Chapitre 23
« si tu es mon étoile, je serais ton ciel. »
TOBIAS.
Ce fut à vingt deux heures précise que Brody se gara sur un parking, sortant rapidement de la voiture en entrainant Tobias vers un grand et imposant bâtiment, un sac au bout du bras. Tobias fronça les sourcils quand ils empruntèrent une petite ruelle encombrée de poubelles jusqu'à une porte ouverte d'où un halo de lumière sortait et quelques gens fumaient. Ils semblaient être des serveurs et des cuisiniers aux vues de leurs vêtements.
-Hey, Jamie, ça va ? Lança joyeusement Brody en arrivant à leur hauteur.
Un grand et gros homme ria grassement, une cigarette pendant au bout de ses lèvres. Il portait un uniforme de chef cuisiner ruinait par des taches de différentes formes, couleurs et tailles. Tobias était confus. Où étaient-ils ? Et qui étaient ces gens ?
-Brooklyn ! Ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu ! Répondit ledit Jamie en prenant brièvement Brody dans ses bras.
Le basané checka rapidement les autres personnes en échangeant quelques banalités, avant que Jamie ne remarque la présence de Tobias.
-Mais dis-moi, tu nous as ramené un ami ! S'exclama-t-il joyeusement.
Tobias rougit aussitôt quand toute l'attention se tourna vers lui.
-Ouais, je vous présente Tobias, le présenta Brody en attrapant sa main pour le tirer vers le petit groupe.
Le châtain osa un faible signe de la main et le chef cuisiner lui sourit.
-On voulait faire un tour en haut, c'est bon pour toi ? Demanda Brody, lançant un regard entendu à Jamie.
-Bien-sûr ! Mais descendaient avant deux heures du mat' parce qu'après je serais plus là pour vous couvrir auprès du patron, répondit Jamie.
-Pas de problèmes.
Aussitôt dit, Brody attrapa de nouveau la main de Tobias et l'emmena à l'intérieur, passant par la petite porte. Ils arrivèrent dans une cuisine, que le châtain n'eut le temps d'observer que pendant un quart de seconde car Brody le tirait déjà vers une cage d'escalier.
-Je comprends pas, on est où ? Le questionna Tobias alors qu'ils commençaient à grimper les marches étroites.
-Dans un hôtel, lui répondit le métissé.
Tobias était confus.
-Un hôtel ? Qu'est-ce qu'on fait dans un hôtel ? Et qui est Jamie ? Tu le connais d'où ?
Le rire de Brody résonna dans la cage d'escalier - qui semblait d'ailleurs interminable. Tobias avait déjà mal aux genoux.
-Tu poses trop de questions, Toby, tu vas gâcher ta surprise.
Après ce qui sembla quatre mille marches, ils arrivèrent devant une porte. Brody lui lança un regard lumineux au-dessus de son épaule avant de pousser la porte.
C'était le toit de l'hôtel.
Tobias fut émerveillé alors qu'il posait son premier pied sur les gravillons, regardant la vue de Princeton illuminé l'encercler. La lune brillait haut dans le ciel et on pouvait entendre le bruit distinct et unique du centre ville et Tobias était certain qu'il n'avait jamais rien vu d'aussi beau.
-Je te présente la plage, annonça Brody.
Tobias se tourna vers lui avec les sourcils froncés.
-La plage ? Il répéta.
Brody sourit en s'approchant du bord de l'énorme terrasse.
-Ouais. La plage de béton si tu préfères. C'est comme ça que j'appelle cet endroit.
Le basané laissa son sac tomber au sol et il en sortit un grand plaid, une bouteille de vin et deux verres en plastique. Tobias le trouvait adorable, il mordit sa lèvre pour dissimuler un sourire.
-Tu viens ? L'interpela Brody.
Le châtain s'approcha alors lentement et s'assit aux côtés de Brody, sur le plaid doux et épais, face à la vue inoubliable de sa ville. Il entendit Brody déboucher la bouteille, puis en verser dans les récipients et bientôt, un gobelet rose avec Pimpkie Pie imprimé dessus apparut sous son nez. Il le saisit en remerciant faiblement le basané, qui lui avait le droit à un gobelet avec Flash McQueen gravé dans le plastique. C'était assez drôle parce le vin était cher et bon et contrastait tellement avec le contenant.
-Alors, raconte-moi l'histoire de cet endroit, murmura Tobias en repliant ses mollets sous lui, buvant une gorgée du breuvage magique.
Brody lui sourit tendrement et il avait le bout du nez rouge à cause du vent et les pommettes rosées et Tobias voulait l'embrasser partout.
-J'ai travaillé dans les cuisines de l'hôtel quand j'avais dix-huit ans. Jamie a été mon chef d'apprentissage, mon tuteur en quelque sorte. J'ai découvert cet endroit en me trompant d'escalier et depuis, je reviens souvent ici quand j'ai besoin de réfléchir ou de me vider la tête ou juste d'être seul. Jamie me laisse y aller, même si je travaille plus ici.
-Pourquoi tu as arrêté ? Le questionna Tobias en regardant la fenêtre d'un immeuble un peu plus loin où devait se dérouler une soirée étudiante.
Brody ne répondit pas tout de suite, il but simplement un peu de son vin et Tobias dû se tourner vers lui avec les sourcils haussés pour que le basané soupire.
-J'ai commencé ce job parce que je venais d'arriver ici et j'avais besoin de thune, mais c'était pas ce que je voulais faire. Ça me prenait tout mon temps parce que les cuisines étaient ouvertes tard, étant un hôtel avec des clients vraiment cons. Et j'avais envie d'étudier.
-Mais tu ne vas pratiquement pas à l'université.
Tobias était confus. S'il avait tant envie d'étudier, pourquoi ne pas aller en cours ?
Encore une fois, Brody resta silencieux quelques instants. Et quand il se tourna un peu vers Tobias, ce dernier put voir que quelque chose n'allait pas. Il y avait de la douleur dans le regard doré de Brody. Il se redressa un peu en fronçant les sourcils.
-Qu'est-ce qui y a ? Il murmura, s'approchant légèrement de Brody de façon à connecter leurs épaules.
Le basané ouvrit la bouche mais se ravisa et secoua la tête en pressant l'arrête de son nez.
-Pourquoi tu ne vas pas en cours ? Insista Tobias, sentant que c'était ce point-là qui tourmentait Brody.
-C'est compliqué, murmura simplement le métissé.
Le châtain fronça encore les sourcils.
-Pourquoi ? Je ne comprends pas.
-Parce que c'est comme ça et pas autrement, ok ? S'impatienta soudainement Brody. On peut parler d'autre chose ?
Tobias haussa les sourcils de nouveau, légèrement surpris par la soudaine colère de Brody.
-Excuse-moi, j'essaye juste de m'intéresser à toi, bafouilla-t-il en baissant la tête, regardant les vagues que le gravier créait sous le plaid.
-Nan, excuse-moi, j'ai juste pas envie d'en parler, ok ? Murmura Brody en s'approchant de lui, posant son menton sur son épaule.
Tobias resta silencieux un moment avant de finalement dire ce qu'il pensait réellement.
-J'ai juste l'impression que t'as pas envie que je te connaisse, y a constamment des sujets qu'on aborde un peu et après tu te rétractes et tu t'énerves. J'ai pas le droit de savoir pourquoi tu vas à pas l'université, ni l'histoire de ton tatouage et t'as complètement éviter mes questions sur ta première fois.
Il se recula juste assez pour regarder Brody dans les yeux, un peu plus confiant. Le basané baissa les yeux en soupirant.
-Si t'as pas envie que je te connaisse, ça va pas marcher, Brooklyn. Je suis pas expert en relation mais je sais très bien que c'est basé sur la confiance.
Tobias l'avait dit calmement, sans s'énerver, parce qu'il n'était pas de nature impulsive. Mais il avait besoin de le dire. Brody demeura silencieux et maintenant, Tobias sentait la colère bouillir franchement dans ses veines.
-Je ferme toujours ma gueule sur pleins de choses, Brody. J'ai rien dis sur les photos des autres gens sur ton appareil, j'ai rien dis quand t'as débarqué à trois heures du matin chez moi en pleurs, j'ai rien dis sur tes problèmes de respiration quand on a fait un foot, j'ai jamais rien dis putain ! Je te demande pas grand chose, juste d'être honnête avec moi.
De nouveau, Brody resta silencieux, regardant devant lui et buvant une gorgée de vin. Tobias commençait à s'impatienter, à la fois blessé et en colère. Il avait besoin de réponses, de savoir que Brody avait confiance en lui et que ce qu'ils vivaient était vrai et pas juste un passe-temps.
-C'est compliqué, Tobias.
C'était un murmure dans l'air, un souffla vague qui s'échappa avec une brume blanche dans la nuit et le châtain était réellement confus.
-Comment ça « compliqué » ? Il demanda doucement.
Brody accrocha son regard au sien pour seulement six secondes avant de regarder vers l'horizon de nouveau.
-Ce sont des choses compliquées dont je ne veux pas parler. Ce sont des souvenirs que je voudrais brûler et des maux qui me font encore mal aujourd'hui et en parler ne me fera pas aller mieux. Et en plus, tu t'inquièteras et me donneras ton regard de pitié dont je n'ai vraiment, mais alors vraiment pas besoin. Alors s'il te plaît, Tobias, laisse-moi du temps, je ne t'en demandes pas beaucoup non plus.
Tobias sentit son coeur palpiter dans sa poitrine, les yeux un peu plus ouverts et le cerveau brouillé.
Brody était calme, peut-être un peu trop, et Tobias se sentait mal d'entendre la douleur dans sa voix et d'avoir ranimé des souvenirs qui auraient dû rester enfermés. Mais il ne pouvait s'empêcher de se poser des questions à propos des tourments de Brody. Il était déjà trop attaché à lui pour ne pas s'inquiéter.
-Excuse-moi, Brody, je ne voulais pas te forcer à - à - excuse-moi, il bredouilla en regardant les graviers sous ses pieds.
De sa vision périphérique, il vit Brody se tourner vers lui, puis une main se posa sur sa joue et tourna son visage vers une immensité dorée, bâtie et dominée par des secrets et des mots inavoués.
Tobias était amoureux de ces yeux.
Et Brody l'embrassa.
C'était doux et lent et romantique et Tobias accrocha ses doigts au poignet du basané en se pressant plus près de lui. Et quand une langue lécha sa lèvre inférieure, il ouvrit la bouche et tout était si insignifiant autour de lui quand Brody l'embrassait comme ça, un peu désespéré, un peu passionné, un peu fiévreux.
Ses lèvres étaient molles, humides et pleines et Tobias aimait toujours autant ce goût de framboise sur sa langue. Il n'était pas sûr d'être capable d'embrasser quelqu'un après Brody.
Ce dernier se sépara doucement de lui et pressa immédiatement ses lèvres contre le cou de Tobias. Le châtain reposa son front contre l'épaule de Brody quand il sentit une langue lécher sa peau et des doigts entre les siens.
-Peu importe tout ce qu'il s'est passé avant. Aujourd'hui, il s'agit de nous et je veux juste être avec toi, chuchota Brody, ses lèvres vibrant contre la peau de Tobias.
Quand Tobias se réveilla le lendemain matin, il était dix heures trente-huit et il y avait des bras autour de sa taille et des lèvres contre sa nuque. Il sourit un peu et jeta un regard au-dessus de son épaule. Un désordre de mèches noirs étaient étalés sur son coussin et Brody dormait la bouche entrouverte, laissant un doux ronflement en sortir.
Délicatement, il se tourna sur le dos, arrachant un gémissement à Brody qui s'empressa de se presser contre son flanc en passant une jambe au-dessus des siennes. Tobias ria doucement et laissa sa main traîner le long du dos de Brody, décrivant des formes incohérentes sur l'épiderme doré du basané.
Ses yeux dérivèrent vers les stores fermés qui laissaient des striures de lumière tapisser ses couettes et il se dit qu'il devait probablement faire beau aujourd'hui et qu'il devrait profiter de cette journée sans cours pour sortir et s'acheter de nouveaux habits. En effet, Tobias devait assister au Gala de charité qu'organisait l'entreprise de ses parents dans quelques semaines et il n'avait pas de beau costume à mettre.
Il se dit aussi que ce serait l'occasion d'acheter de nouveaux vêtements, peut-être un peu plus modernes, qui pourraient plaire à Brody. Tobias voulait être beau et attractif aux yeux du basané, il voulait qu'on le regarde et que Brody soit fier d'être à lui.
Tobias sourit à cette pensée et ses doigts tracèrent des cercles sur la peau chaude de la taille de Brody.
-Tu penses à quoi ? Ronronna une voix.
Les lèvres du métissé bougeaient contre l'épaule de Tobias et celui-ci baissa juste assez la tête pour voir son visage. Brody avait encore les yeux fermés et semblait endormi.
-J'aimerais aller faire un peu de shopping, il répondit doucement. Il me faut un nouveau costume pour le Gala de mes parents.
-Mais tu as des tas de costumes dans ton placard, maronna Brody en fronçant les sourcils.
Il se blottit contre la poitrine de Tobias en l'encerclant plus fermement et le châtain sourit affectueusement en passant une main dans ses cheveux noirs.
-Ce n'est pas vrai.
-Bien sûr que si, riposta Brody. Tu n'as que ça.
-Mais il me faut un nouveau beau costume. J'ai envie d'un nouveau beau costume.
Brody soupira et Tobias put sentir son souffle jusque sur la peau de son nombril. Son ventre frissonna doucement.
-Tu es beau dans n'importe quoi, Toby. Restes avec moi dans le lit, murmura le basané, pressant ses doigts dans la hanche du châtain.
-Il est presque onze heures, Brooklyn, gloussa Tobias.
-Justement, il est encore trop tôt pour que je sorte du lit, grommela le métissé.
Brody était vraiment mignon, se dit le châtain alors que ses doigts traçaient des cercles sur l'épaule de l'étudiant en sciences.
Il est vrai que Tobias était très tenté par l'idée de rester encore un peu au lit avec Brody, mais il savait qu'il n'en sortirait jamais parce que Brody l'enlacerait et l'embrasserait et Tobias n'aura plus envie d'aller faire du shopping.
Mais il devait y aller pour s'acheter un costume.
-Si je te dis que tu pourras choisir la tenue que tu veux dans tout le magasin et que je l'essayerais ? Proposa alors Tobias, un sourire malicieux aux lèvres.
Brody se redressa immédiatement, ses mains de part et d'autre des hanches de Tobias alors qu'il se tournait vers lui. Ses cheveux étaient une catastrophe et ses yeux étaient encore bouffis et rougis par le sommeil et il avait la marque du coussin sur la joue et Tobias voulait l'embrasser.
-Celle que je veux ? Genre vraiment celle que je veux ? Demanda-t-il, semblant soudainement enthousiaste à l'idée de sortir du lit.
Le châtain acquiesça et Brody sourit un peu plus largement.
-On pourra faire des cochonneries dans les cabines aussi ?
Tobias gloussa en rougissant, baissant le regard vers là où ses doigts touchaient le biceps de Brody.
-Ça dépend si tu es sage, il murmura.
Le basané sauta du lit et se précipita sous la douche.
C'était... bizarre. Tobias n'avait pas d'autre mot pour l'image que le miroir en face de lui reflétait. Ce n'était pas lui. Il n'arrivait pas à déterminer si ça lui plaisait ou non, c'était vraiment bizarre. C'était surtout serré et noir et pas du tout dans ses zones de conforts. Tobias soupira en penchant la tête, tripotant les différents matériaux qui recouvraient son corps.
-Alors ? Lui demanda une voix à travers le rideau de la cabine.
Tobias secoua la tête pour lui-même.
-Ça ne me va pas du tout, Brody.
Il entendit le basané rigoler doucement.
-Je suis sûr que si. Allez, montre-moi.
Le châtain se tourna, regardant au-dessus de son épaule combien la courbe de ses fesses et ses cuisses étaient visibles dans ce skinny noir.
-Non, j'ai honte, c'est moche sur moi, marmonna Tobias.
Il entendit Brody soupirer à l'extérieur et quelques secondes plus tard, le basané pénétra dans la cabine d'essayage en prenant soin de refermer le rideau derrière lui. Tobias était écarlate alors qu'il fixait le reflet de Brody dans le miroir et quand le métissé se tourna vers lui et aperçu l'image du châtain dans le miroir, sa bouche forma un O parfait.
Tobias voulait courir loin d'ici.
-Wow - c'est... souffla Brody alors que ses yeux parcouraient inlassablement chaque courbe du corps de Tobias.
-C'est bizarre. C'est bien sur toi mais sur moi, ça va pas du tout, j'ai l'air complètement débile et - je ne sais pas, ça ne rend pas bien, débita Tobias, terriblement gêné.
Il s'apprêta à retirer la chemise en flanelle quand une main attrapa son poignet. Tobias ancra son regard dans celui de Brody à travers le miroir.
-Nan, c'est bien - c'est très bien, murmura la basané laissant ses doigts se poser sur le hanche du châtain.
Celui-ci fronça juste les sourcils alors que Brody replaçait le col du t-shirt. Il était en V et Tobias avait l'impression de dévoiler beaucoup trop de peau pour que ce soit présentable. En plus, il y avait de petits trous au niveau de l'épaule et il n'arrivait pas à comprendre le but d'acheter un t-shirt déjà troué.
-Tu fais... tout jeune maintenant. Ça change tellement de tes pantalons de smokings et tes chemises blanches, continua le métissé avec un petit sourire. Tu es sexy.
Ses mains passèrent sur les flancs d'un Tobias écarlate. Le châtain baissa un peu la tête en tripotant l'ourlet de son t-shirt, jusqu'à ce que Brody agrippe ses hanches et le presse contre le mur fin de la cabine. Tobias sentit rapidement un corps chaud se presser contre le sien, alors il releva lentement son visage vers celui de Brody.
Aussitôt, des lèvres furent sur les siennes et la tension constante logée dans le bas-ventre de Tobias monta en flèche alors que ses doigts agrippèrent les biceps de Brody, gémissant dans le baiser quand le basané lécha sa lèvre inférieure.
Une jambe écarta les siennes et Tobias sentit un genoux frotter l'intérieur de sa cuisse alors que Brody léchait sa langue comme s'il n'avait jamais rien voulu d'autre et le châtain se sentit perdre la tête.
C'était si intime et osé de faire ça dans un lieu public et Tobias n'aurait jamais fait ça avec quelqu'un d'autre. Mais Brody était là, envieux et passionné, et le châtain ne désirait rien d'autre que d'embrasser Brody jusqu'à ce que ses lèvres deviennent bleues et gonflées.
Mais pour le moment, celles du métissé descendirent vers son cou, embrassant doucement la peau tendre et pâle du châtain. Tobias mordit sa lèvre pour ne pas gémir et pencha la tête, en voulant toujours plus.
-Brody, il chuchota doucement, sentant le genoux du basané appuyer contre son entrejambe et ses lèvres sucer sa peau.
Ses doigts glissèrent dans les mèches sombres de l'étudiant en sciences et ses hanches bougèrent doucement, cherchant de la friction avec la cuisse du basané. Celui-ci commença d'ailleurs à retirer la chemise en flanelle des épaules de Tobias, qui s'en débarrassa rapidement. Elle tomba quelque part sur le sol et aucun des deux jeunes hommes ne s'en soucia.
-Je ne veux plus jamais que tu portes ça, murmura Brody, pressant ses lèvres juste sous l'oreille de Tobias alors que ses mains pressaient ses hanches sous le t-shirt.
Le châtain fronça les sourcils et il eut envie de dire quelque chose, mais son lobe d'oreille était entre les dents de Brody et il dû se mordre la lèvre pour ne pas que le magasin entier l'entende gémir.
-Ne change jamais pour les autres, tu es si beau quand tu es juste toi-même, souffla le basané.
La peau de Tobias vibrait sous les paroles de Brody et il sentait ses genoux trembler quand le métissé entrelaça leurs doigts et les pressa contre la paroi de la cabine. Il était sous son total contrôle, à sa merci, et Tobias voulait juste que Brody fasse ce qu'il veut de lui.
-Maison, gémit Tobias. Rentrons chez toi.
Il était déjà un peu dans les vapes et se séparer de Brody lui sembla comme un effort surhumain, mais aussi terriblement excitant quand il se dit qu'il aurait beaucoup plus de liberté quand il seront dans le lit du basané.
Alors ça ne prit que cinq minutes avant que les deux garçons ne soient dans la voiture de Brody, le coffre plein de sacs, et peut-être une dizaine de minutes de plus pour qu'ils se retrouvent dans l'allée de la villa d'Harold.
-Putain, j'ai tellement envie de t'entendre gémir mon prénom encore et encore, murmura Brody alors que Tobias essayait d'ouvrir la porte.
Le châtain rougit un peu et laissa le basané le retourner en l'embrassant alors qu'il poussait la porte avec sa hanche pour rentrer dans l'énorme baraque.
-J'ai envie de gémir ton prénom, souffla Tobias contre ses lèvres alors que ses bras s'attachèrent au cou de Brody.
Il laissa le métissé le pousser à l'aveugle dans l'entrée tout en suçant sa lèvre inférieure. La main de Brody tâtait déjà sa ceinture, mais bientôt, le basané se sépara prestement de lui et Tobias ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passait, fronçant les sourcils, jusqu'à ce qu'il suive le regard de Brody au-dessus de son épaule.
-C'est pas qu'on aime pas voir vos langues se lécher mutuellement le visage et vos bites en action, mais y a des chambres d'hôtel pour ça, lança Yann, assit sur le canapé où toute la bande avait les yeux fixés sur les deux garçons dans l'entrée.
Brody rigola doucement, pressant ses doigts sur les hanches de Tobias, alors que celui-ci cachait son visage dans sa poitrine, les joues brûlantes.
-On tenait à vous faire un spectacle. On essaye de vous apprendre la vie, répondit Brody malicieusement.
Le groupe d'ami rigola joyeusement sur le canapé et Tobias savait que c'était malpoli et bizarre qu'il se tienne encore contre Brody, souhaitant rentrer dans sa cage-thoracique, mais il était tellement gêné que les autres les aient vu entrain de se tripoter et s'embrasser et ils avaient peut-être entendu des choses que Tobias aurait préférait garder entre Brody et lui.
-Aux dernières nouvelles, deux garçons ne peuvent pas avoir d'enfant, balança Nora.
-Bah aux dernières nouvelles, les putes sont bonnes, mais toi tu l'es pas, alors j'estime que tout est possible.
Tobias gloussa dans le cou de Brody et Loé et Arthur hurlèrent des « OOOOOH » très sonores en sautant sur les canapés. Le châtain se détourna de Brody seulement pour voir Nora bouder dans le coin du canapé.
-Vous nous rejoignez pour une partie de FIFA ou vous avez prévu de jouer à zizi-bâton ? Demanda Paul en tenant une manette de Playstation dans la main.
Brody interrogea silencieusement Tobias du regard et le châtain se contenta d'hausser les épaules.
-Comme tu veux, je suis ouvert à tout, il annonça en pressant ses doigts dans le tissu doux du t-shirt du métissé.
Ce dernier sourit malicieusement et approcha ses lèvres de l'oreille de Tobias.
-Dans quel sens est-ce que je dois prendre ça, Toby ? Murmura Brody, d'une voix rauque et sensuelle.
Un frisson parcourut l'échine de Tobias quand il comprit à quoi Brody faisait référence.
Il rougit aussi un peu, mais pris d'un assaut de confiance et de désir, il se hissa sur la pointe des pieds pour presser sa bouche contre l'oreille du basané.
-Et si c'est moi que tu prenais plutôt ?
Tobias gloussa et regarda rapidement Brody. Celui-ci avait la bouche entrouverte et le fixait avec de grands yeux alors que l'étudiant en droit se précipitait en haut des escaliers. C'était drôle et excitant cette confiance en lui qu'il avait quand il était en présence de Brody.
Il aimait ça, se sentir désiré et apprécié et ce sentiment d'être capable de tout, de pouvoir affronter le monde entier quand le basané lui tenait la main, pressait sa hanche ou murmurait des choses dans son oreille. Tobias n'avait jamais était aussi confiant que quand il s'agissait de Brody et il ne voulait pas que ça change. Jamais.
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