Chapter Thirty Eight

Point de vue Rebecca

Hier, je m'étais embrouillée avec Gordon pour des conneries.

J'ai déjà eu la révélation que Gordon sera mon partenaire de vie.

Je suis persuadée que L'Esprit du Christ parviendra à attendrir le coeur de ma tante.

Car, après tout, c'est lui qui sonde les cœurs.

Gordon : qu'est-ce qui s'était passé ?

Moi : rien de grave, j'avais eu une dure journée et j'ai voulu déverser toute mon énergie négative sur toi. Heureusement que tu m'as mise dehors à tant .

Gordon : je ne suis pas un bon récepteur.

Moi : tu es le plus charmant. Je nous concocte quelque chose par la suite on ira prendre Ethan à l'école.

Gordon : ça marche.

Après une heure de cuisson, nous sommes à table.

Gordon ne semble pas vouloir mettre même une cuillère dans sa bouche.

Moi : mange.

Gordon : pas d'huile de palme, se plaigne-t-il en parfait accord avec le rictus de son expression.

Moi : c'est dans la nourriture, ce n'est pas comme si tu allais seulement manger l'huile de palme.

Gordon : pas d'huile de palme.

Moi : mais c'est juste un peu.

Gordon : je commande une salade.

Il se lève.

Il est conscient du temps fou que j'ai passé à la cuisine à préparer le repas qu'il n'en veut pas.

Je n'ignore qu'est-ce qui 'il cloche aujourd'hui chez lui.

Aucune réponse, voilà ce que j'ai eu. Pendant une quinzaine de minutes je lui parlais et là, lui ne disait rien.

Aucun souci, s'il ne mange pas la nourriture.

Je le ferais moi-même. Je rentre m'asseoir.

Suis-je fâchée ? Non, bien sûr que non. J'ai mis du temps pour cuisiner et lui n'en veut pas ! C'est révoltant !

Moi :  très bien. Je vais finir mon assiette puis je rentre chez moi. Le repas d'Ethan tu n'auras qu'à le chauffer.

Il se lève du canapé, me rejoint à la table destinée au repas.

Gordon :  c'est bon t'es calme ?

Moi : tu plaisantes, j'espère ?

Gordon : tu as un ton désagréable propice pour une prise de tête.

Moi :  très bien, dis-je en accompagnant mes mots d'un rire nerveux.

Gordon : là, tu t'apprêtes à t'énerver.

Je ne veux pas me gêner.

C'est lui qui est à la base. C'était prévu qu'on mange ensemble.

Lui qu'a-t-il  ? Critiquer. Dégoûtée de la situation, j'emballe mes affaires dans mon sac.

Je suis plus qu'irritée. Mon énergie négative abonde en moi.

Elle se trouve une forme de sortie. Les larmes.

Vous est-il déjà arrivé d'être dans une colère foudroyante à un tel point que vous n'arriviez pas à l'exprimer qu'elle s'est transformée en larmes.

Promptement, j'enfile mes chaussures, le regard sur elles.

Il se tient debout devant moi. Chaussures aux pieds, je me redresse.

De son index et pouce, il tient la partie inférieure de mon visage située au-dessus de ma lèvre inférieure.

Mon menton.

Gordon : Je ne sais quoi te dire .

Moi : ne me dis rien et laisse-moi partir.

Je retire ses doigts de mon menton pour m'en aller.

J'en peux plus.

Je trouve plus judicieux de quitter le lieu.

Gordon : si je te laisse partir, tu feras plus de Ndolé, poisson braisé, de gombo pour moi et Ethan. Tes hommes devront mourir de faim.

Moi : j'en ferai pour Ethan.

Gordon : ce sont mes plats favoris.

Moi : menteur.

Gordon : le mensonge serait si tu te dis parce que j'ai refusé de manger ce que tu as préparé aujourd'hui que je n'aime pas tes plats.

Moi : laisse-moi partir.

Gordon : t'entends ?

Il prend ma main et l'unit fortement à la partie gauche de sa poitrine.

Moi : entendre quoi ?

Gordon : le coeur de Gordon qui bat pour les repas de Rebecca.

Je pousse un rire hors de ma bouche inconsciemment.

Moi : pas pour moi mais pour les repas.

Gordon : fais moi un câlin , s'il te plaît.

Je reconnais ma faute. M'emporter de la sorte n'était pas réfléchi.

Je suis serrée à lui. Dans ses bras, je sens qu'il a une température élevée, embrouillante.

Ce touché, aussi réconfortant qu'est-il, m'a permis de me rendre considérablement compte que sa peau chauffe.

Je pose ma main sur son front.

Il est brûlant.

Je le prends la main et l'entraine  vers le canapé.

Moi : qu'est-ce qui se passe ?

Gordon : une petite fièvre.

Moi : ce n'est pas vrai.

Je suis allée dans une pharmacie avec lui.

Il était hors de question de le laisser seul.

Même pour un court moment, jamais. Je suis sa copine, je dois veiller sur sa santé comme il le ferait aussi pour moi si l'occasion se pointait.

Je l'ai apporté un verre d'eau pour qu'il prenne ses cachets.

Gordon : j'aurai plus souvent de céphalées.

Moi : plaisante pas sur ce genre de sujet.

Ses mains mêlées aux miennes, je prie Dieu en sa faveur.

On priait tous les deux.

Il s'est endormi d'épuisement.

Ça ne m'a pas empêché de continuer. La prière est mon appel à l'aide, mon arme.

J'entends une voix me dire : « Ne crains rien, Rebecca. Fais-moi confiance»


Point de vue de Ke'yon

Ethan et moi étions rentrés.
Ça m'a fait du bien de rendre service à Gordon en allant chercher Ethan.

Quand j'ai ouvert la porte, j'ai trouvé Rebecca entrain de prier, Gordon allongé sur le canapé dormait.

On s'était joint à sa prière.

Ethan : super le...

Rebecca : t'as oublié le nom ?

Ethan : pas du tout.

Moi : okok.

Ethan : voilà ! ce que j'allais dire.

Rebecca : depuis quand as-tu commencé à mentir ?

Ethan : désolé.

Moi : tu ne vas jamais cuisiner des ignames, vraiment ?

Rebecca : elle rit , je ne suis pas nigériane.

Moi : Gordon a du sang nigérian.

Ethan : c'est faux. Papa est canadien tout comme moi.

Ethan, Ethan. Nous sommes frères Gordon et moi donc, il a aussi du sang nigérian.

Il y a une partie nigériane qui se cache en lui.

Il ne veut pas l'exploiter aux yeux de tous.

J'ai emmené Ethan au salon, car dans la cuisine, il empêchera Rebecca de cuisiner les ignames par ses innocents propos.

Moi : il est comme Olivia, apparemment quand on la voit on pense directement que c'est une blanche alors qu'elle est métissée.

Rebecca : t'es à fond pour que j'apprenne à préparer les ignames.

Moi : ah ah, c'est pour Gordon.

: Je n'ai rien demandé.

On fait volte-face sur le canapé.

Il n'y est pas.

On le voit descendre des escaliers et venir à nous.

Ça me fait plaisir de voir qu'il a trouvé sa moitié.

Fan numéro un de l'Afrique, il a trop d'ego en lui pour l'avouer.

Rebecca : tu vas mieux ?

Gordon : en meilleure forme.

Rebecca : Ke'yon, tu me fais passer, s'il te plaît ?

Moi : à vos ordres.

Je le laisse passer.

Arrivée au même niveau que Gordon, elle  met sa main sur le front de ce dernier.

Rebecca : je peux maintenant respirer.

Gordon : tu me croyais pas.

Rebecca : comme t'aimes tout garder en toi, je suis censée te croire ?

Moi : elle n'a pas tort.

Gordon : n'est-ce pas mademoiselle Njah qui ne me parle de causes réelles de ses changements d'humeurs ?

Rebecca :  Dillman.

Elle rit, Gordon tourne ses talons pour aller rejoindre Ethan.

Rebecca l'a aussi rejoint pour lui dire au-revoir.

Je l'ai raccompagné.

Merci Gordon pour le cours de conduite.

Au départ, il m'avait seulement appris pour rentrer avec Ethan.

Maintenant, je suis le chauffeur privé de sa copine.

On suit le film : “the chosen.
Durant ces trois dernières années, à part que j'ai appris à conduire et eu mon permis, J'ai aussi un  travail qui paie bien, le Seigneur m'a guéri de la dépendance affective.

J'avais failli y retomber.

Cette fois-ci c'est derrière moi pour l'éternité.

Merci, Seigneur.

Gordon : ne dors pas sur moi.

Ethan : , je ne dors pas.

Gordon : je reviens.

Nous sommes en appel vidéo avec Meredith.

Elle me manque énormément ma petite maman.

C'est pour le travail.

Elle compte être de retour pour l'Union de Gordon et Rebecca.

[ Meredith : tu penses que Rebecca aimerait une robe de mariée de princesse ou une robe de mariée empire ou une robe de mariée fourreau, ou une Coupe sirène.
Ou une robe de mariée simple ou encore une robe de mariée courte pour un style moderne....

Gordon : Meredith.

Meredith : Gordon, c'est mon cadeau pour Rebecca et toi.

Gordon : c'est Rebecca qui va porter la robe pas moi.

Moi : vrai.

Meredith : Ke'yon est contre moi.

Moi : non Meredith avant de faussement chicaner  Gordon c'est son cadeau.

Nous avons continué de parler avec Meredith.

Quand elle rentrera, on aura tous un cadeau.

Quoi ? Il n'y a pas que les futurs mariés qui vont jouir.

Moi : vous n'avez toujours pas de date .

Gordon : nous devons normalement aller chez Rebecca.

Moi : tu iras seul avec elle ?

Gordon : tu viendras aussi.

Moi : pourquoi ?

Gordon : es-tu mon pote ou mon ennemi ?

Moi : ton ennemi.

Gordon : rentre chez toi, Ke'yon.

Il aurait dû voir sa tranche, Cette maison est aussi chez moi.

Je viens quand bon me le semble et je rentre quand bon me le semble.



Point de vue de Sara

J'ai fini ma journée de travail.

J'attends Roy pour rentrer ensemble. Pendant cette attente, je tente d'appeler Olivia sans succès, Il se pourrait qu'elle soit occupée.

Roy : tu viens ?

Moi : T'es là ! Je me retourne Olivia

Ma parole! je vois Olivia assise à bord de la voiture.

je ne m'y attendais pas du tout.

Je la prends dans mes bras.

Elle m'avait manqué amèrement.

Olivia : bonsoir ! Grande soeur

Roy : Oli, tu lui manquais, dit-il au volant.

Olivia : tu m'as volé ma soeur.

Roy : premièrement, c'est ta soeur qui a volé mon cœur.

Moi :  mais on rentre à la maison.

Je suis triste que ce moment avec ma soeur doit être écourté à cause de la maison.

Roy : Roxanne va passer trois jours chez son père, j'ai profité pour te ramener ta petite soeur pour un moment.

On croirait qu'il avait lu en moi et avait vu en pourcentage combien  Olivia me manquait.

Depuis mon mariage, on a eu qu'à se voir par des rares occasions.

Dire qu'il y a de cela peu, je la voyais chaque matin, c'était mon quotidien. C'est différent à présent.

Je n'ai pas su profiter de toutes les fois où nous étions ensemble.

Je n'avais pas partagé des moments de folies et d'euphories avec elle.

Moi : merci beaucoup

Roy : je t'en prie.

Moi : comment as-tu su qu'elle me manquait ?

Roy : je connais ma femme.

Il cherche un livre dans la mini bibliothèque de notre chambre, je m'approche délicatement de lui pour lui baiser la joue.

Il se retourne avant mon acte, je suis gênée.

Roy : tu voulais m'embrasser, ou bien ?

Oui ! Sauf que j'ai une bouche non expressive.

Si tu entres dans ma tête, tu le sauras.

Il me prend dans ses bras et dépose un doux baiser sur mes lèvres.

Il m'embrasse tendrement.

Roy : je t'aime Sara

Moi : Je t'aime également

Mon impression me dit que j'ai sorti ces mots au fond de moi.

Il est temps de convaincre ma timidité de laisser sa place à une Sara qui autorise ses sentiments à s'exprimer.

«car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu m'a donné, mais un esprit de force , d'amour et de sagesse» , Deux Timothée chapitre un verset sept. 

Roy : là tu me regardes puis tu vas fuir mon regard quand le mien se croisera avec le tien. Vas rejoindre ta soeur.

Moi : euh roy...

Roy : ça ne me dérange pas que tu passes la nuit dans sa chambre, il devine ce que je voulais.

Moi : merci.

Je prends mon oreiller pour la rejoindre dans la chambre des invités.

Elle m'ouvre la porte.

Il y a eu un instant silencieux à l'intérieur sans raison.

Chacune à son tour raconte à l'autre ce qui se passe dans sa vie.

On a parlé de notre timidité légendaire comme le sang qui circule dans nos veines et nous lie à vie.

On rit entre nos confidences.

Moi :  j'avais tellement peur que j'avais passé nuit sur le canapé après mon mariage.

Olivia : tu l'aimais bien avant votre mariage.

Moi : oui mais j'avais peur de dormir dans la même chambre que lui, je ris gênée de cet aveu. Je me rappelle encore ;  je faisais semblant de chercher des trucs pour qu'il ne m'attende pas.

Olivia : je me disais que tout allait être facile pour toi.

Je le pensais aussi.

Ma plus grande angoisse a toujours été de ne pas faire correctement ce que je dois faire comme femme mariée.

Faillir à mes devoirs et mes obligations n'a jamais été une mince affaire.

Roy est celui qui m'accompagne pour affronter mes peurs et ma timidité.

On rit aux éclats, nous faisons beaucoup de bruit.

Roy, depuis notre chambre, nous demande de baisser d'un ton.

On s'excuse.

À son habitude, il lit la nuit un livre parmi ceux qu'il aime bien.

Comme : Développer sa relation avec le Saint-Esprit, le Saint-Esprit est une personne, l'adoration, la louange et tant d'autres.

Olivia : je regrette ce que nous avons vécu.

Elle dépose sa tête sur mes jambes comme pour chercher du réconfort.

Moi : je me sens coupable pour tout.

Olivia : la culpabilité ne t'aidera pas à avancer. J'ai besoin de ma grande sœur que j'ai déjà pardonné et oublié les erreurs.

Moi : tu es une magnifique personne, petite sœur.

Olivia : comme ma sœur.

Moi : pas plus que toi.

On a fini la conversation en prière.

Les choses vont mieux entre elle et moi, n'empêche que la prière est indispensable.

Olivia s'est endormie.

Je l'observe dormir paisiblement.

Roy : Sara ? J'entends sa voix en Provenance de la porte dors-tu ?

Il frappe à la porte.

Moi : attend, j'arrive.

Être l'épouse d'un homme de Dieu exige de l'accompagner, pas seulement parce que c'est un devoir, mais aussi  passer du temps dans la présence du Puissant Adonaï.

Le faire développe notre relation, nous fait évoluer.

Mon cœur se plait à cette activité.

Et oui, passer du temps dans la présence de Dieu est un besoin vital, un devoir.

Il m'exerce à parler en public pour une rencontre à l'église.

Ce n'est pas simple.

Roy, pour m'aider, m'avait demandé de le persuader que j'avais besoin de son aide pour vaincre ma peur du public.

Il me laisse profiter des occasions pareilles pour me mettre en confiance et baisser mon taux de timidité du jour.

Moi : ne me fixe pas baissant mes yeux .

Roy : concentre-toi, Sara. Ne te  laisse pas distraire ou interrompre par les attitudes ou le regard du public.

Moi : d'accord...je vous parle d'un Dieu unique...

Je suis rentrée dormir avec Olivia aux environs de quatre heures du matin.

Il est clair que le formateur que Dieu m'a donné a du temps libre seulement la nuit.

On utilise souvent une partie du temps de sommeil.







































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Tanri Seni Korusun
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