36-Back to Boston.

Chose promise, chose due ! Un autre petit chapitre ! ( Bon pas vraiment corrigée par contre :'( ) 

*** 

Aujourd'hui c'est le grand jour, le jour de mon départ de Los Angeles. 

Il m'a semblé durer une éternité. J'en ai presque oublié que j'ai décidé de m'y rendre sur un coup de tête, parce que Sean m'avait beaucoup énervé lors d'une conversation téléphonique. Et pourtant il s'est passé tellement de choses entre temps. On a eu le temps de se mettre ensemble, de recasser quand même! 

Enfin bon, comme d'habitude je me pointe en retard à l'aéroport. Nous étions partis à l'heure, mais j'avais oublié une robe et il m'était impossible de partir sans! Alors nous avons fait demi-tour. De toutes les façons, je suis une Givenchy. Ils sont obligés de m'attendre! 

C'est mon grand frère qui me dépose. Alors même si je suis en retard il me retient par le bras. 

— Rentre bien, fait-il avec un petit sourire. 

— Oui, t'inquiète pas pour moi ! 

Un petit sourire s'échappe de son visage et il adopte une attitude très fraternelle à mon égard.

— S'il te plaît, arrête les conneries. J'aimerais ne pas apprendre que tu finis encore derrière les barreaux. Ou je sais pas, pire. 

— Je vais faire au mieux, je réponds en rigolant doucement. 

Il m'enlace avant de me laisser m'en aller. Je n'avais pas encore enregistré mes bagages donc malgré l'heure tardive, des employés sont chargés de le faire. Je me dépêche comme je peux pour arriver à mon terminal, même si c'était un peu stupide comme idée de mettre des talons aujourd'hui. 

Alors j'arrive épuisée. La compagnie pourrait m'hurler dessus, je retarde leur avion d'environ quinze minutes, mais il leur suffit de regarder mon nom pour ne rien dire. Sacré privilège quand même. 

Je me calme un peu, et je marche à travers le portillon, quand tout à coup, j'entends une voix que je connais si bien. 

— Non, je ne l'éteindrai pas. 

— Monsieur, vous ne pouvez pas fumer de cigarette ici. Veuillez rentrer. 

— En théorie, si. Il est interdit de fumer à l'intérieur, mais je suis encore dehors. 

— Monsieur...

— J'ai commencé ma cigarette, laissez moi la finir, insiste Sean. De toutes les façons il y a un passager en retard. 

Toujours. Il faut toujours qu'il réplique. Qu'il se fasse remarquer. C'est un sacré crétin. Je ne veux même pas savoir ce qu'il fiche là. Il est tout juste devant la porte de l'appareil à tenter de négocier avec un membre de l'équipage. Et quand j'arrive, si j'avais décidé de l'ignorer, ne comprenant pas ce qu'il fiche là, et pourquoi proteste t-il,  il accroche ma ceinture  quand il me voit. Il m'attire vers lui, la cigarette en bouche, sous les insultes du membre de l'équipage. 

Je suis un peu brusquée, c'est comme s'il m'attendait en fait. Et la première de toutes mes réaction est de l'engueuler.

— Sean, etteint cette cigarette, je le menace.

Il me sourit et l'eteint contre son jean, même si cela fait un peu mal. Quel crétin. Cela troue son jean, mais il semble n'en avoir rien à faire.  Il l'a tend au membre de l'équipage qui l'ignore. 

Il ne changera jamais merde. 

Je ne sais pas vraiment si ça me fait plaisir de le voir ou non. En fait je suis toujours chamboulée par cette histoire, Emily qui aurait des sentiments pour moi... J'ai l'impression d'être un peu vide depuis quelques heures. 

Et là, le voir encore manquer de respect aux membres de l'équipage, ça m'agace un peu.  On entre dans l'avion, et je m'arrête alors que je m'apprête à rejoindre la classe business. Il ne comprend pas très bien pourquoi je m'arrête. Il y pénètre et cherche un siège.

— Sean, je chuchote. T'es pas en classe affaire, dégage. 

— Bah si, j'y suis. 

Je cherche mon siège, il me laisse l'hublot, tel un gentleman, et s'assoit à mes côtés.

— T'as pas fini de casser les couilles? je jure. Retourne à ta place, ça me met mal à l'aise. 

— Je suis à ma place, me sourit-il fièrement.

Il me montre son billet. Il possède bien une place à côté de la mienne en classe affaire. Non, ça n'a pas de sens.  

— Je comprends pas? je demande incrédule.

— Bah j'avais pris ma place au moment de notre engueulade. Et j'en ai pris une juste à côté de toi, uniquement pour te faire chier. Tant pis pour le prix. Bon, j'avoue que là je regrette un peu avec du recul vu mon déficit budgétaire, j'ai juste été impulsif, mais bon, je vais manger des pâtes ce moi ci. 

Je roule des yeux. Quel gamin. Malheureusement, je ne suis pas d'humeur à trouver ça drôle. 

— Quoi? T'as l'air saoulée, fait-il vraiment préoccupé. 

— Bah oui, y'a un peu plus d'une semaine, tu me fais comprendre que c'est presque fini, et là tu m'attrapes comme une fleur. 

— Je n'ai pas dit que c'était fini, ne détourne pas mes propos. Tu restes ma copine quoi qu'il arrive, et tu sais quoi ? Ma copine elle me manque un peu là. 

Je me retourne vers lui, et j'observe son air décomplexé. Sweat shirt noir, yeux pétillants, fidèle à lui même. 

— Ah ouais? C'est pas toi qui me disait qu'il fallait de la distance pour que j'apprennes à me retrouver? je rétorque toujours sur les nerfs. 

— Ouais. Mais on est voué à passer cinq heures ensemble dans un avion, alors on peut faire une trêve tout de même non? 

Je détourne mon regard quand je sens sa main remonter vers ma nuque. Il comprend que ce n'est pas en étant joueur qu'il va réussir à contourner mon mécontentement. 

— Sérieux Lana, tu comptes faire la gueule tout le long? Tu crois pas qu'on aura assez d'emmerdes à Boston pour se faire la gueule encore ici?

Je le dévisages doucement. Parce qu'en soit il a raison. Peut-être qu'on devrait juste profiter de nous. A plus de 5000m d'altitudes, on peut quand même tenter d'effacer nos problèmes... 

Alors je tente de me détendre. C'est vrai que j'ai été un peu brusque. Je lui souris doucement pour lui faire comprendre que l'on reprend tout à zéro. Mais je ne réplique pas pour autant. Je ne sais pas quoi lui dire. 

Mais il semble perturbé par autre chose, alors c'est lui qui commence. 

— Explique moi pourquoi tu m'as envoyé un "merci" en sms alors?

Je souris un peu, c'est comme si la moitié de ma colère s'en allait.

— Je crois que j'ai trouvé un projet qui pourrait me plaire.

— Ah ouais? Il sourit. Lequel? 

Je l'observe d'un air joueur.

— Je ne dirai rien.

Il me dévisage doucement, et son air se fait de plus en plus méfiant. 

— C'est un truc légal au moins?

— Bah bien sûr !

— Lana, ce qui se rapporte à la drogue ou autre, c'est pas légal, t'es au courant?

Je croise les bras, véritablement vexée par son manque de confiance.

— Non. J'ai un projet très légal, et je ne te donnerai aucun détail, parce que tu mérites pas de savoir, imbécile. 

— Allez vas-y. En plus je pourrais te dire si c'est une bonne idée. 

— Non, c'est non négociable. 

— Pourquoi? 

Je lui souris sans pour autant lui répondre. Je préfère ne pas trop en dire, au cas où il en attendrait trop de moi. Je veux faire les choses seule, avec Lisa.  Et puis imaginez si ce projet ne se concrétise pas, il serait vraiment déçu. 

— Et toi tu as fait quoi? je demande pour contourner la question. 

Il soupire, comprenant que je n'irai pas plus loin.

— J'ai bossé, j'ai pas mal de cours à réviser avant d'intégrer Harvard,et puis aussi pour mes cours à l'université. Et sinon je suis sorti avec ma famille à la plage et...

— Toi? A la plage? je le taquine. 

Sean et plage, ça ne va pas ensemble. C'est complètement deux mondes différents. C'est le ying, et le yang. 

Quoi que, je me souviens qu'au Bahamas il était comme un poisson dans l'eau à la plage...

Il ignore ma remarque et poursuit. 

— Oui. A la plage. C'était assez reposant, en plus il y avait l'amie de ma soeur assez mignonne, c'était sympa à regarder.

Alors là, je feins de m'étouffer. Et je suis à peu près sûre d'hurler:

— QUOI? "A regarder"? Attends, tu veux que je t'apprennes ce qu'est le respect ou c'est comment? 

Il m'observe deux secondes brusqué par ma réaction; 

— Donc ça fait deux ans, plus, que tu me connais, et t'es toujours incapable de discerner mes blagues?

Je roule des yeux.

— Une blague, c'est par définition drôle. Toi t'es juste stupide. 

Son sourire s'étire encore, sa main remonte vers ma joue qu'il caresse doucement.

— Tu as l'air tellement plus sereine, prononce t-il très doucement. 

Ah oui? Alors que je ne cesse de l'agresser toutes les secondes? Mais s'il le remarque, c'est que ça doit être vrai non?

Après quoi on se regarde un petit film pour faire passer un peu le temps. Un film français. "Monsieur et madame Adelman". Il me semble vraiment très beau, mais du fait de l'heure tardive, mes yeux se ferment doucement. Il doit être quoi? Cinq heures du matin? Et pourtant, je sens les doigts de Sean lisser mon visage doucement, mes traits, mes joues, mes lèvres. 

Je réouvre les yeux, et je le découvre qui me fixe intensément. Je souris doucement avant de lui attraper sa main baladeuse. 

— Dors, je lui chuchote. 

— Mais je t'aime.

Il prononce ça, alors qu'il est tiraillé par la fatigue, ses yeux se battent pour rester ouverts. Il le prononce comme un enfant, et ça me fait sourire. C'est la chose la plus touchante que l'on m'a dit depuis longtemps.

Et après quoi ses yeux se ferment, et j'ai droit à la chose la plus mignonne du monde, Sean endormi, et détendu au maximum. Et cette fois, c'est moi qui l'observe. Ses cheveux sont comme d'habitude, pas très coiffés, et ses lèvres entre-ouverte. Et je crois que je retombe amoureuse devant cette image. 

Merde, je suis folle de lui. 

Pourquoi chercher ailleurs quand j'ai Sean? 

Il n'est clairement pas parfait. Alors là, loin de l'être. Parfois il peut être la personne la plus excécrable que je connais. Mais il y a une chose qui est sûre, il m'aime autant que je l'aime, et ensemble, quand on arrête de réfléchir, on est bien. On est juste bien. 

***

L'atterrissage à Boston se fait plutôt brutalement. Je dormais comme une bébé, et Sean aussi visiblement car il a ronflé comme je ne l'ai jamais entendu. D'ailleurs, je voyais tous les passagers se plaindre de ce genre de comportement. Même avec leurs Boules Quiès, les ronflemments s'entendaient. Il fallait voir leur tête, ils étaient tous aigri à l'aterrissage, mais moi, ça ne m'a pas empêché de dormir. Et Sean semble s'en foutre royalement.

On en rigole en sortant de l'avion même si au fond de nous il y a une petite pression. Parce qu'on sait qu'on va devoir encore garder des distances. Pour lui et pour moi, c'est mieux comme ça. 

Et pourtant, alors que l'on attend un taxi, on n'arrive pas à se lâcher tous les deux. On se fixe comme deux jeunes amoureux. Dois-je préciser que j'ai terriblement envie de l'embrasser? 

— Bon bah salut, fait-il quelque peu hésitant. 

— Ouais salut! 

Je réponds ça, un peu gênée tout en tentant de lui faire une poignée de main. 

Oui c'est ridicule. Parce que poignée de main ça ne va pas avec mon image. Et il rigole doucement. Et moi aussi je rigole. Alors il fixe mes lèvres, et moi la sienne.

— Et puis merde, jure t-il.

Il relâche sa valise, et il m'embrasse, en posant ses mains sur mes joues comme si sa vie en dépendait. Et là, mon coeur, mes sens explose à ce contact brutal, inattendu. Et ma libido remonte en exactement 2 secondes. 

On est en public, et pourtant notre baiser se fait peu privé. Sa main s'accroche à ma nuque et je ressens son envie pour moi, il n'a pas besoin de me le dire. 

— Sean, pas ici, je chuchote. 

— On va chez toi, me dit-il brutalement.

— Mais t'es ouf? Si on nous voit! 

— On nous verra pas.

Il met ses lunettes de soleil, et un petit berret qui le rendent méconnaissable si l'on ne le connaît pas bien. Sans sa tenue de professeur il est tellement différent aussi.. Sean l'ado, Sean le professeur, c'est bien deux mondes différents. 

Il commande un taxi, sans me demander mon avis et rapidement nous trouvons un chauffeur.

Le plus dur, c'est de rester civilisé à ses côtés dans ce taxi. Parce que merde, j'ai juste envie qu'il me fasse l'amour, et c'est tout. 

Le voyage n'a jamais été aussi long de mon point de vue, et lorsque l'on débarque à mon hotel privé, nos pas rapides manifestent de notre sacrée impatience. Ses yeux me violent du regard, et les miens pareil. Mon souffle s'accélère, parce que je n'en peu plus d'attendre. Il y a aussi cet autre moment gênant dans l'ascensceur, où on prend la décision de ne pas se jeter l'un sur l'autre comme dans ces films. Et je le vois sourire, parce qu'il n'en peut plus, et que ce petit jeu l'amuse. Mais je peux vous assurer qu'à la seconde où l'ascenceur indique mon étage, il m'attrape par la main et toute l'animalité ressort en lui à ce moment. 

Nos mains sont baladeuses, beaucoup trop, et j'essaye de rejoindre mon appartement tout en me concentrant sur notre baiser. 

Mon corps se fait tellement impatient. On ne fait que se cogner, et cela provoque une série de rires, quoi que courts, parce que l'on passe vite à autre chose. 

Et quand j'arrive enfin à ouvrir la porte de mon appartement, je sais que Sean sera mon attention numéro une à partir de moment, et moi je serai la sienne.

— SURPRIIIIISE! 

Sean et moi nous arrêtons immédiatement lorsque la lumière s'allume et une voix retentit. Mon sein est presque à l'air, les mains de Sean, enfouies dans mon jean, et on nous hurle " surprise". 

Alors là, c'est la douche froide. Elle est même glaciale. Nous nous reprenons immédiatement. Je rajuste mon tailleur, Sean rajuste son jean, et la frustration se fait immense. 

C'est là qu'on constate le visage décomposé d'Avalonne qui protège les yeux de son petit ange.

Oh merde. 

— Surprise, j'ose rigoler doucement. 

Avalonne semble visiblement ne pas apprécier sa surprise. 

— Mais tu m'as pas dit que vous étiez censé vous éloigner ? Idiot! Hurle t-elle à l'intention de Sean. Alors pourquoi t'as les lèvres posées sur la nuque de ma copine? 

Sean semble plutôt mal à l'aise et moi je le regarde durement.

— Je rêve, tu continues de discuter avec Avalonne dans mon dos pour parler de ma situation ! Alors que c'est MA meilleure amie? 

Sean se caresse la chevelure, avant de retomber sur un pouf, dépité.

— Alors je perçois vos questions mesdames, mais Avalonne tu veux bien te casser vingt minutes? Franchement, on s'apprêtait à ...

— Bah non je veux pas me casser, ça ne va pas toi! 

Il roule des yeux et comprend qu'il va sûrement malheureusement devoir se faire une raison. Pour le moment, j'hésite, je suis toujours très chauffée par Sean, mais en même temps ça ne se fait pas de virer Avalonne pour ça.. 

Tout à coup, je découvre dans les mains de l'enfant un petit dessin, qu'elle a fait de ses propres mains. Son regard vif me fait craquer et je m'avance vers le petit ange.

— Oh mon dieu mais elle est si mignonne! Mais c'est qui la plus mignonne? C'est Joy! C'est Joy! 

Et je deviens gaga. 

— Lana tu vas pas me faire ça... soupire Sean. 

Je l'observe, sa frustration est immense, il est décomposé, brusqué, et choqué. 

— Bah c'était pourtant ton idée, qu'on s'éloigne! On allait faire une vraie connerie, Avalonne a intervenu au bon moment! je le taquine. 

Il me lance un regard joueur, il comprend qu'il s'est un peu tendu son propre piège, même si l'on aurait pas pu soupçonner l'intervention d'Avalonne. Il pince ses lèvres tout en me souriant.

— Sale garce.

Et ça, je le perçois comme un second " je t'aime."

*****

Aujourd'hui c'est le grand jour. C'est la rentrée. 

Pour être honnête, ma dernière des envie est d'aller à l'école. Pourquoi? Parce que je dois quand même rappeler que lors de mes dernières heures à l'université, je me suis fait arrêtée par la police, ce, devant tout le monde. Et puis dois-je aussi rappeler que je vais sûrement devoir faire face à Alan? A Madison? A Mackenzie? Ce genre de personne dont je n'ai absolument pas besoin ces temps-ci. 

Et le pire dans tout cela, c'est que j'arrive en retard aujourd'hui. Il y avait de sacrés embouteillages à Boston, et mon chauffeur n'a pas daigné appuyer sur le champignon par peur d'heurter sa voiture. Sacré connard. 

Alors je déboule à l'université, en courant, mon sac à la main. Il faut vraiment que je me trouver d'autres chaussures aux pieds que ces talons. 

L'avantage d'arriver en retard, c'est que je ne croise personne dans les couloirs, personne pour m'embêter, et ça, c'est agréable. 

Le point négatif, c'est ce regard que me lance le professeur de marketing lorsque je me pointe en retard. J'interromps son cours et ça ne lui fait guère plaisir. D'autant plus que tous les regards se tournent vers moi. Pourquoi tant d'attention? 

Je n'ose même pas les fixer en retour, je m'assieds tout en bas de l'amphi, là où toutes les places sont vides, car je préfère être seule en cette journée. 

Et vous savez quoi? 

Pour une fois, pour une fois je donne du sens à ce cours. Je n'avais sûrement jamais rien écouté de leurs cours abominables, mais pourtant, tout prend son sens quand je compare Cosmic'girlz à ces notions théoriques. 

Le cours porte sur la SWOT, en Marketing, autrement dit, il s'agit d'analyser les forces, les faiblesses d'une entreprise lors d'un lancement de produit, mais aussi ses opportunités, et menaces sur le marché. 

Et je me souviens d'une discussion avec Lisa, où elle me disait qu'en effet, elle n'était pas prête à lancer sa marque, car les menaces sont grandes sur ce marché, et tout prend son sens. C'est la première fois que je comprends, sans m'y forcer. 

Et puis par la suite, le professeur discute encore marketing, de tous les moyens de communications, viraux, médiatiques, etc... et vous savez quoi? Ca m'intéresse. Je prends des notes, pour la première fois de ma vie, et à chaque fois, je peaufine cette idée, ce projet. Et je m'éclate.

Si bien qu'à la fin du cours, j'ai encore quelques questions que j'ose poser au professeur en privé. 

Oui, moi, Lana Givenchy. 

J'ai tellement d'idées, que je n'ai qu'une hâte, en parler à Lisa ! 

Je suis si heureuse, qu'en traversant les couloirs je fais à peine attention aux regards qui me sont lancés, et je ne me pose aucune question. 

Ce, jusqu'à ce que l'on me retienne par la main. Je me fais tirée, et sans rien comprendre, je suis propulsée contre un torse.

— Hey. 

Shit. 

Je ferme les yeux doucement en sentant son souffle dans ma nuque. Alan est de retour, pour clairement me jouer de mauvais tours. 

Mon dos est collé à son torse, et ses mains remontent vers ma nuque. Je prends une bonne respiration avant de me décider à me retourner. 

— Alan! 

Je lui fais un petit sourire, mais il semble enivré par mon corps. Il me force à me rapprocher de lui, ma poitrine s'écrase contre son torse cette fois, alors je le repousse. Ma résistance le fait sourire. Et puis il rit très doucement. 

— M'envoyer à l'hopital te suffit pas? Allez-vient, j'ai tellement envie de toi là. 

Ces mots me glacent le sang. Je tente de me défaire de son contact. 

Il m'attire mais je le repousse. 

— Dit donc, la prison, ça t'as rendue agressive mon coeur. 

Cette fois, sa main attrape mon poignet fermement, et il a pour but de me faire mal, alors je chuchote d'une vois faible, mais totalement distincte.

— Lâche moi. 

Il sourit, il pense que je plaisante. 

— Lâche moi ! 

Et cette fois je hurle. Je hurle dans ce couloir, où il y a énormément d'étudiants que je connais à peine. Mais j'ai crié assez fort pour que tout le monde se retourne. 

Alan semble étonné de haussement de ton, parce qu'il ne m'a jamais vu faire. Et quand il remarque que nous sommes le centre de l'attention, et qu'il est en très mauvaise position, il sourit nerveusement.

— Ca va, je blaguais, pas besoin de t'énerver. 

"Je blaguais." On sait tous les deux qu'il ne blaguait pas du tout. Je relève les yeux vers le haut, contente de moi, fière de moi en fait. Très fière de moi surtout ! Et je rigole bêtement. 

J'ai réussi à faire face à Alan putain.

Mais j'ai à peine le moment de fêter ma victoire qu'on m'attrape à nouveau le bras. Je sursaute, pensant qu'il s'agit d'Alan mais quand je découvre qu'il s'agit uniquement de Madison, mon coeur s'apaise. 

Dans d'autres situations j'aurais détesté la voir, mais après avoir fait face à Alan, j'ai l'impression de pouvoir accepter de communiquer avec n'importe qui. 

— Pouah ! Quelle résistance. Il t'arrive quoi ma grande? 

Je relève les yeux vers le haut et je soupire. 

— Bah dit donc, les autres ont sûrement raison, la prison ça a dû bien d'endurcir. 

Quoi? "La prison ça a dû bien m'endurcir". Pardon? Alors c'est ce qu'on raconte? Pardonnez moi, mais je n'ai fait qu'une nuit derrière les barreaux, et ce n'était pas assez pour que j'ai le temps de côtoyer ces gens infâmes. 

Mais bon, je préfère ne rien dire. 

— On va déjeuner?  J'ai tellement de questions à te poser! fait-elle. 

**** 

YO.

olalaaaaaa je poste comme jaja dites moi

Votre avis sur ce chapitre?

Lana & Sean? 

Sur Lana tout simplement? 

A t-elle bien fait de s'imposer face à Alan? hihi

Vos idées pour la suite?

Yona. 


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