Chapter Fourty One

6 mois plus tard...

Point de vue de Gordon

Carpe Diem. "Profite" est l'un des mots que Roy m'a dit et qui m'a permis de comprendre un essentiel dans ma marche seigneuriale.

Profiter du présent. Des jours en jours, je suis mourant plus qu'avant. Mes jours sont comptés.

Mes membres endoloris ne me permettent plus de mouver. Je ne marche même plus.

Je suis constamment sur une chaise roulante. J'ai développé un trouble du sommeil. Les jours sont des nuits, les nuits sont des jours.

C'est aujourd'hui que je rentre à Toronto. Je suis à New York.

Ma mère pensait que les médecins d'ici me trouveraient une solution, un médicament comme le kaftrio ou ivacaftor.

Je les prenais quand j'avais six ans et plus , plus je grandissais , plus ils n'avaient plus d'effets sur moi.

Ils m'avaient soulagé, je me sentais bien. C'est dur d'être porteur du gène CFTR. Si seulement une anomalie n'existait pas au septième chromosome.

Ce qui est fait et fait. Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu.

Ethan : papa, je n'ai pas envie de rentrer.

Meredith : On doit rentrer. C'est le mariage de tata Olivia.

Roxanne : c'est toi qui apporteras les anneaux.

Meredith : et c'est moi qui vais accompagner ma petite Olivia à l'hôtel.

Roxanne : je suis sa demoiselle d'honneur.

Ke'yon : Gordon et moi regarderont.

Moi : c'est clair.

Pendant notre séjour, le pédiatre comme Olivia aime l'appeler attendez, c'est quoi cette politesse sur-mesure ? Il lui a fait sa demande, il y a quatre mois de cela.

Vu que la mère d'Olivia a des problèmes de santé, ils viendront en retard.

C'est ma mère qui conduira cette petite à l'hôtel.

Maintenant que tout le monde est prêt, nous allons en voiture à l'aéroport.

Ethan : on reviendra, n'est-ce pas ?

Moi : si Dieu le veut.

Ethan : cette fois-ci, on ira à la plage de Miami.

Je hais les plages et les piscines. Ces genres d'endroits me mettent dans un mal-être.

Des cicatrices de chacune de mes opérations recouvrent mon corps entier.

Ce n'est pas l'image que je mettrai en avant de ma personne.

[...]

Près d'une heure trente de vol , nous revoilà à Toronto.

Nous avons opté pour l'avion, je n'allais pas supporter douze heures dans un wagon enfermé, le train est épouvantable.

Ke'yon et moi sommes chargés de veiller que tout est en ordre.

Je ne sers à rien dans mon état, ils le savent pourtant ils m'incluent dans ce qui  les concerne.

Je suis tout le temps fatigué dans ce fauteuil roulant.

Je ne souriais quasiment plus.

Lévi : Ça s'est bien passé ?

Moi : super.

Lévi : Olivia et moi avons à te parler.

Moi : Olivia, il se passe quoi là ?

Lévi : allons dans une pièce éloignée.

Moi : tu dis rien, pourquoi ?, Demandais-je à Olivia.

Olivia : t'inquiète.

Il pousse mon fauteuil, apparemment je n'ai plus de force.

Nous allons assez loin des autres. Je me méfie.

Que veulent-ils m'annoncer ? Roy et Sara sont leur témoins.

Olivia : tu vas manquer mon mariage.

Moi : pour rien au monde, je ne le manquerai.

Olivia : je ne plaisante pas.

Moi : je suis rentré pour assister à ton mariage.

Olivia : mais tu ne pourras pas.

Moi : c'est bon, Lévi, parle.

Lévi : tu as oublié que je n'aime pas ce ton ? Il me rappelle

Moi : Mr règles, j'avais oublié

Lévi : cette fois-ci, je vais passer l' éponge. Tu iras tout à l'heure en salle d'opérations.

Moi : nous ne sommes pas en Avril, pas de farce.

Olivia : tu as une intervention chirurgicale. Faut que les médecins te prennent en charge pour cela.

Quoi ?

Lévi : pendant votre voyage, on s'est mis à contacter des fondations et des hôpitaux pour les dons d'organes etc. Dans un hôpital, un patient qui était dans un coma cerebral avait été débranché avec l'accord de ses responsables. Son coeur ,son foie, ses poumons et d'autres organes n'ont pas été touchés.

Moi : ce n'est pas vrai ,vous deux.

Olivia : ça l'est.

Je ne m'y attendais pas.

Je suis en proie à une émotion positivement joyeuse.

Lévi a annoncé la nouvelle aux autres.

Meredith s'est effondrée en larmes , Roxanne et Olivia également.

Ethan : ça veut dire que papa va rester avec moi ?

Levi : oui, mon grand. Tu devrais lui faire un gros câlin.

J'ai jamais pris Ethan dans mes bras depuis qu'il est avec moi.

Là, je ressentis une émotion ineffable quand il m'a serré si fort dans ses bras.

Il verse des larmes , quelques-uns ont échappé à mes yeux.

Ke'yon : vous allez me faire pleurer si ça continue.

Roxanne : je n'arrive pas à y croire, j'en ai les larmes. Merci Olivia, merci Lévi.

Olivia : ça nous a fait tellement plaisir.

Lévi : je ne voudrai pas jouer au trouble-fête, mais Gordon doit s'apprêter à partir pour son opération.

Ethan : papa, on y va ?

Lévi : champion, qui va tenir nos anneaux ?

Moi : il a raison.

Ethan : mais j'ai envie d'être avec toi,me dit-il d'un air triste presque en pleurs.

Olivia : aucun problème, on pourra...euh... réfléchit-elle.

Moi : tu vas tenir ses anneaux.

Lévi : et si on priait tous ensemble pour ton père ? Il propose à Ethan.

Roxanne : bonne idée, on doit remercier le Seigneur pour ce miracle elle renchérit alors que le petit acquiesce tout simplement.

Une petite prière d'une communion fraternelle, remplie de sincérité, est attendue.

On se tient la main pour prier.

Je n'assisterai pas à leur mariage, mes vœux de bonheur et longévité sont avec eux.

C'est leur jour tout de même.





Point de vue d'Olivia

Mon maquillage avait coulé. On me refait un simple et dégagé.

Ma robe blanche brillante est splendide.

Je ne suis pas pressée de l'enfiler. Je m'en voudrais de la salir.

Roxanne : toi et Lévi êtes des cachottiers ; tu n'as pas voulu partir et passer du temps avec lui, ses lèvres s'étirent dans un sourire mesquins.

Pas du tout.

J'avais refusé de voyager parce que l'état de Gordon me déchirait le cœur : entre la fibrose et sa rupture brutale avec Rebecca , il n'allait visiblement pas bien.

Il avait besoin d'une infirmière pour s'occuper de lui en permanence.

Il était scotché sur un fauteuil malgré cela, il avait tenu à profiter du séjour à New York, bien qu'en premier lieu c'était pour sa santé.

Moi : j'avais parlé à Lévi quand l'état de Gordon... pouf! Tu le sais.

Roxanne : imagine toi , ça te déchirait en appel quand tu le voyais. Moi physiquement, j'avais du mal à tenir sur mes jambes...

Moi : tout est derrière nous.

La maquilleuse : pleurez pas s'il vous plaît.

[...]

Lors de ma cérémonie de mariage, j'ai versé un océan de larmes.

Je suis une personne hyper sensible. La cérémonie n'a pas durée un siècle.

À présent, Roy, Sara, Lévi et moi sommes sur la terrasse en compagnie de mes parents le couple Nyong'o.

Papa : j'ai cru que mes filles, désolé, mes femmes, Sara et Olivia, détesteraient la médecine parce que vous n'avez jamais passé de long moments avec votre mère et moi.

Maman est émue. Elle pleure. C'est d'elle que vient ma sensibilité.

Maman : je suis surprise...l'une est mariée à un cardiologue et l'autre à un pédiatre.

Roy : Sara ne risque pas de souffrir du coeur.

Notre père a menacé Lévi puis roy, que les deux n'avaient pas intérêt de nous frapper , nous humilier , nous rabaisser , pire nous tuer.

Sinon ils regretteraient d'avoir croisé nos chemins.

Maman : mon chéri, je suis sûre qu'olivia est entre les mains d'un homme qui l'aime énormément et qui la défendra quand la nécessité l'obligera. Sara , notre gendre a réussi à lui pousser à de changements incroyables, elle essuie ses larmes. Je vous aime mes filles.

Sara : c'est un jour joyeux , je ne vais pas pleurer aujourd'hui.

Moi : de mon côté, j'ai trop pleuré, mes mains ventillent mes yeux pour chasser les larmes. J'ai encore de larmes.

Charlotte : Olivia, je suis heureuse de t'avoir comme bru

Mes beaux-parents, madame Charlotte Rainier et François Rainier, se sont joints à nous.

Ils sont magnanimes. Ils me tiennent compagnie.

Les autres, n'était plus là. Lévi est rentré dormir dans l'appartement.

Moi : merci Madame.

M.Charlotte : tu peux m'appeler Charlotte.

Moi : d'accord Charlotte.

M.François : et moi, François.

Moi : merci François.

M.François : où est-il passé ?

Je lui cherche une excuse dans ma tête.

Moi : il m'attend dans la voiture pour qu'on rentre.

M.Charlotte : on l'a vraiment trop gâté, elle souffle exaspérée. Désolée pour son comportement.

Moi : vous n'avez pas à vous excuser, Charlotte.

J'ai passé un très long moment en de si bonne compagnie.

Nos conversations touchent chaque aspect de ma nouvelle vie.

J'ai demandé à Roxanne de m'apporter mes affaires et si Ke'yon pouvait l'aider chez le pédiatre Lévi.

[...]

J'ouvre les yeux, le soleil s'était déjà levé. J'avais trop dormi.

Le pédiatre Lévi est debout près de la porte, le regard sur son téléphone.

Ma robe de mariée est sur moi, je ne l'avais pas enlevé.

J'étais exténuée.

Je sors du lit , prie.

Moi : bonjour ! Lévi

P.Levi : bonjour ! Olivia. Bien dormi ?

Moi : oui , et toi ?,je dresse le lit. C'est ton habitude de toujours te réveiller tôt, pas vrai ?

P.Levi : il est dix heures.

Moi : ah ! c'est une blague.

P.Levi : non madame.

Je cherche dans les placards des vêtements.

Moi : désolée... pourquoi cette chambre n'a aucun vêtement ?

P.Levi : c'est la chambre d'amis.

Moi : l'autre chambre ?

P.levi : la mienne ?

Moi : ...n...oui

Il m'accompagne. Elle est spacieuse et très aérée, le balcon donne une vue magnifique sur le ciel.

Je cherche mes vêtements dans le dressing, il n'y a que les vêtements du pédiatre.

Où sont les miens ? Je téléphone à Roxanne et tombe sur son répondeur. Pareil pour ke'yon.

Moi : Ro n'est pas passé ici ?

P.Levi : non.

Moi : non plus Ke'yon ?

P.Levi : Ke'yon c'est qui ?

Moi : un ami.

P.levi : personne n'est venu.

Dans les autres je ne trouve pas la moindre trace de mes vêtements.

Comment Roxanne a oublié ? Je téléphone à Sara.

[ Moi : bonjour ! Grande soeur.

Sara : Hey ! Petite soeur , tout va bien ?

Moi : Dieu fait grâce.

Sara : gloire à Dieu.

Moi : grande soeur , s'il te plaît, ramène-moi mes vêtements.

Sara : ah ah j'entends son rire , je te ramène ça tout à l'heure.

Moi : ce n'est pas possible que tu fasses ça maintenant ?

Sara : ma pause est pour bientôt.

Moi : d'accord, merci à tout à l'heure.

Sara : tout à l'heure]

P.Levi : je sors.

Moi : as-tu pris ton déjeuner ?

P.Levi : non, je prendrai une pomme à la pause

Moi : pas la peine, je te sers un chocolat chaud ou jus de fruit .

Il me regarde trainer ma longue robe de mariée.

Elle me ralentissait. Mes mains la soulèvent.

P.Levi : tu n'as pas pu trouvé tes affaires, c'est bien ça ?

Moi : non, je lui souris. ça va aller.

P.levi : ne te dérange pas trop , chocolat chaud.

Moi : où se trouve les tasses ?

P.levi : attend, je les prends pour toi.

Moi : ne te lève pas. Indique-moi.

P.levi : l'armoire, au dessus.

Je monte sur une chaise et prends deux tasses. Je descends.

Sans faire exprès, je marche sur la traine de ma robe.

J'ai eu peur de tomber , j'ai lâché les tasses et me suis accroché les bords de la table. Oh la boulette!

Moi : désolée.

P.Levi : tu dois changer de vêtements, il se lève d'un pied décidé. Je vais te payer de vêtements.

Moi : pas la peine , ma sœur viendra avec mes valises.

P.Levi : pour le moment, comment vas-tu t'en sortir ?

Moi : tu auras ton chocolat chaud, je pris une escabelle , la monte et prends une tasse. J'ai la tasse, je fais volte-face à lui. Tout va bien.

Je ne sais comment mais j'ai perdu l'équilibre, et je me suis cognée violemment contre un meuble.

Ce qui m'a valu un rictus et cris sourd. Il  me regarde de travers.

J'ai juste voulu aider moi ! Il me tend la main, je la saisie. Je me lève.

P.Levi : Porte une de mes chemises ou t-shirts.

Moi : pas la peine.

P.levi : Olivia, c'est un ordre.

[...]

P.levi : bonne journée, finissait-il sa tasse. À ce soir.

Il avait fait deux tasses : une pour lui et une autre pour moi.

Je porte une de ses chemises bleu ciel en prenant mon chocolat chaud.

Elle est longue sa chemise sur moi, je la préfère à ses t-shirts. Celle-ci est sa chemise que je préfère parmi les autres, elle est bleu.

Ma couleur préférée. Elle a son odeur. Son parfum.





















Moi : déjà ?

P.Levi : j'ai l'impression que t'avais  demandé un congé.

Moi : logiquement, on a droit à quelques jours de repos.

P.Levi : je n'ai pas accepté.

Moi : pourquoi ? Moi j'ai demandé un congé de circonstance. comme une lune de miel...euh...

P.levi : tu sais que tu n'as qu'à m'ordonner de rester pour que je reste ?












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Tanri Seni Korusun
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