre bout du fil.

— Mais du coup je prends les tartes ou pas?

Sérieusement?

— Bordel Sean reviens! Dépêche toi !!!

Il raccroche et je sais qu'il panique. J'essaye de me concentrer sur les contractions comme m'a prévenue le medecin. On inspire et on expire.

Bordel quelle petite fille beaucoup trop féroce dans mon ventre! Et visiblement impatiente comme sa mère. C'est juste dommage qu'elle annonce son amorce devant Target, elle doit avoir les goûts de son père...

Heureusement que je suis là pour l'éduquer.

— Bébé, fais attention à maman s'il te plaît, je chuchote en tremblant.

Peu de temps après, Sean débarque, réellement paniqué. Il transpire comme s'il avait couru non stop depuis l'étage.

— Tiens, j'ai les tartes, ça va te faire du bien !

— Sean on s'en fout des tartes, j'hurle, amène moi à l'hôpital !

— A l'hôpital? fait-il choqué.

Parfois je me demande pourquoi je dois tout lui expliquer alors qu'il a un des QI les plus poussés que je connaisse.

On a eu des centaines de réunions avec le gynécologue pour préparer la grossesse. Pourquoi l'hôpital lui paraît-il si surprenant?

— Réfléchis deux secondes non?

Je tente de me relever, alors il m'aide en bon gentleman. Il m'aide avec tous nos paquets en main.

Je le jure, je n'ai jamais vu Sean autant en sueur. Son T-shirt est clairement mouillé quand il m'amène à l'hôpital. Je ne savais pas qu'il transpirait autant quand il était stressé.

Heureusement je ne passe pas trop de temps à attendre puisque j'ai un accès privé. Autant Sean fait attention à toutes nos dépenses comme un dingue. Par contre il est prêt à payer le prix fort quand il s'agit de la santé, de la santé de notre petit bout de chou, de la mienne. Il a insisté pour que j'ai les meilleurs médecins pendant ma grossesse, et ils se doivent d'être tout le temps disponibles.

On se rend compte de la chance que l'on a d'avoir de l'argent pour avoir de bons soins.

Mon état s'est quelque peu empiré pendant le trajet. Les contractions se font de plus en plus fréquentes et plus intenses.

Je comprends rapidement que l'on va me donner la péridurale, et surtout que le travail est prévu pour bientôt. Bébé est à ce qu'il paraît très avancé.

Tout ça, en une heure.

Deux heures après d'ailleurs, les médecins débarquent et m'annoncent que mon col est assez dilaté pour commencer le travail.

Je suis sur le cul face à cette nouvelle. Ce n'est pas ainsi que j'avais prévu le reste de ma journée. On devait rentrer chez nous, dîner, se regarder un bon film netflix ou sortir au restaurant prendre l'air en fonction de mon humeur...

Et là, il est vingt et une heures et on m'annonce que je vais accoucher pour très bientôt.

On m'annonce ça, cash. 

Sean reste avec moi tout ce temps à me serrer la main, tout transpirant et vraiment trop chou. D'ailleurs l'unique raison pour laquelle je n'ai pas envie de mourir face à la douleur quand on me demande de pousser, c'est bien parce que son stress me fait légèrement rire.

— Allé bébé, vas-y.

Il m'encourage comme s'il faisait parti de mon fan club. Et je l'observe avec des étoiles dans les yeux, malgré la douleur.

Je commence à pousser.

Et c'est long.

Très long.

Autant ma grossesse s'est bien passé. J'ai eu quelques peu les nerfs tendus, et des hormones chamboulées, mais je n'ai jamais eu de douleurs affreuses. Mes nausées étaient assez rares. Enfin bon, une petite grossesse parfaite pour une petite fille parfaite comme me disait ma mère.

Mais là. L'accouchement a été une horreur.

Ca a duré trois putains d'heures.

D'habitude cette phase dure entre trente à trois heures. J'ai écopé du maximum.

Ce n'est qu'après trois heures, de larmes, d'épuisement, que la tête de bébé commence à sortir. Et c'est un soulagement. Un soulagement pour tout le monde, Sean, moi, les médecins qui sont fatigués de me voir me tirailler.

Je crois que je réalise à ce moment et durement, que je vais être maman. Pour l'instant, c'était assez flou dans ma tête. D'ailleurs Sean serre ma main encore plus fort. Sincèrement, j'ai l'impression qu'il est à ma place tellement il est supporter.

— Oh mon dieu, putain, commence t-il à jurer quand il voit la petite tête de notre ange.

Enfin. Après trois heures.

Je pousse encore, et bientôt le bébé est plus atteignable pour les médecins, ils réussissent à l'ôter de mon col et là je respire. Je pleure, je respire, je ne sais pas trop en fait. Je suis à bout.

Bon dieu.

C'est fini. Je serre la main de Sean, qui lui, me caresse les cheveux. Il est tout tremblant. Les infirmières me mettent le bébé dans les bras et je tremble, je suis sous le choc. Oh mon dieu, mon cœur.

Bébé est né à 00h01. Autrement dit, le même jour que son papa, ce qui pour moi était complètement impensable !! La seule chose que j'ai envie de dire à Sean, c'est "Joyeux anniversaire mon amour". Mais je suis trop faible, je n'ai même pas la force de m'exprimer.

La peau chaude de ma fille contre la mienne, ses cris, oh mon dieu. Je réalise maintenant. Elle a tout plein de cheveux blonds, des lèvres en cœur comme les miennes, oh, je fonds. C'est une petite moi! Oh mon dieu j'ai l'envie de fondre devant tant de douceur et de pureté.

— Je vous laisse vous reposer cinq minutes et on repart, m'annonce le médecin.

Je suis tellement aux anges face à mon petit bébé que j'entends à peine le médecin. C'est Sean qui tilte.

— Comment ça, on repart?

— Eh bien pour le second bébé.

Quoi?

Au départ, je le prends comme une blague. Je me dis que le médecin fait de l'humour. Je n'ai pas la force de réagir. Alors je l'ignore, je suis dans mon cocon avec ma petite fille.

Mais Sean insiste.

— Second bébé?

— Bah ? Il faut bien expulser le second? Il ne restera pas là toute l'éternité quand même, rigole t-il.

C'est là que le médecin pique enfin mon attention.

— Hein?

C'est la seule chose que j'arrive à répondre à ce moment.

— Reposez vous. Respirez, on repart dans quatre minutes.

J'observe Sean, dans l'incompréhension. Son regard me conforte dans mon idée:rien de cela n'est logique. Parce que je suis à bout de force, il poursuit.

— Ma femme attend deux enfants?

Cette fois c'est le médecin qui nous regarde dans l'incompréhension.

— Oui ? Vous ne l'apprenez que maintenant?

Quoi?

— Ce n'est pas possible, toutes les échographies annonçaient un bébé, s'agace cette fois mon financé. Arrêtez vos conneries, laissez ma femme se reposer.  Vous voyez comment elle est épuisée? Laissez la tranquille.

— Monsieur, sous votre respect, je ne plaisante pas.

Je ne sais pas où en donner de la tête, d'un côté je suis toute émue face à mon petit bébé. Mais de l'autre il y a ce parasite de médecin qui m'embrouille dans mon bonheur. J'ai besoin de dormir, qu'on me fiche la paix avec mon bébé et mon fiancé.

Et soudain, on m'enlève ma petite fille. Si bien que je crie pleinement. Je panique et ça me fatigue encore plus. J'ai un gros sentiment de déchirement dans mon cœur, sentiment inconnu jusqu'à maintenant. C'est quand la sage femme donne le bébé à son papa que je peux me calmer. Sean la berce contre lui: comme s'il avait fait ça toute sa vie.

Il doit me rassurer que tout ira bien pour que j'arrête d'hurler d'ailleurs.

— La seconde poche a craqué. On y va madame. Il n'y a pas de temps à perdre.

Quoi? Quoi?

Je ne comprends pas.

Je vais devoir repousser?

Je panique. Mon cœur s'emballe. Je n'étais pas prête à ça. Je ne comprends même pas la situation. J'ai tellement envie de me reposer. J'ai presque envie de mourir aussi. Seul le petit air assagi de ma fille me donne envie de tenir. Parce que je veux la porter contre moi encore.

— Comment cela se fait que l'on paye les meilleurs médecins de cette ville et qu'ils ne sont pas foutus de nous annoncer que l'on attend des jumeaux? On aurait sûrement prévu une césarienne dans ce cas, pas une telle torture pour ma petite amie !

— Monsieur, calmez-vous, l'arrête le professionnel. Vous énerver ne mettra que du stress à votre femme.

— Comment ça que j'arrête de m'énerver? Je vous jure je vais porter plainte. C'est vraiment n'importe quoi cette histoire.

Je tire sur la main de Sean pour qu'il se calme. Qu'il hausse le ton ne m'aide pas. J'ai besoin de calme, d'être rassurée en ce moment même. Alors même s'il tient bébé numéro 1, il s'approche de moi sans me lâcher la main.

— Allez bébé, vas-y , donne tout, finit ça pour qu'ensuite j'aille enculer ces putains de médecins pas du tout professionnels.

Super réconfortant. Mais ça me fait rire quand même.

Je ne sais pas où je trouve le courage, ni même la force, mais après trois heures de travail, j'entre à nouveau dans cette phase. Et c'est dur, ça m'épuise, ça me déchire. Je crie, je n'en peux plus.

Et pourtant, quand j'y crois le moins, j'entends un second cri d'enfant. Il n'a mis que quarante minutes à être expulsé celui là. Je ne dis "que" même si ça m'a paru être une éternité.

Rapidement, on l'ôte de mon col et je meurs de fatigue.

— Félicitation, c'est un garçon!

Un garçon?

Au point où j'en suis plus rien ne m'étonne.

Des jumeaux

Un garçon et une fille.

Cette journée a été une grosse blague.

Mais je n'ai pas trop le temps de réfléchir, on pose bébé numéro deux contre moi et je le blottis contre ma poitrine, sans pouvoir arrêter de pleurer.

Il a des cheveux noirs, mais ma bouche, j'ai envie de pleurer tellement il est mignon.

Je suis tellement perdue, mais je sens au fond de mon cœur que je l'aime déjà, même si ce bébé miracle est un choc.

Et quand on pose les deux bébés contre ma poitrine, je fonds encore plus en larme.

— Bon dieu, Sean, c'est nos bébés, c'est nos bébés.

J'avoue ne pas l'observer sur le moment, je ne sais pas ce qu'il pense. J'ai trop à accumuler pour faire attention à ce qu'il pense.

Mais il ne crie plus, alors il est peut-être attendri par les bébés. Et puis d'un coup, je tombe dans un sommeil profond incontrôlable.

Je peux enfin me reposer.

*****

YO

Me voilà de retouuur

Sorry avec mon histoire Shut Up love, je suis un peu prise par l'écriture donc j'écris les bonus de GAG quand je peux!

Alors votre avis sur ce chapitre??

Des jumeaux?? Alors des idées de prénoms? Hate de les rencontrer?

Des idées de Bonus encore?

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