1: La fuite
Je cours comme une folle sur les chemins de campagne, cherchant désespérément un endroit où me cacher. Sans me retourner, je descends une pente douce en glissant à moitié, attrape une branche d'un arbre et me hisse dessus. Mon regard balaye les alentours... Et j'aperçois la camionnette au loin. Mon sang se glace dans mes veines. Pas d'autre choix que de redescendre de mon perchoir, qui sera bientôt réduit en miette par le mastodonte de métal.
Je reprends ma course effrénée à travers champs de maïs et routes de bitume. Je cours, je cours, je ne dois pas m'arrêter. En aucun cas. Sinon, j'en paierai le prix.
Mon pied trébuche sur un caillou et je m'affale de tout mon long dans la terre craquelée par le soleil. Je me relève instantanément, il ne faut surtout pas qu'ils me rattrapent. Alors je continue ma cavale, et arrive à l'orée d'un bois. Sans hésiter, je m'élance dedans. La camionnette aura des difficultés à me suivre dans ces conditions. Mais je problème, c'est que je ne suis pas très agile. Les branches basses manques de me faire tomber, et les racines sortant de terres m'obligent à sauter. En slalomant entre les troncs imposants, je risque un regard en arrière. Rien. Mais il ne faut pas que je ralentisse pour autant. Ils sont prêts à tout pour m'avoir.
Je traverse le bois à vive allure et débouche sur une large route. Au bout, un village. C'est ma chance. Je puise dans mes dernières forces et m'élance vers les maisons pâles et alignées de manière aléatoire. Lorsque j'arrive sur la place, je vois qu'il y a beaucoup de monde. La plupart dansent, mais d'autres boivent, parlent et des enfants jouent. Un petit groupe criant est posté devant une brasserie. Sans perdre de temps, je m'engouffre à l'intérieur. L'atmosphère est chaleureuse. Je décide de me poser ici, en priant pour que mes poursuivants ne me trouvent pas.
Reprendre mon souffle me brûle la gorge. Mon ventre crie famine, mon cerveau cogne dans mon crâne et j'ai l'impression que mon cœur va exploser. Mes côtes souffrent, mes jambes menacent de céder sous mon poids, je ne sens plus mes pieds tellement ils me font mal. Je titube jusqu'à une chaise et me laisse tomber dessus. Ma conscience me hurle de partir, on ne peux se fier à personne. Mais je préfère écouter mon cœur qui m'ordonne de reposer. Je ne sais pas combien de kilomètres j'ai couru. Beaucoup, je pense. Mais maintenant, il faut que je reprenne des forces.
Alors que je tentais de respirer normalement, je m'aperçois que tout le monde me regarde. En même temps, une fille de 12 ans, trempée de sueur, essoufflée qui rentre dans une brasserie noire de monde seule, ça ne se voit pas tout les jours dans un petit village comme celui-ci.
Pour éviter de trop attirer l'attention, je me redresse et fais mine d'attendre quelqu'un. Je n'ai pas vraiment l'impression que les gens soient convaincus, mais au moins ils tournent la tête. Tant mieux. Je déteste être observée.
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Premier chapitre !
Peut-être un peu court, je ne sais pas encore combien de mots je ferai en moyenne.
J'espère que ça vous plaît, c'est un peu différent de mes autres histoires, mais je vous promets de m'y investir autant ^^
Sur ce merci d'avoir lu, je pense publier le prochain chapitre dans quelques jours...
À bientôt !
PS: Le Diable a prit possession de ce chapitre, il fait pile 666 mots (sans compter ce PS bien sûr xD)
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