27- Kiss me right?

Previously on Good as Gold... 

- Lana a organisé une soirée. 

- Alan a un peu pris Lana pour une idiote ( comme d'hab) et ses acolytes ont voulu un peu abuser de Lana. Heureusement pour elle, quelqu'un a stoppé tout ça. 

- Puis Sean a débarqué en masque, non reconnaissable pour la sortir de ce foutu pétrin. 


******

— Chérie, tu nous fait honte, arrête de crier comme ça, fait-il. Si je te lâche, tu t'écroules, et tu oses dire que tu as les idées claires?

— Je ne ...
Il me lâche, et je feins de m'écrouler puisque je ne tiens pas bien debout. Il me rattrape immédiatement et fait un sourire charmant aux hommes.

— Elle a besoin d'air, en conclut-il.

Ainsi il nous éloigne de la propriété et je ne fais que me plaindre en chemin.

— Je te déteste, je grogne. Lâche moi. T'es pas mon père.

— En effet, mais je te sauve d'une énième connerie tout de même.

—C'est faux. Je gère tout bien.

Il se fiche de moi puisqu'il rigole. Il nous éloigne un peu de la villa, de ce brouhaha qui agacent mes oreilles, et me fait m'assoir sur un trottoir un peu plus loin. Il ne tarde pas à s'assoir à mes côtés, alors je boude et je me décale sur le côté.

—Quoi? Fait-il assez joyeux.

— Tu m'énerves. Tu débarques comme ça, tu me retires de ma soirée, j'en ai marre que tu veuilles tout contrôler chez moi.

— Je ne veux pas tout contrôler, me corrige t-il. Je t'empêche juste de te faire agresser par des garçons qui ne veulent que te blesser. D'ailleurs, un merci t'arracherait la gorge? 

Qu'il crève pour obtenir un merci de ma part. Ce, même s'il le mériterait dans une autre dimension. Alors je rétorque. 

— Ils n'allaient pas m'agresser. Tu ne connais pas Alan, il est super doux.

— Il est parti s'enfiler une fille et il est « doux »? Demande t-il perplexe.

— Oui ! Merde ! Je m'agace. On est jeune, on fait absolument ce qu'on veut ! S'il a envie de se faire une autre fille, il le fait, si j'ai envie de me faire un autre mec, je me le fais de même ! Il profite juste de la vie, comparé à toi ! Mec! On aurait dit que t'as trente pige, t'es tout rigide, alors ouais,  il peut se faire une autre nana, et ça ne me fait rien. Mais c'est déjà mieux que toi qui pue la frustration.

Il m'observe sérieusement. Et je sais que ça l'a vexé. Puisqu'un rien le vexe, et que ma langue pendue de personne bourrée me perd. Je ne sais pas si mes mots sont justes, mais j'avais besoin d'éclater, et il est mon meilleur moyen de me lâcher. 

J'attends qu'il me réponde en retour mais il ne fait rien. Pour réponse, dans le silence, il sort une mini bouteille qu'il avait laissé dans son sac banane, il l'ouvre, ferme les yeux car il ne semble pas réjouit par ce genre de boisson. Il boit au goulot, tout en m'observant, très sérieusement. Ses prunelles vertes sont un peu éclairées par le lampadaire. Il me défie du regard, clairement. 

Il boit tout d'une traite, sous mes yeux, dans la pénombre de la nuit. Et je l'observe estomaquée. Je ne suis pas sûre que ça soit forcément une dose qui puisse le bourrer, lui faire perdre ses moyens, mais je n'ai jamais vu Sean boire de ma vie. J-A-M-A-I-S.

Il a bu ça à une vitesse que je suis bouche bée. De plus, je ne comprends pas pourquoi a t-il fait ça.

— Peut être que ça, ça me permettra d'abaisser assez ma débilité, pour rejoindre ton niveau, dit-il fermement en me méprisant du regard.

Je l'observe, même s'il grimace, du fait de l'acidité de l'alcool. Et plus je le vois grimacer, plus je me détends, plus mon sourire se dégage. Je ne sais pas pourquoi, ça m'a brusquée, mais ça m'amuse. Ca m'amuse que pour une fois il essaye de se mettre à ma place. 

— On peut retourner à la soirée alors? Supposant que l'alcool le rendra un peu moins ronchon. 

Il essuie ses lèvres tout en toussant légèrement. 

—Non, ta soirée se passera ici. Je ne te laisse pas retourner auprès de ces gars.

— Je sais me gérer  merci.

Il roule des yeux, comme si mes paroles l'agaçaient. 

— Non tu ne sais pas. Mais j'ai assez de temps à tuer pour attendre ici avec toi.

Je le dévisage de façon haineuse quand soudain j'ai une idée pour faire passer le temps, puisque l'alcool ne montera pas assez vite pour qu'il puisse vraiment se décontracter. 

—Si tu veux attendre ma débilité, fume ça.

Il paraît étonné,. Je sors de ma poche le pétard  qu'Alan m'a donné tout à l'heure. Si je me souviens bien, d'après mes quelques souvenirs il m'a dit que «  ça explose mais pas trop ». La présence d'un Sean explosé sera sûrement plus agréable, je me dis. 

—Je ne fume pas ce genre de chose, refuse t-il. Sais-tu au moins ce que c'est?

— Non, c'est ce qui est drôle, pouffé-je.

Je sors cette fameuse chose illicite et je l'allume, m'apprêtant à la fumer pour le faire réagir. Et ça marche,  il attrape ça bien vite de mes mains. Il ne veut sûrement pas que moi, je m'explose la tête. Il se la fourre en bouche, avant de tousser un peu puis de reprendre un coup.

— Tu me fais vraiment faire n'importe quoi, grogne t-il.

—Non, tu fais pas n'importe quoi, t'es juste jeune.

 A la fin de ma phrase, il me toise, comme si elle faisait écho dans sa tête. J'attends une quelconque réaction de sa part, mais il ne dit rien. Il finit le pétard sans rien dire. Puis il l'écrase. 

— Il te rend heureux Alan? Demande t-il soudain.

— Ouais ça va, il me rend populaire.

— Là n'est pas la question, insiste t-il. Toi personnellement?

—Bah ça va, je réponds simplement.

Il remonte ses yeux vers moi sérieusement, et ses pupilles me transpercent. 

— Pourquoi tu te mens autant à toi même? 

Sa phrase me fouette au visage, littéralement, alors je baisse la tête. J'ai conscience que je ne fais pas face à la réalité des choses. Mais... je n'arrive pas à perdre la face face à lui. 

Il roule des yeux et s'allonge sur le trottoir, comme s'il voulait me faire réfléchir, que je me perde dans mes pensées afin de corriger moi même mes propos. Ou alors il ne parle juste pas parce que tout ce qu'il a pris commence à faire effet. Il se tient le visage durement et respire fortement.

—C'est normal si je vois que les étoiles forment un penis? Demande t-il soudainement.

Je me retourne vers lui, surprise, et je pouffe de rire, ne m'y attendant pas. Non en soit ce n'est pas normal, mais ça va lui faire du bien. 

—Ca l'est, totalement normal.

Alors on reste un peu là, à observer le ciel tous les deux, le temps qu'il digère se qu'il vient d'avaler. Mais la nuit se raffraichie, et mon bikini ne suffit clairement pas à me protéger du froid. C'est le contraire même. 

— Sean, j'ai froid, je soupire.

— Et ?

— On retourne à la soirée? Je demande.

— Non.

— Mais j'ai froid, je soupire. Alors passe moi ton pull.

— Bah non, répond t-il. Déjà, qu'est-ce que tu fiches en bikini à ta fête ?

Je n'ose pas le regarder, et il comprend que ça a un lien avec Alan. Dès lors il fronce les sourcils.

— Pour Alan? Parce qu'il le voulait?

Je ne réponds pas, je baisse la tête.

—Je te jure, je vais lui éclater la tête un jour à ce mec. Bordel, tu ne mérites pas ça, tu comprends?

Je souris faiblement, alors qu'il se relève, comme s'il était prêt à battre Alan de suite. Manque de pot, il perd un peu l'équilibre avec tout ça. Et je ne suis pas assez rapide pour le rattraper, il tombe à la renverse, contre les haies du jardin du voisin et je me relève rapidement, pas vraiment rassurée. Il n'a tant pas l'habitude de boire? 

—Merde ! Sean! Ca va?

—Comme sur des roulettes!

Il fait un sourire idiot qui m'en fait décrocher un aussi. En revanche, son corps est déjà bien embarqué pour tomber à la renverse dans le jardin des voisins. Ainsi, j'enjambe les haies, pour l'aider à se relever..

—Bah alors, ça n'assume pas l'alcool? Je l'embête.

— Fiche toi de moi, si je ne t'avais pas retenue tout à l'heure, tu t'écrasais comme une omelette sur le sol.

Il dit ça, tout en se relevant et en se dirigeant vers la villa des voisins.

— C'est pas ma propriété ça Sean, revient.

Je lui tire le bras, mais il me résiste. 

— M'en fiche.

J'aurais pu insister. Mais je comprends qu'il est  enfin super détendu. C'est monté plutôt vite. Il marche comme il peut jusqu'à la véranda, avant d'ôter son sweat-shirt et de me le tendre, bien qu'à contre coeur. Je l'enfile sans son aide et je me sens de suite mieux. Son sweat est si agréable, peut être pas forcément très propre, mais je me noie dans son odeur. Je recroqueville mes jambes vers moi, pour bénéficier d'un peu plus de chaleur.

Et là, il se produit un truc improbable. Sean bouge un peu son bassin, quand il entend une nouvelle musique résonner.

—Non Sean! Bordel non.

Et il semble que son bassin l'entraine dans un peu plus de folie parce que voilà, Sean se met à danser et je suis hilare. Il danse comme un pied, ses pieds et bras ne sont pas coordonnés. Je l'observe et ça refait ma journée, c'est si drôle de le voir juste s'amuser, plein de vie. Il me fait des pas à la Michael Jackson complètement ratés et je ne peux plus contrôler mon rire. 

—Ne refume plus jamais, je le taquine.

Je veux sortir mon téléphone portable pour filmer ce moment qui devrait rester dans les anales. Mais il balance l'objet, tout en m'accrochant la main, m'invitant à danser. A l'instant, je n'en ai que faire que mon nouvel IPhone soit complètement explosé ou pas, mon centre d'intérêt, c'est ce mec, complètement taré qui réussit à me faire rire, vraiment. 

On danse un peu comme deux gamins qui s'amusent ,et qui oublient tous leurs problèmes. Parce que des problèmes, putain on en a. Malgré tout j'ai le sourire bien ancré sur les lèvres. On se tient la main et on s'amuse tout en se déhanchant de n'importe quelle façon. C'est si drôle de le voir se lâcher, de ne pas avoir contrôle sur tout.

Je sais que l'on ne devrait pas être si proches, mais c'est juste naturel entre nous, et je me sens bien,  j'adore. 

Soudain, son bras s'enroule à ma nuque, comme s'il voulait se retenir de tomber. Et là, il sourit, il est complètement défoncé mais il sourit. J'observe sa vulnérabilité, il est brulant, presque assommé et ses lèvres semblent assoiffées. Et cette vue suffit à me fasciner comme toujours. 

Pourtant, je comprends qu'il a du mal à rester debout, alors je le fais assoir, sans pour autant qu'il ne daigne lâcher ma main. 

— C'est bon, t'as plus froid? demande t-il tout en respirant fort. 

—Ca va, je réponds simplement.

Il me sourit et sa main se pose doucement sur ma cuisse. Au départ, je frémis à ce contact, c'est un peu délicat. Il fait trainer sa main, il me caresse sans rien dire, j'ai juste l'impression que ça le détend. Mais à un moment il prend la parole.

—Tu mérites pas ça, me dit-il.

—Quoi ? Je fais perplexe.

—Tout ça. De te faire baratiner par des mecs, de te faire user pas les mecs.

— Je les use aussi, je rétorque. Je profite de leur notoriété et...

— De leur notoriété, ok,m'interrompt-il, mais en échange, ils profitent du sexe, te droguent, te violentent, et tu trouves que cela est équitable? 

Il ne dit pas ça forcément pour me blâmer, même s'il pourrait, il est calme, très calme, pensif aussi. Je baisse un peu la tête, afin de détourner le regard. Mais voilà, de ses doigts, il remonte mon menton afin que je l'observe. 

— Je l'ai vu de mes propres yeux Lana, tu peux te mentir à toi, mais tu ne me mentiras pas à moi.

Alors même défoncé, il ne perd pas le nord lui. Quel genre d'humain est-ce ?   

—Arrête encore une fois de tout vouloir contrôler chez moi, s'il te plaît.

—Je ne veux pas tout contrôler ! C'est juste que je sais qui tu es vraiment, c'est tout. Et ça me tue de te voir te tuer à petit feu. Tu mérites de la douceur, c'est tout.

— De la douceur? Je rigole. Je mérite de la douceur? Non, vraiment pas, je rigole nerveusement. Je blesse les gens, je blesse tout le monde. Je suis loin d'être mère Thérèsa. 

Il m'entend me blâmer moi même, sans rien dire. 

Il finit par baisser la tête et doucement ses mains caressent mes bras. C'est sûrement parce qu'il est bourré qu'il est un peu entreprenant. Pourtant, ce soir, étrangement, je ne ressens pas d'ambiguïté comme à notre habitude malgre son statut de prof. Non, là, je nous reconnais Sean et Lana, deux être complètement stupides, faisant chier à des personnes qui n'ont rien demandé avec nos milliards de problèmes. 

Mais je n'arrive quand même pas à me laisser aller quand ses mains remontent légèrement vers ma nuque. Ce n'est pas du malaise, c'est de la peur, la vrai. Ses lèvres s'approchent, mais au lieu de se poser sur les miennes, elles viennent se foirer dans ma nuque. Je frémis et j'accueille ce moment doux avec bonheur. 

Bon dieu. Il m'embrasse tout doucement, et ça me fait de l'effet. Ca me fait un putain d'effet. 

Il m'embrasse encore plus fort ma nuque avant de remonter doucement vers ma machoire. 

Et c'est le stress, le stress de sentir une fois encore ses lèvres sur les miennes. Parce que je sais que ce baiser, ça ne sera pas qu'un baiser. 

Et il remonte assez, pour que ses lèvres se posent sur les miennes très doucement, elles m'embrassent avec une bonté absolue. Il ne reprend pas de suite le baiser, il prend son temps. Son souffle s'écrase contre mes lèvres, et ses mains me caressent toujours les bras. 

Jusque là, il ne m'observait pas directement, mais là, ses pupilles remontent vers moi avec une détermination absolue. Comment fait-il pour se contrôler autant en étant défoncé? 

Et sans que je n'ai le temps de lui poser la question, il m'embrasse, véritablement. Il choisit d'être lent mais intense, ses pressions sur mes lèvres sont dures, et ce doux rythme me laisse le temps d'apprécier. Alors quand je sens sa langue caresser la mienne, mon coeur frétille. Je plisse les yeux, tant cette douceur est douloureusement agréable. 

Je me laisse faire, tout en m'émerveillant de cet élan d'entreprenariat de sa part. 

A peine ai-je le temps d'apprécier suffisament ce baiser, qu'il devient un peu brulant, plus rapide, et plus libre.  Ses deux mains serrent fort mes hanches et je perds pied face à tant d'émotions. Les souvenirs me reviennent. Mes mains s'enroulent autour de sa nuque et je le serre contre moi autant que je peux, pour qu'il me réchauffe.

C'est tellement agréable. Sa main droite, remonte sur ma cuisse et je frémis, je commence vraiment à ressentir quelque chose en moi, quelque chose d'à la fois nouveaux mais qui m'est tout de même connu. C'est un peu différent d'avant, je ne saurais expliquer en quoi, mais je suis loin d'un déjà-vu pour autant. 

 Il prend son temps pour moi, et je trouve ça tant agréable et réconfortant que j'ose un petit sourire. Je pense qu'il le voit parce qu'il lâche un sourire en retour. Ses prunelles brillent, et il m'ôte enfin mon masque.

Il m'observe un moment, que dis-je, il me détaille du bout des doigts. Ensuite il lâche quelque chose auquel je ne m'attendais pas.

— Tu es tellement belle, Lana.

« Belle » et pas juste «  bonne ». J'hausse un sourcil, puis le serre fort contre moi, contre ma poitrine, c'est la seule chose que je voulais faire, l'enlacer, parce que ça me touche qu'il me le dise. Il dégage mes cheveux qui me voilent le visage à l'aide de ses doigts, il me caresse, encore, tout en continuant ses baisers dans ma nuque qui descendent de plus en plus bas.

Mon coeur bat vite, encore plus lorsque ses lèvres se rapprochent un petit peu de ma poitrine. Putain, je veux qu'il aille plus loin, mais il remonte et m'embrasse à nouveau.

Ce troisième baiser est plus fout, plus épicé, parce qu'il est réfléchit. Je me cambre quand il passe ses mains derrière mon dos, et il me suit dans mon élan, ainsi, je me retrouve bientôt, plaquée par terre, avec son corps au dessus du mien, dans le jardin de personnes que je ne connais pas. 

Cependant, à un moment, il rond le baiser pour me chuchoter dans l'oreille.

—Il fait très chaud, me fait-il remarquer.

—C'est normal, non ? Je suppose en rigolant doucement, en cherchant ses lèvres encore.

—Ouais, mais genre super super ch...

Je l'interromps en lui volant un baiser, mais il se recule bien rapidement. Il se redresse dès lors, et me laisse là, toute pantelante.

C'est une blague? Mes lèvres doivent être rougis, puisqu'elles se sont fait malmené, je suis bouche-bée. Je l'observe s'éventer, comme s'il suffoquait.

—J'ai super chaud de l'intérieur.

Je me redresse, déçue. S'il n'a pas envie d'aller plus loin, il pourrait le dire clairement, il n'y a pas besoin de mimer que je ne l'intéresse pas. Je soupire durement et j'observe son cinéma. C'est alors que quelque chose me surprend. La formidable bosse dans son jean. Il se retourne juste après quoi, comme s'il en avait complètement honte. 

—Oh putain, je suis désolée, ce n'est pas ce que tu crois !

Au départ, je ne comprends pas pourquoi il s'excuse. C'est vrai, c'est un peu tôt pour être excité déjà à ce point par nos baisers, quoi que, peut-être qu'il vivait l'instant vraiment à fond. Mais au final il n'a pas à en être gêné.

C'est alors que je me rappelle. 

Oh merde. 

J'avais complètement oublié cet effet secondaire ! L'état d'excitation que créait le pétard.

Il devient blême et tente de cacher la douleur qui lui vient du pantalon comme il peu.

—Oh mon dieu, je ne sais pas ce que c'est . Je suis désolé Lana, je... bordel... Je te jure que c'est pas ce que tu crois. Je te promets.

— C'est quoi alors? Tu t'es cogné contre un bar et tu as une grosse bosse? Je l'embête.

— Très drôle ! Je suis désolé, je te jure que je voulais être doux, ça, c'était pas prévu. C'est pas à cause de toi, enfin oui, tu m'excites, c'est pas nouveau, mais là, c'est pas à cause de toi !Je t'assure pour moi, t'es pas que du sexe, je te le promets, je veux pas que tu crois ça !

Je rigole immédiatement en entendant ça, d'un côté c'est bien trop adorable, de l'autre tellement gênant.

—  Tu veux de l'aide? je lui demande dès lors. 

— Non! Hurle t-il. Ca va pas la tête?

Devant sa soudaine colère, je renchéris, je n'aime pas quand il me crie dessus.

— Je voulais juste t'aider, t'emporte pas ! C'est juste que je suis surtout bonne à ça...

— Chut ! Merde! Arrête de dire que t'es surtout bonne à ça. T'es pas une prostitué, alors par pitié arrête de croire, de dire, que c'est la seule chose que tu sais faire. Si c'est pour dire ça, je préfère que tu te taise.

Je ne sais pas trop comment prendre cela. Je trouve ça un peu violent comme réaction après ce que nous venons de vivre. Mais je rétorque quand même.  

— Ne t'emporte pas, je veux juste t'aider merde, si tu ne veux pas de mon aide, t'as pas besoin de gueuler. 

— C'est pas que j'en ai pas envie, c'est juste que ça m'énerve que tu crois que tu n'es bonne qu'à ça, merde.

Je l'observe serieusement, et je ne sais pas quoi répondre. Il prend la chose un peu trop à coeur quand même. Il se relève enfin, et il s'éloigne, je suppose, pour se soulager dans le jardin des voisins.

Tiens, il n'avait pas plu sur L.A. depuis un sacré temps... peut-être que les plantes auraient besoin d'être un peu arrosées?

Je dois attendre là un peu plus de quinze minutes, puisque je n'avais pas le courage de réellement bouger. En fait, je suis totalement sur le cul. J'avais oublié combien c'était les montagnes russes avec Sean. Un baiser normal ça n'existe pas. Ainsi, je me décide à l'attendre, les pensées encombrées, avec pour seule hâte: recommencer. 

Il revient ensuite, dans un sale état, il est tout rouge, épuisé, et il me semble avoir peur.

— Ca part pas, ça part pas ! J'ai beau essayer, grominet veut pas se calmer ! Il veut pas Lana. C'est quoi mon problème? Ok, je sais, je n'ai pas couché pendant deux ans, mais cette réaction, ce n'est pas normal, j'en suis sûr! 

Alors là. Je pouffe de rire. Grominet? Il n'a toujours pas grandi? Visiblement non. 

— C'est le joint, il se pourrait que ça soit les effets secondaires, je dis de façon peu rassurée.

Il me fusille du regard, mais il n'a pas le temps de m'engueuler puisque la douleur doit être trop présente, il suffoque encore.

— Tu veux de l'aide peut-être ? Je lui redemande quand même.

— Non, tu m'as bien entendu tout à l'heure.

— Sean! Arrête d'être chiant. Je veux juste t'aider, comme tu m'as aidée tout à l'heure, tu dois avoir sacrément mal, et c'est de ma faute.

— Non, répond t-il à nouveau. Je t'ai dis, tu mérite de la douceur, là j'ai besoin d'un truc direct, et je ne veux pas te faire ça. Je ne veux pas être comme ces connards.

Je l'observe encore, mais je ne dis rien. Il ne veut rien entendre. Je comprends son point de vue, mais je ne peux pas le laisser là, comme ça. Ainsi, je profite qu'il soit debout, que son jean soit à peine attaché pour infiltrer mes mains dans son slip.

Au départ, il grogne, il répète . « Non Lana, ne t'abaisse pas à ça, ne t'abaisse pas à... »

Avant de jurer

« Oh putain de bordel de merde. Oh merde, de crotte de ... Doux jésus ! »

Ses jambes perdent en force, alors il s'assied et je continue. Cependant, je l'aide, avec les mains, mais quand je tente d'aller plus loin, en baissant la tête, il m'attrape le menton.

—Non.

—Sean, arrête tes gamineries. On a déjà couché ensemble, je te l'ai déjà fait.

—Pas ce soir, arrête de te rabaisser à ça, même si j'ai mal.

— Alors quoi? Tu préfères souffrir? Je demande en croisant les bras et en arrêtant tout.

Il hésite un long moment avant de me répondre. Il n'est pas non plus inconscient.

— Ouais.

Même lui n'y croit pas. Il n'y croit pas à ce qu'il dit. Il le dit juste par fierté. Mais j'aurais tenté, qu'il se débrouille désormais. 

— C'est ton problème alors.

Je me retourne un peu vexée quand même. Je trouve qu'il prend la chose trop à coeur, alors je monte les quelques marches de la maison et je m'allonge sur le canapé extérieur des voisins. Je me recroqueville contre moi, bien qu'agacée, frustrée, tout ce que vous voulez. 

Et là, il part, sans m'accorder un seul regard. Au départ je me ronge les ongles en l'attendant. S'est-il vraiment cassé ainsi? 

Et j'attends dix minutes sans aucune nouvelle, quinze. Puis je ne sais plus combien, sous ce froid. Sincèrement? J'ai envie de chialer, parce que je ne le comprends pas. Tant obsédé par le fait que je l'aide qu'il se casse? Mais quel genre de mec est-il? 

Pourtant, après quelques minutes j'entends des pas dans le jardin. Je sursaute, ne sachant pas de qui il s'agit. Et je le vois là, les deux bras en l'air, à m'observer doucement.

— Moi venir en ami. 

Je pouffe un peu tout en l'observant sans rien dire. 

— C'est bon ça va mieux, m'annonce t-il. 

Heureuse de le savoir. 

— T'as une place pour moi? me demande t-il en pointant le canapé extérieur. 

Un soulagement se crée en moi quand je comprends qu'il n'était pas parti pour des raisons que je croyais. J'hoche la tête, même si c'est complètement fou puisque l'on est chez des étrangers. Il se glisse près de moi tout en m'accrochant puisque je possède son pull. Et là, je suis bien. Je pourrais dire ce que je veux, ses bras me permettent de me retrouver. 

Ses lèvres se posent doucement sur mes joues, et je rougis, comme une gamine, comme une putain de gamine ! 

— Tu t'es lavé les mains au moins? je chuchote. 

— Oui, avec du savon coco channel à la saveur caramel des iles. 

Je me relève, comprenant qu'il se fiche de ma gueule, clairement. 

— Tu te t'es pas...?

— Chut, où tu veux que je me laves les mains? 

— Sean, t'es dégoutant, je lui rapproche, ne me touche pas. T'es vraiment dégueulasse. 

Il sourit tout en me serrant contre lui. Je veux me débattre, mais il m'embrasse dans la nuque et ça me calme immédiatement. 

— C'est ça, bonne nuit. 

Il semble qu'il s'en fiche clairement de tout ça. D'ailleurs, il trouve bien vite le sommeil dans mes bras. Et moi je l'observe avec attention, tout en me détendant un peu, comprenant que dans l'histoire, pour une fois, c'est moi la plus chiante.  

Et la seule chose que je peux affirmer est que cela fait un moment que je ne me suis pas sentie si bien. 

***

YO 

Ok je suis super en retard! Le truc c'est que j'ai vraiment du mal à m'organiser en école de commerce, j'ai pas du tout encore trouvé mon rythme alors voilà ! Je vais essayer de faire de mon mieux, le but c'est toujours d'essayer de poster une fois par semaine au moins, même si là c'est parti en cacahuète;

Votre avis sur le chapitre? 

Lana & Sean, pour ou contre? 

Des idées pour la suite? 


Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top