« pour tes yeux seulement, je te montre mon cœur. »

TOBIAS.

Il entra précipitamment dans la chambre, les joues toujours brûlantes et le coeur battant la chamade dans sa poitrine. Il savait qu'à tout moment Brody pouvait débarquer derrière lui et tout pouvait déraper maintenant que Tobias avait dit à voix haute qu'il souhaitait aller plus loin avec lui. Beaucoup plus loin. Il était prêt à sauter le pas, à s'offrir à lui, et il voulait que tout devienne réel entre eux maintenant.

Le châtain retira sa veste et la posa sur le dossier de la chaise du bureau de Brody tout en retirant ses chaussures. Tobias s'apprêta à se diriger vers le lit quand un reflet lumineux attira son attention.

Une photo était posée en évidence sur le bureau, au-dessus d'un tas de livres de chimie, de physique et d'autres sciences que Tobias ne comprenait pas. En revanche, il saisit la photo entre ses doigts. Elle était pliée et les couleurs étaient assez vielles mais le châtain arriva tout de même à distinguer Brody aux côtés d'un grand homme.

Tobias fronça les sourcils, se retournant brièvement pour voir si Brody n'était pas entré, puis se concentra sur la photographie mal-conservée.

L'homme avait une main sur la taille de Brody et une coupe de champagne dans l'autre, souriant à la caméra, alors que le basané le regardait avec des yeux admirateurs, une main sur la poitrine puissante de l'homme. Tobias était légèrement dérangé parce que Brody semblait si jeune, si innocent dans ses habits propres et blancs, alors que l'inconnu était grand et vieux, les cheveux grisonnants et quelques rides prononcés striaient son visage. Mais ils avaient l'air intimes et Tobias ne savait pas vraiment quoi penser.

-Alors comme ça tu veux que je te baise ? Souffla une voix dans son oreille alors que des mains saisissaient ses hanches et le pressaient contre un corps brulant.

Tobias sursauta légèrement et laissa une hoquet de surprise lui échapper alors que Brody commençait déjà à embrasser son cou et tripoter sa chemise.

-C'est qui ? Demanda alors le châtain, présentant la photo au-dessus de son épaule.

Brody releva son visage et Tobias le sentit se tendre derrière son dos. Il se retourna au moment où le basané arracha la photo de ses mains et la jeta quelque part sous le bureau.

-Personne, il s'empressa de dire alors que ses lèvres s'apprêtaient à revenir attaquer le cou de Tobias.

Celui-ci gloussa doucement mais repoussa tout de même Brody.

-Nan, sérieusement, c'est qui ? C'est ton père ? Il demanda encore.

Tobias était conscient que ce n'était pas le cas, premièrement parce qu'il n'y avait aucune ressemblance, et deuxièmement parce que personne ne touchait ou ne regardait son père de cette façon.

L'idée soudaine que l'inconnu sur la photo soit un ex de Brody passa dans l'esprit du châtain et il sentit son échine vibrer alors que ses muscles se tendaient.

-Non, marmonna Brody, pressant doucement ses lèvres sur la mâchoire de Tobias.

C'était du Brody tout craché : faire diversion en l'embrassant.

Tobias savait que ça voulait dire que l'homme sur la photo n'était pas n'importe qui et il était bien décidé à savoir la vérité cette fois-ci.

-Brooklyn, il l'appela, pressant une main sur son sternum pour le repousser.

Le basané soupira et se détacha de Tobias avec les sourcils froncés.

-Quoi ? Qu'est-ce qui y a ? Tu vas encore me faire une scène parce que je te dis pas qui est la personne sur une stupide photo ? Honnêtement, Toby, c'est bon là. J'ai le droit à une vie privée, non ? S'exclama un Brody trop calme pour ses paroles.

Tobias sentait qu'il était énervé et que l'inconnu avait peut-être une relation avec tous les maux du passé de Brody.

-Ne t'énerve pas pour-

-Parce que putain, Tobias, le coupa Brody, je t'ai rien promis, on est pas en couple, je t'ai pas juré fidélité et si j'ai envie de te cacher des choses, eh bah c'est mon problème ! J'ai pas besoin que tu fouilles dans ma vie tout le temps, je vais très bien maintenant et t'es juste chiant à être curieux comme ça tout le temps !

Le châtain sentait son coeur battre plus vite dans sa poitrine et quelque chose de douloureux se loger au creux de son ventre. Brody passa une main dans ses cheveux en soupirant, puis balança soudainement ses bras en l'air.

-Tu fais chier, Tobias ! T'es collant, jaloux et curieux et t'arrives pas à comprendre que j'ai juste pas besoin de toi. Crois au grand amour si tu veux, mais moi je suis pas un Prince Charmant et si tu veux quelqu'un de bien et propre et de prêt à t'offrir tout ce que tu veux, bah barre-toi. Tu me fais culpabiliser de ne pas être parfait pour toi alors que je ne devrais même pas avoir une once de honte à ne pas être ton rêve parfait de mec hyper beau et clean et blond avec des yeux bleus et un cheval. J'ai pas besoin de que tu me fasses me sentir encore plus mal.

Brody se tourna et shoota dans un t-shirt sale sur le sol alors que Tobias clignait des yeux, la vue brouillée par l'humidité qui menaçait de s'échapper de sous ses paupières.

-Tu sais quoi ? Je pense que ça marchera jamais entre toi et moi, on est trop différents.

C'était un murmure, de simples paroles dans l'air, mais Tobias sentit son coeur se briser en mille morceaux. Il pouvait presque l'entendre s'éclater sur le sol et il ne lui restait plus qu'à ramasser les morceaux sur le sol et les recoller un à un.

Il regarda Brody un instant avant de sentir de violents sanglots remuer dans sa gorge et il ne pouvait juste pas paraitre aussi faible devant lui, il n'avait pas le droit.

Alors avant même qu'il n'ait versé sa première larme, Tobias courrait dans le couloir et détalait loin de la villa, pieds nus et sans veste, mais peu importe. Brody lui avait brisé le coeur et il ne savait même pas pourquoi.

Il ne savait pas non plus pourquoi il avait mit tant d'espérances dans un gars comme lui alors qu'il aurait dû se douter qu'il finirait avec une douleur insupportable dans la poitrine.

Tobias essuya l'humidité sur ses joues alors qu'il s'engageait sur le trottoir, marchant si vite qu'il sentait ses pieds râpaient le béton à chaque pas. Bien entendu, il avait été assez con pour tomber amoureux de lui et le pire dans cette histoire, c'est que c'était la première fois.

Brody était tout ce que Tobias redoutait mais en même temps, tout ce qu'il avait toujours voulu. Il avait passé des années à se convaincre qu'il aimait des filles débiles et riches, alors que tout ce qui lui fallait, c'était quelqu'un comme Brody. Il ne saurait mettre le doigt sur ce qui rendait Brody si exceptionnel mais il le savait juste. Il savait que c'était lui.

Son corps réagissait à lui d'une façon nouvelle, avec toutes ces histoires de papillons dans le ventre quand ils s'embrassaient, de manque immédiat quand ils se quittaient, de désir quand Brody était si près de lui, d'amour inconditionnel quand le basané souriait. Tobias était juste complètement tombé pour lui et il voulait réellement se maudire d'être aussi faible face à lui.

Tobias marchait toujours, les bras croisées sur sa poitrine alors qu'il reniflait, regardant ses pieds sales frôler le sol. Il se détestait de ne pas avoir prit ses affaires et encore plus d'avoir pris la solution de facilité quand il aurait pu se défendre et tenir tête à Brody.

Mais Tobias était nul à ça. Il ne savait pas se défendre et encore moins quand il s'agissait du garçon qui avait son coeur.

-Tobias, attends, s'il te plait ! Hurla une voix, assez lointaine pour que Tobias puisse faire comme s'il n'avait jamais rien entendu.

Parce que bien-sûr que Brody allait courir derrière lui pour lui rendre ses affaires et se foutre de sa gueule parce qu'il pleurait.

Mais Tobias était déterminé à lui tenir tête et ne pas lui adresser un regard.

-Toby, putain ! Cria Brody de nouveau, beaucoup plus près maintenant.

Le châtain entendait ses pas rapides et même la vibration de sa course dans le béton. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'il soit aussi proche. Il sentit des doigts autour de son poignet le tirer en arrière et Tobias se détacha si violemment qu'il faillit perdre l'équilibre.

Il jeta un regard si meurtrier à Brody que s'il l'aurait réellement voulu, il l'aurait tué. Brody avait les joues rouges, le souffle court et ses yeux trahissaient une certaine inquiétude.

-Je suis désolée de m'être emporté comme-

-Ta gueule. Juste ta gueule, le coupa Tobias, fermant les yeux un instant.

Il soupira et s'apprêta à reprendre sa marche, mais Brody n'était visiblement pas près à le laisser partir.

-Tobias...

-Non, non et non ! S'exclama Tobias en se tournant vers lui, les sourcils froncés et le sang battant dans ses veines. Je suis pas un putain de punching-ball sur lequel tu peux taper quand tu te sens mal, Brody ! Je suis humain et j'ai des sentiments et je ne sais pas si tu te rends compte à quel point tes mots me blessent. Je ne suis pas parfait non plus et je le sais, mais je ne suis pas collant et je respecte ton intimité. Combien de fois j'ai pas cherché plus loin que tes explications plates ? On en a parlé hier et j'ai encore fermé ma gueule. Mais là c'est trop, Brody. Si j'avais envie d'être avec quelqu'un qui ne veut pas me faire confiance, se dévoiler et partager des choses, j'aurais choisi Yann !

Les larmes perlaient sur ses joues alors que sa voix se brisait. Brody le fixait, ne laissant transparaitre aucune émotion, et Tobias se sentit si confiant à ce moment-là.

-Je t'ai choisis toi parce que t'es spécial. T'imagines que tu es mon premier baiser avec un garçon ? En une soirée, Brody. Une seule a suffit pour que je tombe dans tes putains de filets. Je pensais que j'étais spécial à tes yeux aussi, mais ça doit surement être un truc que tu dis à tous les mecs et toutes les filles que tu croise. Moi non plus j'ai pas besoin de toi pour une meilleure vie, mais j'ai besoin de toi parce que je suis tellement con que je t'ai laissé m'embobiner et maintenant j'ai l'impression que rien n'a de sens quand t'es pas là.

Brody ouvrit légèrement la bouche et ses yeux semblèrent confus, mais Tobias n'avait pas finit.

-C'est niais, hein ? Vas-y, fous-toi de ma gueule, moi j'ai plus envie d'être dans une relation a sens unique qui marche que sur le sexe. Je te demande pas grand chose pourtant, je suis pas compliqué, mais tu n'es même pas assez attaché à moi pour te battre. Tu sais quoi ? Je crois aussi que toi et moi ça ne marchera pas. Tu es incapable de ressentir quoi que ce soit et j'ai pas besoin de souffrir encore plus. T'es qu'un connard et tu finiras tout seul parce que personne ne veut de quelqu'un comme toi, même pas moi.

C'étaient des mots dures et des paroles cinglantes, mais Tobias était aveuglé par la colère parce qu'il en avait juste marre de n'être pris pour un idiot.

Alors il regarda une dernière fois Brody avant de se tourner, reprenant la route pour quelque part loin d'ici, où il pourrait pleurer en paix et se sentir en sécurité. Il voulait laisser ses démons le noyer parce que pour le moment, c'est la seule solution qu'il voyait pour que la douleur dans sa poitrine s'apaise.

-Il s'appelle Michael.

Tobias s'arrêta au milieu du trottoir parce qu'il était faible et qu'il voulait savoir ce que Brody avait à dire. Il avait une once d'espoir que Brody se batte un peu.

-Il s'appelle Michael et j'étais amoureux de lui, continua Brody. J'avais dix-huit ans et lui quarante-cinq. Il était avocat et je l'ai rencontré en cherchant un appartement quand je me suis installé ici. Ça s'est plutôt fait rapidement fait entre nous, il m'a invité à boire un verre, je pensais que c'était amical mais en fait, pas du tout. Tu sais, j'étais encore dans ma découverte de moi-même, j'étais jamais sorti avec un gars et je trouvais notre relation génial.

Il marqua une pause et Tobias regarda au-dessus de son épaule quand il entendit des bruits de pas. Brody vint de poster derrière lui, à une distance assez raisonnable pour que le châtain ne fonde pas sur place.

-Ma première fois avec lui était bien. Il a été doux et patient et vraiment gentil avec moi. C'était bien. Comme les quelques autres fois.

Tobias osa se tourner quand le silence devint trop long. Il voulut croiser les yeux dorés de Brody, mais ce dernier regardait le sol en tripotant ses doigts.

-Mais, un soir, ça devait être un mois après notre première relation sexuelle, il est rentré complètement bourré et à partir de là, plus rien n'a jamais été pareil. Il a voulu me baiser et quand il a - ça me faisait mal. Il a juste continué. Il est devenu violent, il me frappait, m'obligeait à faire des choses que je ne voulais pas et me gardait enfermé chez lui. J'avais emménagé avec lui et je ne savais pas comment me sortir de là parce que je ne connaissais personne ici et je n'avais nul part où aller. Et puis, je sais pas, j'étais vraiment amoureux de lui et je pensais que c'était juste une phase, que ça lui passerait. J'étais certain qu'il m'aimait aussi, il me le disait parfois quand on couchait ensemble et il disait aussi qu'il ne voulait pas me partager, que j'étais seulement à lui.

Brody soupira et Tobias put entendre le tremblement dans sa respiration. Son coeur palpitait d'appréhension dans sa poitrine.

-Je pensais vraiment que c'était le cas, qu'on s'aimait et que c'était sa façon de me le montrer. En me baisant comme une chienne, en me frappant quand il le voulait et en me gardant enfermé dans son appartement. Puis j'ai réalisé qu'il voyait d'autres garçons et que je n'était rien pour lui, juste un jouet de plus. J'étais trop con, trop jeune, trop amoureux pour m'en être rendu compte avant. J'ai compris que j'avais tort quand il a commencé à me partager avec ses amis.

Brody ferma les yeux un instant ou deux en pinçant ses lèvres.

-Il rentrait avec eux et j'attendais dans la chambre. Ils buvaient dans le salon, se soulaient, puis venaient à tour de rôle dans la chambre pour me faire du mal. Ils sentaient la cigarette et le whisky et parfois il me crachaient dessus ou me frappaient. À la fin de la soirée, j'étais inconscient. Et le pire, c'est que Michael en profitait pour me baiser comme il le voulait, sans se préoccuper de ce que je ressentais, de ce que je pensais. J'étais juste un jouet. Je me suis sentis lamentable quand je l'ai découvert, j'ai pris conscience que cette relation n'était vraiment pas saine et qu'il se foutait juste de ma gueule. Alors je me suis barré.

Le basané ancra ses yeux dans ceux de Tobias et celui-ci fut choqué de leur aspect humide.

-Je me suis pris en main. J'ai commencé à travailler à l'hôtel, je me suis payé un appartement et je me suis reconstruis. Michael n'a jamais cherché à me rattraper, il m'a appelé quelques fois mais je ne répondais pas alors il laissait des messages en me traitant de salope, de chienne et de toutes ces choses débiles. Paul a quitté notre ville natale pour venir s'installer ici et c'est vraiment là que j'ai recommencé à vivre. Depuis je vais bien mais...

Sa phrase resta en suspend alors que Brody passa une main sur son visage.

-Mais ? Insista Tobias.

-Je ne me suis plus jamais laissé baiser. J'ai du mal. Michael m'a trop traumatisé. Je n'arrive pas à être avec quelqu'un, je n'arrive pas à aimé, je n'arrive pas approcher les personnes parce que je me sens trop nul pour eux. Je suis pas une bonne personne, Tobias, et tu devrais probablement te barrer avant de finir avec un coeur brisé. Tu sais aussi bien que moi que je finirais par te faire du mal.

Tobias baissa légèrement la tête, empreint à un mélange de compassion et de regrets.

Il connaissait assez Brody pour savoir que tout ça était vrai et il sentait aussi que le sujet le touchait beaucoup et il était si reconnaissant envers lui de s'être dévoilé. Il sentait qu'il avait franchi un cap, que tout devenait réel autour d'eux.

Tobias était encore plus sûr de son amour pour lui et malgré ses mots, il s'approcha de Brody et saisit ses doigts entre les siens avant d'ancrer son regard dans le sien. Le basané serra ses doigts aussi et l'air devint lourd et chaud autour d'eux.

-Tu m'as déjà fait du mal, Brody. C'est déjà fait. Et de toute façon, je préfère prendre le risque. Tu es bien plus que ce que tu ne le penses et je suis sûr que tu es capable d'aimer les gens autour de toi. Je veux être avec toi.

Ses bras s'enroulèrent autour du cou de Brody alors qu'il nichait son nez contre son cou. Il sentit aussi les doigts du basané s'enfoncer dans ses hanches.

-Je ne suis pas Michael. Je serais bien pour toi. Promis.

Et Brody sourit doucement avant d'embrasser ses cheveux et Tobias sentit sa langue le titillait de jet'aimejet'aimejet'aime. Il aurait voulu le dire, là, au milieu de la rue alors que le vent soufflait et que les voitures passaient. Mais pour rien au monde il ne voulait rompre cette étreinte, même s'il était pieds nus et qu'il avait un peu froid. Il n'était pas non plus prêt à faire face à la réaction de Brody. Et si ce n'était pas du tout réciproque ? Et si tout s'arrêtait à cause de ça ?

Pour le moment, Tobias respirait contre le cou de Brody et rien autour d'eux ne comptait plus que ça.

🌈🌈🌈

FETUS!!!! FETUS!!!! FETUS!!!!

hi 🙂
c'est la première grosse dispute oulala, j'espère quand même que ça vous a plu!!

j'espère aussi qu'en apprendre plus sur Brody vous a fait plaisir et que vous comprenez un peu mieux certaines parties de lui. je tiens aussi à préciser que Michael est un élément important de l'intrigue mais qu'il n'a rien à voir avec les problèmes de santé de Brooklyn :)

je pense aussi que ce chapitre est important car il montre l'attachement de Brody à Tobias malgré le pari.

d'ailleurs, pour celles et ceux qui m'ont demandé pourquoi je n'avais pas fait du pari un élément secret, à suspens et à part entière dans l'intrigue, c'est parce que ce n'est pas ça l'histoire que je veut raconter. le pari n'est pas si important que ça, il fait parti de l'histoire - bien entendu - mais le passé de Brody et la façon dont cela l'a changé, les troubles de Tobias et sa naïveté envers la société ainsi que mon expérience en tant que gay dans ce monde et ma vie sentimentale sont les choses dont je veux parler ici, ce que je veux vous raconter.

cette histoire est réellement plus profonde que ce qu'elle en a l'air, je vous le promets 🙃

des bisous & de la douceur, N. 💕