Chapitre 71
« c'est ça le problème quand on s'attache trop à quelqu'un. Quand il part, tu te sens juste perdu. »
BRODY.
Brody regardait le papier sous ses yeux, des mots se bousculant dans sa tête mais aucun ne semblait vouloir se coucher sur la feuille. Il tripota nerveusement son stylo, noyant ses dents dans sa lèvre inférieure alors qu'il jetait un regard furtif au garçon allongé à ses côtés.
Tobias semblait paisible. Il ronflait doucement, allongé sur le ventre, et une moue adorable se formait sur sa bouche lorsqu'il remuait un peu dans son sommeil et Brody se disait qu'il devait rêvé de quelque chose de mouvementée. Il sourit doucement, pressant une main sur l'omoplate nue du châtain qui n'était pas couverte par les draps et traça des formes incohérentes contre sa peau. Tobias soupira légèrement et s'avança vers le toucher, rapprochant son corps de celui de Brody.
Le basané gloussa parce que Tobias ressemblait à un enfant.
Il soupira en ramenant son regard sur le papier, expirant lentement tout en gardant sa main posée contre le dos de Tobias. Un bordel de mots se précipitaient dans son esprit, mais rien ne semblait assez bien pour l'écrire. Brody ne savait pas quoi écrire, parce que tous les mots du monde ne seraient pas assez pour expliquer son état d'esprit actuelle.
Une semaine était passée depuis qu'il avait dit « je t'aime » à Tobias, et bien qu'il ne lui ait pas répété, il sentait que Tobias allait mieux et semblait plus heureux. Son sourire était plus large, ses yeux plus brillants et il passait son temps à toucher ou embrasser Brody. Il n'était pas si différent qu'auparavant, mais Brody le sentait. Il connaissait Tobias de cette manière et il savait juste qu'il était plus heureux depuis sa déclaration.
C'était en parti la raison de ses récents doutes à propos du futur de leur relation. Plus les jours passaient et plus Brody prenait conscience de toute la douleur qui s'accumulait autour de lui et qu'il rependait à travers toutes les personnes qu'il côtoyait. Il avait l'impression de plonger dans un gouffre de malheur à chaque fois qu'il voyait son médecin et réalisait à quel point ses jours étaient comptés.
Samuel, son bon docteur, lui avait assuré que pour le moment, il ne fallait pas paniquer. Les analyses et radios montraient encore quelques années à vivre, voire plus, mais Brody s'en foutait pas mal du temps qu'il lui restait. Ce n'était pas vraiment le plus important, pas quand il entendait Tobias s'enfermer dans la salle de bains chaque fois que Brody revenait de l'hôpital avec d'autres mauvaises nouvelles.
Toute l'attention de Brody était centrée sur Tobias. Qu'il meurt dans une semaine ou dans dix ans, Brody s'en fichait pas mal, mais la douleur qu'il causerait à Tobias était réellement ce qui comptait le plus pour le moment. Brody prenait conscience de son état de bombe à retardement et il savait que Tobias attendait juste qu'il explose.
Ils n'en parlaient pas ou très rarement. La dernière fois que Tobias avait essayé d'aborder le sujet, Brody avait balayé tout ça d'un geste de la main et avait emmené Tobias prendre un bain pour lui changer les idées. Ce n'était pas qu'il n'aimait pas en parler, c'était qu'il ne voulait pas en parler. Brody n'avait pas encore les esprits assez clairs pour pouvoir avoir une conversation correcte avec Tobias.
Mais encore une fois, plus les jours passaient et plus Brody prenait conscience de l'urgence du moment. Il savait qu'il n'allait pas mourir demain, sa mucoviscidose n'était pas à un stade assez avancée pour qu'il s'inquiète vraiment de sa santé, mais sa maladie n'était pas vraiment importante.
Ce qui lui importait réellement était les vestiges qu'il laisserait après être parti. Il avait assez confiance en sa relation avec Tobias pour savoir qu'elle n'était pas prête de se terminer. Ils avaient survécu à trop de choses pour qu'ils se séparent maintenant, mais c'était justement cette idée qui effrayait Brody.
Car plus les jours passaient et plus ils s'attachaient l'un à l'autre, plus ils s'aimaient. Ils étaient mutuellement leur pilier et Brody savait que chaque jour, leur relation devenait un peu plus solide. Mais il ne voulait pas de ça. Il ne voulait pas que dans cinq ans, ils soient si attachés que Tobias se retrouverait détruit lors de sa perte.
Alors Brody pensait à toutes les issues possible pour mettre un terme à cette relation. Bien-sûr, il ne le voulait pas, mais il savait que c'était pour le bien de Tobias.
Avec cette idée en tête, son stylo commença instinctivement à gratter le papier.
« Golden Boy,
Pour être honnête, je ne sais pas du tout comment commencer cette lettre parce qu'il y a tellement de choses à dire... »
Brody s'était toujours dis que si un jour il venait à croiser le chemin de Michael de nouveau, ce serait pour le tuer ou devant un juge. Pourtant, Brody était assit dans le large bureau de l'avocat avec aucun de ces deux plans en tête. Il était un peu stressé à l'idée de le revoir, Frank l'avait déjà assez retourné, mais il sentait que c'était important. Il devait le voir pour mettre un terme à ce traumatisme qui persistait en lui.
Des pas dans le couloir se firent entendre et Brody se tourna, un peu effrayé à l'idée de revoir Michael. Il entendit un homme parler à l'extérieur.
-Un homme vous attend dans votre bureau, monsieur.
Les voix étaient un peu étouffées à travers les cloisons, mais il put entendre distinctement la voix suave et rauque de son ancien amant et un frisson dévala sa colonne vertébrale.
-Il a pris rendez-vous ?
-Non, mais il a dit que c'était urgent. Vous n'aviez pas de client cette après-midi alors je me suis dis que vous pouviez-
-Son nom, le coupa Michael.
Brody connaissait assez le fonctionnement de Michael et la façon dont se regard devenait glacial lorsqu'il était agacé qu'il savait que son secrétaire devait probablement trembler ou être sur le point de tomber à genoux.
-Hum - c'est - il s'appelle Brody. Brody Andersen, monsieur.
Le basané demeura immobile dans le large siège tandis qu'un silence régna en maitre pendant ce qui sembla plusieurs minutes. Brody retint son souffle. Il savait que d'une seconde à l'autre, son pire cauchemar aller pénétrer dans cette pièce.
Éventuellement, la porte finit par s'ouvrir et Michael entra dans le bureau avec un rictus satisfait ornant ses lèvres. Il referma lentement la porte derrière lui et Brody n'eut qu'un aperçut du pauvre secrétaire.
-Bonjour, Brooklyn, murmura Michael.
Il enleva lentement sa veste et Brody déglutit. Il avait l'impression d'avoir de nouveau dix-huit ans, ses démons refaisaient surface alors que Michael s'avançait lentement vers lui, croisant ses bras derrière son dos.
Son sourire était figé sur son visage mais il ne semblait pas avoir prit une ride. Il était toujours aussi séduisant et stoïque et Brody le regarda contourner le bureau en bois riche jusqu'à sa large chaise où il s'assit gracieusement. Le basané déglutit et enfonça ses doigts dans ses genoux.
Michael soupira avec contentement et se laissa tomber contre le dossier de son fauteuil, croisant les jambes comme un riche aristocrate le ferait. Il semblait si grand et puissant.
Brody avala bruyamment sa salive, tentant vainement de rassembler tout le courage qu'il était possible d'avoir. Mais la moquette soyeuse semblait absorber toute sa force et Brody se sentit vulnérable sous le regard glacial de Michael.
-Je savais que tu finirais par revenir vers moi.
L'avocat battit lentement des paupières. Il transpirait l'assurance alors que Brody transpirait tout court.
-Ton petit-ami ne te baise pas assez bien, c'est ça ?
Et c'était tellement quelque chose que Michael dirait. L'humilité n'était pas quelque chose qui le définissait.
-Comment il s'appelle déjà ? Thomas ou quelque chose comme ça ?
Brody sentit une étrange vague de colère déferlait dans ses veines parce que Michael touchait son point sensible : Tobias. Il serra les dents et une sorte d'assurance s'installa dans son estomac.
-Tobias, il grogna.
Michael leva les yeux au ciel et balaya sa réplique d'un geste de la main.
-Ce n'est pas important, il marmonna. Qu'est-ce que tu fais ici ?
Honnêtement, Brody n'en avait aucune idée. Il pensait juste que c'était une bonne idées de régler les choses avant qu'il lâche prise définitivement, mais il ne savait pas par où commencer ou même quoi lui dire. Il y avait tellement de choses qui avait tourné en boucle dans son esprit depuis six ans mais là, devant Michael, Brody était incapable d'aligner deux pensées cohérentes.
Michael soupira lentement et replaça des papiers sur son bureau, puis il croisa ses larges mains sur la surface en bois et ancra ses yeux bleus dans ceux de Brody.
-Écoute, Brooklyn. Je ne sais pas ce que tu fais ici, ni ce que tu veux, mais si tu as prévu de rester à transpirer sur ta chaise, je préfère honnêtement que tu ailles ruminer ailleurs.
L'avocat pointa la porte avec un sourire hypocrite et Brody baissa les yeux un instant en fermant les yeux, comme s'il avait dix-huit ans de nouveau et qu'il se soumettait à l'homme en face de lui sans rechigner.
Mais Brody n'avait plus dix-huit et il était un adulte. Il avait grandit et était devenu plus fort et il pouvait se tenir en face de Michael.
-Je veux porter plainte contre toi, il dit, sa voix étonnamment neutre alors qu'il rencontrait le regard de Michael.
L'homme sourit doucement, puis un faible rire passa la barrière de ses lèvres. Il secoua la tête et se replaça dans sa chaise.
-Oh, Brody...
Il se moquait de lui.
Les souvenirs accablants de Michael se foutant de sa gueule lorsqu'il le baisait et que Brody était totalement impuissant lui revinrent en mémoire et il serra les poings contre ses genoux.
-Je vais le faire, il affirma avec conviction.
Michael sourit plus largement et haussa les sourcils, comme si tout cela ne représentait qu'un défi à ses yeux.
-Mais qui te croirait, chéri ? C'est ta parole contre la mienne. Les gens ne croiront pas un pauvre punk drogué.
L'avocat fit un vague geste de la main vers Brody, le réduisant à quelque chose d'insignifiant.
-C'est ta parole contre celle de toutes les personnes dont tu as abusé, Michael.
Le rire gras de Michael retentit à travers le bureau.
-Ils ne me trahiraient pas, Brody. Et tu ne sais même pas qui ils sont.
Brody souleva un sourcil, sentant qu'il commençait à toucher un point sensible de l'histoire.
-Le stagiaire.
Michael fronça les sourcils.
-Le stagiaire ? Il répéta.
-Oui, le stagiaire du rez-de-chaussée, celui dans les archives. Il a paniqué quand je lui ai demandé où tu étais.
Les larges doigts de l'avocat se croisèrent et plus aucune trace d'amusement ne se dessinait sur son visage. Il semblait fermer.
Brody sourit intérieurement.
-Comment peux-tu en être sûr ?
-Il a le même regard. Je connais ce regard. Il avait l'air terrifié. Tu lui as fais quelque chose.
Michael resta stoïque et solide dans sa chaise, demeurant silencieux, alors Brody continua.
-Et je sais qu'il n'ait pas le seul. Je sais que tu as probablement forcé tous les stagiaires ici présents à se mettre à genoux pour toi. Et tu as abusé d'eux parce que tu savais qu'ils ne diraient rien. Ton secrétaire fait parti surement partie de ces gens-là aussi. Tu penses être intouchable parce que tu es le favoris des jurys et l'avocat le plus prisé du New Jersey mais tu te trompes, Michael. Tu as tellement tort. Tu n'es qu'un monstre et quand les gens verront ta vraie face, plus personne ne voudra de toi. Tu n'es qu'un monstre.
L'homme se réajusta dans son costume et Brody savait qu'il était nerveux parce que malgré la haine qu'il lui vouait, il le connaissait, il l'avait côtoyé pendant presque une année entière.
Michael humecta lentement ses lèvres et planta son regard dans celui de Brody.
-Ils ne me dénonceraient pas. Ils auraient trop peur. Personne ne les croiraient.
-C'est là que tu as tort, répliqua Brody. Au moment où quelqu'un parlera, les autres suivront parce qu'ils n'auront plus honte d'assumer ce que tu leur as fait. Est-ce que tu imagines le nombre de vie que tu as déjà détruite ? Tu ne peux plus continuer te montrer au monde entier comme le meilleur avocat de l'état quand tu abuses de l'innocence de pauvres gosses. Tu dénigres tous tes travaux en faisant ça. Tu es un putain d'avocat censé défendre le monde et pourtant, tu profites de ceux qui ont besoin d'aide.
Les yeux de Michael semblèrent se voiler de colère, comme s'il comprenait soudainement que Brody était sérieux, qu'il avait pensé à tout cela et qu'il n'était plus l'adolescent qu'il avait attaché aux barreaux du lit six ans plus tôt.
Le basané prenait en confiance car chaque parcelle de Michael semblait s'effondrer autour de lui. Brody le savait car l'avocat respirait fort et ses sourcils étaient froncés de confusion. Il ne savait plus quoi faire.
Brody n'avait jamais eu le pouvoir lorsqu'il s'agissait de Michael, et la sensation de maîtrise sur la situation qui l'envahissait fit gonfler son coeur de courage.
-Qu'est-ce que tu veux ? Parla finalement Michael, sa voix calme et grave.
C'était une feinte pour ne pas montrer à quel point il stressait.
Un rictus malsain grandit sur les lèvres de Brody.
-Tu veux acheter mon silence ?
L'avocat hocha lentement la tête.
-Je te donnerais tout ce que tu veux si tu acceptes de ne pas parler.
Le basané se pencha au-dessus de la table, dominant enfin Michael de toute sa hauteur.
-La tête que tu feras quand tu perdras tout ton empire est inestimable, Mika, alors je ne sais pas vraiment si tu as assez à offrir. Je veux te faire souffrir comme tu as fais souffrir tous ces garçons.
Michael tressaillit légèrement au surnom affectif que Brody avait eu l'habitude d'utiliser à son égard lorsqu'ils étaient encore ensemble. Mais il reprit son attitude stoïque, bien qu'une expiration tremblante dilata ses narines.
-J'ai de l'argent, Brody, et des contacts à travers tout le pays. Je peux t'offrir bien plus que tu ne le penses à condition que cette histoire reste entre toi et moi.
Brody se rassit lentement, humectant ses lèvres alors qu'un sourire victorieux grandissait sur son visage.
Il allait le ruiner. Dans tous les sens du terme.
Lorsque Brody pénétra dans son appartement ce soir-là, il trouva une pile de cartons noyant son salon dans un désordre incroyable. Il fronça les sourcils en laissant son sac tomber dans l'entrée et slaloma entre les boites.
-Toby ? Il appela.
-Sur le balcon !
Brody esquiva une rangée de livres et sortit sur le balcon où Tobias était en effet assit. Il profitait des derniers rayons du soleil avec les yeux fermés, un sourire délicat courbant ses lèvres. Son t-shirt était sale et il portait un vieux jeans troués un peu partout alors que ses pieds étaient nues.
Le basané sourit doucement et embrassa son front en se laissant tomber sur la chaise à côté de lui.
-C'est quoi tous ces cartons ?
Tobias ouvrit un oeil et le regarda avec un sourire malicieux.
-J'emménage chez toi, abruti.
-Tu as beaucoup d'affaires, je ne sais pas si tout va rentrer.
Le châtain soupira.
-J'ai passé la journée à monter et descendre les étages parce que ton putain d'ascenseur ne fonctionne pas, j'ai les pieds en compote à cause des cartons de trois mille tonnes, et tu es entrain de me dire qu'il faut tout que je ressorte ?
Brody haussa une épaule alors que Tobias se tournait vers lui, sa tête reposant contre le dossier. Le crépuscule donnait des allures dorées à sa peau diaphane et Brody avait soudainement l'impression que Tobias était fait d'or, ou peut-être de caramel fondu. Il ne savait pas quelle idée lui plaisait le plus.
-Non, je disais ça comme ça. Bien-sûr que tout va rentrer, on fera en sorte que ça marche.
Tobias sourit doucement et reposa sa tête contre le dossier de nouveau.
-Bien, il soupira.
Le basané regarda son salon en bordel à travers l'entrebâillement de la baie-vitrée, remarquant à quel point tout devenait soudainement réel. Ils emménageaient ensemble. Cette pensée le fit frissonner, de peur ou de joie, il ne savait pas.
-On peut aussi chercher un appart' plus grand, proposa Tobias.
Brody fredonna en accord.
-On pourrait avoir notre lit king-size et peut-être, je sais pas, adopter un chien.
-Ce serait chouette, commenta Brody.
Il regarda au-dessus de la rambarde. Le soleil déclinait derrière les immeubles en face. Il n'avait jamais vraiment partagé ce genre de moment calme avec Tobias, ces dernières semaines avaient été lourdes en rebondissements.
Brody soupira en se disant que les prochaines ne seraient pas meilleures - du moins pour Tobias.
-Tu penses qu'on aura des enfants un jour ?
Brody se tourna vers lui, légèrement surpris de sa question. Tobias le regardait avec un doux sourire et des yeux brillants.
-Je ne sais pas, sûrement, répondit Brody en haussant les épaules.
C'était un mensonge, mais Tobias n'avait pas besoin de le savoir. Ce n'était pas que Brody ne voulait pas d'enfants, au contraire, il en voulait pleins. Il voulait adopter des douzaines d'enfants, surtout si c'était pour les élever avec Tobias. Il ne savait juste pas si cela arriverait réellement étant donner les pensées qui taraudaient son esprit.
-J'en voudrais deux. Un garçon et une fille. Je les appellerai Maddie et Alex.
Brody sourit affectueusement en décrivant des cercles sur la cuisse de Tobias.
-Maddie et Alex ? J'aime bien.
Tobias hocha doucement la tête.
-Tu en veux combien toi ?
-Je ne sais pas. Beaucoup. J'adore les enfants. Mais je sais que je voudrais un beau garçon aux bouclettes foncées et aux yeux bleus.
-Pourquoi ?
Brody haussa une épaule en expirant lentement. Les muscles sous la peau de Tobias se tendaient légèrement sous on toucher et cela amusait Brody.
-Parce que deux hommes ne peuvent pas avoir d'enfants alors il doit au moins y avoir des avantages à adopter, genre choisir à quoi il ressemble. Après je serais heureux avec n'importe quoi, tant que c'est avec toi.
Tobias l'embrassa doucement.
-J'adorerais avoir des enfants avec toi, il murmura.
Brody hocha lentement la tête.
Lui aussi adorerait, mais il était pratiquement certain que ça n'arriverait pas.
NDA : je fais planer pleins de doutes et de questionnements avec ce chapitre j'adore ça mouhahhaaa!!!!
SI J'Y ARRIVE, JE BOUCLE GOLDEN BOY DIMANCHE!!!! DONC IL EST PROBABLE QUE VOUS AYEZ BEAUCOUP D'UPDATES CETTE SEMAINE HIIHIIIIIII!!!!
chatouilles & câlins, N. 💕
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