Level 22 : Faure immobilier
Fiona avait beau vivre au sein de la même commune que lui, Gabriel réalisa en se garant devant chez elle à quel point leurs cadres de vie étaient aux antipodes. Si lui et sa mère logeaient au sommet d'un HLM d'une bonne dizaine d'étages, la jeune fille, elle, habitait un quartier résidentiel plutôt tranquille.
La maison maternelle des Faure, qui n'était pas très grande et s'élevait sur deux niveaux, se situait à l'extrémité d'une impasse privée assez proprette, si calme qu'elle lui rappelait l'ambiance d'un village de vacances. La façade de la demeure, encadrée d'un muret de pierres entourant un jardin plutôt étroit mais bien entretenu, s'avérait accueillante ainsi que chaleureuse.
En gros, j'habite le Mordor quand elle, elle vit dans la Comté.
En écho à cette pensée, il se mit à siffloter le thème musical du Seigneur des Anneaux pendant qu'il sortait de sa voiture. Le dos appuyé contre la portière du côté passager, Gabriel lui envoya un message afin de la prévenir de son arrivée.
✉️Tête de con : Je suis là.
Il laissa Loki sortir du véhicule en l'attendant. A peine celui-ci eut-il touché le sol qu'il entreprit dès lors de renifler chaque centimètre carré de la pelouse, prenant soin de marquer son territoire ici ou là.
Si bien que lorsque Fiona arriva quelques minutes plus tard, l'entièreté de son attention se porta sur le chiot. Ignorant complètement le signe de la main que lui adressa Gabriel, elle se dirigea droit vers l'animal pour l'enlacer.
– Mon Loulou d'amour ! s'exclama-t-elle.
Tandis qu'elle lui faisait un câlin, Loki, tout heureux à l'idée de la retrouver, lui couvrit le visage de bisous.
Le jeune homme abaissa son bras d'un air mécontent.
– Bonsoir à toi aussi, marmonna-t-il en rangeant son smartphone dans la poche intérieure de son blouson. Oui, j'ai trouvé sans problème, merci de demander.
Fiona reposa la bête au sol et mit ses poings sur ses hanches en rétorquant :
– Oh, ça va ! Je me doutais bien que tu trouverais, j'habite pas un trou paumé, hein ! Et puis t'es un homme moderne, t'as Waze, non ?
– Ça s'appelle la politesse, petit pâté, fit-il en braquant à nouveau ses yeux sur elle. D'ailleurs, c'est quoi cette tenue ? Tu reçois les gens en mode balec toi ? Tu t'habilles pas un minimum quand quelqu'un se pointe chez toi ?
Et pour cause : elle portait un sweat-shirt bleu turquoise dont la capuche, qu'elle avait rabattu sur sa tête, était agrémentée d'oreilles ainsi que d'un visage de chat.
En l'absence de maquillage et de lentilles, ses yeux, dissimulés par une énorme paire de lunettes lui mangeant la moitié du visage, semblaient avoir rétréci. Sa peau dépourvue de fond de teint laissait apparaître ses nombreuses imperfections, quant à ses sourcils, ils paraissaient plus fins et débroussaillés qu'à l'ordinaire.
Le reste de son pyjama n'améliorait guère son allure générale : le jogging, couvert d'empreintes félines, s'associait à merveille avec son haut, sans parler de ses pantoufles qui étaient elles aussi à l'effigie de l'animal. Bref, à cet instant précis, personne au lycée n'aurait pu reconnaître en elle la princesse de Saint Jude adulée de tous.
– Seulement quand il s'agit d'une personne importante, répliqua-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. Ce qui n'est pas ton cas !
Soudain, une silhouette se découpa dans l'embrasure de la porte d'entrée et une voix féminine gronda :
– Fiona ! Je t'ai déjà dit de pas laisser grand ouvert ! Je paye pas EDF pour chauffer l'extérieur !
– Oh, ça va, hein ! répliqua la concernée en se tournant vers elle. On allait en-
Toutefois, son interlocutrice n'attendit même pas qu'elle ait terminé sa phrase qu'elle claqua la porte violemment.
– Pff ! siffla la jeune fille. Désolée, ma mère est pas...
Mais, alors qu'elle faisait mine de diriger à nouveau son attention vers Gabriel, elle réalisa qu'il avait disparu. Après avoir balayé les lieux du regard, elle ouvrit des pupilles rondes comme des billes en voyant que, aussi vif qu'un ninja, il s'était caché derrière le muret de pierres.
– Qu'est-ce que tu fabriques ? Pourquoi tu te planques ?
Pendant qu'elle posait la question, elle fut traversée par une illumination :
– C'est à cause de ma mère ?
– Elle est partie ? s'enquit-il en guise de réponse.
– Oui, elle est retournée à l'intérieur.
Gabriel se redressa avec un petit soupir de soulagement, augmentant la perplexité de Fiona.
– T'as peur d'elle ? C'est pour ça que t'es pas venu sonner ?
Il passa nerveusement une main parmi ses mèches brunes en essayant de se redonner une contenance.
– Hum, étant donné que la dernière fois que je l'ai vue, elle ressemblait à un véritable dragon prêt à tout décimer sur son passage... Ouais, on peut dire ça.
Elle se frotta la joue en comprenant ce à quoi il faisait allusion.
– Faut remettre dans le contexte, aussi. C'était il y a trois ans, elle venait d'apprendre que son mari était gay, qu'il la trompait et que sa fille était harcelée au collège. Ça va mieux, maintenant, elle est en thérapie et tout !
– Mouais, bah raison de plus. Je doute fortement qu'elle me réserve un accueil hyper chaleureux, vu que...
Vu le rôle que j'ai joué là-dedans, eut-il envie de terminer, mais il s'abstint. De toute manière, ce n'était pas nécessaire, il devina à l'expression de Fiona qu'elle avait parfaitement compris où il voulait en venir. Elle détourna la tête en haussant les épaules.
– Tu t'inquiètes pour rien. Je lui ai jamais donné aucun nom, à l'époque... Elle sait même pas qui t'es.
Cette information le soulaga d'un poids. Et, alors qu'il s'apprêtait à répliquer, la principale intéressée réapparut dans l'encadrement de la porte, les fixant tour à tour d'un air suspicieux avant de demander :
– C'est qui, Nana ?
– C'est Gabriel ! Il est venu déposer le chien dont je t'ai parlé !
– Eh bien, laisse pas ton invité poireauter dehors ! C'est quoi ces manières ? Viens me le présenter, espèce de mal élevée !
Les deux adolescents échangèrent un regard. Gabriel commença à agiter discrètement sa tête histoire de lui signifier son refus.
– Non, non, non..., chuchota-t-il.
Alors, un rictus démoniaque se dessina sur les lèvres de Fiona et il comprit qu'elle allait la lui mettre à l'envers quand elle répondit d'un air innocent :
– D'accord, maman ! On arrive !
Stéphanie hocha la tête en signe d'approbation avant de disparaître à nouveau dans les méandres de la demeure. Fiona se pencha pour prendre Loki et, tandis qu'elle ouvrait la voie en direction de la porte d'entrée, Gabriel lâcha un "Connasse !" à son attention en feignant de tousser dans son poing. Ce à quoi elle répliqua en lui adressant une grimace par-dessus son épaule.
Bon, je suppose que je l'ai un peu mérité, songea-t-il, dépité. On va dire que c'est mon karma qui me rattrape...
Tâchant de calmer les battements de son coeur qui accélérèrent dès lors qu'il eut fait un pas à l'intérieur, il balaya les lieux du regard. Devant eux se dressait un escalier de bois menant à l'étage supérieur ; sur leur droite, une arche conduisait au salon quand, un peu plus loin sur la gauche, une porte ouverte laissait entr'apercevoir la cuisine.
C'est là qu'ils rejoignirent la matriarche de la famille Faure. Le dos tourné et vêtue d'un tablier, cette dernière préparait à manger sur le plan de travail. La pièce paraissait étroite à cause du nombre important de placards qui en bordaient les murs ainsi que la table encombrant l'espace.
Les meubles en bois, la tapisserie aux motifs fleuris cumulés au carrelage moucheté laissaient une impression vieillotte, mais, sans qu'il ne s'explique pourquoi, chaleureuse. Gabriel eut un sourire en coin en songeant que c'était exactement ce à quoi la demeure d'une famille simple et accueillante devrait ressembler.
Les traits de Stéphanie Faure, qui se retourna en les entendant entrer, s'avéraient en tous point communs à ceux de sa fille, si ce n'est qu'elle portait ses cheveux châtains coupés courts et que sa silhouette s'avérait davantage empâtée sous le poids des années.
– Regarde ! s'exclama Fiona en franchissant la porte. Il est pas trop beau ?
– Oui, très.
Cependant, si la fille parlait du chiot, la mère, elle, avait fixé Gabriel en disant ça. Ce dernier écarquilla des yeux ronds et veilla à masquer le rire nerveux qui lui monta à la gorge en faisant semblant de tousser derrière le dos de sa main.
Fiona, de son côté, ne montra pas la même délicatesse. Contrariée, elle rabroua sa mère en fronçant les sourcils :
– Je parlais du chien, maman !
– Oui, oui ! se reprit Stéphanie, daignant enfin tourner la tête vers Loki. Moi aussi, qu'est-ce que tu crois ?
Puis, après s'être raclé la gorge, elle leva à nouveau les yeux vers leur invité :
– Donc, c'est toi le maître indigne qui parie son chien dans un duel de danse ?
Le concerné se gratta la nuque, de plus en plus mal à l'aise.
– Hum, oui, je suppose. Pour ma défense, je pensais pas perdre.
– Il perd jamais, d'habitude, expliqua Fiona.
– Ma foi, ça te servira de leçon, jeune homme ! Enfin, pas d'inquiétude à avoir, ici, on prend soin des animaux.
– Oh, je me doute qu'il sera bien traité. Mais bon, il va me manquer quand même.
Fiona reposa le chiot au sol, lequel, intimidé, entreprit de renifler chaque centimètre carré de la pièce.
– En tous cas, reprit Stéphanie, c'est un très bel animal. Un pure race, j'imagine ?
– Oui, inscrit au LOF et tout, confirma son propriétaire. J'ai été le chercher chez un élevage du coin.
Fiona retint un bâillement alors que tous deux se mettaient à papoter de bails de chiens auxquels elle ne comprenait pas grand-chose et, si elle était honnête, ne s'intéressait pas des masses non plus.
Elle fut cependant agacée en voyant avec quelle rapidité l'angoisse de Gabriel avait fini par s'envoler, et comment il se mit très vite à adresser des sourires charmeurs à sa mère. Agacement qui se teinta de consternation en comprenant qu'il se l'était mise dans la poche. Le tout en moins de cinq minutes.
Pff, si tu savais que c'est à cause de ce mec que j'ai arrêté d'aller en cours en troisième, tu le trouverais beaucoup moins charmant ! songea-t-elle, irritée.
Gabriel, s'étant aperçu de sa mine renfrognée, mit poliment fin à la conversation puis, déposant son sac sur la table de la cuisine, entreprit de lui expliquer les consignes à appliquer pendant sa soirée de dog-sitting. Il passa en revue différents sujets : la quantité de nourriture, les horaires de sortie, etc.
– Surtout ne lui donne rien d'autre que ses propres aliments, même s'il réclame. Il a l'estomac fragile, il a déjà été malade plusieurs fois à cause de ça... Je t'ai mis ses friandises préférées, au cas où il ferait le gourmand.
Il lui tendit ensuite un jouet noir en caoutchouc.
– Ça c'est son KONG. Veille à ce qu'il mâchouille rien d'autre si tu tiens à tes affaires, il risquerait de te les détruire en un rien de temps. C'est la seule marque qui soit assez résistante avec ses crocs...
Il grimaça avant d'ajouter :
– Crois-moi, ma dernière paire de Air Max en est témoin. Comme ça fait beaucoup d'informations, je t'ai tout écrit là-dessus.
Fiona ne put réprimer un sourire en se saisissant de la feuille au format A4 soigneusement protégée par une pochette plastique. Celle-ci contenait l'ensemble de ses instructions, organisées en plusieurs points, avec du fluo et des couleurs pour mieux se repérer.
C'est hyper carré, son truc, dis donc ! songea-t-elle, impressionnée malgré elle face à tant de rigueur.
– De toute façon, si t'as le moindre doute, tu m'appelles...
– Un vrai papa poule ! le taquina-t-elle.
Ce dernier fit mine de se recoiffer, gêné.
– Bah, je l'aime, cette petite bête, marmonna-t-il.
En disant ça, il s'accroupit au niveau du chiot pour le caresser.
– Tu seras sage, hein ? Pas de bêtise ?
– Ça va aller, le rassura Fiona, qui commençait à culpabiliser malgré elle. C'est juste une nuit, hein ; je te le ramène demain au rugby.
– Ouais, ouais, je sais.
Alors qu'il se relevait, Stéphanie s'enquit :
– Tu as déjà mangé, Gabriel ? Tu veux rester dîner ?
Fiona fit les gros yeux à sa mère, cependant celle-ci, dont l'attention resta braquée sur le jeune homme, l'ignora.
– Euh, c'est gentil à vous, madame, mais j'ai un truc de prévu, ce soir.
– Il doit voir Rosélia, lui expliqua sa fille. Parce que, c'est son copain, tu te rappelles ?
– Oh, c'est donc toi le fameux petit-ami ! fit Stéphanie d'un ton désappointé, tandis que ses pupilles oscillaient entre lui et sa fille.
Pourquoi elle a l'air déçue en disant ça ? se demanda Fiona en pensées.
Gabriel dissimula son air amusé en feignant de se gratter l'arête du nez.
– Merci pour l'invitation, madame, déclina-t-il poliment. Peut-être une autre fois.
Ces paroles lui attirèrent un regard assassin de la part de la fille, à tel point qu'il put presque l'entendre lui adresser en pensées : "Dans tes rêves !".
– Fais-lui au moins visiter les lieux, Nana, avant qu'il s'en aille !
– Quoi ? s'exclama cette dernière, consternée. Mais pourquoi ? Il compte pas acheter la baraque, tu sais, il est juste venu déposer son chiot ! En plus il a des trucs de prévus, il t'a dit !
– A vrai dire..., intervint-il. J'ai un peu de temps devant moi.
Nouvelle oeillade meurtrière de Fiona.
Non mais j'hallucine ! Y'a même pas un quart d'heure il se planquait derrière le muret parce qu'il voulait pas être confronté à ma mère ! Il a pas osé sonner et comptait se barrer en catimini, et maintenant il veut visiter ? Il se fout de la gueule du monde !
– Tu vois ! Il a du temps devant lui ! répéta Stéphanie. Alors, fais-lui faire un tour ! C'est la politesse, Nana. Excuse-la, Gabriel, nous avons fait notre possible pour l'éduquer, mais elle est restée un petit animal sauvage. Je suis sûre que ton Loki est mieux dressé qu'elle !
La principale intéressée vira écarlate en entendant ça.
– Oh, vous inquiétez pas, je le savais déjà ! plaisanta-t-il.
– Oui, bah c'est bon, t'as gagné ! s'énerva la concernée. Allez, viens, on bouge, Stéphanie Plaza-Faure a parlé ! On te laisse Loki, maman !
Poussant Gabriel hors de la pièce, elle le mena jusqu'au salon. A l'image de la cuisine, l'espace s'y trouvait diminué par l'accumulation de meubles ainsi que d'objets décoratifs. La tapisserie saumon tranchait avec le parquet en chêne massif et les meubles s'avéraient, là aussi, assez vieillots. Un buffet imposant se trouvait sur la droite, bordé de babioles en tout genre, faisant écho au meuble TV assorti sur la gauche.
Celui-ci se situait face à un canapé d'angle en cuir à méridienne, sur laquelle un adolescent en train de jouer à un jeu vidéo était avachi. Gabriel haussa les sourcils en reconnaissant le frère cadet de Fiona.
– Tiens, tu te refais The Quarry ? lui demanda cette dernière en s'accoudant sur le dossier. Tu t'es pas remis de ton fiasco de l'autre jour ?
– Ouais, ça m'a trop cassé les couilles de perdre les trois quart du groupe juste pour un tir raté, là !
– Ah bon, on a du mal à viser, la brindille ? le railla Gabriel.
Adrian tressaillit puis leva enfin la tête vers eux. Il se redressa d'un bond en l'apercevant et les deux garçons se dévisagèrent en chien de faillance.
– Hum, pourquoi j'ai l'impression que la température a baissé de quinze degrés, d'un coup ? s'enquit Fiona.
– Qu'est-ce qu'il fout là ? rétorqua son frère d'un ton sec.
Gabriel leva paumes à plat en répliquant avec un sourire moqueur :
– C'est bon, descends d'un étage, le frangin, je viens en paix !
– Il est venu déposer son chiot, expliqua Fiona. Je t'en avais parlé.
Sans lâcher l'intrus du regard, son cadet insista, les dents serrées :
– Non, je veux dire : qu'est-ce qu'il fout dans notre salon ?
– Maman veut que je lui fasse visiter les lieux.
– Quoi ? s'insurgea Adrian. Mais pourquoi ? Elle sait que ce mec est un gros con, au moins ?
– Euh, par contre, on va se calmer sur les insultes ! intervint le principal intéressé.
Alors qu'il faisait un pas dans la direction de son frère, Fiona jugea bon de s'interposer.
– Hum, bon, et si on continuait la visite à l'étage ? proposa-t-elle en poussant sur son buste afin de le faire reculer.
Elle entraîna ainsi le jeune homme jusqu'au couloir, lequel la suivit en continuant de fixer Adrian.
– Il se passe quoi avec mon frère ? lui demanda-t-elle une fois qu'ils furent hors de vue.
– On s'est croisés lundi au bahut, lâcha-t-il d'un air nonchalant. Ça s'est pas très bien passé.
Une fois au pied des escaliers, il braqua ses yeux pers sur elle puis demanda, un rictus au coin des lèvres :
– Tu comptes me montrer ta chambre, petit pâté ?
– Quoi ? s'offusqua-t-elle. Même pas en rêve !
Pourtant, cinq minutes après, sans trop savoir pourquoi ni comment, elle se trouvait à pousser la porte de la pièce d'un air mécontent. Gabriel laissa échapper un sifflement ébahi.
– Dis donc, tu m'as pas menti sur le désordre ! On dit que les filles sont plus ordonnées que les mecs en temps normal... Je crois qu'à nous deux on inverse les stéréotypes !
Et pour cause : la pièce était sans dessus dessous. Qu'il s'agisse du sol, recouvert de vêtements, de livres, de cahiers ou de papiers en tout genre ; mais aussi du lit une place, poussé contre le mur de droite, qui se voyait enseveli sous une pile de fringues et de peluches Pokémons ; ou encore du bureau, situé en face d'eux, où plusieurs livres ou emballages de gâteaux usagés s'accumulaient, de même qu'une collection de verres et de tasses vides.
– Eh bien, t'as combien de bouches, au juste, pour avoir besoin d'autant de verres ? se moqua-t-il. Tu ranges jamais en vrai ?
Fiona, adossée contre la porte, bras croisés et la mine boudeuse, leva les yeux au ciel en le voyant déambuler dans la pièce en contournant et enjambant de manière exagérée les objets sur le sol.
– Ça m'arrive, nia-t-elle. Une fois par mois, peut-être ?
– T'as intérêt à faire un peu de ménage si Maël vient un jour, hein. Et c'est quoi cette tapisserie ? T'as douze ans ou bien ?
Elle sentit le rouge lui monter aux joues. Depuis le temps, elle ne prêtait guère attention à ses murs bleus aux motifs de dauphins ; cela dit, à présent que Gabriel se trouvait là, elle ne voyait plus que ça et fut prise d'une envie soudaine de tout arracher.
Ce dernier n'attendit pas de réponse avant de poursuivre son inspection, se plantant devant l'armoire qui se trouvait sur la droite, dont l'une des portes était bordée d'un miroir.
– C'est donc là que la métamorphose arrive et que l'ogresse se transforme en princesse, fit-il en fixant son reflet.
A peine eut-il prononcé ces paroles qu'il sifflota le thème musical de Shrek, arrachant un soupir d'exaspération à Fiona.
– Nianiania ! marmonna-t-elle.
Gabriel sourit devant sa mine contrariée et se dirigea vers elle pour lui pincer le nez.
– T'inquiètes, tu rencontreras bien un prince charmant capable de te libérer de ta malédiction ! la taquina-t-il.
– Crétin ! rétorqua-t-elle en le repoussant d'une tape sur l'épaule.
Il retourna à sa reconnaissance en pouffant et s'approcha du bureau. Alors qu'il s'appuyait sur la chaise à roulettes, il la fit tourner sur elle-même et arracha un miaulement mécontent au chat de Fiona, dont il venait d'interrompre la sieste.
– Oh ! Mince ! Désolé, monsieur ! s'excusa-t-il en s'agenouillant à son chevet afin de le caresser.
– Madame, le corrigea sa maîtresse. C'est une femelle.
– Oh, alors, désolé de vous avoir réveillée, madame.
En même temps qu'il disait ça, il se mit à frotter le cou du félin au pelage noir, lequel, peu rancunier, se laissa faire en ronronnant de plaisir. Comme quand il se trouvait en compagnie de son chiot, l'expression du jeune homme devint derechef plus joviale et avenante, vision qui laissa une fois encore Fiona perplexe tant elle avait du mal à l'associer à l'image du Gabriel à l'air si dur et sévère qu'il affichait en temps normal au lycée.
Il est si différent quand il est avec des animaux, remarqua-t-elle, refusant cela dit de pousser la hardiesse jusqu'à le trouver mignon.
– Elle s'appelle comment ?
– Malta.
Elle aurait pu se contenter de cette réponse brève mais, sans qu'elle ne sache pourquoi, sa langue s'agita d'elle-même et elle s'entendit expliciter son choix :
– C'est le nom de mon personnage préféré de mon livre préféré, Les aventuriers de la mer de Robin Hobb. Au début, c'est une petite fille gâtée insupportable avec un sale caractère, mais elle évolue au fur et à mesure des tomes et à la fin elle devient super badass !
Fiona s'interrompit abruptement, craignant qu'il ne se moque d'elle comme à son habitude. Pourtant, à sa grande surprise, il n'en fit rien. Toujours accroupi au niveau du chat, il continuait de le caresser, le sourire aux lèvres, tout en s'enquérant d'un air intrigué :
– Ah ouais ? Elle avait un sale caractère, du coup, elle aussi, pour que t'aies choisi ce prénom ?
Bien qu'un peu surprise de le voir s'y intéresser, elle ne put résister à l'envie de parler de son animal de compagnie et répondit d'un ton enthousiaste :
– T'imagines même pas ! Quand elle était jeune, c'était la terreur du quartier ! Elle terrorisait tous les mâles ! C'était aussi une super chasseresse, même si elle avait la fâcheuse habitude de ramener des proies vivantes...
– Et avec les chiens ? fronça-t-il les sourcils. Elle risque pas de s'en prendre à Loki ?
– Non, t'en fais pas. Elle s'est assagie, avec l'âge.
– Je vois, sourit-il. T'es une vieille mémère, maintenant, alors, Malta ?
Soudain, comme si elle comprenait ce qu'il disait, cette dernière se leva d'un coup et, après un étirement rapide, bondit hors de la chaise avant de quitter la pièce en trottinant avec autant de dignité que son léger embonpoint le lui permettait.
– Merde, grimaça-t-il en se redressant. J'ai dû la vexer.
– Elle est un peu complexée à ce sujet, ouais, plaisanta Fiona.
– C'est ma faute, tout le monde sait à quel point c'est indélicat d'évoquer l'âge d'une dame...
Il lui adressa un sourire en coin en l'entendant pouffer à sa boutade, puis se tourna de nouveau vers le bureau, où il se mit à scruter dangereusement son ordinateur :
– Dis donc, Lia a pas menti, c'est vraiment un PC de gameuse que t'as ! siffla-t-il.
Il effleura l'écran de l'index, le fameux écran pour lequel, d'après ce que Rosélia lui avait expliqué, la jeune fille avait cramé tout son argent de poche. Sans qu'il ne sache pourquoi, il ne fut pas particulièrement surpris de découvrir à quel point le set-up gaming de Fiona était girly.
Là où l'ensemble de ses accessoires à lui se composaient de teintes plutôt sombres, ceux de Fiona, eux, se présentaient dans un mélange de violet et de rose. Y compris son casque qui, affublé d'oreilles de chat, arracha un rictus à Gabriel.
Evidemment, elle a le Razer Kraken Kitty Edition, songea-t-il en s'en saisissant, amusé. Pourquoi ça m'étonne pas ?
L'espace d'un instant, il essaya de se l'imaginer, assise ici, dans sa chaise gaming, en train de discuter avec lui sur Discord en portant cet objet sur le crâne.
– C'est quoi ce casque ? rigola-t-il.
Fiona sentit ses joues s'empourprer en le voyant l'inspecter sous tous les angles et, agacée d'avance à l'idée qu'il se moque d'elle, se dirigea droit sur lui en pestant :
– Bon, ça suffit, main-
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'elle s'immobilisa, interloquée en voyant Gabriel l'enfiler. Celui-ci lui adressa un sourire radieux puis, penchant la tête sur le côté, il pressa l'extrémité de ses doigts sur ses joues en demandant d'une voix aigüe :
– Je suis pas trop kawaï ?
Fiona amena la main à ses lèvres et pouffa bêtement, malgré elle, à cette vision.
– T'es trop bête, ma parole !
Le rictus de Gabriel s'élargit en la voyant rire à sa plaisanterie et, faisant un pas vers elle jusqu'à être à sa portée, il ôta le casque de son crâne pour le mettre sur la sien, arrachant un frémissement à la jeune fille lorsque ses paumes lui frôlèrent les joues au passage.
– Ça te va plutôt bien, dit-il avec un sourire en coin. T'es mignonne, comme ça.
Il avait prononcé cette phrase d'un air étrangement sincère, presque attendri, qui mit Fiona mal à l'aise et la poussa à détourner les yeux.
– C'est ça, moque-toi ! marmonna-t-elle.
– Je me mo-
Sans le laisser terminer, elle enleva le casque qu'elle reposa sur son bureau en bougonnant :
– Bon, c'est bon, t'es content, ta curiosité est satisfaite ? Maintenant, on sort !
Elle n'attendit pas de réponse et se dirigea d'un pas énervé vers la porte où Gabriel, froissé par sa réaction, la suivit sans discuter.
Fiona finit de lui faire faire le tour de la maison et, après qu'il ait salué sa mère et dit au revoir à Loki, le reconduisit jusqu'à la porte d'entrée.
– Merci pour la visite, lui dit-il une fois devant sa voiture. Tu ferais un très bon agent immobilier, Fiona Plaza ! Je sais pas si je vais l'acheter, cela dit, la déco est un peu trop kitsch à mon goût...
– Une déco, ça se change, remarqua-t-elle en haussant les épaules. Bon, allez, casse-toi, sinon tu vas être à la bourre et Lia va encore nous péter un boulon !
– Prends bien soin de mon Loki, hein. S'il lui arrive quoique ce soit, t'es morte !
– Ouais, bah toi, prends bien soin de ma femme. Tâche de pas déclencher de dispute !
Le jeune homme leva les yeux au ciel.
Genre c'est moi qui les provoque, d'habitude...
– Rosélia t'a dit pourquoi on s'est engueulés, la dernière fois ?
– Non, elle a pas voulu m'en parler, admit-elle.
Il se passa la main dans les cheveux avant de répondre :
– A cause de toi. Elle a appris que j'avais été stalker l'Insta de ton ex et que je t'avais dit qu'il s'était trouvé une nouvelle meuf.
– Oh...
Fiona se frotta nerveusement le bras en haussant les épaules.
– Déso pas déso, alors. Tu l'as bien mérité.
– Je sais.
Il marqua une pause, durant laquelle il la fixa avec une intensité qui la fit se dandiner sur place, gênée. Puis il finit par rompre le silence en lançant d'une traite :
– Je voulais m'excuser pour ça. C'était pas cool de ma part. Comme je te l'ai déjà dit, j'avais pas de mauvaises intentions, mais je sais que je t'ai blessée. J'ai sous-estimé la peine que tu pouvais ressentir à cause de ce connard, et je me suis montré insensible...
La tête toujours détournée, Fiona semblait s'entêter à refuser de le regarder dans les yeux. Elle s'était mise à tirer nerveusement sur un des nombreux bracelets d'amitié qu'elle préparait depuis deux mois en compagnie de Rosélia, en vue du concert de Taylor Swift auquel elles avaient prévu de se rendre en juin. Gabriel ne put s'empêcher de jeter un bref coup d'oeil à celui qu'elle tripotait, et grimaça intérieurement en voyant qu'il comportait le mot "KARMA" écrit en lettres majuscules.
Coïncidence ? Je ne pense pas, songea-t-il avec amertume face à l'ironie de la situation.
– Lia m'a raconté ce qui s'était passé mercredi, au Paradis du fruit...
Fiona osa enfin tourner la tête vers lui, et il comprit à son air menaçant qu'il valait mieux surveiller ce qu'il s'apprêtait à dire.
"T'as pas intérêt à te foutre de moi", semblait-elle l'avertir.
Mal à l'aise, il se racla la gorge et poursuivit d'un ton prudent :
– J'ai encore été jouer les stalkeurs, et j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer, cette fois...
Fronçant les sourcils, elle ne put s'empêcher de se sentir intriguée :
– Comment ça ?
– Je pense que sa meuf, là, Lucie, elle a suivi tes conseils, sourit-il. Elle l'a largué. Elle a supprimé tous les posts qui parlaient de lui...
Joignant le geste à la parole, il pianota rapidement sur son smartphone et le lui tendit, ne réalisant sa bêtise qu'après coup.
Merde, si je reçois une seule notif Discord de la guilde, je suis grillé ! songea-t-il.
Ne pouvant plus vraiment lui reprendre son portable des mains sans paraître suspect, il tâcha de refouler sa crainte et croisa les doigts pour que l'inscription se trouvant sur le bracelet de la jeune fille ne devienne pas réalité.
Néanmoins, son angoisse s'évapora en voyant un petit sourire satisfait se dessiner sur les lèvres de Fiona, sourire qu'il eut du mal à ne pas imiter tant cela allégea un poids dans sa poitrine.
Je préfère te voir comme ça plutôt qu'en train de chialer à cause de ce fils de pute comme la dernière fois, à choisir.
Fiona releva brusquement la tête et il tressaillit en réalisant qu'il avait prononcé cette pensée à voix haute.
– Vraiment ? rétorqua-t-elle d'un ton sec en plissant les paupières. De mon expérience, tu sembles plutôt du genre à tirer un malin plaisir en me voyant souffrir, d'habitude...
Gabriel haussa les sourcils, un peu perplexe face à cette diatribe qu'il n'avait pas vu venir mais, avant qu'il n'ait pu répliquer, elle lui rendit son smartphone en poursuivant :
– Tu dois être satisfait de savoir que t'avais raison sur son compte, non ? C'était bien un sale pédo prédateur, et moi je me suis bien comportée en grosse débile, et je me suis bien fait niquer, aussi, au passage. Dans tous les sens du terme, comme l'a dit Lia !
Elle avait débité ça d'un ton si empreint d'acidité qu'il ne craignit, l'espace d'un instant, de voir sa voiture, contre laquelle elle était adossée, se dissoudre sur place.
– Je suis pas satisfait du tout, objecta-t-il d'une voix blanche. T'es ouf ou quoi ? D'accord, on est loin d'être les meilleurs potes du monde, mais j'vais pas être là à me réjouir parce qu'un mec a abusé de toi, hein ! Tu me prends pour qui, au juste ?
Fiona ne répondit pas, se contentant de le toiser d'un regard qui en disait long.
Tu sais très bien pour qui je te prends.
Elle n'eut pas besoin de prononcer ces paroles à voix haute pour que les affres de la culpabilité viennent le ronger, tandis que des souvenirs douloureux remontaient à la surface.
Poussant un long soupir, il se pinça l'arête du nez puis reprit d'une voix plus calme :
– Ecoute, je sais que tu te sens bête à cause de cette histoire, et je sais que c'est ma faute vu toutes les piques et toutes les moqueries que je te lançais quand tu sortais avec... Mais t'es pas stupide. Ce mec, c'est un manipulateur. T'as pas à t'en vouloir de t'être fait avoir. Et t'as eu raison de prévenir sa nouvelle copine. C'était courageux et super badass de ta part, de faire ça, et maintenant, ça a marché : t'as au moins évité qu'il fasse une nouvelle victime. Tu peux être fière de toi. Alors arrête de te torturer toute seule, à te dévaloriser ou j'sais pas quoi...
La tête basse, Fiona n'osait pas le regarder en face, néanmoins il entendit clairement sa voix trembloter quand elle répondit en un souffle à peine audible :
– Merci.
Gabriel haussa les épaules sans rien dire et sortit une clope de sa poche histoire d'occuper ses mains.
– Désolée d'avoir été aussi sèche, ajouta-t-elle.
– T'inquiète, balaya-t-il ses excuses en allumant son briquet. Vu notre passif, je comprends que tu me considères comme le Sheitan en personne.
Il aspira une bouffée de cigarette, et même si la bienséance aurait voulu que Fiona profite de ce petit blanc pour nier ses propos ou chercher à le rassurer, ses lèvres demeurèrent irrémédiablement scellées.
C'est au-dessus de mes forces. J'arrive à faire semblant avec beaucoup de monde, mais pas avec lui.
De toute manière, c'était inutile. Gabriel aurait sans nul doute vu clair dans son jeu, et n'aurait probablement pas apprécié une telle hypocrisie. Elle resta donc muette jusqu'à ce qu'il reprenne la parole après avoir expiré la fumée :
– En vrai, j'ai plus envie qu'on se fasse la guerre, Fio, soupira-t-il d'un ton las. Je sais que je t'ai fait du mal à l'époque du collège, et...
Tandis qu'il disait ça, d'autres mots, plus durs, qu'il avait prononcés par le passé, remontèrent à la mémoire de la jeune fille... Mais, refusant d'y repenser, elle secoua la tête afin de chasser ce souvenir.
– Je veux pas parler de ça, le coupa-t-elle avant qu'il n'aille plus loin.
Elle détourna le regard et Gabriel remarqua qu'elle avait croisé les bras sur sa poitrine. Comme si elle cherchait à se protéger de lui. Comme s'il allait la faire souffrir. Encore une fois.
– D'accord, c'est toi qui vois, soupira-t-il. Je voulais juste que tu saches que... J'ai changé, tu sais. Je prétends pas être devenu la meilleure personne du monde, mais... J'essaye. Je fais des efforts.
Fiona avait gardé sa tête tournée dans une direction opposée, feignant d'être absorbée par sa contemplation du lampadaire à côté duquel sa voiture était garée. Pourtant, il ne se laissa pas abattre et prit une légère inspiration avant de poursuivre :
– Maël est un type bien : c'est pour ça que je voulais vous caser ensemble, tous les deux. Parce que tu mérites quelqu'un comme lui, quelqu'un... Qui prendra soin de toi. Qui te fera pas de mal. Pourtant, malgré mes bonnes intentions, j'ai recommencé. Je t'ai fait de la peine. Et j'en suis désolé. C'était pas le but, crois-moi.
– C'est bon, l'interrompit-elle, de plus en plus mal à l'aise. J'ai compris. Je t'en veux pas, t'inquiètes pas. Tu pourras dire à Rosélia que t'as fait ta BA et que je t'ai pardonné !
Il haussa les sourcils.
– C'est pas elle qui m'a demandé de m'excuser..., protesta-t-il, un peu vexé qu'elle puisse le penser.
– Ouais, c'est ça ! roula-t-elle des yeux. On y croit tous ! Arrête de te faire du mal, va ! Et puis, t'avais raison, au final : j'aime bien Maël. Alors oublions cette histoire !
Elle eut enfin le courage de planter ses pupilles dans les siennes :
– Sois prudent sur la route, lâcha-t-elle d'un ton placide. Et bonne nuit.
Elle n'attendit pas de réponse avant de se diriger d'un pas rapide jusqu'à sa maison. Gabriel se frotta le crâne, dépité, en la voyant s'engouffrer précipitamment chez elle sans même se retourner.
Comment je peux me faire pardonner si tu doutes toujours de ma sincérité, au juste ?
🎵 Linkin Park — In Between
Aesthetic personnage#3 : Gabriel
Hello ! Vous allez bien ? Moi, non, je suis malaaaaadeuh, complètement maladeuuuuuh ! J'ai une rhino, je tousse comme c'est pas permis, ma gorge me brûle de ouf de son daron le gigolo, bref, j'aime ma vie ! 🤡
Mais bon, malgré ça, j'ai réussi à corriger et poster le chapitre dans les temps, n'est-ce pas magnifique ? J'espère qu'il vous a plu en tous cas !
Avant de parler du chapitre, j'en profite pour dire à ceux.lles qui ne me suivent pas sur les RS que j'ai créé un petit test de personnalité pour tester votre compatibilité avec les personnages de Glitch. Disponible ici :
https://fr.mashallow.com/quizzer/338915/quel-personnage-de-glitch-es-tu-
(vous pouvez aussi cliquer sur mon profil, j'ai mis un lien dans mon babillard). Pour l'instant, les Adrian sont largement en tête 😆
Bref, revenons à notre chapitre ! Dans l'ensemble, il est resté assez similaire à la V1, j'y ai juste fait quelques ajouts. Notamment, la réaction de Gabriel au début du chapitre, quand il flippe à l'idée de rencontrer la mère de Fiona. Dans la V1, il était un peu trop sûr de lui tout le temps, donc j'aime bien lui donner des côtés un peu plus maladroits/gaffeurs dans cette réécriture. Ça reste un ado, après tout, il ne peut pas être toujours hyper sûr de lui, ce ne serait pas très réaliste ! Donc voilà, appréciez-vous de voir Gabriel flipper un petit peu ? 🤭 Comme il le dit si bien, il l'a mérité, après tout !
C'était du coup le premier chapitre où l'on voit réellement la mère de Fiona, aussi ! Votre avis sur elle jusqu'ici ? De son interaction avec Gabriel ? Fiona a raison, elle lui réserverait probablement un accueil moins chaleureux si elle savait qui c'était 😬
De la petite visite immobilière de la maison maternelle des Faure ? Notamment, de la chambre de Fiona ? 🤭
Et enfin, de leur échange au moment du départ de Gabriel ? Des excuses de celui-ci ? Et de la réaction de Fiona qui doute de sa sincérité ?
D'une manière générale, ce chapitre démontre un peu toute la méfiance que Fiona ressent à son égard : elle est restée bloquée sur l'image du Gabriel d'il y a trois ans et redoute à tout moment qu'il ne se moque d'elle, du coup, même quand il essaye d'être sympa et/ou de la complimenter, elle n'y croit pas. Et oui, il va encore devoir galérer un petit moment avant de réussir à se faire pardonner, notre Gaby...
Des pronostics pour la suite ? 😏
Ah, et au fait, je vous propose de célébrer ici la rupture de Lucie et Léo ! 🥳 Notre petite Lucie a visiblement écouté les conseils de Fiona et s'est extirpée du joug de l'autre pédo de Bitoku ! Pour Lucie, hip hip hip... 🍾
En attendant de vous lire, je vous fais des bisous et vous dis à la semaine prochaine ! 😘
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