19-Mission suicide.

PDV Sean.

Qu'ils sont stupides ces élèves.

Alors que j'enfile sûrement ma cinquième tasse de café pour la matinée, j'attrape mon stylo rouge et je raye le tout sur la copie, ce qui me fait décrocher un sourire. Je prends le soin d'écrire un petit commentaire assez sadique et rigolo. " Démonstration aussi ratée que votre avenir M. CAMAILLO". 

Ce n'est pas méchant , c'est juste de la taquinerie. 

Alors que je déguste mon café fort, ma soeur débarque dans la cuisine, elle se prépare pour aller aux cours. 

— Tu t'arrêteras un jour de bosser? soupire t-elle en attrapant ses céréales. 

— Et tu arrêteras un jour de me faire chier? 

— Toujours aussi chiant et ronchon n'est-ce pas. 

Camilla, sa meilleure amie, alias sa colocataire, débarque, bien fatiguée dans la pièce. Elle attrape son petit déjeuner, sans me saluer, comme chaque matin, depuis un mois. Depuis que je l'ai laissée espérer que quelque chose pouvait se passer quelque chose entre nous, pour finalement la rejeter à la dure, elle ne m'adresse plus la parole. 

— Au fait, m'annonce Lilia. Brandon vient déposer quelque chose à midi, puisque l'on ne pourra se voir ce soir. Alors comme tu ne bosses pas aujourd'hui, tu pourrais peut-être te montrer aimable pour une fois et l'accueillir avec le sourire? 

— Bah non, je réponds. 

Elle soupire durement et s'avance vers moi, en prenant sur elle.

— Sean. Arrête de jouer au gamin. S'il te plaît, c'est important.

—  Niet, je réponds en l'ignorant. Quand ce mec vient ici, ça met des mauvaises ondes et je n'arrive jamais à corriger mes copies. Tu ne voudrais pas que par sa faute, je remette des copie en retard? Tu sais combien les élèves détestent ça. 

Elle croise les bras après m'avoir arracher mon stylo des mains. Elle me le lance au visage. 

—  De toutes les façons, tu n'as pas la choix. Tu vas l'accueillir. Mais vraiment, si tu ne veux pas que je te vire d'ici, puisque oui, c'est chez moi, t'as intérêt à bien mieux te comporter. C'était supportable, mais depuis un mois, tu ne sors plus, tu passes ton temps à bosser, et à faire chier. Merde, va péter un coup, baise un peu, j'en sais rien. Une fille, un mec si ça te chante. Mais ta tête de mec mal baisé, elle commence vraiment à me taper sur le système. 

Je la dévisage tout en la méprisant du regard, puis avec beaucoup de dédain je rabaisse le regard vers mes copies et je reprends mon stylo en main.

— Bonne journée. 

Elle s'énerve mais s'en va, elle a compris que ça ne sert à rien de discuter avec moi. Et ce n'est pas après m'avoir parlé ainsi que j'aurai forcément envie de coopérer.

Les deux filles finissent par s'en aller et rapidement je me remets au boulot.

Pourtant, alors que je m'amuse littéralement, la sonnerie de la villa retenti. Une fois puis deux. Au départ je ne compte pas me lever, pensant qu'il s'agit de ce stupide Brandon, mais il insiste trop alors je me lève. 

Lassé, si ce n'est agacé, je me décide finalement à ouvrir cette putain de porte. 

Au départ, je ne comprends pas pourquoi une blonde, assez jolie, se trouve devant là sur le perron. Alors comme je suis si désagréable, je ne me gène pas pour sortir une mauvaise blague.

— La porte des prostituées, c'est pas ici.

Je m'apprête à fermer la porte, mais elle l'a retient de son pied.

— Alors ça ! T'es toujours si désagréable ma parole. 

Je baisse la tête, histoire de détailler un peu son visage, mais je ne suis pas sûre de véritablement savoir de qui il s'agit. 

— On se connaît? 

Elle croise les bras tout en me dévisageant. Elle ignore ma question.

— Je ne vois pas du tout ce qu'elle te trouve. 

— Elle? je demande perplexe. 

Je la dévisage un peu, et finalement il semble que je reconnais son air. Je ne me souviens plus très bien de son prénom, mais ne s'agit-il pas d'une amie à ... Lana? Je ne l'ai que peu vu celle là, je fréquentais plus Emily qu'elle, d'ailleurs, je ne suis pas sûr que l'on ait discuté une fois.

— Faut qu'on discute, m'annonce t-elle d'emblée. 

Sur le coup, je ne vois pas trop où elle veut en venir, ce n'est pas comme si nous avions des intérêts communs.  Donc pourquoi discuter?

Mais je la suis quand même. Elle se dirige vers un petit banc dans le jardin et s'y assied. Je sors une cigarette et je l'allume, mais en vue de son regard, je comprends qu'elle n'apprécie pas trop. 

— Pas devant moi s'il te plaît. 

Je veux rétorquer, voir la mépriser, puisque personne ne m'interdit de fumer une cigarette en général. Mais elle me balance quelque chose qui m'ôte toute parole. 

— Lana ne va pas bien, vraiment pas bien.

A cet instant, je ne sais pas trop quoi penser. Mais la seule réaction que j'ai est de pencher la tête en arrière et de souffler.  Parce qu'elle me parle de Lana. Est-ce bête d'avoir espéré qu'elle aborderait un autre thème?

J'ai passé un mois sans communiquer avec Lana, et si au départ c'était quelque peu compliqué, je m'y suis habitué à nouveau, comme avant, je ne l'ai jamais revue non plus, l'université est tellement grande. Alors qu'on me parle d'elle, après que j'ai fait l'effort encore une fois de tourner la page, c'est agaçant. 

— Elle se drogue, elle boit sans compter, si je n'étais pas intervenu quelques heures plus tôt, c'est dans une tombe que tu l'aurais retrouvée ton ex. 

— Pardon? je demande, pas sûr d'avoir bien saisi sa dernière phrase.

— Elle était en état d'ébriété et allait se faire shotter par une voiture, ouais!  

Je la regarde horrifié, horrifié puisqu'elle m'annonce la quasi-mort de mon ex de façon si naturelle. 

Je suis brusqué, c'est trop d'informations à la fois. Alors ça, imaginer Lana morte? Jamais ceci ne m'avait traversé l'esprit. Je me relève inconsciemment et je récupère mon portable, comme si je voulais l'appeller, alors que je n'ai pas son numéro, mes mains tremblent, comme mes couilles. 

— Elle va bien? je demande paniqué. 

— Ouais, grâce à moi. Mais ça c'est rien, c'est sans compter qu'elle se fait abuser par des mecs, qu'elle subit leurs violences sexuelles, sans rien dire.

Je la regarde sérieusement, avec de gros yeux, elle me dit ça d'une façon si banale! Dix mille questions me traversent l'esprit naturellement, ce surplus d'information est assez troublant.  Et je ne sais pas si c'est la nervosité, mais finalement, j'ose un petit sourire, voir même une rire. Je préfère en rire puisque je préfère penser que c'est une blague.

— Ca te fait rire? me demande t-elle presque dégoutée.

— Bah, elle est bien drôle ta blague. Mais je connais Lana, Lana est une fille forte, pas une fille qui se laisserait abuser , alors je ne sais pas ce que tu cherches, mais si tu n'as rien de pertinent à dire, casse toi, je réponds durement. Si ça se trouve, elle veut encore me faire plonger de je ne sais quelle façon. Et le pire, c'est que cette fois, elle envoie une pote pour faire le boulot à sa place.

Elle me regarde, encore une fois, bien écouerée. 

— Tu crois que je blague? Elle m'a toujours dit que tu étais très intelligent, mais en fait t'es aussi con que tous les autres ma parole? 

Sa voix commence à trembler, ses yeux se dilatent, et je commence à comprendre qu'elle me parle sincèrement, pourtant, j'ai du mal à y croire encore. 

— Je suis sérieuse Sean, je suis plus que sérieuse là. 

Je me calme immédiatement, et une étrange vague de froid traverse mon sang. Elle se fait abuser sexuellement? 

— Depuis quand ? je demande durement. 

J'ai étrangement de soudaines envie de meurtre. 

— J'en sais rien, ça fait un bon bout de temps qu'elle était dans une mood assez bizzare, mais elle gardait toujours un peu de dignité. Mais ça ne fait que deux semaines que j'ai remarqué que là on est passé à un autre stade, et particulièrement aujourd'hui. 

— Mais pourquoi? 

—Parce qu'elle ne va pas bien. Elle a besoin de se faire remarquer pour montrer qu'elle a besoin d'aide. Elle a besoin de reconnaissance, et elle fait n'importe quoi.

— C'est à dire? 

Je décide de l'écouter attentivement.

— Lana est très seule ces temps-ci, j'essaye au maximum d'être là ... mais je n'ai pas une vie assez stable pour garder un oeil sur elle, et c'est quelqu'un qui a besoin d'attention... elle est comme moi à vrai dire, j'ai eu aussi droit à cette période pas très sympa. Et je me suis perdue, j'ai plongé. Alors tu sais la voir aujourd'hui comme ça, entre la vie et la mort, sans mon aide, ça m'a fait peur, très peur, je me suis rendue compte de la gravité de la situation. Et je sais que tu ne dois pas comprendre pourquoi je m'adresse à toi. Tu es juste son ex, tu as sûrement tourné la page, mais ces temps-ci elle n'a personne à part moi, et c'est pas suffisant. Elle a besoin de soutien, de quelqu'un qui l'apprécie vraiment pour la soutenir. 

Je détourne le regard inconsciemment, parce que dans un sens c'était la dernière des choses que je veux entendre. Mais en soit, au fond, je sais que cela reste crédible. J'ai vu ce regard brisé l'autre fois dans ses yeux quand on s'embrassait, ses manies de félin, j'aurais dû comprendre qu'elle n'allait pas bien. 

Mais voilà. Je suis devant un terrible dilemme. Elle me l'a demandé elle même, elle m'a demandé de m'éloigner d'elle, parce que l'on se blesse tous les deux, sans cesse. Alors la voix de la raison parle à ma place.

— Je peux pas. J'ai mon boulot, Lana le sait, lui donner du soutien même si je le voudrais, ça pourrait me priver de mon rêve. Elle même me l'a dit, c'est son choix, elle ne veut plus que l'on se fréquente. Je suis juste au bout, j'ai attendu deux mois, il ne m'en reste plus qu'un, enfin juste un peu plus. Je ne veux pas paraître égoïste, je veux bien t'aider à trouver un autre moyen, mais moi je ne pourrai pas. C'est ma dernière chance pour l'école de mes rêves. 

— Je m'en fiche, me lâche t-elle clairement. Quoi? Tu veux Harvard? Pour faire quoi après? Etre toujours aussi triste que tu l'es déjà? Ca t'excite ça? Ta vie tu la kiffes?Je te dis que ton ex est sur le point de continuer ses grosses conneries, et tu me sors ça? 

Je détourne encore le regard. Quand elle me le dit, je comprends à quel point c'est égoiste de ma part. Et d'un autre côté, ça me blesse moi d'entendre ça. Que ma "vie est triste". Si ce n'est pas ma soeur qui me le rappelle, c'est quelqu'un d'autre. 

— Sean, tu es la raison pour laquelle Lana n'arrive plus à se retrouver depuis quelques années. En partant sans rien dire, tu l'as brisée. Alors oui, je ne peux pas te blâmer pour tout. Tu n'es pas responsable de ses mauvais choix. Mais la solitude dans laquelle tu l'as laissée brusquement, ça a été le point de départ. Aujourd'hui te me dis que ta carrière est plus importante ? Quel genre de mec tu es?

Encore une fois, ce qu'elle me dit, me fait chier. Alors je ne réponds pas. Elle ne peut pas me demander de choisir entre Lana et ma carrière, comme ça. 

Voyant que je ne réponds pas, elle enchaine.

— Ok, je peux comprendre ton point de vue. Mais je ne te demande pas non plus d'aller à l'encontre de ta carrière. D'ailleurs, je ne veux pas que tu touches à Lana, tu la rends malheureuse. Je veux que tu la recadres, à la dure s'il le faut. Que tu fasses revenir cette petite étincelle dans ses yeux. Tout ça, sans que tu la touche. 

Alors là, c'est sûrement l'hôpital qui se fout de la charité. J'éclate de rire.

— Vraiment? je rigole. Donc tu veux surement que je lui présente un autre mec, clairement mieux que moi qui lui permettrait de filer le parfait amour? Lui faire retrouver le sourire, la rendre heureuse, devant mes yeux? Oh oui tiens, ça , ça serait une super idée ! Faisons-ça! renchéris-je sur un ton tout à fair ironique. 

— Sean, je sais qu'au fond de toi, tu l'aimes toujours Lana. Mais oui, quelque chose du genre, après l'avoir recadrée. Que tu lui présentes un mec bien, un mec qui se soucis d'elle, avec qui les choses ne soient pas compliquées, quelqu'un qui la rende vraiment très heureuse, qui la fasse croire à nouveau à la vie, à l'amour, et surtout quelqu'un qui puisse lui apporter un vrai bonheur humain, de vraies valeur. 

Je ne peux m'empêcher de rire. 

— En gros, tu veux que je deviennes le cupidon de mon ex? Les blondes, c'est toujours si con? 

Elle me méprise du regard après cette remarque, mais ne lâche pas l'affaire pour autant. 

— Si tu veux son bien, après l'avoir détruite, c'est ce que tu dois faire. 

— Alors là, tu peux rêver, je réponds sèchement. Jamais de ma vie, je ne laisserais un autre mec devant mes yeux, la rendre heureuse, ça sera moi ou rien.

— Mais tu t'entends parler? hurle t-elle. Tu es super égoïste! Tu ne la rends pas heureuse, me crâche t-elle à la gueule. Enfin si, un temps, et après, elle part en couille. 

— Ecoute, Lana et moi,  c'est une affaire d'ordre privée. Nous deux savons réellement ce que cela fait de vivre notre expérience. Mais tu sais quoi, j'ai merdé, je reprends des fonctions à partir d'aujourd'hui. 

— Sean, si tu t'approches encore de Lana, je t'explose la gueule. 

Je lui ris au nez. 

— Tu voulais de l'aide, alors on fait les choses à ma manière. 

— Toi ? persiste t-elle. Tu sais à peine prendre sur toi en cas de dispute, t'es pas patient, tu te braques quand on parle de toi, tu es sûrement l'homme le plus détestable qu'il existe au monde, et tu prétends pouvoir faire retrouver le sourire à ma meilleure amie? 

Je l'observe durement, suite à son monologue. C'est vexant, c'est blessant, je suis au courant de ne pas être très sympathique. Mais je ne la laisserai pas m'atteindre pour autant, je suis déterminé.

— De un, on ne se connaît pas, de deux, ouais, bien sûr, si on fait les choses bien. 

— Je croyais qu'Harvard était plus important? me nargue t-elle. 

— Pas si je fais les choses bien de mon côté aussi. 

Alors elle croise les bras. 

— Pourquoi au juste, tu crois que tu es capable de la rendre heureuse hein? insiste t-elle. 

Alors là, elle me met au pied du mur. C'est vrai, je n'y ait pas beaucoup réfléchit. Pourquoi moi et pas un autre? 

— Certes, Lana et toi, vous vous aimiez très fort plus jeunes, avant que tout ne dérape. Sauf que l'amour unique n'existe pas, nous ne sommes pas dans ces stupides fictions clichés. Si toi même tu ne sais pas pourquoi toi, et pas un autre, ça n'en vaut pas la chandelle. 

Elle me défi du regard, et nous devons nous regarder un moment comme cela. Oui les idées me viennent, bien sûr que j'ai les arguments. Mon cerveau a cette flexibilité qui lui permet de tirer les informations à une vitesse alarmante. Pourtant, le plus dur pour moi c'est de les dire. Comme à chaque fois, entre penser et parler, il y a tout un monde. 

Je respire un bon coup, parce que ça me fiche la trouille de le dire, de m'exprimer clairement. Parce que j'ai quand même un égo surdimensionné, et malgré tout le dernier coup bas qu'elle m'a fait me reste en tête. Et pourtant, il est si simple de ne pas lui en vouloir quand on sait qui est réellement Lana.

— Il n'y a pas de pourquoi moi, je lâche. Je ne suis pas sûre d'avoir besoin de ta permission pour ça. Mais si tu veux que je te répondes, alors soit. Pourquoi pas moi? Pourquoi pas moi, alors que moi, je sais qui est réellement la vraie Lana, ce qu'elle aime, en dehors des petites choses futiles. Je connais ses valeurs, chacune des parcelle de sa peau, où elle aime se faire caresser, et je serai ravie d'apprendre encore plus à ce sujet. Pourquoi pas moi aussi, alors qu'il est clair qu'avec moi, elle se sent chez elle, protégée aussi. En fait, il n'y a vraiment pas de "Pourquoi moi", qui tienne, parce que je ne suis pas parfait. D'autres mecs pourraient aussi lui convenir. Mais alors pourquoi pas eux? Parce que eux, quand ils leur diront qu'il l'aime, ils ne le penseront pas autant que moi. 

La blonde me regarde, quelque peu bouche bée. Et si je suis très ferme et droit pendant mon monologue, après ça, je me sens un peu mal à l'aise, gêné par ce que je viens de dire. Ce n'est pas que je regrette, mais j'ai du mal avec les mots doux. Alors je détourne le regard, sans oser affronter celui de la blonde. Je crois que si elle me rit au visage, je ne m'en remettrais pas. 

Mais tout à coup, elle croise les bras, elle ose un sourire. 

— C'est exactement ce que je voulais entendre. T'étais pas obligé d'aller si loin mais c'était parfait. T'es putain d'intense quand tu le veux. 

Je reste là, un temps, figé, à tenter de comprendre ce qu'elle me dit.

— Comment ça, c'est ce que tu voulais entendre?

Elle rit un peu nerveusement. 

— Bien évidemment, je ne pense pas que pour l'instant un autre mec soit adapté à Lana pour l'aider. Mais je voulais te faire croire que tu n'étais pas le bon, la jalousie chez les mecs, un moyen d'obtenir exactement ce que l'on désire. 

—  Attends, tu m'as manipulé? je demande perplexe.

— Pas vraiment, au final. Mais c'est juste que ta connerie de discours sur ton égoiste et Harvard, ça me saoulait littéralement. Mais ça tombe bien, au final, tu es carrément prêt à l'aider, j'en suis ravie. 

Je la dévisage, avec un air mauvais. Pas parce que je regrette ce que j'ai dit, mais parce que en général, personne ne me manipule. Mais c'est vrai, je suis passé du discours de " Je n'ai pas le temps, je veux Harvard." à " C'est possible, si je fais les choses bien."

Fait chier. 

— T'es pas si con au final, rajoute t-elle Je te laisse réfléchir de ton côté, moi je ferrai de mon mieux pour l'assister aussi. Elle a besoin de nous, plus que jamais. 

Elle me dit ça avec un petit sourire en coin avant de s'en aller. 

Le problème, c'est que si je pensais tout ce que j'ai dit, je ne sais pas comment faire pour m'approcher de Lana, sans que l'on puisse nous penser étrangement proche. Une telle polémique pourrait réellement tout foutre en l'air. Pas que pour Harvard, mais pour mon avenir tout entier. 

Bordel de merde. Il va falloir que je trouve une idée et vite. Mais dans un autre sens, j'ai hâte de devenir le métronome de Lana, parce qu'il semble qu'elle n'a plus de limite. Du moins, je parle de métronome, voir plus si affinité... 

Il me tarde d'écraser la gueule, du premier qui osera porter la main sur elle désormais, car s'il y a bien quelque chose qui est vrai, je suis du retour. Enfin, quand j'aurai enfin trouver une idée concrète et pas trop suicidaire. 

Cependant, alors qu'elle s'en allait, la blonde dont je ne connais toujours pas le prénom se retourne une dernière fois.

— Et sérieusement, Lana a déjà beaucoup souffert avec toi. Et la dernière chose qu'elle voudrait, c'est de souffrir de la même façon une seconde fois. Alors prends soin de son coeur. 

Le mien gonfle. Parce que je réalise que je suis aussi face à un second problème: moi. Moi et mes sautes d'humeurs pas terribles, moi et mon incapacité à parler de moi, moi et mon égo tout simplement. 

C'est pourquoi il va falloir faire les choses bien, repartir à zéro et consolider de bonnes bases.

En revanche, je préfère ne pas trop m'emporter, car si cela se trouve, Lana ne voudra plus de moi, peut-être au maximum voudra t-elle être mon amie. Etre son ami et la regarder filer le parfait amour? Quelle vie de chien. Je préfère encore corriger des élèves de CM2 sans aucune culture générale. 

***

YO

Eh oui Sean est face à un vrai dilemme ! 

Je suis désolée pour la team Kyle, ou la team Alan ( y'en a t-il? ) Mais c'est Sean qui va sûrement reprendre le contrôle de tout ça haha 

( par contre j'ai pas dit que ça sera facile) 

Mais alors comment réussira t-il à approcher Lana sans vraiment se faire griller par les élèves?

Peut-il vraiment la rendre heureuse à nouveau? Comment? 

Lana voudra t-elle de lui à nouveau?

Des idées pour la suite?


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