49- Crying is good
Chapitre 48 publié juste avant pour ceux qui ne l'ont pas vu !!! Faites gaffe! Là c'est le second chapitre de la journée !!!
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— Je pars en Australie demain, m'annonce t-il de but en blanc.
Il m'interrompt et m'observe droit dans les yeux, sans fléchir un seul moment.
Quoi?
En Australie?
Pardon?
— Et? Je réponds naïvement.
— Je pars deux ans en Australie.
Alors là, je feins de m'étouffer.
DEUX ANS?
VINGT QUATRE MOIS?
Je n'arrive pas à lâcher son regard sérieux.
— En quoi ça me concerne?
Il rit doucement, son sérieux s'en va au galop. Il devient juste doux. Je sens qu'il veut attraper ma main, mais en vue de notre situation, il se retient.
— Je tenais à te le dire avant de partir.
Là par contre, il n'ose pas affronter mon regard.
Je suis toujours sous le choc. Je ne comprends pas trop. Je ne sais pas quoi ressentir. De la peur ? Du soulagement?
— J'ai l'opportunité avec Yale de partir deux ans en Australie pour finir mes études. C'est un peu pourquoi je t'ai demandé de venir ici, outre les autres fausses excuses. Je ne pouvais pas partir sans te dire au revoir comme il se doit, pas partir en sachant que toi et moi on était en froid. Ca aurait trop pesé.
Je l'observe sérieusement, toujours en état de choc en fait, je ne sais tellement plus que penser. Qu'est-ce qu'il est en train de me dire?
— Je ne comprends pas, réponds-je sérieusement. Pourquoi tu pars?
— Je te l'ai dit Yale m'offre la possibilité.
— Ta gueule ! M'écriai-je brusquement . Soit honnête pour une fois! Tu détestes le changement. Partir loin. Pourquoi tu te casses à l'autre bout du monde?
Cette fois, c'est la colère qui m'envahie, parce qu'il n'est pas assez clair. Je suis totalement perdue, il me fait tourner en bourrique et je n'aime pas ça.
— Bah...
Il souffle doucement. Je lui frappe le bras pour qu'il réponde plus vite, il sursaute. Je m'impatiente; C'est insoutenable d'attendre une réponse.
— Je ne sais pas. J'ai envie de reprendre tout à zéro. Depuis qu'Harvard m'est passé sous les yeux, puis qu'on a cassé, je me suis redécouvert. Je suis plus ouvert, plus joyeux. Et j'ai l'envie de découvrir autre chose maintenant, un autre pays. Alterner entre les cours et l'aventure, les randonnées.
Les randonnées? Quoi?
Haha Haha Haha;
C'est une blague?
« Les randonnées »? Je crois que j'ai mal entendu. Depuis quand Sean aime t-il sortir de son lit ??
Mon coeur se serre.
Je craque face à la pression, face à ce lot d'émotions qui traverse mon coeur.
Je crois que des larmes s'évadent de mes yeux. Des larmes d'incompréhension, d'énervement, de tristesse aussi?« Plus ouvert, plus joyeux »? C'est notre relation qui le rendait triste?
— Non non, Lana, ne pleure pas. Pleure pas. Pleure pas devant moi, c'est trop dur. Il détourne son regard.
Trop tard, je suis en larme.
— Arrête, si je voulais te le dire en face, c'était pas pour te faire pleurer.
C'est tellement trop tard. Je suis inconsolable. Je ne sais même plus pour quelle raison. Le fait d'avoir l'impression que je l'ai rendu triste? Qu'il parte ? Ou c'est le choc de savoir qu'au final c'est véritablement fini entre nous deux?
Parce que oui, je l'ai toujours assumé, c'était fini entre nous.
Mais au fond de moi, il y avait cette part qui croyait toujours que peut-être, il ne s'agissait que d'une pause. Pourquoi suis-je venue ici au final? Même si je me convaincs que c'était une bonne action, ma mère avait raison, c'est parce que j'ai encore des sentiments pour ce crétin. Ce qui est normal après trois quatre ans de relation. Ce qui est normal après tout ce que nous avons vécu.
Je ressens ces émotions puissance dix depuis qu'il m'a appris qu'il partait. Il peine à m'observer. Me voir dans un tel état, ça lui fait mal. Comme ça m'a toujours fait du mal de le voir pleurer.
Tout à coup, je sens sa chaleur contre moi. Il me sert dans ses bras. A croire que c'était trop dur de me voir me lamenter en face de lui.
— Pleure pas, mon amour, chuchote t-il.
Et voilà que je pleure encore.
« Mon amour ». Pourquoi me dit-il ça?
Ce mot doux amplifie la douleur, c'est trop pour moi. Parce qu'à ce moment je comprends qu'il m'aime toujours. Je l'aime toujours?
Pourquoi il m'a suffit qu'il m'annonce qu'il parte pour que je ressente à nouveau tout cet attachement à lui?
Des souvenirs me reviennent en tête. A tous les moments de joie, de passion que j'ai aimé vivre avec lui.
— Je t'ai vraiment rendu si triste? Je demande, incontrôlable.
— Non non non.
Il se défait de notre étreinte pour m'observer doucement.
— Ce qu'on a vécu, c'était la chose la plus dingue, la plus folle, tu ne peux pas savoir comment tu m'as libéré. Et c'est pour ça que je voulais que tu sois là ici. Je ne pouvais pas partir comme un voleur, c'était pas possible.
Je le sers encore plus fort contre moi. Comme si je ne voulais pas qu'il parte. J'ai le coeur si faible face à lui.
J'attends qu'il me le demande, de partir avec lui. Je veux qu'il me le demande. Je suis prête à cet instant de tout lâcher pour lui. Ma vie à Los Angeles, ma famille, mes amis. Juste pour lui.
J'attends, parce que c'est toujours ce qui se passe dans les films.
— Mais comprend moi, continue t-il, je me suis tellement privé de tout pendant ma jeunesse, que là, je sens que j'ai besoin de profiter, sinon je ne pourrai jamais être vraiment heureux plus tard. J'aurai l'impression d'avoir perdu une partie de ma jeunesse.
Mon coeur se serre encore, parce qu'il ne me le demande toujours pas. Je comprends aussi à travers sa phrase qu'il ne le veut pas. Il a besoin d'être seul, de partir seul.
Et ça, ça me brise au plus profond. Partir, alors qu'il sait que l'on s'aime tous les deux à mourir.
Mais je peux comprendre. Aujourd'hui, je sais que j'ai besoin d'être stable. Je sais que les coups d'un soir c'est fini pour moi. Les soirées, j'en ai abusé. Je préfère les choses saines maintenant. Passer du bon temps avec mes amis. Travailler sur de nouveaux projets.
Mais lui... Au final il a passé sa vie à se priver de tout. J'étais l'exception, sa cerise sur le gâteau. Mais il faut croire qu'il a besoin de se trouver lui maintenant, à déterminer qu'est-ce qui le rend vraiment heureux.
Ca fait toujours du mal à encaisser, mais ce n'est pas notre amour qui peut nous rendre heureux indéfiniment.
Je le repousse doucement, en essayant de sécher mes larmes.
—Donc ça veut dire que tu vas te taper plein de nanas australiennes?
Il a un doux rire, il me sert dans ses bras ensuite.
— Je n'ai pas dit que mon moyen de me découvrir, de m'amuser sera celui ci. Mais écoute si j'en ai l'envie, si mon corps en a envie, je me taperai quelques Australiennes, dit-il en riant doucement. Mais sache que je les aimerai jamais plus que toi.
OH.
DAMN.
FUCK IT.
ALORS ÇA FAIT CET EFFET. Ca fait cet effet quand un homme dit quelque chose de si doux?
Parce que je n'ai jamais été très habituée à ça avec Sean...
Cela ne fait qu'intensifier mes larmes. Parce que j'ai compris que c'est fini malgré tout l'amour que l'on se porte.
Et ça, c'est horrible.
C'est mon égo qui me pousse à ne rien dire. A ne pas lui demander de rester, à ne pas lui dire que je l'aime alors que je le veux.
Je ne peux pas paraître plus faible que lui à ce moment. Je pleure déjà toutes les larmes de mon corps, je ne peux pas sortir ce genre de mot.
Il a clairement changé depuis notre séparation. Il prend plus sur lui, et se livre plus facilement. Ca change? J'ai encore du mal à cerner qui est-il vraiment maintenant. Le Sean boudeur c'est fini?
En même temps non, il boudait à la table encore hier...
Alors même si l'idée qu'il puisse se taper d'autres australiennes derrière mon dos me répugne au plus haut point, je suis heureuse pour lui si il est heureux.
— Ta vie te rend heureuse toi? Me chuchote t-il doucement.
Sincèrement ? Oui.
Oui parce que même sans lui, j'arrive à être heureuse aujourd'hui. Pas comme il y a deux ans où nous nous étions quitté. J'ai entrepris un grand projet... J'ai des amis sains qui sont Avalonne et Lisa.
Alors oui je suis heureuse.
J'ai ma maman aussi. Une maman qui avait disparu depuis longtemps dans ma vie.
Je ne suis plus l'objets de garçons, ma déscolarisation me fait un bien fou. Que demander d'autre?
— Oui, je réponds finalement.
Je sens son étreinte se serrer, et j'hume son parfum; C'est tellement rare qu'il en porte. Je profite de sa chaleur, parce que bientôt il ne sera plus là.
— Alors je suis heureux aussi.
Mon dieu.
Son étreinte se ressert, et je sens un liquide couler doucement contre mon dos. Je suppose qu'il a versé quelques larmes aussi, et ça, ça me déchire.
Un amour comme celui-ci, ça n'arrive qu'une fois dans sa vie. Alors je profite encore qu'il soit là pour le sentir contre moi.
****
Putain.
J'ai chialé comme une madeleine. Pendant toute la durée du vol.
Pour ceux qui n'ont jamais connu une telle rupture, c'est comme si l'on m'avait arraché un membre du corps. Ca fait mal.
L'impuissance face à la situation est douloureuse aussi. Le temps, le destin joue contre nous pour une fois, et c'est ce qui est particulièrement dur à accepter.
Sean et moi c'est toute une histoire. Et j'avais l'impression qu'elle se renfermait aujourd'hui.
Alors peut-être pas pour toujours.
Mais ce qui est sûr c'est qu'il peut s'en passer des choses en deux ans!
Si cela se trouve j'aurai un gosse dans deux ans, ou lui il en aura un ! Je serai mariée, ou il se serait fillancé à une australienne. Ou nous seront juste tout simplement célibataires, sans emploi.
Ce qui est sûr, c'est qu'au final il va beaucoup me manquer.
Je sais d'ores et déjà que je ne trouverai jamais une telle relation à nouveau. Et même, je ne suis pas prête à aimer à ce point à nouveau.
J'ai trop donné...
En entrant chez moi, j'espère y trouver ma mère et son réconfort.
Elle avait raison, elle savait très bien qu'une part au fond de moi avait toujours de l'affection pour Sean. C'est à cause d'elle si aujourd'hui je ressens tout cela.
J'aurais décliné son offre sinon, il serait parti sans que je le sache, je n'aurais pas senti la piqure. Je l'aurais laissé quitter ma vie sans problème. Bon, ça m'aurait peut être agacé deux secondes. Mais là, c'est plus compliqué.
Alors, maintenant qu'il est trop tard pour revenir en arrière, mes sentiments me brûlant le corps, je veux juste retrouver ma maman et pleurer dans ses bras.
Comme toujours, j'ai l'impression de souffrir plus que tout le monde sur cette terre. C'est une mauvaise habitude, mais on ne me changera pas. J'ai besoin d'extérioriser.
Mais ma maman n'est pas là.
Elle ne répond pas à son téléphone non plus. Elle doit sûrement être au travail.
Je panique.
Il ne faut pas que je reste seule. Je ne peux pas. Ca m'angoisse d'être seule parce que je pense trop à lui, trop à nous. Olala.
Je suffoque. Il faut que je sorte de là !
J'envoie un message à Lisa pour savoir si je peux passer, elle me répond rapidement qu'elle a un rendez-vous à la banque, mais que l'on peut se voir après. Le problème est que je ne dois pas rester seule, et maintenant !!!
Je récupère mes clés; Direction chez Avalonne !
Manque de bol, elle n'est pas là non plus. J'ai beau frapper, ça ne répond pas ! Moi qui rêvait de prendre Joy dans mes bras pour qu'elle me rassure.
J'appelle donc mon amie pour savoir où se trouve t-elle.
A peine décroche t-elle, que je m'emporte.
— Mais t'es où meuf?
— Lana? Bah je suis au boulot. On est lundi matin. Pourquoi? Ca ne va pas?
— Bah non bien sûr que ça ne va pas !
— Pourquoi? Demande t-elle calmement.
— Bah ça ne va pas ! Sean! Evidement! D'ailleurs tu le savais hein? Je suis sûre que tu le savais !
Elle met un moment à comprendre que je suis vraiment en train de l'engueuler.
— Savoir quoi?
— Qu'il partait en Australie bon sang ! Je suis sûre que vous discutez encore de votre côté, DERRIÈRE MON DOS, gueulé-je.
Elle soupire doucement. Elle prend un peu de temps avant de répondre.
— Tu peux me répondre, je ne m'énerverai pas, enchainé-je.
Je m'insère dans ma voiture, mon téléphone à la main.
— Ouais je le savais, finit-elle par lâcher doucement.
— Mais espèce de connasse ! m'agacé-je. Tu ne savais pas me le dire avant? Putain mais pourquoi tu ne me l'as pas dit? Je lui aurais clairement fait la gueule moins longtemps si je le savais! Même si je disais que c'était fini entre lui et moi tu savais très bien que je l'aime toujours ce crétin !
Je parle sans m'arrêter. Parce que parler m'aide à oublier. Même si ce que je dis est illogique. Je lui demande clairement d'entendre ce que j'aurais pu dire que je n'ai jamais dit...
— Oh mais tu t'entends parler? Voilà exactement pourquoi je ne t'en ai pas parlé ! T'en parler pourquoi ? Pour que tu lui empêche de partir?
— Bah oui clairement! M'énervé-je;
J'appuis légèrement sur la pédale d'accélération.
— Lana t'es en voiture là ? Me demande t-elle presque paniquée.
— Ouais. Tu crois que je devrais aller en direction de l'aéroport? Ou prendre un billet pour l'Australie? Comme ils font toujours dans les films? Comme ça, on vivra heureux et on aura plein d'enfant !
— Mais t'es taré ou quoi? M'hurle t-elle. Déjà, gare toi, pas de téléphone en voiture. Et ensuite ça va pas? On est pas dans un film ici Lana. Tu ne feras pas ça. Laisse le un peu, et toi, avance de ton côté.
—Mais j'en ai pas du tout envie! Hurlé-je. Je veux qu'il reste avec moi.
— Tu vas l'étouffer si tu fais ça ! Elle est où la Lana grandie? Arrête de jouer à la gamine !
— Mais putain, j'ai jamais grandi. Je l'aime, un point c'est out.
— Oh tu me casses les ovaires toi.
Et elle raccroche.
C'EST UNE BLAGUE?
Elle m'a raccroché au nez? Alors que je suis au bout de ma vie? Je jette mon téléphone contre le sol.
J'ai besoin d'extérioriser et elle me crache à la gueule que je la saoule? Désolée d'avoir un coeur bien trop sensible Avalonne !
Je ralentis quand je découvre que je me rapproche de chez Emily.
Oui, c'est insensé. Emily et moi ne nous parlons plus depuis un bon bout de temps déjà. C'est toujours si tendu, depuis que je l'ai assénée d'avoir une mauvaise influence sur ma vie, puis que j'ai appris qu'elle avait des sentiments pour moi. On s'est expliquées, mais... Emily et moi, la folle amitié, c'est fini.
Mais bon dieu, c'est soit elle arrive à me calmer où je fais une connerie. Mon coeur palpite. Je vais faire une syncope si je n'arrive pas à calmer ma douleur.
Bien évidement, la baraque d'Emily est sous haute surveillance.
En arrivant devant le portail, je dois donner mon nom pour qu'on me laisse entrer.
— Givenchy, dis-je d'un air des plus décontractés, alors que j'ai quatre couteaux dans le coeur.
L'homme en costard, avec son oreillette, jette un coup d'oeil à une liste avant de m'observer à nouveau.
— Désolé, votre nom n'est pas dans la liste d'invités.
PARDON?
Je rigole doucement, par nervosité surtout.
PARDON? C'est tellement hypocrite! Il y a encore un an, il me voyait entrer sans souci, il me connaît ! Il sait que je suis quelqu'un de fiable. Même si je ne suis pas dans la liste.
— Ecoutez moi mon petit Loic. J'aimerais voir Emily, il s'agit d'une urgence, alors laissez moi voir mon amie s'il vous plaît.
— Vous n'êtes pas sur la liste, répond t-il très froidement.
— Mais je n'en ai rien à foutre ! Laissez moi entrer bordel de merde!
Il me fait comprendre que je n'ai pas l'autorisation. Je vais tuer Emily; En bon terme ou pas, je trouve cela déplacé de ne pas être sur la liste des invités. Parce qu'elle est toujours dans la mienne. Elle est la bienvenue, quand elle veut.
Je me gare un peu plus loin et je me fais toute petite. Au temps où l'on se côtoyait, Emily m'avait montré un petit passage secret pour entrer dans sa maison. Elle l'utilise quand elle veut sortir, discrètement sans ses gardes du corps. Puisque sinon elle est toujours obligée de sortir avec, ordre de ses parents.
Il faut donc tout faire soi même!
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Pouah. Qu'est-ce que je ne ferais pas. Mes habits sont emplis de feuille et d'herbe. Le passage n'était plus déboisé. Ca pique de partout.
J'arrive à m'introduire rapidement dans la propriété. Tous les gardes sont à l'extérieur de la propriété, non dans la cour intérieur, alors je m'en vais à grande jambe vers la porte d'entrée.
Je frappe jusqu'à n'en plus pouvoir. Et bientôt on m'ouvre.
Et là, je bloque.
La personne en face de moi se met à crier.
— AHHH!
— AHHH! Crié-je en retour.
Dites moi que cette journée d'enfer va se terminer bientôt.
Dites moi que je rêve.
Mon coeur manque de faire un tour encore une fois.
Kyle?
— What the fuck ? Crié-je à nouveau.
— What the fuck? Répète t-il.
—Oh merde, entends-je plus loin.
Mon regard croise en effet celui d'Emily plus loin. MAIS EN FACE DE MOI SE TROUVE BEL ET BIEN KYLE.
— Oh Jésus, fait Kyle complètement choqué. Ca c'était pas prévu.
Mon ex meilleur ami, sex-friend, boyfriend qui couche avec mon ex meilleure amie, sex-friend.
C'est bon je vais véritablement faire une syncope.
D'ailleurs, je vois trouble pendant un instant. Je crois que je fais une syncope.
****
Argh, quel mal de tête.
J'ai cru quelques secondes que mes deux meilleurs amis enfilaient des perles ensemble.
J'ouvre peu à peu les yeux, et je découvre Emily et Kyle qui me fixent avec attention.
Alors j'hurle à nouveau.
BON DIEU CE N'ÉTAIT PAS UN CAUCHEMAR.
— Eh Lana, calme toi, chuchote Kyle.
J'aurais tellement dû m'en douter. Kyle et Emily. Kyle est un peu un second Neels au final, exactement le style d'Emily. Drôle et con. Et Emily, c'est carrément le style de Kyle. J'ai été la seule blonde pour qui il a craqué. D'habitude, il préférait les brunes.
Je pourrais m'énerver.
Je pourrais.
Mais ai-je la force de m'énerver?
J'ai déjà découvert qu'Avalonne se tapait mon frère à nouveau dans mon dos. Emily et Kyle visiblement couchent ensemble dans mon dos.
Je suis habituée.
Oh et puis j'en ai marre de m'occuper des autres, de penser à ce qui est bien pour eux ou non, me prendre la tête pour ça. Personne ne m'écoute jamais.
J'avais conseillé à Avalonne de ne jamais revoir mon frère, et pourtant...
J'avais fait juré à Emily d'arrêter les hommes du style de Neels, et pourtant...
Je m'étais jurée de ne jamais revoir Sean, ET POURTANT.
En fait, Moi même je ne m'écoute pas.
C'est peine perdue à partir de là.
Je suis épuisée. Epuisée de courir. Je veux juste me sentir chez moi. Les larmes coulent. Je me lève doucement, je titube. Emily se lève pour m'attraper afin que je ne tombe pas. Pourtant, je me laisse aller, je tombe dans ses bras et je pleure.
Ne s'y attendant pas, elle tombe presque à la renverse, heureusement que le canapé est là pour la soutenir dans notre chute.
Sa chaleur me fait tellement du bien.
Je m'y sens trop bien.
Elle ne comprend pas pourquoi je suis dans un tel état, je le sens parce que son coeur bat vite, elle panique.
— Lana? Qu'y a t-il?
— Tu me détestes toujours autant? Je murmure entre mes sanglots.
Elle ne répond pas. Sûrement parce que les choses ne sont toujours pas claires entre nous, et qu'elle a trop de fierté. Emily a toujours trop de fierté.
— Si tu ne me détestes pas, laisse moi pleurer là, et serre moi dans tes bras. Ca va aller, ne t'inquiète pas. Mais pour le moment, j'ai juste besoin de réconfort, et du soutien de mon amie.
Ses bras se resserrent, elle me tient contre elle plus fort. Comme une vraie amie. Je me laisse aller.
Parfois pleurer en paix, ça fait du bien. C'est nécessaire avant de se sentir mieux. Et c'est encore mieux quand l'on sent des gens de confiance autour de nous.
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YOOOO
Ce chapitre me tient à coeur. Tout simplement parce qu'en soit c'est un peu ce que j'ai vécu, ressenti y'a six mois haha ( bon en moins poussé evidement, parce que Lana c'est une drama queen cheh et que j'ai bien trop d'égo, et que ma relation avec le gars avait pas durée aussi longtemps mdr). Mais voilà, je trouve ça horrible de devoir quitter quelqu'un à cause de la distance alors que tout va pour le mieux. CHEH CETTE VIE
Sinon
Votre avis sur ce chapitre??
Des idées pour la suite???
Je sais, c'est triste.
Mais il reste encore UN chapitre et UN épilogue ! Soit DEUX chapitres ! Tout peut encore se passer :)
Hate de la rentrée??
Vos résolutions pour 2020?
Moi c'est d'écrire un peu plus, on verra haha !
Normalement je compte sortir un autre livre, il faut juste que je m'organise pour ! Je suis suuuure qu'il vous plaira !
❤️Mon insta pour avoir des news : yona_jmt
Biisssous
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