26- Partying.
Previously on Good as Gold
- Lana est rentrée à Los angeles.
- Elle s'est fait recalée par toute sa famille.
- Alors elle s'est barrée de chez elle.
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Bon.
J'ai peut-être fait une connerie hier.
Peut-être.
Le truc, c'est que je ne peux pas du tout m'en souvenir parce que j'étais complètement éclatée.
Et vous voulez tout savoir? Ca m'a fait un putain de bien.
Et je ne le regretterai pour rien au monde.
Alors certes, j'ai l'impression que l'on m'a frappée contre un mur tant ma tête est défoncée, je suis ballonnée, j'ai aussi l'impression de n'avoir plus aucune jambe, aucun muscle dans mon corps, et surtout une entrejambe en feu, mais merde, mon corps m'envoie des signaux tel que : tu t'es faite plaisir hier soir, ta libido t'en remercie!
Une libido satisfaite, me rend forcément de bonne humeur, même si je ne sais pas du tout avec qui cela s'est passé. En revanche, ça devait être une vraie bête sauvage, je ressens une véritable douleur ce matin.
La dernière chose dont je me souviens est que j'ai payé une tournée de dingue au bar de l'hôtel dans lequel je me suis réfugiée. J'ai claqué une somme exorbitante d'argent cette soirée, parce que c'était mon envie, claquer l'argent de mon père. Même si je n'en claquerais jamais assez pour qu'il s'en rende compte. C'est impossible de créer un trou dans son budget. A moins que je ne décide d'acheter les Etats-Unis tout entier.
Je n'ai malheureusement pas réussi à me procurer de la drogue hier, en général c'est Alan qui s'en charge, et j'ai bien trop peur de m'adresser à des dealers. Alors l'argent est passé dans l'alcool.
Je me relève du lit de ma chambre d'hôtel et je constate le désastre: des vêtements de partout, des jouets pas vraiment pour enfants. Les chaises sont renversées. Bordel, à quel point était-ce intense hier soir?
Pourtant, m'inquiéter de cela est ma dernière des envie. Parce que merde, ça m'a fait du bien. Ne rien contrôler, ça m'a fait beaucoup trop de bien.
Je me dirige vers mon balcon et je suis heureuse de recevoir une bouffée d'air frais. Cela allié à la beauté du paysage: vue sur la plage de Santa Monica, me détend.
Mon esprit divague tandis que mon sourire s'agrandit. Je me sens bien, et surtout libre.
Soudain, quelqu'un frappe à la porte, et je me fige. Plusieurs questions me viennent en tête. Est-ce mon fameux partenaire de la nuit? Je suis du genre à préférer ne pas voir mon partenaire d'un soir le matin, au cas où la déception est trop horrible. Imaginez s'il s'agit d'un gros pervers de quatre vingt ans... Je préfèrerais n'en avoir aucun souvenir.
Pourtant, sans mon accord, la porte se déverrouille, et une silhouette apparaît. Je découvre ainsi une femme un peu ronde, de type orientale et... bien plus âgée que moi, dans des habits absolument affreux!
Je me décompose, la vérité est brusque, et très douloureuse. Bordel? Je me suis tappée "ça" hier soir? Dites moi que c'est une blague?
— Bonjour, service de chambre de nettoyage.
Ah !
Oui !
Je ne peux ressentir qu'un soulagement intense au fond de mon. Mon dieu, je me suis fait des films. Rien que me souvenir de ma précédente idée me donne envie de gerber.
Tout me semble plus clair. C'est la femme de ménage et pas mon coup d'un soir. Mes nerfs se détendent et je reprends un peu ma respiration. Pourtant, je me rends compte de la gène lorsque je me rappelle de l'état de la chambre, elle est clairement sans dessus dessous.
Eh merde !
J'observe les dégats et je me rends compte que je pourrais passer pour une vraie bête sauvage d'un point de vue externe. D'ailleurs, la femme de ménage semble vraiment gênée d'une part par l'odeur mais surtout par la tableau qui se dresse face à elle. Je m'empresse de dégoter un billet de cent dollars, et je le lui tends, pas très à l'aise.
— Faites comme si vous n'avez rien vu. Evitez de me juger aussi s'il vous plaît.
Elle roule des yeux, mais il semble que sa tâche lui paraisse moins lourde désormais en échange de ce généreux pourboire. Je m'éclipse dès lors de ma chambre, assez gênée il faut l'avouer. Je fuis cette situation. Bon dieu, c'était génant, mais à la fois si drôle de voir sa tête après mes exploits. Ca me fait décrocher un sourire.
Pourtant, je ris moins ,quand je constate que j'ai vraiment du mal à marcher, j'ai l'entrejambe en feu. Sacré coup d'un soir... Pourtant, je sens bon, alors je suppose que j'ai pris une douche ensuite? Je n'en ai aucune idée.
Malgré tout, je me rends au petit déjeuner, et je me sers autant que je peux, pour me nourrir le ventre. Et je bois surtout une bonne quantité d'eau pour me réhydrater.
Par la suite, je me décide à rejoindre la piscine de l'hôtel, pour prendre l'air. J'ai besoin d'aérer mon cerveau. Je constate que je suis la seule à avoir eu cette merveilleuse idée puisque je suis seule ici. Je m'installe dès lors sur un transat, pas vraiment dans l'optique de me baigner car je suis à poil sous mon peignoir, mais plutôt dans l'optique de me détendre. Oui, je me détends sans scrupule alors que je me sais renvoyée de l'école cette semaine.
Malheureusement, après quelques minutes, je suis dérangée parce que l'on me fait de l'ombre. J'ouvre légèrement les yeux et je découvre qu'un homme justement me cache la lumière.
— Vous me faites de l'ombre, je lâche sèchement.
Il rigole doucement.
— Remise d'hier soir?
— Pas vraiment je crois.
Au départ, je ne me pose pas de questions, je me dis sûrement que j'ai dû passer pour un objet de foire hier puisque j'étais défoncée. Pourtant il insiste.
Je le dévisage, et après quelques secondes, son visage me dit brièvement quelque chose. Un flash me vient à l'esprit, et je comprends que oui ... c'est bien avec lui que...
Je tente de distinguer son visage, mais le soleil m'en empêche.
— Donc c'est avec toi que...?
— Tu ne t'en souviens pas?
— Moi non, mon cul si, je plaisante.
Cela le fait rire, il s'abaisse un peu afin que je puisse mieux l'observer. Et là je découvre une bouille tout à fait charmante. Un métisse, aux yeux clairs et aux cheveux bouclées, et un sourire vraiment très charmeur. La couleur de ses yeux et sa peau matte me laissent sans voix.
— Même bourrée, mon subconscient a un super détecteur de beau mec.
Il m'offre un sourire, tout en me faisant un léger clin d'oeil.
— Et le mien de nana carrément canon.
Je souris en retour, réellement charmée. Pourtant, j'ai un autre maux de tête qui me fait grincer des dents. Je tente tout de même de poursuivre la conversation.
— Dit moi au moins que l'on s'est protégés.
— Ouais, t'as insisté comme une tarée hier soir.
Oh god. Ca me soulage d'un poids intense. J'oublie rarement de me protéger, voir même jamais, malgré ma non vigilance dans tous les domaines, j'ai retenu la leçon d'Avalonne pour la reproduire moi même. Je lui souris donc, un peu rassurée, tout en laissant tomber ma tête en arrière, sur le transat, et je ferme les yeux, l'esprit très tranquille.
— Alors c'est donc vrai, les blacks sont des tueurs au lit.
— A ce qu'il paraît, je n'ai jamais eu l'occasion de tester, rétorque t-il.
J'ouvre à nouveau les yeux, et je suis surprise de constater qu'il a des répliques qui me plaisent. Je l'observe un peu, tout en essayant de me concentrer. J'ai besoin de savoir si j'ai quelques souvenirs de la nuit dernière. Pourtant, il me coupe rapidement dans mon introspection.
— T'as beau être la meuf la plus bonne avec qui je n'ai jamais couché, je vais devoir te demander de t'en aller.
— En quel honneur?
— Je suis le fils du patron.
— Et alors? je lui ricane à la gueule comme si peu m'importait.
— Et alors il se trouve que la piscine est privatisée, donc, tu t'y as pas accès beauté.
Je le dévisage tout en me redressant légèrement.
— Et? Je peux moi aussi payer pour me la privatiser.
— Là n'est pas le problème. Elle est privatisée aujourd'hui, c'est tout, il n'y a pas à discuter.
— Pour qui? je m'agace.
— Secret professionnel.
Je l'observe, carrément outré, et je décide de me relever, vu que visiblement je ne suis pas vraiment la bienvenue ici. Si j'étais charmée, il peut savoir que je viens de le nobodyzoner sur le coup. On ose me recaler, moi, Lana Givenchy.
Malgré tout, il se propose généreusement de me raccompagner et nous atteignons bientôt le hall de l'hôtel. Je constate une certaine pression de la part des hoteliers, ils bloquent les portes, des gardes du corps sont déjà présents, je suppose donc qu'ils ne reçoivent pas n'importe qui.
— Vous recevez shakira c'est ça? je plaisante.
L'homme dont je ne connais toujours pas le nom secoue la tête. Cependant, comme je n'ai pas encore ma chambre de disponible, je dois rester dans le hall.
Pourtant, je l'entends rigoler.
Il n'y a qu'une voix ainsi. Une voix à la fois déraillée et très énergique.
Emily.
Elle descend les marches de l'escalier plus gracieusement que jamais, et elle discute vivement avec son amie... Emma? Elles sont en maillot de bain, escortées par leurs gardes. Et moi, je suis là, à observer, bouche-bée mon amie de toujours.
Elle a l'air bien. Elle a l'air vraiment bien. Quand Emily ne va pas bien, on le constate sur son visage, même si c'est une bonne actrice, je sais quand elle va mal.
Elle a le sourire, la peau basanée, et elle me semble juste épanouie? Epanouie avec sa nouvelle vie?
— C'est mon amie, je chuchote au métisse.
— Ouais, comme moi je suis l'ami de Noah Centineo. Bien sûr, on a tous des rêves!
Il m'abandonne et accourt auprès d'Emily, comme s'il en avait reçu l'ordre. Il l'aborde, elle lui répond avec grand sourire.
Qui se serait douté que, de nous deux, je serais celle qui finirait au fond d'un trou? Mon coeur enfle, parce que malgré tout ce qu'on s'est fait, je l'aime cette fille, elle est comme ma soeur. J'ai toujours Avalonne, mais Emily, c'était mon petit grain de folie.
Et même si notre amitié était vraiment très malsaine au final, ça n'empêche pas qu'elle me manque, et que je regrette de l'avoir lâchée de façon si mauvaise.
Et puis, sans prévenir son regard croise le mien. Et je sais qu'elle me reconnait du tac au tac. Ca me prend de court, mon coeur s'emballe, c'est la première fois depuis longtemps que je ressens un tel manque d'une amie. Mais aussi une telle joie, parce qu'elle me voit.
Et puis contre toute attente, elle détourne son regard. Elle observe Emma qui lui sourit. Elles descendent vers la piscine toutes deux, et je ne suis plus qu'un objet oublié. Un objet cassé.
Wow.
Alors c'est ce que ça fait de se sentir aussi rejetée par son amie de toujours! Je veux dire, oui j'ai été rejetée, énormément, mais visiblement je goûte à tous ses degrés.
Je sais que je suis responsable de la situation. J'ai lâché Emily comme une chienne, et je l'ai blessée, je lui ai crié qu'elle était folle, qu'il fallait qu'elle me lâche. Et il est évident que ce n'est pas en un regard qu'elle me pardonnera. Je ne me suis jamais excusée pour ça..
Mais c'est la première fois que je ressens ça, qu'elle n'a pas besoin de moi.
En fait, pour être honnête, j'ai déjà ressenti ce sentiment de ne pas avoir besoin d'elle. Mais elle avait cette admiration pour moi, qui faisait que j'étais son petit monde. Peut-être parce que je suis la seule qu'elle a connu avant sa célébrité? Et parfois, je m'en servais, je me suis toujours sentie supérieure à elle, malgré sa célébrité.
Et là, c'est tout l'inverse, je me sens inexistante, un peu comme ces fans dont elle n'en a rien à faire. Et vous voulez savoir? Ca fait putain de mal. Parce que c'est quand on perd ceux que l'on aime vraiment que l'on se rend compte à quel point ils sont importants pour nous.
Se faire ignorer par n'importe qui, c'est dur, mais ça passe. Mais se faire rejeter par une amie, qui en plus est une célébrité, c'est absolument horrible. Je me sens juste humiliée.
Je mets un moment à me remettre de cette scène, alors qu'elle n'a durée qu'une seconde.
D'ailleurs, en remontant dans ma chambre, je constate que j'ai une vue direct sur la piscine, et je la vois s'amuser vraiment, sans chichi avec sa "nouvelle meilleure amie". Et ça, ça me fait chier. Parce qu'elle, elle sait avancer sans moi, mais moi, je n'y arrive pas, j'ai reculé depuis.
Et ça, c'est encore de ma folle.
Et là me vient une idée, une idée complètement extravagante.
***
Ma solitude à Los Angeles m'a poussée à organiser une soirée.
Je voulais me prouver à moi même que j'avais tout de même des contacts, et que je peux me sentir importante pour les autres. « Ta soirée est super sympa ! » « On s'éclate du tonerre », ça remonte toujours le moral ce genre de compliment.
Alors, en deux jours, j'ai tout préparé seule, la liste d'invité, j'ai réservé une villa entière pour l'occasion, contacté les traiteurs, les livreurs d'alcool, les DJ... J'ai tout fait, et ça m'a occupée. Ca m'a permis de ne pas trop déprimer.
J'ai joint de nombreuses personnes que j'ai côtoyé au lycée, et je leurs permets d'emmener leurs amis. Comme ce sont désormais les vacances pour la majorité d'entre nous, beaucoup sont revenus à Los Angeles, ce qui fait qu'un nombre incroyable d'invités ont répondu positivement à mon appel.
Déjà ça, ça m'a fait quelque peu plaisir.
Claquer de l'argent dans ce genre de chose ça m'a fait du bien. J'ai prévu à peu près cinq cent personnes ce soir. Oui ça fait beaucoup, mais j'ai besoin de me sentir appréciée, en ce soir, après tous ces jours infâmes passés seule.
D'ailleurs, il est vingt et une heure, et les premiers invités arrivent, telle une maitresse de maison, je les accueil avec le sourire, et je me rends bien vite compte que j'ai un peu perdu le contrôle sur la liste d'invités. Je ne connais pas la moitié. Mais ça m'a quand même fait plaisir de revoir Shana, Harvey... Même si je ne les portaient pas dans mon coeur au lycée.
Pour pimenter un peu les choses, j'ai choisis un dress code, tout le monde doit arriver masqué. Pas comme un bal masqué chic, je ne vise pas ce genre de public, mais n'importe quel masque, d'animaux, d'anonymous, au choix...
Moi je n'ai pas respecté le dress code, puisque je tiens quand même à ce que l'on me reconnaisse. Je ne veux pas que l'on ne remercie quelqu'un d'autre pour cette future soirée inoubliable. Ca serait dommage quand même !
L'ambiance commence petit à petit, et c'est surtout l'alcool qui aide les jeunes à décoincer le balais dans leur cul. Les premières bouteilles partent comme de la fumée, et bientôt l'endroit est bondé.
Je mets à l'aise quelques invités qui ne le serait pas, étant arrivés seuls, et n'ayant pas encore bus. En fait je les incite surtout à boire et tout se fait tout seul. Autrement dit, je joue ce rôle de maîtresse d'accueil à la perfection.
Je discute avec Shana, qui me raconte brièvement sa vie. Je découvre que l'on a quelques points communs au niveau de la gestion de perte de popularité à l'université. Elle m'avoue donc qu'elle a arrêté les études et s'est lancée dans le mannequinat, ce qui rend ses journées plus heureuses.
On prend contact, puis elle disparaît parce que sa première nausée survient et elle doit filer aux toillettes.
Les heures passent et les invités deviennent de plus en plus saouls, quelques mecs se foutent même à poil, parce que ça les amuse, et je sais que là, on arrive enfin au vrai début de soirée.
Mais alors que je me tourne vers la droite, je découvre Alan. Il n'est pas masqué et il me sourit juste, avec son sourire naturel.
Le voir là me frigorifie. Je ne m'y étais pas préparée. Je ne l'avais pas invité, je ne savais pas qu'il était à Los Angeles. Même si en soit cela est logique, ce sont les vacances, alors comme moi, beaucoup d'étudiants retournent à leurs sources, et Alan doit aussi avoir sa famille à LA.
Je me force à sourire. Depuis la dernière fois où il a tenté de me toucher avant que Sean ne débarque, on ne s'est pas vraiment reparlé. J'ai peur car je sais à quel point ce gars peut me faire couler. Je sais à quel point il a du pouvoir sur moi.
—Lana chérie! On ne m'invite pas alors? Lance t-il amusé.
Je me reprends un peu et je finis mon second verre.
— Alan ! Alors, ça pour une surprise, je ne te savais pas à L.A.!
—Ouais, j'ai ramené mes potes, on a des trucs sympa pour s'exploser. Ca te tente?
Ce n'est pas une question dans le langage d'Alan, il n'attend pas de réponse, il me sourit juste, et ça veut dire que je dois le suivre. Pourtant, j'ai vraiment trop peur de décrocher de la soirée là maintenant, alors je prends la moitié de mon courage à deux mains. Autant je m'en fiche de ma personne, mais je dois être responsable ce soir, au cas où il y a un débordement.
Ca m'arrache la gorge de devoir lui dire non, mais je n'ai pas d'autre choix.
—Je dois encore gérer quelques trucs, t'as quoi de moins fort?
Il hausse les sourcils surpris, puis sort quelque chose de sa poche qu'il me tend. Ca me semble être quelque chose à fumer. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans, mais j'accepte quand même, un peu bêtement.
—Ca explose, mais pas trop, me glisse-il à l'oreille. Et ça fortifie ta libido. Je veux que tu sois à point pour moi.
Je l'observe, sérieusement, sans trop savoir quoi penser. Il glisse doucement sa main sous ma robe, fait trainer un peu ses doigts sur ma cuisse, alors que je relève la tête au ciel, tout en prenant une lourde inspiration. Je suis clairement soumise à lui. Et je ne saurais pas expliquer pourquoi. Oui, j'ai conscience qu'il me fait mal. Avalonne me le répète assez. Mon cerveau le sait, mais mon corps rejette l'information.
Il me demande d'aller me changer, de me mettre en maillot de bain. Il me fait aussi comprendre que l'on se retrouve après.
J'attrape donc sa source illicite, je m'enfile la fin de mon verre, puis un autre. Ensuite je m'en vais me changer, comme une idiote, comme une putain de soumise. Mais j'ai trop peur qu'il me fasse mal si je lui dis non.
Il m'est difficile de traverser la villa, entre tout ces jeunes qui s'embrassent, dansent, ou... baisent?
Et même une fois arrivée dans la chambre où se trouve mes affaires, je constate que deux jeunes gens ne se gênent pas pour batifoler.
Ils sont tant éclatés qu'ils ne m'entendent même pas récupérer mes affaires. Alors je me change, là, dans cette chambre, telle une débile, contre mon grée puis je descends, pour rejoindre Alan. Cependant, je ne le trouve pas de suite. Mais en cherchant je constate qu'il discute de façon très proche avec une fille, il lui fait les yeux doux, devant moi.
Je l'observe sérieusement se foutre de ma gueule, mais je sais que je dois mettre ma fierté de côté, je le connais, il n'a pas une fille en exclusivité. Alors j'attends, j'attends qu'il me donne de l'intérêt, au lieu de profiter de ma soirée. Je m'enfile deux verres entre temps, puisque sa conversation dure. D'ailleurs il l'embrasse, et les choses s'enveniment, ils s'éloignent. Tout ça alors que j'assiste à la scène.
Oui ça me fait un pincement au coeur. Mais est-ce que je peux me plaindre? Non, je récolte ce que j'ai semé. Je me sens bête d'être là à l'attendre, alors qu'il me piétine clairement. Je soupire, mais je reprends mon souffle en me disant que c'est mieux. Au moins, je peux garder un peu de ma dignité.
Pourquoi rapidement, les deux amis qui l'ont accompagné viennent me rejoindre. Ils me dévisagent de haut en bas, suite à ma tenue, avant de sourire.
— Tu aurais vu Alan? Me demande t-ils.
—Avec une fille, il est occupé, je dis tout en masquant mes émotions.
—Alors t'es libre? La petite protégée est libre?
Je remonte mon regard vers lui, et je prends peur devant son regard des plus alléchés. Je n'ai pas le temps de résister. Il m'attrapent les bras fermement et me forcent à les suivre. Je sais que j'aurai beau hurler,la musique est trop forte, les autres sont trop bourrés pour réagir.
Je me débats, mais il n'y a rien à faire. Ils me forcent à les suivre, et ils me font mal. Je dois avouer qu'ils m'effraient, mais devant mon impuissance, je renonce à la résistance, je me laisse trainer et ma tête commence légèrement à tourner. J'ai toujours la même peur quand je ne sais pas ce qui m'attend et que l'on me force à la chose.
C'est alors qu'un miracle se produit, un lourd vomi est balancé sur l'un deux, un jeune homme ne pouvant pas se retenir s'est lâché sur son polo. Suite à cela, les deux garçons me lâchent et se concentrent plutôt sur la tête à défoncer de ce jeune homme maladroit. Moi je m'éclipse, je file pour ne pas qu'ils me forcent encore à les suivre. Mais c'est alors que je me cogne contre quelque chose, qui me fait barrage. Comme je ne faisais pas attention à ce qu'il y avait devant moi, le choc est violent.
Et là, à travers son masque, ses yeux me transpercent: ses yeux verts si vifs.
Sean.
Que fait-il là? Je voulais passer une super bonne soirée, et elle tourne encore au vinaigre. Je lui avais interdit de s'approcher de moi pourtant. Je me rappelle de notre dernière engueulade au téléphone, que personnellement je n'ai toujours pas digéré.
Je n'ai pas besoin de voir son visage pour savoir que c'est lui. A travers ses yeux, je le sais. Il n'y a aucun doute à avoir.
—Qu'est-ce que tu fiche là ? je bougonne.
Il semble à peine étonné de me croiser, comme s'il avait provoquer de force cette rencontre. La première chose qu'il fait, c'est m'ôter mon verre des mains. Ensuite, il accroche mon bras, étant donné que j'ai du mal à marcher droit.
— Je viens m'amuser, on m'a parlé de cette fête à Los Angeles, je n'ai pas le droit?
— Non ! Je grogne. Dégage avant que je ne te fasse escorter.
En réalité, il n'y pas vraiment de raison valable qui explique ma colère envers lui. Il est sûrement une des personnes qui en soit veut mon bien. Il est une des seule personne à me donner de l'attention, alors que j'en réclame. Mais c'est comme ça, c'est comme ça qu'on fonctionne. On ne sait faire que ça: gueuler. C'est toujours comme ça qu'on s'aborde.
— De quel droit tu ferais ça? Me menace t-il.
— J'ai tout les droits, je suis la maitraisse de maison, alors si je veux que tu dégages, tu dégages.
Pour réponse il me sourit et finit mon verre.
— Tu es si mignonne.
J'hausse les sourcils, étonnée qu'il me dise ça, alors que mes nerfs sont prêts à exploser.
— On peut discuter? Me demande t-il.
Je relève les yeux vers lui durement, et je le méprise du regard.
— Je sais que tu n'es pas très habitué à être un véritable mec, mais on ne va pas en soirée étudiante pour « parler ». Tu t'es trompé de millénaire.
Il serre la mâchoire, puis il me force à l'observer, en comprimant la mienne avec sa main. Je peux voir qu'il perd patience.
— Ok, alors tu préfères peut-être discuter avec ces deux jeunes garçons qui semblaient te forcer la main il y a quelque minutes? Tu préfères retourner avec eux?
Je le dévisage, stupéfaite, et je comprends qu'il m'a observée, il m'a vue me faire avoir comme un poisson. J'ai un peu honte quand même, ça me gène qu'il m'ait vue si vulnérable.
— J'attends Alan, je réponds malgré moi, comme si j'avais peur de me retrouver seule avec lui.
Et là, il se détend, comme si ce que je disais l'amusait. Il pouffe un peu puis continue de me faire avancer. Je bronche mais je n'ai pas la force pour me débattre. Il m'entraine vers la sortie de la villa alors je profite de croiser les vigiles pour les appeler à l'aider.
— S'il vous plaît aider moi ! Ne me laissez pas avec lui.
Les hommes sont prêts à intervenir mais Sean les arrête.
— Elle a beaucoup trop bu, je vais la faire prendre l'air. Elle n'a pas les idées claires.
— C'est faux ! Attrapez le !
Les hommes sont dès lors assez dubitatifs. Alors Sean me rapproche un peu de lui, tout en serrant mes hanches.
— Chérie, tu nous fait honte, arrête de crier comme ça, fait-il. Si je te lâche, tu t'écroules, et tu oses dire que tu as les idées claires?
Je ne fais même pas attention à ses mots doux, je veux rétorquer.
— Je ne ...
Il me lâche, et je feins de m'écrouler puisque je ne tiens pas bien debout. Il me rattrape immédiatement et fait un sourire charmant aux hommes.
— Elle a besoin d'air, en conclut-il.
Ainsi il nous éloigne de la propriété et je ne fais que me plaindre en chemin.
— Je te déteste, je grogne. Lâche moi. T'es pas mon père.
— En effet, mais je te sauve d'une énième connerie tout de même.
****
YO
Je promets, le prochain chapitre sera plutôt sympathique. Je ne dis rien, mais c'est peut être un truc que vous attendez, jdis ça, jdis rien.
Vos avis sur ce chapitre?
Lana & Emily?
Lana&Shana?
Lana & Sean?
Vos idées pour la suite?
Bisous , Yona ;)
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