Chapitre 35
Stade Loujniki, Moscou, Russie, 17h50, dimanche 15 juillet 2018
Putain c'est le jour J. Ma famille et celle du Nathan est réuni au grand complet à Moscou. Mes parents ont fait le déplacement de même que le frère de Nathan Lucas et sa femme Charlotte.
Le stade est en folie. Tous vêtus du même tee-shirt à l'effigie de mon copain nous chantons la marseillaise en même temps que notre gradin. Quant à Camilia, elle se trouve un peu plus loin avec la famille de Lucas.
Le 7 derrière mon dos comme lors de mon premier match, les joues colorées, je suis à fond.
- Nathan va marquer ! Me dit Théo à l'oreille avec qui je me suis liée d'amitié depuis mon arrivée à Moscou hier.
- J'en suis certaine ! Je lui répond le sourire aux lèvres.
Il est 17H54, lorsque les deux équipes entre sur le terrain faisant rugir le stade.
Toutes les personnes étant assises se lèvent lors de l'appel aux hymnes.
- Auuuuuuuuuuux armeeeeeeees, citoyens ! Formeeeeeeeezzz vos bataillons ! Marchooons, marchooooons ! Qu'un saang impuuuur... Abreuuuuuuve nos sillons !
Nous vivons tous un moment de pure folie ! Je n'ai jamais ressenti ça jusque-là. Les compétitions n'étaient jamais à ce point enflammé voir ne l'était pas du tout. Les bruits se faisaient rares pour éviter d'effrayer les chevaux.
Ca y est la finale de la Coupe du monde a commencé ! Les Croates ont la balle.
Assises sur mon siège, je me ronge les ongles de stress. Chose que je ne fais que très rarement...
Les Croates sont très bien entrés dans ce match. Ils tiennent le ballon et mettent une grosse pression sur les Français dès que les Bleus récupèrent le ballon.
- J'ai peur, me dit la mère de Nathan qui se trouve derrière moi.
- Vous n'imaginez même pas comment moi aussi, j'ai peur. J'ai confiance en eux, je sais qu'ils peuvent le faire, mais j'ai peur de les voir revivre la même chose qu'en 2016.
BUT DE LA FRANCE ! Nathan envoie la balle dans la surface, et c'est un joueur croate qui la frôle et la met dans son propre but.
Alors que Matuidi envoie le ballon direction les cages après l'égalisation croate, un joueur de l'équipe adversaire touche la balle de la main.
Tous les Français, dont nous bien sûr, hurlons penalty !
Lucas, le plus habitué du terrain, est enragé, de même que son frère. Mes parents font de leur mieux pour suivre, car ce n'est pas dans leur habitude d'assister à un match.
L'arbitre demande la VAR et le penalty nous est finalement accordé.
Nathan, très concentré, se positionne pour tirer. Le but rentre directement dans les cages grâce à un contre-pied parfait, comme on dit dans le milieu. Oui, je n'ai pas sorti ça de moi-même, Lucas l'a crié.
Mes parents discutent plutôt bien avec ceux de Nathan. Ma sœur est avec Saul et Adella quelques sièges plus loin accompagné de Charlotte et son fils sur ses genoux. Mon frère est quant à lui en pleine discussion avec Théo. J'essaie du mieux que je peux de suivre la conversation entre les deux, mais la tâche s'avère compliquée ne comprenant pas leurs histoires de videogame.
À la mi-temps, les bleus mènent 2.1, de quoi légèrement détendre mon cœur qui s'emballe depuis le début du match.
La France a peut-être mal joué cette première mi-temps, mais la France mène, et la France a le ballon. Et la France reste invaincue.
Plusieurs minutes plus tard, un nouveau ballon rentre dans les cages croates. 3.1 pour nous !
Je commence à réellement y croire. Je vois déjà Nathan soulever cette coupe.
Et à nouveau un but français ! On mène ! On y croit ! On y arrivera !
Les Croates finissent par mettre un deuxième but, mais nous continuons à gagner.
Je crois que ma main droite n'a plus du tout d'ongle... Il reste 12 minutes de jeu. De quoi me laisser du temps pour commencer la gauche..
Mon dieu, il reste maintenant une minute... On peut voir que les coéquipiers de Nathan ne tiennent plus assit.
Les larmes me montent aux yeux lorsque l'arbitre siffle la fin du match. Je me lève de mon siège en sautant de joie et hurlant à pleins poumons.
Ils l'ont fait ! Il l'a fait !
Sacha me saute dessus en hurlant elle aussi !
- Ils l'ont fait ! 20 plus tard ! Me hurle-t-elle
J'observe Nathan sur le terrain qui pleure de joie. Oui mon cœur, tu peux souffler, oui, tu peux pleurer parce que tu as réussi ! T'as réussi ton plus grand rêve : Être champion du monde. Et tu ne peux pas savoir à quel point je suis fière de toi.
On ne sait peut-être pas tellement parler voir même vu ces derniers jours, mais je t'aime ! Je veux tellement te rejoindre sur le terrain, te prendre dans mes bras et pleurer avec toi.
Nathan se tourne vers moi, les yeux humides et me fait signe de venir. Comme beaucoup de monde de la tribune familiale, je dévale les escaliers directions la pelouse. Les gardiens nous demandent de montrer notre badge avant de nous laisser passer me faisant perde du temps dans la quête de Nathan.
Je cours sur la pelouse humide suite à la pluie qui commence à tomber. C'est là que je me félicite d'avoir pris des baskets...
Je saute dans les bras de mon copain qui me récupère en vol et me met à pleurer dans son cou. Nous restons, je ne sais pas combien de temps comme ça, mais j'aimerais tellement ne jamais les quitter.
Je finis par sortir ma tête de son cou pour l'embrasser.
- Tu l'as fait ! Lui dis-je
- Je l'ai fait ! Affirme-t-il fière de lui et son parcours.
- T'es mon idole !
Nathan rigole et m'embrasse le front. Les parents de Nathan nous rejoignent alors accompagné de ma sœur.
- Ils restent là-haut ? Je demande à ma soeur.
- Oui, ils préfèrent. Ils le connaissent pas encore, ça fait bizarre de débarquer sur la pelouse comme ça.
Je confirme ses propos d'un hochement de tête et pause ma tête sur son épaule.
Après plusieurs minutes à le féliciter, nous retournons, tremper, chercher nos affaires dans les tribunes laissant les garçons finir cette cérémonie.
C'est partie pour une bonne fête ce soir ! Je me prépare mentalement à ne pas me coucher.
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