2-A while
Petit coucou à ceux qui ont assisté à mon live sur instagram et qui avaient un petit indice sympa sur ce chapitre :p
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—Kyle, arrête, je rigole bêtement.
Ce dernier me taquine la nuque, il me mord doucement alors que je tente de le repousser légèrement. Il s'amuse de la situation.
—Kyle, arrête pas ici !
En effet, ce dernier me taquine alors que nous sommes au plein milieu de la cour générale. C'est quand même un peu gênant.
—Ta nuque manque de bronzage, il me répond.
—De bronzage? C'est un suçon que tu me fais crétin, c'est pas un bronzage !
—C'est la même chose, fait-il avec l'un de ses grands sourire.
Je soupire, il est vraiment bête Kyle parfois. Ainsi j'arrive à le repousser assez pour qu'il lâche ma nuque. Il m'observe fièrement, et dans ses yeux, je peux voir à quel point il me trouve en beauté aujourd'hui.
Pourtant, je récupère mon miroir afin de vérifier que sa marque n'est pas trop importante. Mais Kyle est un vampire, je ne comprends pas comment en à peine 30 secondes il a pu me faire une marque si impressionnante. Je m'apprête à rechigner quand il m'ôte mon miroir des mains.
—Oh arrête, c'est bon, on ne va pas te faire chier pour une petite marque dans le cou. En plus, ça te rend juste plus sexy que tu ne l'es déjà.
Je remonte mes yeux, intéressée par ses mots. J'ose un sourire au coin de la bouche et un air joueur.
—Ah ouais? Je suis sexy?
—Ouais, et tu me donnes des bouffées de chaleur bébé.
Je relève les yeux en l'air et je rigole. Parfois j'ai l'impression d'être de la viande fraiche face à Kyle. Mais est-ce malsain de dire que je me languis de ce genre de situation? Je me sens plus... femme?
Alors que l'on s'apprête à reprendre notre marche vers l'entrée de l'université, une idée me vient en tête, alors je lui en fait part.
—Ah oui d'ailleurs, tu crois que tu peux m'avoir le numéro d'Alan?
Kyle, baisse ses yeux vers moi, et son sourire s'assombrit. Il me fixe sérieusement, comme s'il ne voyait pas le but de cette question.
—Pourquoi? me demande t-il perplexe.
—Pour le fun.
Il se détend un peu, mais il semble quand même toujours aussi perplexe;
—Ouais, enfin tu veux surtout intégrer sa fraternité.
—Bah il y a tellement d'avantages à connaître Alan Walkmoor, je renchéris. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi tu ne lui as jamais demandé à intégrer sa fraternité si tu le connais si bien.
— Tout d'abord parce que la mienne me correspond déjà parfaitement, je n'ai pas besoin de changement et ensuite, parce que toutes mes relations ne sont pas uniquement intéressées, il répond sèchement.
—Les miennes non plus, je rétorque.
Il hausse un sourcil, il semble qu'il ait du mal à y croire.
—Madison est la fille d'un directeur de compagnie de jet privé, donc tu peux voyager plus facilement, Mackenzie est intelligente, donc elle te fait tes devoirs. Oliver Watson est dans l'équipe de Hoockey, donc tu connais chaque membre un par un, Lia Mentega, est capitaine de cheeleader, tu es son amie, coïncidence? et...
—C'est bon! je soupire. C'est bon ! J'ai compris, oui je suis intéressée ça te va? L'interromps-je quelque peu agacée qu'il me rabâche ça. En même temps il n'y a pas d'autre choix si l'on veut exister dans cette université.
—Attends, tu oublies le meilleur pour la fin, je suis Kyle Mancuso, celui qui ouvre toutes les portes.
—C'est bon, je lâche exaspérée. T'as gagné. Son numéro alors?
Il soupire avant de baisser la tête. Je vois qu'il réfléchit un peu avant de me donner une réponse précise.
—Tes intentions sont mauvaises, ce n'est pas une bonne idée.
—Kyle! Je m'indigne. En quoi gagner sa reconnaissance est une mauvaise intention ? Tout le monde a besoin de reconnaissance ici!
—Ouais, mais pas par Alan, c'est pas un mec bien.
—Puisque j'ai l'air d'une fille bien?
Il me dévisage sérieusement encore une fois, il me semble à bout de répartie aujourd'hui. Mais tout ce qui relate de la morale c'est pour les bonnes filles. Moi je n'en suis pas une. « I'm as good as Gold » que c'est hilarant. J'étais vraiment stupide à l'époque.
—C'est bon Kyle, je suis grande! File moi son numéro.
—Pour lui dire quoi? Hey salut Alan, je suis une de tes groupies j'ai vachement envie d'intégrer ta fraternité? Fait Kyle tout en imitant une fille niaise, autrement dit ce n'est pas représentatif de ma personne du tout. Je ne suis pas niaise.
—Non! réfuté-je. J'en ai aucune idée, mais je vais gérer l'affaire.
Kyle se retourne et marche en direction du hall d'entrée.
—Crève pour que je te le donne.
—Mais pourquoi? Je crie.
—C'est pas pour toi ça.
J'ai envie de l'insulter clairement, je déteste quand il joue au papa protecteur, quand il décide de ce qui est mieux pour moi, car il ne le sait pas. Je sais que je lui dois beaucoup aujourd'hui, il a toujours été de bon conseil, mais je ne vois pas pourquoi il ne veut pas que j'aborde Alan.
J'ai toujours évité les sonorités mais la fraternité d'Alan m'attire particulièrement. En fait, c'est la seule fraternité mixte, même s'il y a une majorité de garçons. Peu d'infos fusent sur ce groupe de jeunes, mais c'est la plus réputée de toutes, la plus fermée aussi. Mais dans tous les cas, c'est eux qui ont le privilège d'organiser les gros évènements de l'école et ça m'attire. Le problème est que l'entrée est super sélective. Seuls une fille et un garçon peuvent y entrer chaque année, ce n'est rien. Je sais que si Kyle lui parle de moi, ça pourrait déjà préparer le terrain, mais il ne veut pas.
En fait la popularité à l'université c'est différent.
Au lycée, être populaire, c'est être l'inspiration des autres. A l'université, certes nous sommes en quelque sorte l'objet d'admiration des autres pour notre charisme, mais c'est surtout la vivre cette popularité, c'est profiter d'un réseau important, d'avoir accès à un maximum de soirées, d'avantages très intéressants. Et puis d'avoir aussi une vie bien remplie. Et même professionnellement parlant, être populaire c'est profiter de ces avantages pour avoir des contacts importants.
Donc mon prochain objectif est d'intégrer la fraternité d'Alan Walkmoore, et je sais que quoi qu'il arrive je réussirais à y entrer, même s'il me faut encore attendre pour ça.
Je croise les bras tout en suivant Kyle, en rechignant. Je sais que ça ne servira à rien d'insister avec lui. Je vais devoir trouver un autre moyen de me procurer ce que je veux. D'ailleurs, il me quitte bientôt pour se rendre à ses cours, et je me retrouve seule.
Je déteste par dessus tout la solitude, alors je regarde à mes alentours, si je ne connaîtrais pas au moins une personne. Je repère facilement une petite indienne, qui de loin me sourit. Comment s'appelle t-elle déjà? Jane.. Jena? Sarah? Je n'en sais rien du tout, j'ai dû discuter avec elle une fois mais je ne m'en souviens pas. Cependant elle est avec une bande de mecs super mignons alors je m'avance vers elle, le sourire aux lèvres.
Et comme d'habitude j'agis comme si je me souvenais du moment que nous avions passé au préalable ensemble, même si en réalité je n'en ai aucune idée.
Ce, jusqu'à ce que mon téléphone portable sonne. Je remarque qu'il s'agit d'Emily, et le sourire me vient immédiatement, elle m'appelle en FaceTime alors je réponds immédiatement.
—Emily? Emily Whitton Collins?
Sa tête apparaît à l'écran et mes « amis » sont emportés dans une joie folle. C'est qu'Emily est plutôt connue, avec son charme incroyable et son talent d'actrice beaucoup sont fans d'elle. Et même, elle vient de la famille Whitton, et tout le monde aime la famille Whitton.
—Ouep, c'est ma meilleure amie, je réponds fièrement.
Le facetime s'active enfin, et je peux distinguer le visage de mon amie en gros plan. Finalement, je m'éclipse du groupe, uniquement pour avoir de l'intimité avec emily. J'ai beau aimer être le centre de l'attention, je n'aime pas être épier avec ma meilleure amie.
—T'es encore à l'uni toi ! Lance t-elle directement.
—Bah oui Emily.
—On aurait dit que tu y passes tes journées !
—Ce qui est plutôt normal si je suis étudiante non? Je plaisante.
—Ouais, désolée de te le dire Lana, mais ta vie est trop chiante.
Je pouffe suite à cette réplique. Je veux bien la croire. Je n'ai pas la chance de partir en Thaïlande comme elle, et d'être l'actrice principale d'un film !
—Bon sinon petite Emily, pourquoi m'appelles-tu?
—Bah premièrement, parce que tu me manques, et de deux, je veux ton avis sur un truc!
—Oh mon coeur ! T'es super adorable, tu me manques beaucoup aussi, mais vas-y montre moi!
Je la vois se relever précipitamment, puis elle revient un peu plus tard et s'assied à nouveau brutalement, avec le moins de féminité qu'elle pourrait avoir, ce qui a le don de me faire rire.
—Ok, alors ce soir, j'ai un gala super important. Pour contextualiser, il y aura plein de producteurs de films, et pleins d'acteurs Thailandais. Donc. Robe rouge qui m'arrive aux genoux ou robe noire jusqu'aux pieds?
Elle me montre ses deux robes, elles doivent être nouvelles puisque je ne les connais pas. Mais étant donné que je connais sa silhouette par coeur, je sais sans hésitation laquelle lui va le mieux.
—Ca dépend, tu veux pécho, ou pas?
—Oh j'en sais rien. Mais je dirais pas non, un petit thaïlandais, pour tester l'exotisme du pays ! Plaisante t-elle.
—Bon, je ne veux pas te décevoir, mais à ce qu'il paraît, les thaïlandais ont un micro pénis.
—Non? Hurle t-elle déçue. Bon alors robe noir qui arrive jusqu'aux pieds !
Et voilà que je suis hilare. Sa présence me manque tellement, ses conneries, sa joie de vivre.
—Mais bon, ils sont acteurs, ils ont du fric, et une certaine notoriété, je réponds en faisant un clin d'oeil.
—Mais ça comble pas le micro pénis. Merci pour tes conseils ! T'es un ange!
Je lui souris tout en arrangeant l'une de mes mèches à cheveux.
—Très bien, encore besoin d'aide madame?
—Oui, tu ne peux pas savoir à quel point j'ai besoin d'aide. Ils m'habillent tellement mal dans ce film, c'est une horreur, bon c'est vrai, je joue le rôle d'un enfant sauvage mais quand même ! Tu pourrais venir leurs donner quelques astuces en mode tout de même!
—Bah alors amène moi sur ton prochain tournage, je plaisante.
—Définitivement, c'est définitivement, ce que je ferais!
Soudain, nous nous faisons interrompre. Du côté d'Emily, quelqu'un se met à crier.
—Bordel Emily ! Qu'est-ce que tu fais là? Pourquoi t'as enlevé ton maquillage putain?
—Mais ça grattait ! Se plaint-elle.
—Ca grattait? On y a mis cinq heures ce matin, gratter ou pas tu ...
—Arrête de me hurler dessus Kaira! Se plaint-elle à son manager.
—Bon dieu, Emily, je vais te tuer. Tu es une vraie petite chieuse, merde! Pire que ta mère!
Emily se retourne rapidement vers moi avant de me faire un signe de main et de raccrocher. Et moi, je suis vraiment morte de rire face à la scène. J'ai cru comprendre qu'Emily n'était pas une petite star très tendre, elle est assez prétentieuse. Sincèrement, que je l'aime. Elle a refait ma journée qui s'annonçait maussade.
Je suis infiniment reconnaissante envers dieu que notre relation ne se soit pas arrêtée après notre petite connerie.
C'est vrai, on a couché ensemble le jour du bal de promo. On était bourrées, pas lucides. Mais quand même, ça n'empêche pas que nous l'avons fait.
Le matin, j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que je regrettais infiniment ce que nous avions fait. J'avais peur que ça change quelque chose entre nous. On se connaît depuis la maternelle tout de même ! Et je n'avais pas envie que cette erreur ait un effet sur le futur de notre relation. Je n'aime pas les filles. Et je ne suis pas non plus amoureuse d'elle, même si je l'aime très fort. Et je ne savais pas ce qu'il en était de son côté. Mais étrangement, le matin, on ne s'est rien dit. On a déjeuné côte à côte, sans rien dire, comme si nous avions beaucoup trop honte. Alors je le lui ai demandé, nerveusement. « Est-ce que l'on peut faire comme si rien de tout ceci ne s'était passé? » et elle m'a répondu « de quoi parles-tu? »
A ce moment, je me suis demandé si elle avait vraiment oublié. Mais je crois que non, elle ne l'a pas oublié, elle devait être dans la même situation que moi. Elle ne voulait pas que notre relation change, alors elle a nié.
Mais bon, rien n'était plus trop naturel entre nous. Je ne me mettais plus en sous-vêtement devant elle, et nous étions moins tactiles. Jusqu'à ce que nous soyons forcées à nous séparées puisque je devais partir deux mois à Paris. Nous ne nous sommes pas parlé pendant cette période. Ai-je besoin de dire que cette période était horrible?
Alors en revenant, nous avons fait comme-ci de rien n'était, et nous étions vraiment très heureuses de nous retrouver à nouveau. Comme si, rien ne s'était jamais passé, et au fur et à mesure, nous agissions de plus en plus naturellement.
Je pense qu'il y a deux sujets que l'on abordera jamais avec Emily, à moins que nous voulions en finir avec notre amitié: La fois où mon copain l'a trompé avec elle, et cette fois-ci. Ce sont des sujets épineux qui viendraient tout foutre en l'air. Et dans un sens ça m'arrange qu'on en parle pas. Emily est la seule qui me comprend vraiment, elle a grandi avec moi. Et perdre une telle amitié me détruirait. Alors parfois, certains choses méritent de ne pas être remises sur le plateau.
*****
—Où s'assied t-on? Me demande Madison.
Je lui désigne une table un peu plus loin, et elle acquiesce. Au passage, je croise le regard de Vanessa empli de haine, et je m'en amuse. Qu'ai-je encore fait?
Une fois assise, Madison dépose mon plateau devant moi, puisque je n'avais pas réellement envie de réaliser d'effort. Je lui souris au moins, par reconnaissance.
Madison je l'ai rencontrée l'année dernière, c'est la première avec qui j'ai discuté, c'est une coïncidence d'avoir appris que son père bosse pour une compagnie aérienne. Elle avait l'envie aussi de la popularité donc elle m'a suivie, puisqu'au lycée elle était dans mon cas, et se retrouver en bas de la société l'embêtait.
Je l'aime bien, puisqu'elle est toujours prête pour des plans foireux avec moi. Par foireux, j'entends diaboliques. Mackenzie, elle, est plus douce, plus naïve, sans que ce soit négatif, elle n'a juste pas vraiment encore subi la vraie vie. Elle, elle n'a jamais été populaire. Mais en première année, elle voulait s'ouvrir un peu et gagner en confiance en elle. Quand elle me l'a dit, je lui ai proposé de rejoindre Madison et moi même. Alors désormais elle nous suit aussi dans nos plans foireux, bien que sceptique. Mais étant donné qu'elle est assez influençable, il suffit que je lui dise que cela en vaut la peine, que si elle ne me rejoint pas, alors c'est qu'elle n'a pas de confiance en elle et tout le blabla, elle accepte. C'est pas super cool de profiter de ses faiblesses. Et c'est pas super cool qu'en retour de la laisser trainer avec nous, je lui demande de me faire mes devoirs. Mais bon, je la considère quand même comme une amie, enfin un peu, et ça, ça n'a pas de prix.
Bref, alors que nous étions trois, Mackenzie, Madison et moi sur un table, les joueurs de football nous rejoignent. J'ai vraiment peu d'amies filles, mais un grand nombre masculins.
Ca parle football à table et j'écoute attentivement. Qui dit s'intégrer à l'équipe de football dit aussi s'y connaître, je connais tout sur le bout des doigts. Je déteste avoir cette image de la blonde stupide, il faut au moins savoir être interessante et avoir un avis pointu.
Soudain, on se fait interrompre par Oliver Watson, le capitaine de l'équipe de hockey, une très grande fierté pour l'école. Il s'arrête devant moi et me lance un sourire charmeur.
—Lana, ça te dit une soirée privée samedi soir à la patinoire?
Je feins de ne pas être surprise du tout.
—Ca dépend, mes amis peuvent venir?
Il observe mon groupe avant de saluer de la main Kyle.
—Ouais, pas de soucis. A samedi.
Je souris quand il s'éloigne.
—Pourquoi c'est toi qu'il vient voir alors que je suis en principe son pote? demande Kyle immédiatement.
—J'sais pas, il doit bien m'apprécier.
Mais au lieu de se vexer Kyle croise ses mains et me lance un regard joueur.
—J'ai fait du bon boulot, il réplique faussement ému. Il faut croire que l'élève a dépassé le maître?
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—Lana, on s'en fout de l'heure. On arrive toujours en retard, fait Kyle.
—C'est vrai, je souris bêtement.
Il s'assied sur la cuvette des toilettes et je m'assieds sur ses cuisses en prenant possession de ses lèvres. C'était juste une envie subite... Une petite envie qui est partie en cacahuète.
On se rhabille brièvement, je vois dans la glace que mes yeux sont rouges, je suis toujours pétée par le pétard que l'on a fumé.
—Faut qu'on arrête de fumer, je lui dis.
—Ca tu me le dis à chaque fois.
—Ouais, mais faut vraiment qu'on arrête.
Il rajuste son polo avec distinction, tout en m'observant, il ne me lâche pas deux seconde du regard, comme s'il voulait encore me croquer. Je détourne donc la tête, un peu gênée.
—Tu peux porter mon sac? je lui demande tout en m'accoudant contre le lavabo en marbre.
Il rit, comme s'il ne s'attendait pas à celle là.
—J'ai l'air d'être ta boniche?
—Oui, t'as les même bouclettes que Molly ma bonne.
Il hausse les sourcils avant d'attraper mon sac et de me le balancer en pleine figure. Heureusement, je l'arrête avant qu'il ne me frappe au visage.
—Mais t'es fou ! T'es vraiment pas sympa.
J'entends sa voix sonner, il pouffe tout en continuant de dompter sa chevelure. Une vraie meuf ce Kyle.
—T'es pas une princesse, me rappelle t-il.
—Et c'est bien dommage, je soupire.
Après m'être débarbouillée et avoir rétabli le maximum de ma distinction, on file vers l'amphi malgré un retard exorbitant de quinze minutes.
On frappe à la porte et comme d'habitude, on monte les marche sans forcément être discrets, sans même s'excuser non plus.
—Excusez-moi, que me vaut un tel retard? Votre réveil n'aurait pas sonné?
—C'est ça, reprend Kyle en se retournant alors que je continue à me faire toute petite. Le réveil de la sieste de midi.
Les gens rigolent un peu.
—Oh excusez moi, je pensais tout de même qu'à l'université vous aviez perdu vos mimiques de bambin. J'ai une amie qui a aussi besoin d'un réveil pour la sieste de midi, elle a quatre ans.
Je me retourne immédiatement. Cette voix, cette répartie, je la connais. L'association de cette vois au personnage se fait directement. Pourquoi est-il ici?!
Au départ, je ne sais pas quoi penser, son regard croise le mien, et je sais qu'il me reconnait, puisqu'il fronce les sourcils, comme pour vérifier qu'il s'agit vraiment de moi.
Qu'est-ce qu'il fou là? Prof de philosophie? C'est quoi le délire? Je me suis arrêtée instantanément et je ne bouge plus depuis. Je suis tétanisée. Serait-ce les effets post pétard?
—Et je suppose que vous êtes un des dommages colatéraux du problème de réveil de cet énergumène? Enchaine t-il tout de même.
—Mr Mancuso, il le corrige.
—Soit, allez vous assoir. Vous m'avez malheureusement mis de mauvaise humeur, test pour tout le monde. Avec votre ancien professeur vous aviez étudié le thème du corps. Vous me faites donc chacun trois problématiques pertinentes sur trois sujets: Corps chéfis ou corps glorieux, qu'est-ce que mourir? et sur la citation du fameux Lucrèce " Seul un corps peut être touché et peut toucher". Coefficient cinq dans la moyenne, démerdez vous seul si vous la rater.
Oh bordel, on se croirait à l'armée. Je file m'assoir et je n'arrête pas de l'observer tout en me faisant discrète. Je ne comprends pas ce qu'il fait là et ça me perturbe. Pourquoi Sean... Sean Stewart est ici?
J'ai dû beaucoup trop fumer. Mon cerveau me joue un tour, c'est grave. Je me frappe la tête, comme pour me réveiller d'un cauchemar.
—Comment s'appelle le prof? je demande.
—Monsieur Stewart.
Eh non merde. Il est toujours vêtu de noir, mais pas d'un sweat, mais d'une chemise noire. Je crois que c'est bien lui, à moins que mes yeux ne soient pas les seuls à déconner mais mes oreilles aussi. Je n'arrive pas bien à me concentrer, mais je crois discerner ses perles vertes au loin.
—Où est notre prof? je redemande à Mackenzie.
—Je sais pas, je crois que monsieur Stewart le remplace enfin...
—Mesdemoiselles? Vous voulez peut-être que je vous aide en vous donnant les réponses? Nous interrompt-il.
J' observe Sean droit dans les yeux et je fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'il cherche? Pourquoi cherche t-il la merde alors que je ne trichais pas?
—On ne trichait pas! je me défends.
—Q'importe. Vos noms?
Qu'il connaisse mon nom ou pas, il est hors de question que je le lui donne, par fierté. Je ne l'aurais pas fait avec un autre professeur, alors je ne le ferais pas avec lui. Surtout si je ne suis pas en mauvaise position, je ne trichais pas !
—Shana Lipovolsky.
Il fronce immédiatement les sourcils, et respire très fort, et ne peut rien rétorquer. Cela serait étrange s'il disait savoir mon nom. Il abaisse son regard vers sa feuille tout en prenant un stylo.
—Vous auriez été maligne que vous auriez au moins choisi un nom sur cette liste. Alors puisque vous foutre de ma gueule vous amuse, j'ai une bien meilleure idée. Mr Mancuso votre amie et vous même, ont un zéro d'office. Ne vous inquiétez pas, j'ai toute l'année pour découvrir votre nom, ce n'est pas préssé.
C'est une blague. Dites moi que c'est une blague. Mon ex revient dans ma vie sans aucune crédibilité, il est prof, et en a peine cinq minutes je me retrouve déjà avec un zéro? Qu'est-ce qu'il cherche putain! Mes poings se tendent et je ne sais pas trop ce que je ressens à l'instant, mise à part de la haine.
—Attendez, je n'ai rien fait ! s'écrit Kyle vraiment agacé. Je ne parlais pas merde!
Sean lui fait l'un de ses plus beaux sourire. Il s'apprête à lui répondre, mais en regardant sa montre, il constate qu'il a déjà perdu trop de temps, alors il ignore la remarque de Kyle et commence son cours. Putain un zéro ! Un zéro c'est vraiment très agaçant, étant donné mon dossier déjà peu glorieux. Mais pourquoi le rôle de prof lui semble lui aller comme un gant?
Kyle est outré, il tente de contenir sa colère, je sais qu'il veut buter Sean. Nous sommes à l'université, pas en maternelle.
Après l'interrogation, Sean recommence son cours. Comme je suis toujours un peu défoncée, j'ai déjà une migraine, et sa voix l'intensifie. Alors j'arrête de suivre ce cours.Comme toujours il frime, il frime lorsqu'il parle. Mais là, en temps que prof c'est agaçant. J'ai l'impression qu'il nous prend pour des idiots.
—Mais pour qui se prof se prend sérieux? demande Kyle. Il est lourd.
—Ah non, il est grave canon et passionnant, fait Mackenzie.
Kyle lève sa main. Sean est surpris qu'il lève sa main, mais il interroge mon ami de bon coeur, pensant que celui-ci aura une remarque pertinente.
—Excusez moi mais c'est vraiment relou, vous pouvez parler simplement sans vous obliger à nous prendre pour des crétins?
—Mais vous êtes un crétin, il répond simplement.
L'amphi rigole et Kyle voit déjà rouge, il fait profil bas mais je sais qu'il est vexé. Je pose ma tête sur la table et je soupire. L'année va être longue. Très longue même.
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YO
Votre avis sur ce chapitre?
Sean, prof? Comment est-ce seulement possible? Des idées sur sa situation?
Lana toujours aussi chiante?
Votre avis sur la relation Emily & Lana?
Bon, elle va être un peu plus cool dans le prochain chapitre promis!
OH ET J'AI OFFICIELLEMENT FINI MES CONCOURS!! Enfin écrit xD Dans une semaine on reprend la préparation aux oraux, mais ptttnnnn les écrits c'est fini !
Voilà voilà xD
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