20(2)
*Première partie juste avant. Je dis ça parce que souvent y'en a ils voient la dernière partie sans faire attention qu'une autre est sortie avant ! Bref vous perdez pas 😂 J'ai sorti la partie 1 quelques minutes avant*
* Et je m'excuse encore et encore des fautes. Par manque de temps je suis très peu vigilante. Mais d'un autre côté j'avais vraiment envie de poster 😅 bref je suis désolée ça peut être intempestif ...*
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— Il n'y a rien à dire, fait-elle en essayant de trouver une position plus confortable.
— Ok, donc tu vas me dire que tu n'as pas conscience qu'il dénigre ton statut de femme, que tout est normal, que je suis juste fou?
Elle ne répond pas. Ca me prouve qu'elle a au moins conscience que j'ai raison.
— Ecoute Sean, je t'ai demandé de me laisser tranquille non? On avait un accord.
— Clairement pas, je rétorque. Tu étais d'accord, pas moi.
Elle s'impatiente. Et c'est comme si ma présence pesait, parce qu'elle a besoin de faire quelque chose, je l'observe avec attention: ses yeux qui cherchent la sortie, sa main droite qui claque frénétiquement contre sa jambe, son souffle qui s'accélère.
Il y a un truc qui cloche, elle n'agissait pas ainsi avant que ce crétin n'arrive, elle était posée, calme, déprimée oui, mais pas agitée, ça non.
Non... Quand même pas?
— Ôte ton soutien gorge, je lui demande brutalement.
Elle hausse les sourcils, comme si elle ne voyait pas de quoi je parle.
— Quoi? Hein? Tu veux qu'on...?
Elle panique à l'idée, et je me rends compte de la confusion. Je suis à peu près sûr de rougir, mais je secoue la tête.
— Non, donne moi ce qu'il a planqué dans ton soutif.
— Il n'a rien planqué, se défend t-elle.
— Lana, je ne vais pas te toucher, alors donne moi cette merde.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
— Je ne porterai pas les mains sur toi, je lui signale. Donne moi ça, je ne me répèterai pas.
Parce que les mains du crétin se baladant sur elle, ce n'était pas juste pour la toucher, mais pour lui planquer sa dose nécessaire puisqu'elle n'en avait plus selon les dires d'Avalonne. Je ne l'ai pas compris tout de suite mais ça me semble plus clair maintenant.
Son ami est finalement plus pire que ce que j'avais pensé.
En plus d'abuser d'elle, il la rend dépendante à de la drogue dure? Dans quel monde vit-on?
— Mais non t'es qu'un pervers ! Je n'ôterai pas mon soutien gorge devant toi.
Elle dit ça sur un ton à moitié fort qui me montre que si je veux jouer à ça, elle est capable d'hurler cette phrase. Je plisse les yeux, elle est mesquine. Mais je reste Sean Stewart.
— Bah oui, alors tu préfères sûrement que je t'amènes voir l'infirmière et qu'elle trouve des stupéfiants dans ton soutif? Alors que tu risques déjà beaucoup avec cette bagarre?
— Tu n'oserais pas , me menace t-elle.
— Si tu crie cette phrase, je lui dirai de vérifier ton soutif, parce que j'ai vu ton crétin d'ami te les donner. Alors tu choisi quoi?
Et là, elle me regarde avec une mine un peu moins sûre d'elle.
— Sean, arrête, s'il te plaît, j'en ai besoin, je ne suis pas bien. Je n'agis pas ainsi par méchanceté, j'en ai juste besoin.
— Ah ! Tu crois donc que ça va t'aider ! Ca ne fait que t'enfoncer.
— Non, ça m'aide, au contraire, tu ne sais pas de quoi tu...
— Arrête, je crie, au bout du rouleau. Clairement, tu me gaves, c'est clair? Je suis pas patient et tu abuses de ma non patience. Tu joues à un jeu qui ne me plaît pas. Si tu crois que ce mec te veut plus de bien que moi alors clairement va te faire foutre. Mais encore ça je m'en fiche. Tu as le droit d'être débile avec tout ces trucs qui font sauter tes neurones, mais quand je te demande de me donner ce putain de truc, tu me le donne et tu ne discutes pas.
Elle m'observe sans trop savoir quoi dire, mais ça l'a calmée, il n'y a aucun doute. J'ai presque l'impression de parler à une enfant, ce genre d'enfant manipulateur, mesquin.
Mais finalement, elle fourre sa main dans son sous-vêtement et me tends ce que je recherche. J'avais raison, je ne me trompais pas.
Je dois le lui demander deux fois pour qu'elle me donne tout puisqu'elle est si sournoise.
Une fois les produits récupérés, je reprends mon souffle, puisque ça m'épuise de la voir se flinguer la vie ainsi.
— Je vais joindre tes parents, je balance brutalement.
—Pourquoi? Demande t-elle précipitamment.
—Parce que tu possèdes de la drogue dans un établissement scolaire et ce n'est pas légal, en fait même en détenir ce n'est pas légal. Et je suis prof, c'est mon job.
— Non, panique t-elle. Je t'ai tout donné, alors s'il te plaît, ne fait pas ça. Ma situation familiale est déjà trop merdique, s'il te plaît.
Je la dévisage tout en fronçant les sourcils.
— En quoi ça m'intéresse?
Je réponds ça brutalement, tout en sortant mon téléphone de ma poche. Elle m'observe bouche bée, et c'est la première fois que je vois ce genre de peur sur son visage, elle a peur de tout perdre. Elle tente de m'attraper mon téléphone portable, mais je suis plus malin.
— Excuse moi mais tu es devenue incontrôlable, alors c'est la seule solution. Et je vais en parler au proviseur.
— Bordel, arrête tes conneries, j'avais rien, panique t-elle. Juste deux petits trucs de rien du tout. ,Je suis pas la seule, plein d'étudiants en possède. Tu m'as juré que si je te les rendais tu ne ferais rien.
— Faut croire que j'ai menti, je réponds le sourire aux lèvres. Mais tu me diras, ce n'est rien, tu as tant l'habitude de mentir, et surtout de te mentir à toi même.
Elle me dévisage un petit moment, effrayée. Sa jambe gigote frénétiquement et elle se tire les cheveux, elle est stressée. C'est là que je prends la décision de m'en aller, même si je n'ai pas l'esprit clair sur la suite de mon action. Pourtant, suite à une phrase qu'elle prononce, je suis obligé de m'arrêter dans mon élan.
— On négocie.
Surpris, j'ose un sourire joueur et je l'observe très sérieusement.
— Il n'y a rien à négocier. On ne négocie pas quand il s'agit de sa santé.
— Sean! Insiste t-elle.
C'est parce qu'elle est toute tremblante, parce qu'elle a réellement peur que cela arrive aux oreilles de sa famille que je l'écoute. Parce que merde, je suis le dernier insensible à Lana.
Je croise les bras, et je l'écoute, même si je sais très bien que par la suite, je le regretterai. Elle mérite d'assumer les conséquences de ses actes. Parce que le problème de Lana, est qu'elle ne sait pas assumer.
— Je te promets, si tu te tais, j'arrête toute cette merde. Je n'en prends plus. Même si c'est pas facile. J'arrête d'être si excécrable.
— Parce que tu crois que c'est si facile d'arrêter? Je demande en plissant les yeux.
— Non, mais ça vaut le coup d'essayer.
Je l'observe avec fermeté, sans savoir si je peux la croire ou non. Elle est beaucoup trop forte désormais pour cacher ce qu'elle ressent, et je ne connaissais pas cette façade d'elle.
— Je te le jure, ce, sur la tête d'Aslan.
Au moment où elle prononce ce prénom, mon coeur manque un battement. Je n'ai pas entendu parler de cet enfant depuis longtemps, et ça fait remonter tant de souvenirs en moi.
Ca me trouble qu'elle lâche ça aussi facilement.
— Tu jures d'être exemplaire?
Elle m'observe sérieusement, et j'entends son coeur battre contre sa poitrine. La peur, ça c'est la vrai peur, car je possède presque son destin entre mes mains.
Elle me semble désemparée, si bien que oui, j'ai de la peine. Je crois que c'est horrible pour moi d'être à cette place, on aurait dû en engager un autre, bien moins sensible.
— Je te le jure, fait-elle sûre d'elle.
— Alors OK, je lâche bien trop facilement.
Elle m'observe tout à coup avec de gros yeux, et j'ai l'impression qu'un immense soulagement se crée en elle, puisque son ventre se relâche et elle respire à nouveau. Je n'ai jamais vu quelqu'un aussi soulagé de ma vie je crois.
— Tu veux dire que tu ne diras rien dans ce cas? Demande t-elle précipitamment.
— A condition qu'aujourd'hui tu arrêtes ces conneries, que tu fasses des efforts.
Ca ne me fait pas plaisir d'agir ainsi, d'être clément, parce que ça montre mon manque d'autorité. Ca lui permet encore une fois de ne pas affronter les conséquences de ses actes, et ça ne l'aide pas. Mais je pense aussi que je lui ai fait assez peur. De plus, j'ai trouvé un moyen de lui donner envie d'arrêter ces bêtises. Pour le reste, cela est à voir.
Je reviens quand même une fois sur mes propos afin d'être sûr qu'elle a bien saisi mes mots. Et elle hoche la tête, me promettant d'être parfaite, le sourire aux lèvres.
Et je m'en vais, puisque mon passage dans sa chambre commence à se faire long.
Rapidement, j'ai l'impression de m'être fait berné, d'avoir été manipulé par ses soins, mais j'évite de penser à ce scénario, j'essaye de penser positivement.
La première chose que je fais, c'est de mettre au courant sa meilleure amie de ces derniers évènements. Bien évidemment elle hallucine en entendant que Lana s'est battue, ainsi que les propos d'Alan. Mais elle hallucine surtout quand je lui parle de ce début d'addiction à la drogue, bien que ça la rassure d'en être mise au courant puisqu'elle ne l'avait jamais remarqué. Elle ne pensais pas à une « addiction ».
La reste de la journée se déroule simplement, j'arrive à me concentrer à nouveau, même si je sais qu'entre temps Lana a dû passer par le bureau du proviseur. Je ne sais pas de quoi elle a écopé mais je ne pense pas que l'on puisse véritablement lui donner une sanction trop lourde, quoi que je ne suis sûr de rien.
—Au fait, j'ai appelé la police, ce soir, ils devraient fouiller les étudiants à la sortie de l'uni, pour vérifier les consommations de drogue.
—Pourquoi?
— Pour que ça serve de leçon à Lana, pour qu'elle ait conscience que oui, les contrôles, ça existe toujours. Et que c'est pas la norme d'en posséder.
— Je vois, et tu crois que ça pourrait avoir un effet sur elle? Lui donner l'envie d'arrêter tout ça?
— J'en sais rien, mais je veux essayer. Si elle n'a pas de drogue sur elle, ça pourrait lui montrer qu'elle peut bien mieux s'en sortir dans la vie, sans.
— Ok, et si elle a de la drogue sur elle? Je demande.
Avalonne met un temps à comprendre ma question, comme si cette alternative lui semblait impossible.
— Bah, pourquoi en aurait-elle sur elle? J'ai vidé tout ce qu'elle possédait, et en plus, tu viens de me dire que tu l'as vidée de tout, non?
— Oui, oui, bien sûr. Et elle a juré d'arrêter, sinon elle sait ce qui l'attend.
— Ok, alors c'est parfait, je retourne bosser, salut.
Je raccroche et inconsciemment, j'ai un mauvais pressentiment. Et si elle s'en fournissait d'autre?
Non c'est impossible, elle n'est pas débile non plus. Elle sait ce qu'elle risque. Je tente de me dire que tout ira bien. Mais Lana est un labyrinthe que je ne comprends plus.
Quand je sors de l'établissement quelques heures plus tard, je décide tout de même de vérifier que tout est en ordre. Je me planque dans ma voiture et j'analyse un peu tout. De nombreux élèves se font attraper, ce qui prouve bien que la drogue est un réel problème chez nous les jeunes. On ne passe les menottes qu'à un d'entre eux.
Je constate après un moment, que Lana discute avec deux garçons, sa pourriture habituelle ainsi qu'un autre que je ne connais pas. Quand ils aperçoivent les policiers, et la queue qu'ils devront faire avant de se faire fouiller, ils paniquent tous. En revanche, ils savent que s'il fuient cela sera aussi suspect, ils n'ont donc pas le choix.
Je me demande d'ailleurs si Lana a respecté sa part du contrat, puisque en vue de son état de panique, cela veut clairement dire pour moi qu'elle en possède encore. Soit elle en a récupéré après, soit elle ne m'a pas tout donné.
Alors je fronce les sourcils. Si c'est le cas, ça serait ma plus grosse déception. Et au delà de cela, ça serait la preuve que l'on a sous-estimé son addiction.
Puis ensuite, ce que je vois me laisse sans voix. Les deux garçons, dans une discrétion absolue, vident leur poches, et fourrent leurs substances dans la jean de Lana. Evidemment, Lana, prend peur, elle tente d'arrêter ça, mais ils lui indiquent de se taire, ils lui chuchotent aussi des trucs à l'oreille que je ne peux pas entendre.
J'ai l'envie de me lever, et de gueuler pour qu'ils arrêtent, mais je ne peux pas, je ne peux pas faire ça en tant que prof. Comment suis-je censé expliquer que je vois tout ça?
Lana n'est clairement pas rassurée, mais les deux hommes lui expliquent que tout va bien se passer. Elle est rouge, elle agonise, elle est effrayée à l'idée que l'on l'attrape avec tout ça en poche.
Comme deux lâches, les garçons passent avant, puis accélèrent le pas une fois qu'ils sont fouillés. Quant à Lana, il ne se passe clairement pas la même chose.
Non. Elle tente de garder son calme, quand on la fouille, de paraître rassurée. Et pourtant, on ne reste pas calme avec elle. On l'attire avec force d'un côté, et on lui passe les menottes.
Ouais, les menottes, alors que la majorité des élève n'a eu qu'une simple amende. La quantité peut-être?
Mon coeur bat à mille à l'heure, et je l'observe, désespérée, à hurler au policier que ce n'est pas de sa faute, les étudiants la jugent, et la connaissant, elle doit être morte de honte, et effrayée de se rendre au poste de police.
Je me décide à rappeler Avalonne, pour savoir comment agir. J'interviens, ou je laisse couler?
— Lana s'est fait arrêtée, je lâche brutalement.
— Pardon? Quoi?
— Je t'expliquerai plus tard. Par contre là, on a un vrai souci. J'interviens?
Elle met un temps à réfléchir et je ne peux plus regarder Lana qui se débat contre cette voiture. Ca me fait de la peine car j'ai l'impression qu'elle n'est plus maître d'elle même.
— Non, tu restes où tu es.
— Mais elle va se faire arrêter !
— Sean, si Lana possède de la drogue sur elle, ce n'est pas à toi de gérer ça, mais à la police. Si elle en possède, c'est qu'encore une fois elle a fait les mauvais choix. Malgré tout ce que l'on lui a dit, elle n'a pas écouté. Se faire arrêter pour drogue dans l'état ce n'est pas trop lourd. Au pire, elle écopera de quarante huit heures derrière les barreaux avant que « papa » paye la lourde amende. Mais ne fait rien. Elle se cherchait une claque, alors elle l'a trouvée.
— Je croyais qu'on devait l'aider, je chuchote nerveusement.
— Et c'est ce qu'on fait. Parce qu'en cédant à ses caprices, on ne l'aide pas du tout. Si même le fait de se faire shooter en voiture ne l'effraie pas, alors peut être que ouais, elle sera effrayée par la privation de sa liberté.
***
YO
🤔Alors votre avis sur ce looong chapitre ?
☹️Lana avait-elle trahis sa promesse faite à Sean selon vous ? A t-elle payé uniquement à cause de ses amis ou possédait-elle aussi de la drogue ?!
Bon allez on plonge dans le côté dark de Lana ! Visiblement la sortir de ce trou semble compliqué si même elle ... elle n'arrive pas à trouver la force pour pouvoir s'en sortir ...
😮Des idées pour la suite ?
😊Cela va t-il enfin servir de leçon à Lana ???
🤫Envie de chapitres de Gag un peu plus réconfortants ? Je vous comprends !😂
🙂Hâte de la rentrée ?🙂🙂🙂🙂🙂🙂🙂🙂🙂🙂 ( hahaha)
Yonaaaaaa
Mon insta : yona_jmt.
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