Chapitre 36


« revenons à la façon dont c'était avant. »

BRODY.

Brody n'avait pas fait les courses et c'est pourquoi il se retrouva à vingt-et-une heures, dans une épicerie quelconque qui allait bientôt fermer.

Il avait menti à Tobias car il avait en réalité eu un rendez-vous d'urgence chez Samuel, son médecin, parce que ses crises respiratoires se répétaient de plus en plus. Elles arrivaient souvent la nuit et à chaque fois que le prénom de Tobias était prononcé.

Samuel en avait déduit que son état empirait à cause de ses mauvaises habitudes alimentaires ce dernier mois et aussi à cause de son manque d'activité et d'air frais. Brody n'avait pas osé lui révéler qu'il avait recommencé à fumer.

Aussi, Samuel lui avait conseillé de voir quelqu'un pour parler parce qu'il estimait que Brody en avait vraiment besoin. Le basané savait qu'il avait raison, mais ça lui paraissait impossible de s'asseoir sur une chaise et parler à quelqu'un de toute sa vie et toutes ses merdes.

Alors Brody avait juste fourré la carte de visite dans sa poche et avait décidé qu'il appellerait le thérapeute si tout ça devenait trop dur à supporter.

Mais pour le moment, il essayait de trouver du cheddar dans le rayon des fromages. Il semblait qu'il n'y en ait plus, mais Brody ne pouvait pas faire des nachos sans cheddar.

-Merde, il murmura.

Il attrapa d'autres produits - essentiellement gras - avant de retourner au rayon des fromages pour vérifier une dernière fois qu'il n'y avait vraiment pas de cheddar.

Brody ne savait même pas pourquoi il était aussi stressé, peut-être parce qu'il avait peur de revoir Tobias ou peut-être parce qu'il était justement excité à l'idée de le revoir. 

Brody ne savait pas, mais il était certain qu'une bonne partie de ce stress était dû à sa peur de faire une crise devant Tobias.

Tobias n'avait pas le droit de savoir, pas maintenant.

Pour le moment, Brody fouillait à travers tous les sacs de fromages et il trouva finalement le Graal, un sachet bleu avec écrit Cheddar en rouge et en grand, planqué derrière un sac de mozzarella. 

Il sourit, victorieux, et passa en caisse.

Une dizaine de minutes plus tard, Brody était sur le porche de la grande baraque de Tobias et il inspirait et expirait plusieurs fois d'affilé parce qu'il ne voulait pas que son coeur s'affole quand il verrait Tobias.

Puis finalement, il appuya sur la sonnette. 

Brody sourit quand il entendit des pas rapides et un « merde » être prononcé. Un bruit de vaisselle s'entrechoquant et de porte de placards se claquant se fit entendre avant qu'une tête châtain apparaisse sur le seuil.

-Hey, souffla Tobias, les joues rouges et un petit sourire fendant ses lèvres.

Brody eut peur que son coeur s'affole, mais en réalité, il s'était juste arrêté.

Tobias se tenait là, se cachant un peu derrière la porte, avec un large jogging gris dont le bas était fourré dans d'épaisses chaussettes blanches de sport. Il portait aussi un chandail au col large qui montrait trop de peau et trop de clavicules. Ses yeux étaient toujours aussi brillants et ses cheveux avaient désespérément besoin d'être coiffés, mais Brody le trouva adorable et terriblement beau.

-Euh h-hey, il bégaya.

Il tenta un sourire et celui de Tobias s'agrandit.

Puis il fit un pas de côté et laissa Brody pénétrer dans sa maison.

Le basané était déjà venu ici un paquet de fois, mais il n'avait vu que la chambre de Tobias et la cuisine de nuit, mais il ne s'était jamais aventuré dans le coeur de la maison et il fut impressionné de la modernité qui y régnait.

Tout était en marbre et en blanc, mais la lumière était chaude et rayonnante. Le plafond était si haut que l'espace paraissait géant et les meubles était en noyer et en chêne, rendant le tout chaleureux et distant à la fois.

Brody cru que la maison était tout droit sorti d'un magazine Ikea, mais Tobias s'appuya contre la porte de son frigo avec un sourire et le basané était certain qu'il était au bon endroit. 

Il lui sourit doucement et Tobias rougit un peu en détournant le regard.

-J'ai amené de quoi faire des nachos, il annonça en posant son sac plastique sur l'îlot central.

La cuisine était faite d'aluminium, d'inox et de zinc avec des touches de noirs et de verts au niveau des portes des placards et des tiroirs. Le frigo était gigantesque et Brody se demanda l'espace d'un instant si c'était réellement possible que ce géant soit vide.

-Mmmmh, gémit Tobias. Je meurs de faim.

Brody ria et sortit une bouteille de coca de son sac, alors que le châtain s'asseyait sur l'une des chaises hautes de l'îlot, regardant avec attention ce que Brody sortait.

-Je pense que je vais m'asseoir ici et te regarder faire à manger, annonça le châtain en appuyant son menton dans sa paume avec un sourire satisfait.

Le basané se tourna vers lui en gloussant.

-Si fainéant que ça ? Il se moqua.

Tobias fit la moue en retroussant son nez et Brody voulait l'embrasser.

-Non, j'suis juste un vrai danger quand je suis dans la cuisine.

Brody secoua la tête en retirant sa veste en cuir. Il la posa sur le dossier d'une chaise en retirant aussi ses chaussures.

-Tant que ça ?

-Je t'ai raconté la fois où j'ai essayé de faire des pâtes ? Lui demanda Tobias.

-Nan, mais ça m'a l'air drôle, sourit Brody.

Ce dernier attrapa aussi les ingrédients et s'installa derrière les fourneaux avant d'allumer le four.

-Je devais avoir genre seize ans et mes parents étaient partis pour le weekend, du coup ils m'avaient laissé des sous, mais pas assez pour que je tienne jusqu'au dernier jour. Du coup, je me suis retrouvé un dimanche soir à vingt heures devant des casseroles et des coquillettes et je me disais que ça ne devait pas être très compliqué de faire cuire des pâtes étant donné que mes parents le faisaient souvent.

Brody appuya son dos contre le comptoir derrière lui avec un sourire.

-Je sens la connerie arrivée.

Tobias lui envoya un regard joueur avec un sourire malicieux.

-J'ai foutu le paquet dans le four micro-ondes pour cinq minutes. Le truc, c'est que l'emballage n'a pas tenu la chaleur et je me suis retrouvé avec un espèce de mélange gluant de pâtes au plastiques fondus. Et elles n'étaient même pas cuites !

Le châtain grimaça tandis que Brody devait se tenir le ventre pour reprendre son souffle tant il riait. Il connaissait le Tobias maladroit en cuisine, mais à ce point là ? Brody était impressionné.

-Ça, c'est ce qui s'appelle être une vraie merde en cuisine, se moqua le basané, riant toujours en pointant Tobias du doigt.

Celui-ci se renfrogna et fronça le nez.

-Hé, c'est méchant ça.

Tobias fit la moue et Brody fut attendri.

-Oh, ça va. Moi je suis une merde en danse, tu vois ? Tout le monde a son domaine de non-réussite et même de interdiction-formelle-de-faire. Toi c'est la cuisine, c'est tout.

Les traits du châtain se détendirent alors qu'il laissa un faible sourire fleurir sur ses lèvres.

-Ouais, c'est vrai. Mais il n'empêche que je suis plus doué à la cuisine que toi à la danse !

Brody mima une mine outrée, une main sur le coeur et la bouche ouverte.

-Comment ça ? Il s'exclama.

-Je sais allumer un four, se défendit Tobias, ayant l'air vachement fier de son talent (qui n'en était pas vraiment un).

-Oh la vache ! C'est vrai que tu me bats de large, répliqua Brody en haussant les sourcils.

Tobias leva les yeux au ciel avec un sourire.

-Oh, ferme-la et prépare-moi des nachos.

Brody ria un peu avant de se tourner vers la cuisinière.

Et tout était juste facile et simple et bien et Brody n'avait jamais passé une aussi bonne soirée que celle-ci.

Ils avaient parlé des études de Tobias, des professeurs de Princeton et de la ville natale de Brody dans l'Ohio, Reynoldsburgh, mais n'avaient jamais abordé Michael, le pari ou Paul, Yann et les autres.

Ils avaient ris et partagé un plat géant de nachos sur l'îlot central en vidant deux litres de coca, mais aucun d'eux ne se soucia de la dose de gras qu'ils avaient ingurgité, même si Brody n'était vraiment pas censé manger ce genre de chose.

Mais le meilleur dans cette soirée était que Brody ne ressentait aucun stress, aucune urgence, aucune pression, comme si sa présence ici était juste, comme si tout cela était normal. 

Ça l'était et Brody se sentait tellement bien et tellement léger.

Il ne pensait à rien d'autre qu'aux joues de Tobias qui avaient une adorable teinte rosée, à ses yeux brillants de plaisir et de malice, à son rire cristallin qui pénétrait l'air et à ses lèvres délicieuses qui sirotaient son coca. 

Rien ne comptait plus que ça.

C'était la première fois qu'ils passaient une soirée de la sorte, complices et joueurs, parlant de l'un et de l'autre sans s'embrasser, sans sous-entendus, sans mensonges, comédie ou faux-semblant.

Tobias semblait heureux et insouciant et c'était le plus important aux yeux de Brody.

Il s'en foutait pas mal de savoir si Tobias lui en voulait encore ou si demain ils allaient s'engueuler, parce que pour le moment, le châtain cachait son rire dans son verre de coca et ses yeux pétillaient, joueurs et malicieux.

-Oh arrête, Louis est mignon mais Harry est plus beau, argumenta Tobias après avoir avalé sa gorgée.

Brody secoua la tête.

-Harry est vachement beau, je te l'accorde, mais Louis est genre - super adorable et ses yeux sont vraiment, vraiment, vraiment beaux. En plus, il chante bien, il est drôle et il est sarcastique. Louis est le meilleur.

Le châtain défia Brody du regard.

-Harry a les yeux verts, c'est mieux que des yeux bleus.

Le basané sourit à l'argument vraiment nul de Tobias.

-Louis est sexy.

Tobias sembla outré.

-Parce que Harry ne l'est pas peut-être ?

-Ah si ! Ça ne me dérangeait pas de me retrouver dans son lit, mais Louis l'est plus.

Le châtain sembla confus.

-Mais qu'est-ce que Louis a de plus que Harry ? Il demanda, comme si le fait qu'Harry soit le plus beau des One Direction était une évidence.

-Il a de grosses fesses, répondit Brody avec sérieux.

Il ne fallut que trois secondes avant que les deux garçons éclatent de rire. Tobias faillit recracher son coca et le rire de Brody redoubla alors qu'il posa une main sur son ventre qui tremblait sous ses rires.

Quand le châtain se calma un peu, il pointa un doigt vers Brody.

-Tu sais quoi ? C'est Niall le meilleur membre des One Direction de toute façon.

-Pourquoi ? Demanda Brody.

-Parce qu'il est irlandais et parce qu'il est drôle et parce qu'il s'habille bien et parce que c'est le plus adorable.

Tobias finit son verre cul sec et le basané le regardait avec un sourire.

-Et il a de belles et grosses fesses ! Il gagne !

De nouveau, les deux garçons rirent et Brody était certain qu'il n'avait jamais passé une aussi bonne et belle soirée.

-Bon, ok, je te l'accorde. Mais n'oublions pas les muscles et les tablettes de chocolats de Liam, ajouta Brody.

-Et Zayn.

-Qu'est-ce qu'il a Zayn ? Il ne fait même plus parti des One Direction.

-Il est canon, mais genre vraiment canon. J'ai toujours eu un faible pour lui. Il est vraiment trop beau.

Tobias semblait rêveur et Brody gloussa doucement.

-Bon, de toute façon, j'ai toujours raison. Ça te dit de regarder un film ? Demanda le châtain en se levant pour fourrer le plat de nachos vide dans l'évier.

-Ouais, ok. Mais je soutiens que Louis est le plus beau.

L'étudiant en droit leva les yeux au ciel en se dirigeant vers le salon, Brody sur les talons.

-Tout ça parce qu'il a un gros cul, il marmonna et le basané ria parce que ouais, carrément.

Tobias choisit le film pendant que Brody alla chercher des couvertures dans le placard.

Puis ils s'installèrent sur le canapé et le basané n'avait vraiment pas envie de penser au fait que Tobias s'était assit juste à côté de lui alors que le sofa était énorme.

Non, il ne voulait pas y penser, mais il n'y arrivait pas, pas quand Tobias était presque blottit contre lui, ses mollets repliés sous lui, et leur épaules s'entrechoquant.

-Harry Potter ? Demanda Brody, regardant la télévision puis Tobias avec un sourire.

Il essayait de paraître distant alors qu'au fond de lui, toutes ses cellules dansaient contre la peau de Tobias.

Celui-ci hocha la tête alors qu'il lançait le film. Puis il laissa la télécommande traîner quelque part dans les couvertures.

Brody voulait se concentrer sur le film, mais son cerveau n'arrêtait pas d'interpréter chacun des mouvements de Tobias et Brody en vint à ne retenir que les moments « importants ». Du moins, importants à ses yeux. 

Quand Hagrid débarqua au milieu de la nuit et apprit à Harry qu'il était un sorcier, Tobias avait laissé tomber sa tête sur l'épaule de Brody avec un soupir d'aise.

Quand Harry était monté sur un balai pour la première fois, Tobias avait commencé à jouer avec la main du basané, étalée sur les couvertures. Il avait tracé des formes incohérentes contre sa paume et emmêlé leurs doigts de différentes façons.

Quand les trois compères et Malfoy se retrouvèrent dans la forêt interdite, le châtain s'était déjà endormi, complètement blotti contre l'épaule de Brody et sa main lâchement entrelacée à celle du basané.

Et Brody souriait silencieusement parce qu'il était si bien et que cette soirée parfaite s'achevait encore plus parfaitement.

Mais le générique de fin arriva plus vite que prévu et Tobias dormait toujours sur son épaule. Brody était vraiment tenté de le laisser ici, mais Tobias méritait une bonne nuit de sommeil dans son lit.

-Toby, il souffla, remuant un peu son épaule.

Le châtain grogna et fit une moue adorable, mais ne se réveilla pas pour autant.

-Hé, Tobias, il faudrait que tu ailles te coucher.

De nouveau, l'étudiant en droit remua contre Brody en grognant, mais ne se leva pas.

Brody soupira et décida de carrément se lever. Le corps entier de Tobias bascula sur le côté et il se réveilla soudainement, les yeux étrécis et la joue rouge et marquée là où elle avait été appuyée contre l'épaule de Brody. 

Le basané sourit tendrement, complètement sous le charme de la bouille de Tobias.

-Brooklyn, murmura Tobias, tendant une main vers lui pour l'aider à se lever.

Le mentionné attrapa sa main et le guida vers les escaliers alors que Tobias se frottait les yeux et trainait des pieds.

-Pourquoi tu m'as réveillé ? Grommela le châtain alors qu'ils arrivaient à sa chambre.

Brody sourit à l'entente de sa voix rauque parce que cela contrastait tellement avec ses airs de chaton contrarié. 

-J'aimerais que tu dormes dans ton lit.

C'est ce que Tobias fit.

Il se laissa complètement tomber sur son matelas tandis que Brody allait pour fermer les volets et les rideaux. 

Quand il se retourna, Tobias était enterré sous sa couette, caché jusqu'au nez. Ses petits yeux le fixaient, endormis et alertes à la fois.

Brody était un peu gêné parce qu'il ne savait pas trop comment lui dire au revoir. Il ne savait pas s'il devait juste lui dire bonne nuit ou s'il devait peut-être l'embrasser ou s'il devait juste se barrer. Il était nul à ça, surtout quand il s'agissait de Tobias.

En plus de cela, il ne voulait vraiment pas partir.

Mais son regard fut attiré par une petite boîte blanche sur la table de nuit de Tobias. Il s'en saisit rapidement, les sourcils froncés.

-Des somnifères ? Il demanda.

Brody ancra son regard dans celui de Tobias, presque caché dans ses draps. Mais le basané arriva quand même à distinguer son hochement de tête.

-Tu as des problèmes pour dormir ?

De nouveau, le châtain hocha la tête, et Brody était vraiment inquiet, à la fois parce que Tobias n'arrivait pas à dormir mais aussi parce que la boîte était presque vide, ce qui voulait dire que ce n'était pas nouveau et que ça durait même depuis un moment.

-Pourquoi tu n'arrives pas à dormir ? Il demanda encore, reposant la boite sur la table de nuit.

Tobias sembla le jauger pendant quelques secondes, immobile et silencieux.

Puis finalement, il soupira et se tourna sur le matelas de façon à être dos à Brody.

-Parce que tu n'es pas là.

Et Brody aurait pu ne pas l'entendre parce que le murmure avait été étouffé dans l'étoffe épaisse de la couette, mais il l'avait entendu et son coeur s'était arrêté.

Une sorte de bonheur laid se propagea dans sa poitrine, heureux de savoir sa valeur aux yeux de Tobias mais complètement anéanti de savoir que le problème émanait de lui.

Que tous les problèmes de Tobias émanaient de lui.

Il soupira en passant une main dans ses cheveux, encore plus mal à l'aise qu'il y a quelques instants.

-Je peux faire quelque chose pour toi ? Il demanda, incertain et inquiet.

Tobias ne répondit pas ou du moins demeura silencieux l'espace de quelques instants. Puis il soupira et jeta un regard au-dessus de son épaule.

-Tu pourrais - rester cette nuit. Avec moi.

Brody demeura un instant silencieux, la bouche entrouverte et les membres paralysés. 

Tobias se tourna complètement vers lui en soulevant sa couverture, accueillante et chaleureuse.

-S'il te plaît, il insista, sa voix presque inaudible.

Le basané capitula - contre lui-même ou contre Tobias, il ne savait pas vraiment - et retira ses chaussures et son jean. 

La perspective d'une nuit aux côtés de Tobias ne pouvait pas se refuser, surtout qu'il avait vraiment besoin de sommeil lui aussi et que laisser le châtain seul dans cette énorme maison l'effrayait un peu.

Quelques instants plus tard, toutes les portes étaient fermées et les lumières éteintes alors que Brody se glissait sous l'épaisse couette de Tobias. Ce dernier l'enroula autour des épaules du basané avant de se reculer pour regarder Brody dans les yeux.

La pénombre ne laissait que voir les éclats lumineux dans les prunelles chocolats de l'étudiant en droit, mais cela suffisait à Brody pour être sûr qu'il ne rêvait pas.

-Grande ou petite cuillère ? Murmura Tobias.

Brody ria doucement et Tobias laissa un faible sourire se dessiner sur les lèvres.

-Comme tu veux, il répondit et il ne savait même pas pourquoi ils murmuraient quand ils étaient seuls.

Tobias le décida par les gestes.

Il poussa Brody sur l'autre flanc puis se blottit contre son dos, un bras autour de sa taille. Le basané sentit son corps entier frissonner quand le châtain lova son visage entre ses omoplates, se pressant un peu plus contre lui. 

Puis des doigts vinrent chatouiller les siens et Brody sentit son coeur s'arrêter alors qu'ils entrelaçaient leurs doigts.

C'était leur premier contact physique, presque intime, depuis le début de la soirée et le trop plein d'émotions qui gagna le coeur de Brody lui fit presque peur.

Non, ça l'effrayait réellement.

-Bonne nuit, Brooklyn.

Et ouais, Brody allait carrément passer une bonne nuit.

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