Chapitre 33
« tu ressemblais au paradis et je me sentais comme l'enfer. »
Avertissement : contenu sexuel.
BRODY.
Il était bientôt quatre heures du matin et Brody ne dormait toujours pas. Il ne faisait rien depuis qu'il s'était couché sur son canapé par peur de réveiller Tobias, mais le silence et la pénombre devenaient insupportables quand ils étaient mêlés à ses pensées noires.
Il se leva finalement et marcha jusqu'à la porte de sa chambre. Brody demeura un instant immobile avant de se décider à ouvrir la porte avec le plus de délicatesse possible, mais malgré son extrême concentration pour rester silencieux, Tobias releva la tête à l'instant même où Brody fit son premier pas dans la pièce.
-Brody ? Il murmura, sa voix rauque et enrouée par le sommeil.
-Je t'ai réveillé ? Demanda doucement le basané.
Tobias secoua la tête.
-Je n'arrivais pas à dormir, continua Brody, fermant la porte derrière lui.
-Moi non plus, lui dit Tobias.
Le basané se sentit soulagé de ne pas l'avoir réveillé mais légèrement inquiet que Tobias soit coincé dans une spirale de tourments aussi.
Tobias tapota la place derrière lui et Brody ne prit qu'une demie seconde avant de se retrouver allongé à côté du châtain.
Ils étaient tous les deux sur leur flanc mais ne se touchaient pas, se contentant de fixer ce que la pénombre laissait entrevoir du visage de l'autre.
-Pourquoi tu n'arrives pas à dormir ? Chuchota Brody.
L'étudiant en droit haussa une épaule.
-Et toi ?
Le basané sentit de l'humidité s'immiscer sous ses paupières quand ses pensées sombres et destructrices refirent surface avec le prénom de son pire cauchemar survenant dans son esprit.
-Michael, il répondit doucement, sa voix tremblant un peu avec les larmes.
Tobias sembla comprendre avant même d'avoir des explications et c'est sûrement pour cela qu'il vint immédiatement se coller contre Brody, pressant un bras autour de sa taille et laissant le basané loger sa tête dans le creux de son cou et s'accrocher à ses épaules.
Brody inspira longuement contre sa peau, s'imprégnant de l'odeur de Tobias qui lui avait tant manqué, pour le calmer un peu.
Il lui mentait à chaque fois, évidemment qu'il avait besoin de lui.
-Qu'est-ce qu'il t'a fait ? Demanda doucement Brody, incertain et vulnérable.
Tobias commença à lentement caresser son dos.
-Il a voulu m'embrasser et me toucher - là - mais j'ai pas voulu et - et je lui dis que je savais ce qu'il t'avait fait, chuchota le châtain.
Sa voix était aussi basse et tremblante que celle de Brody. Les deux garçons souffraient d'une douleur commune.
-C'est pour ça qu'il t'a frappé ?
Tobias hocha lentement la tête, respirant doucement contre l'épaule de Brody.
-Il m'a pris par le cou et m'a dit qu'il me détruirait si je le disais à quelqu'un.
Brody pressa son nez plus fort contre la peau du châtain, tentant vainement de contrôler ses larmes, et ses doigts s'enfoncèrent dans les puissants muscles des épaules du châtain.
Il ne faisait pas particulièrement chaud dans la chambre, mais le corps de Tobias était tiède contre le sien et la couette lui offrait un cocon, une sorte de poche de chaleur et de sécurité que Brody ne voulait plus jamais quitté si Tobias demeurait à ses côtés.
-Comment tu t'es échappé ? Il demanda encore, la voix basse et un peu fluette avec les émotions.
-Un homme est rentré et Michael m'a lâché. Je suis parti directement.
Les deux garçons demeurèrent silencieux pendant quelques minutes, appréciant juste la présence de l'autre.
Leurs jambes s'étaient emmêlées instinctivement et ils étaient maintenant complètement pressés l'un contre l'autre, dans une chambre baignant dans l'obscurité et des idées noires.
-Je suis désolé, chuchota finalement Brody, pressant ses lèvres entre elles pour retenir ses sanglots.
Mais les regrets et remords étaient trop fort, le basané pleura contre l'épaule de Tobias.
Brody regrettait beaucoup de choses, mais avoir laissé Tobias entre les mains de Michael était l'un de ses pires regrets.
-Ce n'est pas de ta faute, répondit le châtain, pressant une main rassurante entre ses omoplates.
Mais Brody se recula pour rencontrer son regard dans la pénombre.
-Bien-sûr que si, Tobias ! Si j'avais été là, il ne t'aurait jamais touché, répliqua-t-il.
-Brody-
-Non, j'ai raison, Tobias, et tu le sais aussi bien que moi, il le coupa. J'aurais pu l'arrêter ou te prévenir, mais je suis un gros connard égoïste et maintenant, il a profité de toi et - et tout est de ma faute.
Les larmes perlaient toujours sur les joues du basané alors qu'il paniquait, délirait et s'énervait un peu. Tout était confus et il avait un tas de choses à dire à Tobias, mais tout se bousculait dans son esprit.
-Et regardes, c'est toi qui l'a vu et qui a - qui a été touché, mais c'est moi qui fait une scène ! Je suis désolé Tobias...
Ses respirations étaient fortes et laborieuses et la chambre était remplie par le son de ses pleurs. Puis Tobias attrapa ses joues et le força à le regarder dans les yeux.
Au moment où Brody rencontra le regard chocolat de l'étudiant en droit, tout devint plus flou encore et rien ne comptait plus que le châtain à ses côtés.
-Ce n'est pas de ta faute, Brody. Ce n'est pas de ta faute, ok ? Tu ne pouvais pas savoir qu'il allait être là et regarde, je vais bien. J'ai le nez éclaté et une bonne gueule de bois qui m'attend, mais je vais bien, Brooklyn. Je vais bien parce qu'il n'a pas eu le temps de me faire du mal. Je vais bien parce que je suis avec toi, ok ? Calme-toi.
Et Brody ne put retenir quelques autres larmes, peut-être parce que tout paraissait plus clair maintenant et qu'il avait l'impression que cette réalité était pire que tout ce qu'il avait imaginé : Tobias ne se rendait pas compte de la monstruosité de Michael.
-Mais il t'a frappé et - et il t'a étranglé et il a voulu t'embrasser et-
Il fut coupé par des lèvres contre les siennes. Des lèvres passionnées et un peu désespérés, mais avec une once de douceur et de délicatesse.
Tobias l'embrassait durement, bougeant doucement sa tête jusqu'à pouvoir insérer sa langue dans la bouche de Brody et entourer son cou de ses bras.
Le basané eu un moment d'hésitation, trop confus et perdu pour réellement comprendre, mais Tobias grogna et l'embrassa avec encore plus d'insistance alors il répondit, pressant ses doigts dans la chaire tendre de la taille du châtain.
Et c'était juste ça.
Ça semblait si juste et si correct que Brody en était presque surpris.
Il avait compris depuis peu, après leur « rupture », que Tobias était en quelque sorte son évidence. Il l'était parce que tout paraissait si normal et si juste quand ils étaient ensemble.
Brody ne s'était jamais réellement accroché à quelqu'un au sens relationnel du terme - hormis Michael - et Tobias était une nouveauté.
Il n'était pas le genre de personne qu'il côtoyait habituellement, mais le châtain avait cette chose, cet effet sur lui qui faisait battre son coeur plus vite.
Bien-sûr qu'il avait été amoureux de Michael, il l'avait aimé d'un amour laid et malsain parce qu'il avait été trop jeune pour comprendre les réelles intentions de l'avocat.
Mais avec Tobias, tout était différent parce qu'il ne savait juste pas ce que c'était.
Il ne savait pas ce qu'il ressentait pour lui, ni si Tobias l'aimait réellement, mais il ne ressentait pas le besoin de le savoir parce qu'il était juste bien avec lui.
C'était juste ça.
C'était juste et exact parce que Tobias était son évidence : personne d'autre ne pourra remplacer ce jeune garçon au coeur d'or qui portait des chemises blanches et rougissait facilement parce que c'était le garçon de Brody.
C'était le sien et peu importe combien cela pouvait sonner jaloux ou possessif, c'est comme ça que Brody le ressentait.
Il ressentait cette sensation au fond de lui qui lui dictait de ne plus jamais laisser partir Tobias et de le garder près de lui pour le restant de ses jours.
Quand les lèvres de Tobias dérivèrent vers le cou de Brody, ce dernier ne pleurait plus et gémissait même, appréciant les douces caresses du garçon contre sa peau.
-Il arrêtera de te tourmenter un jour, je te le promets, murmura le châtain alors qu'il déposait un baiser contre la clavicule de Brody, tirant légèrement sur le col de son t-shirt pour lécher sa peau.
Le basané gémit et glissa une main dans les mèches de Tobias.
-Je ne pourrais jamais l'oublier, il m'a laissé des cicatrices ineffaçables, Toby.
L'étudiant en droit releva juste un peu sa tête, ses lèvres effleurant délicatement celles de Brody.
-Je t'aiderais à l'oublier, il souffla.
-Je ne peux-
Tobias le coupa en pressant son pouce contre ses lèvres. Il le regarda avec ses grands yeux brillants dans la pénombre, sérieux et chaleureux.
-Je veux t'aider à l'oublier.
Brody ne répondit rien et laissa Tobias l'embrasser de nouveau.
Tout était doux et calme autour d'eux et le basané aimé ça. Il aimait que Tobias soit doux et patient avec lui. Il aimait que Tobias sache exactement où est-ce qu'il aimait être embrassé et qu'est-ce qu'il devait dire pour le rendre fou.
Lorsque l'étudiant en sciences sentit une main contre son abdomen tracer un chemin vers sa ceinture de jogging et des lèvres contre sa pomme d'Adam, il se sentit prendre feu.
Les doigts de Tobias brûlaient sa peau et laissaient des sillons de picotements, comme s'il allait se désintégrer.
Puis une main était dans son boxer et Brody gémit, mordant sa lèvre quand Tobias entoura une main autour de lui.
-Je veux te faire oublier, chuchota le châtain.
Et Brody était déjà entrain d'oublier parce que chaque fois que Tobias le touchait, tout disparaissait autour de lui et seul ses yeux chocolats, ses lèvres molles et pleines, son épiderme pâle et ses doux gémissements comptaient.
Tobias commença par de lents mouvements, très lents. Il se contentait de doux coups de poignets et de quelques baisers entre sa mâchoire et ses clavicules.
Brody gémissait déjà, sa tête tournant avec le plaisir et le désir. Il avait rêvé de ses mains sur lui à nouveau, il avait rêvé de ses baisers, de sa peau contre la sienne et de ses mains sur lui.
Tout avait toujours tourné autour du sexe chez Brody. Il aimait ça et ça lui permettait d'oublier ses problèmes et ses douleurs.
Mais depuis qu'il connaissait Tobias, les dimensions étaient différentes.
C'était une façon de se sentir plus proche de lui, une façon de pouvoir le tenir contre lui et de lui chuchoter toutes les choses qu'il rêvait de lui dire. C'était une façon de se rapprocher, de comprendre le corps de l'autre et de partager un plaisir commun.
Brody aimait que Tobias le touche pour toutes ces raisons.
-Toby, il haleta, sentant le pouce du garçon presser sa fente.
Le mentionné mordit délicatement la peau sous la mâchoire de Brody puis accéléra ses mouvements, le branlant maintenant plus rapidement.
Les hanches de Brody commençaient à bouger frénétiquement contre le matelas et il se sentait perdre pied un peu plus à chaque instant.
Ses doigts s'enfoncèrent dans les épaules puissantes de Tobias et il gémit contre son oreille.
Mais Tobias retira sa main de son caleçon et poussa sa hanche de façon à allonger Brody sur le dos. Celui-ci geignit faiblement, le corps chaud de Tobias ayant quitter le sien.
Le châtain s'accroupit et commença à retirer le jogging et le boxer du métissé en même temps, les balançant quelque part dans la pièce et Brody n'était pas sûr de savoir où il voulait en venir, jusqu'à ce que Tobias retire son propre caleçon aussi.
Les yeux du basané tombèrent sur son membre en érection, dur et humide, qui tapa contre la hanche pâle et nue de Tobias.
Celui-ci vint d'ailleurs s'asseoir sur ses cuisses en posant ses mains sur ses épaules et Brody était obnubilé par ce corps puissant et parfait qui se pressait contre le sien.
Il s'appuya contre le mur derrière lui, ses mains s'accrochant instinctivement aux hanches charnues de Tobias.
-Je veux que tu me baises, chuchota le châtain.
Ses yeux étaient vitreux et brillants de luxure et Brody sentit son coeur s'arrêter l'espace d'un instant.
Il avait remarqué les petits coups de hanches de Tobias, sûrement à la recherche de friction, et il en avait très envie. Brody ne souhaitait rien d'autre que de s'enterrer dans Tobias et oublier tout ce qui l'entourait, mais il ne pouvait pas.
Pas quand Tobias était encore un peu bourré et sûrement trop perdu pour penser rationnellement.
-Je ne peux pas, Tobias, il répondit, secouant lentement la tête.
-Si, tu le peux et tu vas le faire, insista le châtain, haletant lentement en faisant de petits huit avec ses hanches pour frotter leur érection.
Brody essaya vainement de retenir un gémissement pour que Tobias ne voit pas qu'il en avait autant envie que lui.
Le châtain logea sa tête dans son cou et commença à doucement embrasser sa peau.
-On ne devrait pas faire ça, murmura Brody.
-Pourquoi ? Marmonna Tobias.
Le basané déglutit et appuya ses pouces dans la chaire tendre des hanches de Tobias pour le ralentir.
-Tu m'en voudras demain. Tu penseras que j'ai profité de toi.
Tobias soupira puis ancra son regard dans le sien.
-Je ne t'en voudrais jamais, Brooklyn, c'est moi qui te le demande. Je veux juste être avec toi ce soir, ok ? Peu importe ce qu'il se passera demain, je veux juste qu'on soit ensemble.
Brody était toujours réticent à l'idée de le baiser.
Il le voulait vraiment, vraiment beaucoup, mais leur relation était déjà assez chaotique pour que le basané se retrouve avec des raisons en plus pour être haït par Tobias.
Celui-ci se pencha d'ailleurs sur le côté, attrapant ce qui semblait être le lubrifiant, et le basané se pinça les lèvres, si tiraillé entre l'envie d'être près de Tobias et celui de penser comme un adulte responsable.
La peau diaphane de la joue du châtain commençait à laisser entrevoir une ecchymose et sa lèvre était fendue. Il était probablement encore un peu sous la brume de l'alcool. Il venait de vivre un moment traumatisant et Tobias était juste très confus et très perdu.
Brody savait, il en était même certain, que si tout cela n'était jamais arrivé, Tobias ne serait jamais revenu.
Mais la perspective d'une nuit à ses côtés, d'un moment inoubliable où tout le reste serait oublié pour laisser place à d'autres souvenirs, l'idée d'avoir ses mains sur la peau du châtain, de pourvoir l'embrasser sans retenu et de l'entendre gémir son prénom secouait Brody et le faisait prendre feu.
Il le voulait tellement et aussi difficile que ce soit pour lui à admettre, il en avait besoin.
Tobias pressa le flacon de lubrifiant contre son torse avec conviction, les mains légèrement tremblantes et la bouche entrouverte.
-Allez, s'il te plaît, il murmura, les lèvres molles et rouges.
Le basané soupira, abandonnant toutes idées de laisser cette ange partir.
Il savait que c'était mal, il savait qu'il allait probablement le regretter, mais sa vie était remplie de regrets et Tobias le quitterait dans tous les cas, alors il laissa ses idées rationnelles d'adultes de côté pour écouter cette voix en lui qui lui dictait de prendre Tobias, de lui souffler des mots doux et de caresser sa peau jusqu'à ce que leur coeurs battent à l'unisson.
Brody posa une main dans le bas du dos de Tobias et se redressa de façon à être assit sur le matelas, le dos appuyé contre le mur derrière lui. Le châtain gémit faiblement quand leur érections se frottèrent par inadvertance.
Brody voulait l'entendre gémir pour toujours. Tobias était toujours si doux quand il exprimait son plaisir et c'était tellement beau à voir et à entendre.
La main du métissé trouva l'arrière se la cuisse de Tobias et il la leva doucement, passant son autre main, recouverte de lubrifiant, entre les jambes du châtain pour atteindre son intimité.
Tobias hoqueta quand les doigts de Brody se pressèrent contre son anneau de muscles. Ses mains s'accrochèrent aux épaules du basané et il logea sa tête dans son cou.
Brody commença de lents mouvements, tournant autour de l'entrée de Tobias tout en pressant doucement son index contre. Il le taquinait, pas parce qu'il voulait l'entendre le supplier mais parce qu'il voulait que ce moment dure le plus longtemps possible.
-Allez, gémit Tobias. Allez.
Le basané sourit faiblement et pressa un baiser sous l'oreille de l'étudiant en droit avant de glisser un doigt à l'intérieur de l'antre brûlant de Tobias.
Celui-ci entrouvrit la bouche, retenant son souffle et tordant ses doigts dans les mèches noires de Brody.
-C'est ça que tu veux ? Demanda le basané, commençant rapidement de petits mouvements.
Tobias hocha frénétiquement la tête, gémissant contre son oreille quand Brody courba un peu ses doigts à la recherche de ce point si spécial qui rendrait Tobias fou.
Le ventre du châtain vibrait et ses respirations devenaient aléatoires au fur et à mesure que les mouvements de Brody devenaient plus profonds, plus délicieux, mais toujours lents et doux.
-Un autre, il bredouilla, ses hanches commençant à bouger sur les doigts du basané.
Brody laissa son majeur se glisser dans l'intimité de Tobias, accompagnant les mouvements de son index.
Tobias haleta.
-Comme ça ? C'est bon pour toi ? Demanda doucement Brody.
Il déposa de petits baisers contre la peau humide de Tobias, appréciant la puissance et la pâleur sous sa bouche et sa langue. Il se permit même de suçoter sa peau, émerveillé de voir des rougeurs apparaitre sous l'épiderme de Tobias, prouvant qu'il était toujours sien.
Brody le voulait pour lui tout seul.
Il n'avait même plus besoin de bouger ses doigts, Tobias s'empalait de lui-même dessus dans de petits mouvements, la bouche entrouverte et la respiration courte. Parfois, il mordait l'épaule de Brody et celui-ci grognait.
Le basané courba légèrement ses doigts quand Tobias s'enfonça jusqu'au bout, ses fesses pressées contre ses autres phalanges, et le châtain gémit fortement, penchant sa tête en arrière. Brody cru qu'il allait jouir à cette simple vision.
-Seigneur, là, encore, bafouilla Tobias.
L'étudiant en sciences s'efforça donc de bouger ses doigts plus rapidement tout en les courbant, tentant d'heurter sa prostate à chaque mouvements et rendre Tobias fou.
Il le devenait et Brody adorait ça.
Brody adorait la façon dont le châtain enfonçait ses doigts dans sa peau, comment sa bouche formait un O parfait et était faiblement ouverte, comment il laissait de doux sons pénétrer l'air et agiter le coeur de Brody.
Il le regardait en pressant des baisers contre ses clavicules, laissant Tobias prendre le contrôle de la situation avec ses hanches aguicheuses.
Brody le trouvait si beau, chevauchant ses doigts avec tant de passion et de douceur à la fois le rendait dingue. Dingue de lui.
-Baise-moi, murmura Tobias, les yeux toujours mis-clos et les lèvres rouges et pleines.
Brody s'approcha, pressant sa main libre dans la nuque du châtain pour connecter leur bouche.
Tobias gémit, le souffle court et la peau chaude sous les doigts de Brody. Celui-ci mordilla la lèvre gonflée et pleine de l'étudiant en droit avant de sortir ses doigts de l'antre brûlant du châtain.
Il les essuya négligemment sur le draps, tandis que Tobias semblait chercher le lubrifiant dans les couverture. Il en étala une dose sur sa main et attrapa l'érection de Brody. Celui-ci gémit et laissa Tobias en appliquer sur toute sa longueur.
Puis le châtain en appliqua un peu sur son intimité et Brody trouva que c'était l'une des images les plus érotique qu'il n'est jamais vu, Tobias gémissant à la sensation de ses propres doigts contre lui.
-Tu es toujours sûr, hein ? Demanda doucement Brody alors que Tobias levait ses hanches pour se placer correctement.
Son membre était dans sa main alors que le châtain se tourna vers lui, ancrant ses yeux chocolats dans les siens.
Tobias sourit faiblement en battant des paupières puis s'approcha pour déposer un doux baiser contre les lèvres de Brody.
-Je suis toujours sûr quand il s'agit de toi, Brooklyn, il souffla contre ses lèvres. Toujours.
Puis il se recula et Brody était persuadé qu'il venait de sentir son coeur s'arrêter pendant une fraction de secondes.
En soi, cette réponse semblait innocente, mais Brody cru détecter un sens plus profond, comme un message, une subtilité que Tobias tentait de lui faire comprendre. Peut-être une dévotion, une déclaration, un secret, une promesse, Brody n'en était pas sûr.
Il préféra ne pas y penser car Tobias attrapa son érection et leva les hanches, puis il mordit sa lèvre inférieure et ancra son regard dans celui de Brody. Ses joues étaient encore plus rouges que tout à l'heure.
-On peut le faire comme ça, pas vrai ? Il demanda timidement. J'aimerais le faire comme ça.
Brody prit un temps de réflexion avant de comprendre que Tobias parlait de la position dans laquelle ils étaient.
Un sourire naquit sur ses lèvres et ses yeux brillèrent un peu.
-Ouais. Ouais, bien-sûr, il répondit.
Et Seigneur, il en avait tellement envie. Il voulait que Tobias le chevauche, prenne le contrôle et se guide seul à son propre plaisir.
Le châtain hocha faiblement la tête et regarda au-dessus de son épaule une nouvelle fois. Il aligna le membre de Brody avec son antre et hoqueta doucement quand il baissa légèrement les hanches.
Le basané trouva ça si beau.
Tobias avait la bouche entrouverte et ses paupières papillonnaient alors qu'il laissait le gland du métissé le pénétrer. Puis il laissa sa tête rouler vers l'arrière, les yeux clos et sa bouche débordant de doux gémissements alors qu'il s'empalait lentement - presque trop lentement - sur la verge de Brody.
Celui-ci grogna en enfonçant ses ongles dans la peau du châtain.
-Seigneur, murmura Tobias, une main sur l'épaule de Brody et l'autre dans sa propre chevelure.
Et Brody le trouvait juste si beau, si doux, si parfait.
Il était chaud autour de lui, délicieux et accueillant et Brody voulait le comparer à du satin.
Mais il était aussi serré, terriblement serré, et Brody adorait ça. Il adorait se dire qu'il était le seul à pouvoir le toucher là, le seul qui l'ait touché là.
Brody aimait savoir que Tobias était encore sien, peut-être pour seulement quelques instants, mais il l'était encore.
Tobias se laissa descendre jusqu'à être assis sur les cuisses de Brody. Là, il haleta et mordit sa lèvre inférieure.
-Si profond, il souffla.
Brody laissa ses doigts traîner sur les courbes souples du corps de Tobias.
Parfois, il oubliait que le châtain était un danseur, mais quand il voyait à quel point Tobias pouvait se cambrer, à quel point ses cuisses étaient écartées pour lui, à quel point l'architecture de son dos étaient parfaite, Brody ne pouvait que voir le corps d'un danseur.
Il aimait le redécouvrir.
Tobias entama de petits huit avec ses hanches et Brody émit un son guttural.
Le châtain n'avait pas besoin de bouger beaucoup pour lui procurer du plaisir, l'entendre gémir son prénom et voir son ventre vibrer à chaque respiration suffisait amplement à Brody pour sentir le plaisir déferler dans ses veines.
-Brody, souffla Tobias, ses doigts se perdant dans la chevelure du basané alors qu'il se penchait en avant.
Leur fronts se connectèrent et Brody put sentir le souffle de Tobias contre ses lèvres.
-Je suis là, bébé, murmura le métissé, laissant ses paumes caresser la taille de Tobias affectueusement.
Le châtain gémit doucement en rapprochant plus encore leur visages, pressant ses lèvres contre celles de Brody.
En même temps, il commença à balancer ses hanches, s'adaptant peu à peu au membre du basané à l'intérieur de lui.
Ce baiser avait un goût de désespoir et de sincérité à la fois, comme si pour la première fois depuis leur « rupture », ils essayaient vraiment de communiquer leurs sentiments.
Brody ne voulut pas prendre ses croyances pour une réalité, mais Tobias se pressait si durement contre lui, fronçant presque les sourcils, et gémissait dans le baiser comme s'il voulait lui faire comprendre quelque chose.
Brody ne comprenait pas et il ne savait pas s'il voulait comprendre, mais il laissa Tobias prendre le contrôle de tout. De sa bouche, de son corps, de ses désirs. Il le laissait l'embrassait aussi passionnément que Tobias le désirait, le laissant prendre le total contrôle de leur rapport avec ses petits coups de bassins.
Puis Tobias s'immobilisa, ouvrant la bouche dans le baiser et crispant ses doigts dans la nuque de Brody.
Le basané sourit faiblement et laissa ses mains traîner sur les fesses délicieuses du châtain.
-Là ? Il souffla.
Tobias hocha vigoureusement la tête.
-Là, haleta-t-il.
-Tu peux bouger ? Demanda doucement Brody.
Il n'eut pas besoin de réponse, Tobias leva ses hanches jusqu'à n'avoir plus que le gland de Brody à l'intérieur de lui, puis il se laissa tomber d'un coup, brusquement et délicieusement, et le basané pencha la tête en arrière en fermant les yeux, son ventre brûlant avec le plaisir.
Tobias réitéra l'action plusieurs fois, gémissant toujours un peu plus fort, et logea sa tête dans le cou de Brody.
Celui-ci sentit des baisers mouillés contre sa peau et des bras autour de nuque, alors que Tobias bougeait toujours ses hanches.
Puis, le châtain commença de petits mouvements réguliers, s'abaissant toujours plus sur le membre de Brody. Celui-ci se sentait déjà rejoindre l'autre côté.
Il réalisa qu'il n'était juste pas prêt à voir Tobias chercher son rythme, bougeant ses hanches à sa guise à la recherche de ce point si spécial qui le ferait hurler, écartant ses cuisses et se cambrant jusqu'à s'ajuster à la bonne sensation de brûlure.
Non, Brody n'était juste pas prêt à avoir un Tobias si diablement sexy sur ses cuisses.
En tout cas, le plaisir n'avait jamais était aussi intense.
Il étreignait Tobias si près de lui, ses bras autour de sa taille, leur coeurs pressés l'un contre l'autre. Leur sueurs se mélangeaient et leur souffle s'échouait sur la peau de l'autre, et seul le bruit de leurs gémissements rompait le silence de la nuit.
Il pressa ses lèvres contre l'épaule de Tobias alors qu'il sentait la bouche de l'étudiant en droit contre son oreille, gémissant doucement.
Ses mains étaient partout sur la peau diaphane de Tobias et c'était juste si bon.
Tobias était si innocent, si doux et délicat dans ses mouvements et dans ses gémissements et rien que cela mêlé à la pensée qu'il touchait la partie la plus intime de son corps, sa faiblesse, rendait Brody complètement dingue.
Parce que ouais, même si Brody était entrain de le baiser, de le rendre dingue, Tobias restait cet être pur et innocent.
-Tu m'as tellement manqué, souffla Brody.
Tobias gémit plus fort et aspira la peau du basané alors qu'il accéléra ses mouvements, se déplaçant maintenant plus vite et plus brusquement.
Brody aimait sa manière de prendre le contrôle, c'était si érotique, si sexy et excitant.
-Sentir ta peau sous mes doigts - l'idée que tu sois avec quelqu'un d'autre m'a rendu complètement fou, tu le sais ça ? Continua le basané.
Il connaissait Tobias d'une manière si intime qu'il savait qu'il fallait lui dire des mots doux dans ce genre de situation.
Il le connaissait de cette manière si intime que Tobias bascula sa tête en arrière et haleta en donnant un coup de hanche violent vers l'avant.
Brody sentit son rection taper contre son ventre alors il baissa la tête. Le membre de Tobias était dur et humide contre sa hanche, demeurant in-touché et légèrement humide de liquide pré-éjaculatoire.
Brody aimait le fait que Tobias ne se touchait jamais seul, mais attendait toujours que Brody le fasse ou alors qu'il soit si excité qu'il le supplie.
-J'ai pensé à toi tous les jours, je ne pouvais pas m'arrêter, murmura encore Brody.
Tobias papillonna un peu des paupières jusqu'à pouvoir ancrer ses yeux dans ceux de Brody.
Il rebondissait maintenant sur les cuisses du métissé et sa peau était humide de sueur.
Il laissa un gémissement sortir quand il ouvrit la bouche.
-À quoi tu pensais ? Il demanda faiblement.
Sa voix était littéralement détruite et Brody aimait se dire que les sensations étaient si fortes dans le corps de Tobias qu'il n'arrivait même plus à parler correctement.
Le basané donna un faible coup de hanche vers le haut et Tobias couina en s'effondrant sur lui.
Ses mouvements étaient maintenant désordonnés, probablement à cause de la douleur dans ses cuisses, mais Brody voulait attendre qu'il lui demande avant de bouger de lui-même.
-Je pensais à toi, bébé. Je pensais à tes lèvres, à tes yeux, à ton sourire, à ta peau. Je pensais à ton rire, je pensais à nos réveils, quand tu avais les marques du coussin sur ta joue et que tu avais une voix terriblement rauque. Je pensais à tes adorables fossettes. Je pensais tout le temps à toi.
Tobias mordit faiblement la clavicule de Brody, étouffant un gémissement, tandis que les paupières du basané commençaient à se fermer d'elles-mêmes.
Les mouvements du châtain sur son érection commençaient à devenir trop pour lui. Rien que d'être en lui était divin, mais ça mêlé à la façon dont Tobias bougeait était si bon.
Brody voyait bien que le châtain n'était pas expérimenté en matière de sexe, ça se voyait même beaucoup. Il avait du mal à contrôler son plaisir et ses désirs et ses hanches avaient tendance à aller dans tous les sens, mais c'était en parti ça qui faisait bander Brody.
Il ne devrait pas trouver l'innocence de Tobias aussi érotique et sexy.
Mais c'était impossible pour lui, pas quand Tobias avait les joues rouges, les lèvres entrouvertes, molles et gonflées, pas quand le châtain ne pouvait retenir ses gémissements, pas quand ses cheveux étaient en désordres, pas quand sa peau était si humide sous ses doigts, pas quand Tobias était juste si diablement sexy et beau alors qu'il le chevauchait.
Il tortillait même ses doigts dans ses mèches noires et Brody songea à la possibilité qu'il luttait pour ne pas se toucher.
-Tu pensais à moi seulement comme ça ? Demanda faiblement Tobias, ses lèvres pressées contre l'oreille de Brody.
Il rebondissait maintenant à un rythme aléatoire et était complètement effondré sur Brody, ses jambes tremblants avec le plaisir.
Brody pouvait sentir son membre frotter contre son pectoral et il était si dur, si humide et rouge que le basané gémit à cette simple vue.
Tobias était si excité pour lui et pourtant si innocent.
-Je pensais à toi religieusement, murmura Brody avec un petit sourire.
Tobias sourit contre sa peau aussi, captant l'ironie alors qu'il pressait son front contre l'épaule de Brody.
-Je ne te crois pas.
Le basané laissa ses mains glisser sur les courbes du corps de Tobias jusqu'à atteindre ses fesses. Il les pressa entre ses doigts et les écarta un peu.
Le châtain gémit dans son cou, la bouche ouverte contre sa clavicule. Brody planta ses talons dans le matelas.
-Je peux ? Il demanda.
Tobias sembla comprendre immédiatement et il hocha la tête fébrilement, ralentissant ses mouvements jusqu'à les arrêter.
Là, Brody donna un violent coup de hanche qui alla directement dans la prostate de Tobias. Ça se voyait à la façon dont il étouffa un cri étranglé contre l'oreille de Brody et comment ses doigts s'étaient enfoncés dans la chaire du basané.
-J'ai pensé à comment tes fesses étaient magnifiques. J'ai pensé à toi dans tes collants de danse, à comment tu es si sexy quand tu danses et quand ton cul est moulé dans ce collant gris.
Brody roula de nouveau des hanches, s'efforçant de taper sous le bon angle. Tobias se crispa contre lui avant de s'effondrer dans ses bras, s'accrochant désespérément à la nuque de Brody.
-Encore, il marmonna. En-core
Et Brody savait qu'il ne parlait pas seulement de sexe.
Il voulait que Brody parle encore de lui, de combien il était beau et doux et si diablement sexy et coquin.
Brody savait à quel point Tobias pouvait devenir dur rien qu'avec des louanges sur sa beauté.
Il était persuadé que c'était à cause de son manque de confiance en lui. Tobias n'était surement pas habitué à ce qu'on le complimente autant et c'est pour cela que Brody prenait un plaisir fou à lui répéter combien il était beau et doux.
Mais Tobias était aussi excité par son langage cru et Brody adorait ça. C'était si innocent et mignon la façon dont il rougissait quand Brody faisait un commentaire un peu coquin, mais le basané savait que ça l'excitait et qu'il aimait ça.
Alors Brody roula des hanches, s'enfonçant si profondément en Tobias que ce dernier trembla dans ses bras et sa tête roula vers l'arrière avec un long gémissement.
Sa peau était rouge, de ses tétons à la racine de ses cheveux, et Brody était certain qu'il n'avait jamais eu une aussi belle créature dans son lit.
-J'ai pensé à toi quand j'étais sous la douche. Je me suis touché en pensant à tes magnifiques lèvres étirées autour de moi.
Tobias laissa un nouveau gémissement déborder de sa bouche alors Brody donna un nouveau coup de bassin.
Le châtain se mordit la lèvre et releva lentement la tête, luttant pour ouvrir un peu ses yeux. Il rebondissait paresseusement sur les cuisses de Brody, comme s'il ne pouvait pas s'en empêcher.
-Montre-moi, bredouilla Tobias. Montre-moi comment tu te touchais en pensant à moi.
Brody sourit doucement.
Il pressa une main dans le bas du dos de Tobias et débuta des mouvements de hanches, rencontrant celles du châtain à mi-chemin. De nouveau, Tobias s'effondra sur son épaule en gémissant.
Brody laissa son autre main passer sur le ventre de Tobias, là où ses muscles roulaient sous sa peau, puis attrapa le membre de Tobias. Il commença rapidement des mouvements de poignets et tout sembla trop pour le châtain.
Il tremblait dans les bras de Brody et mettait tout son poids sur lui, gémissant dans son cou et mordant sa peau alors que le basané s'efforçait de taper dans sa prostate en le touchant avec dextérité.
-Je me touchais comme ça. Que pour toi, murmura Brody.
Tobias enfonça ses doigts dans ses épaules.
Et c'était juste le meilleur sexe de toute sa vie.
Brody trouvait cela extraordinaire.
Il voyait son érection entrer et sortir du corps de Tobias et le son de leur peaux claquant l'une contre l'autre emplissait la chambre, tout cela accompagné de leurs gémissements et c'était si sale mais si délicieux et érotique.
Tobias bougeait un peu contre lui et quand Brody pressait son pouce contre sa fente, Tobias se serrait autour de lui et sa bouche formait un O parfait.
Le châtain laissait un litanie de « BrodyBrodyBrody » déborder de sa bouche tandis que Brody grognait contre son oreille, appréciant son prénom dans la bouche si obscène et en même temps si innocente de Tobias.
Brody accéléra la cadence, une main autour de Tobias et l'autre dans le bas de son dos, propulsant le châtain contre son torse à chaque coup de rein.
Tobias n'était plus qu'une masse gémissante contre son épaule et Brody ne cessait de le garder au bord de l'orgasme, bougeant rapidement ses doigts autour de son érection et pressant son gland contre la prostate de Tobias, le menant chaque fois un peu plus près de l'autre côté.
-Tu vas bientôt venir pour moi ? Demanda doucement Brody.
L'étudiant en droit hocha rapidement la tête et se serra autour de Brody en laissant un gémissant pénétrer l'air. Le basané roula des yeux avec le plaisir et ses coups de hanches devinrent brouillons et brusques, mais Tobias gémissait toujours son prénom et c'est tout ce qui comptait.
-Je vais venir si fort pour toi, Brooklyn.
Brody frappa si violemment dans la prostate de Tobias que celui-ci cria dans la chambre.
La main du basané trouva naturellement celle du châtain dans les draps et ils lièrent leurs doigts si fermement que c'en était presque douloureux.
Mais la douleur ne comptait jamais quand il s'agissait de Tobias.
Celui-ci pressa leur mains liées contre le mur glacé de la pièce, juste au-dessus de la tête de Brody, tandis que le métissé pressait sa main libre contre le bas du dos de Tobias et cherchait ses lèvres pour l'embrasser.
Leur bouches se trouvèrent rapidement et ils s'embrassèrent langoureusement, gémissant contre la langue de l'autre et bougeant leurs hanches frénétiquement à la recherche de leur orgasme.
Tobias vint en premier, ouvrant sa bouche dans le baiser et serrant ses doigts autour de ceux de Brody. Il jouit doucement sur le torse du basané, laissant de longs rubans blancs peindre le corps de Brody de son abdomen à son pectoral.
Le basané s'efforça de donner quelques autres coups de hanches, désordonnés et brouillons, pour prolonger l'orgasme de Tobias et amener le sien.
Le châtain l'embrassait toujours, mordant sa lèvre inférieure et suçant sa langue avec entrain.
L'orgasme de Brody était complètement différent. Il jouit grossièrement à l'intérieur de Tobias et émit un son guttural qui fit vibrer son ventre et celui du châtain.
Puis il pencha la tête en arrière et laissa Tobias se blottir contre lui, son visage enfouit dans son cou, tandis qu'il ramollissait à l'intérieur de lui.
Ils restèrent quelques minutes en silence, respirant laborieusement contre l'oreille de l'autre, leur mains toujours liées et des étoiles dansant derrière leurs paupières closes. C'était à la fois puissant et doux et Brody ne voulait être nul par ailleurs qu'auprès de Tobias.
-J'ai pensé à toi aussi, murmura le châtain, laissant le souffle de chaque mot s'échouer sur la peau chaude et humide de Brody.
Celui-ci sourit doucement et détacha sa main de celle de Tobias pour caresser ses cheveux.
-Ah ouais ? Tu as pensé à moi ? Il demanda doucement.
-Religieusement, murmura Tobias.
-Bien entendu, gloussa Brody.
Il sentit Tobias sourire contre sa peau et rien de comptait plus que ça.
Un nouveau silence plana au-dessus d'eux pendant lequel les doigts de Brody jouait dans les mèches châtain de l'étudiant en droit et où Tobias soupirait d'aise dans son cou.
Le basané songeait à la chance qu'il avait d'avoir Tobias contre lui quand il était l'un des pires connards qui puissent exister.
Brody tourna légèrement sa tête sur le côté, rencontrant le regard chocolat du châtain qui le fixait déjà depuis son épaule, ses longs cils créant des ombres sur ses pommettes.
Brody embrassa le bout de son nez et Tobias sourit.
-Tu pensais à quoi ? Murmura le basané.
Tobias soupira lentement.
-À tout. À nos premiers rendez-vous. À la fois où tu m'as mis du vernis. Au jour où tu es venu à mon balcon. À cette nuit dans le serres aux papillons. À nos réveils, quand tu me disais que c'était flippant quand je te regardais dormir.
Les deux garçons sourirent silencieusement, soudain empreint de nostalgie. Tobias laissa son index tracer les lèvres de Brody avec douceur et délicatesse.
-À tes lèvres et ton sourire, il murmura.
Puis il toucha ses sourcils et le dessous de ses yeux.
-À tes yeux dorés.
Il replaça une mèche noire dans la chevelure de Brody.
-À tes cheveux sauvages.
Brody ria doucement et Tobias ancra son regard dans le sien en laissant de nouveau ses doigts survoler les lèvres du basané.
-À ton rire, il souffla.
L'étudiant en sciences laissa le châtain l'embrasser doucement puis se blottir contre lui.
Puis Tobias se redressa et descendit des cuisses de Brody. Il se laissa tomber sur le matelas et le basané s'allongea contre lui.
Presque instinctivement, ils se retrouvèrent dans les bras de l'autre et ce fut un accord commun qu'ils étaient trop fatigué pour se nettoyer.
Ils avaient beau être vraiment sales et leur peaux collaient de transpiration, mais la fatigue l'emporta. Alors ils étaient juste une pile de membres sales et de spermes dans des draps qui sentaient le sexe et l'amour.
Et pour la première fois depuis plusieurs semaines, Brody s'endormit. Il s'endormit avec un beau châtain dans ses bras, avec la certitude que c'était un ange et que tout ça - toute cette histoire - ce n'était pas réellement finit.
Mais Brody ne voulait pas y penser.
Parce qu'au final, ils étaient comme blanc et noir, moulés l'un contre l'autre dans une incompréhension commune.
Parce que Brody était le mal, la souffrance, l'horreur. Il était les ténèbres. Il était la douleur. Il était le tourment, la peine, la faute.
Alors qu'au contraire, Tobias était le bien, le soleil, la lumière. Il était la bonté. Il était la beauté. Il était la joie, le bonheur, l'innocence.
Brody était brisé, détestable et hanté.
Et Tobias était juste magnifique.
Mais Brody avait besoin de lui d'une manière inconditionnelle et sans limite.
Et il n'était pas prêt à le laisser partir, à arrêter de penser à lui.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top