Chapter Three

J'entre dans ma chambre, la douceur familière du lieu m'enveloppe. Je m'allonge sur le lit, le poids de mon corps s'amortissant dans le moelleux des couvertures.

Mes paupières se ferment, occultant le monde extérieur. Le sommeil s'insinue, une vague lente et douce qui envahit mon être.  Je me laisse porter, chaque fibre de mon corps cédant à son emprise, jusqu'à l'oubli total.














Alors que le sommeil, fleuve paisible, m’emporte vers ses rives inconnues, mon téléphone vibre, une secousse brutale dans l’apaisement.  L’envie de répondre est absente, une réaction presque automatique.

Je l’ignore, d’abord. Mais les vibrations, insistantes, rythment désormais mon abandon au repos, une pulsation agaçante qui finit par me gagner.  Je décroche, l’exaspération me nouant la gorge.


📞

[ Moi : Qu'est-ce qui te prend de me réveiller à cette heure-ci ?ma voix, rauque de sommeil, trahissait mon irritation. Je me retourne sur mon oreiller, un geste brusque.

Lui : riant, une voix légère et moqueuse. Ça me fait autant plaisir que toi, visiblement !

Moi : Ke'yon, je grommele, les dents serrées, je vais raccrocher. Je me redresse, le corps tendu.

Ke'yon : d'un air soudain sérieux, sa voix perdant son ton léger, Désolé, mec. On sentait une pointe de sincérité dans sa voix.

Moi : Que me veux-tu ? Je soupire, la lassitude se lisant dans ma voix.  Je m’appuye contre la tête de lit, l’air las.

Ke'yon :  Je voulais juste savoir si tu allais bien.   Son rire, cette fois, était plus forcé, moins moqueur.


Sans hésitation , après avoir entendu le motif de l'appel de ce type je raccroche et m'endors ]









































Point de vue de Olivia

Il s'éloigne, une indolence palpable dans son attitude, ses paroles traînant derrière lui comme un voile de lassitude.

Sa mère, le visage empourpré d'indignation, me lance un regard suppliant, un désir d'excuses dans ses yeux.  Mais non,  il ne lui appartient pas de s'excuser, et encore moins à quiconque. 

Il n'y a pas d'urgence, aucune raison d'exagérer. Je ne prends pas tout cela trop au sérieux ;  ma force, c'est de ne pas nourrir la rancune.

Servir le Seigneur Jésus exige une vigilance constante sur son cœur, le maintenir pur, tel que la Bible nous le recommande.


Sa mère :  Les yeux humides, hésitant à s'exprimer, les mains crispées sur son sacVoulant s'excuser. Déso Elle est interrompue.

Moi : Un sourire apaisant, une main levée pour la rassurer.  Ce n'est rien de grave, vraiment.

Sa mère : Un sourire faible, un soupir lourd de fatigue. Merci… C'est une de ces habitudes de Gordon…

Moi : Un léger rougissement, un peu mal à l'aise. Excusez-moi de vous poser une telle question… Je voulais… Elle m'interrompt à nouveau.

Sa mère : Un sourire plus franc cette fois, encourageant. Ne vous gênez pas, exprimez-vous.

Moi : Hochant la tête, un peu plus confiante. D'accord… Comment était la foi de Gordon avant ?


Elle hésite, un silence s'étire entre nous avant qu'elle ne commence à parler.  Ses mots peignent le portrait d'un Gordon autrefois animé d'une foi inébranlable, une foi totale en Dieu.

Maintenant, elle ne comprend plus, ne sait comment ni pourquoi cette foi s'est éteinte.  Un éclair de compréhension illumine son visage, une idée sur son abandon soudain. 

Je vois la menace des larmes dans ses yeux, brillantes et lourdes.  Il est temps, avec délicatesse, de mettre fin à notre conversation.

Moi : Voix douce, un ton calme et rassurant, Ne vous inquiétez pas. Si c'est trop douloureux, ne me dites rien.  Le bruit sourd et régulier des chariots médicaux en arrière-plan semble s'estomper.

Sa mère : Une main posée un instant sur mon bras, une pression légère mais pleine de confiance, les yeux fixés sur les miens,  son regard balayant brièvement le couloir impersonnel. Je vais bien… Si je vous en parle… c’est que l’Esprit de Dieu me guide. Sa voix est calme, mais une certaine fermeté s'y mêle, une conviction profonde. On entend le murmure lointain d'une conversation dans une chambre voisine.

Moi : Un léger froncement de sourcils, une expression attristée reflétant son chagrin, Madame

Sa mère : Elle prend une profonde inspiration, redressant légèrement le dos, un effort visible pour maîtriser ses émotions. Un sourire timide apparaît sur ses lèvres. Elle regarde vers la fenêtre au bout du couloir, laissant filtrer un peu de lumière pâle.Ça ira… Je ne crois pas aux coïncidences. Notre rencontre… c’est un plan de Dieu. Son regard revient sur moi, un peu plus serein maintenant.

[...]

Après avoir réconforté la mère de Gordon, je suis dans ma chambre, en pleine conversation avec mes parents. Leur présence physique me manque.

Médecins Sans Frontières, leur engagement les maintient loin, un luxe qu’ils ne peuvent s’offrir. Actuellement, ils sont en mission, quelque part hors du Canada. 

Malgré la distance, je ressens une profonde fierté de leur dévouement, de leur travail auprès des plus démunis. C’est, à mes yeux, l’un des métiers les plus nobles au monde. Ma mère, au bout du fil, me promet un retour prochain.

L’appel vidéo terminé, je tente de joindre Roy, un ami.


Au bout de plusieurs tentatives pour le rejoindre, il décroche son téléphone en dépit de l'heure avancée.

📞

[ Lui : Une voix somnolente, légèrement rauque. Oli ?

Moi : Un ton hésitant, presque timide Désolée de te déranger si tard.

Lui : Une voix calme, rassurante Aucun souci. Je t’écoute.

Moi : Un long soupir, audible même à distance. Je suis… un peu préoccupée par une découverte.

Lui : Une intonation curieuse Laquelle ?

Moi : Hésitation, un léger tremblement dans la voix J’ai rencontré quelqu’un qui… ne croit plus en Dieu.

Lui : Un rire léger, amusé Ah ah, Oli, t’es pas croyable ! Il y a toujours des ex-chrétiens quelque part dans le monde.

Moi : Un léger bruit de grattement de tête, signe de nervosité Je sais, mais…

Lui : Devinant immédiatement Tu veux le ramener à Christ.

Moi : Un ton ferme, déterminé Exactement.

Lui : Un conseil avisé Avant toute chose, demande au Seigneur…Il est interrompu.

Moi : Avec un sourire S’il veut bien que je le fasse, ou pas.

Lui : Une pointe de fierté dans la voix Tu as vraiment grandi, petite. Tu es plus affermie maintenant.

Moi : Un ton reconnaissant Tu m’as beaucoup aidé.

Lui : Un soupir profond, signe de fatigue extrême, Ce n’est pas que tu m’ennuies, mais mes paupières meurent d’envie de se fermer…

Moi : Doucement Dors bien.

Lui : Une voix à peine audible, extrêmement fatigué Merci, toi aussi. Je t’aime, ma grande. Ne me réponds pas, j’ai vraiment sommeil…La voix s'éteint.]


Je prends la Bible. Guidée par l’Esprit, je m’arrête sur la première épître aux Corinthiens, chapitre deux, des versets huit à seize. 




















Je lis, lentement, chaque verset vibrant d’une promesse divine.  Puis, bercée par la paix intérieure qui s’échappe de ces paroles sacrées, je m’abandonne au sommeil, enveloppée dans l’étreinte tendre et protectrice de Jésus, un repos profond et béni. 

C’est un abandon total, une douce descente vers le néant réconfortant de la nuit, sous le regard bienveillant du Divin. 

Une image poétique de sérénité, une parenthèse de grâce dans le flot incessant de la vie.





















Nous devons d'abord demander sa volonté.
Elle est fondamentale
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__Tanri Seni korusun__

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