Que veux tu me dire?

PDV Newt

Je me levais, calme et me dirigeais vers la sortie. Cette petite sieste intellectuelle m'avait fait le plus grand bien.

Je savais désormais quoi faire. Et ceci en restant en accord avec mes règles de base et mon petit soucis émotionnel du moment.

J'ai nommé ma tendance à surprotéger Tommy.

J'étais déjà arrivé dans la cour où j'avais commencé mon déjeuner ce midi. Ce même endroit où j'avais renoué avec mes amis de l'année passée.

Je leur en était profondément reconnaissant de ne pas m'en avoir tenu rigueur. Surtout après tout le mal que je leur avait fait.

Je les vit enfin, affalés sous un bouleau. Les feuilles orangées les abritait des derniers rayons de soleil de la saison.

Je m'approchais d'eux, mes pas toujours lents, malgrés les battements frénétiques de mon cœur.

D'ailleurs, pour quelle raison se manifestait-il celui-là ? Je lui avait pourtant demandé de se taire il y a des mois de cela.

Et c'est maintenant, quand j'arrivais enfin à tout contrôler qu'il décidait de sortir de son silence. J'avais passé des heures à faire disparaitre la moindre émotion de mon corps, à me transformer en un marionnettiste implacable. Et mes efforts, oui, tous mes efforts étaient en train d'être réduits en miettes ? Croyez-moi les enfants, on a pas besoin d'un cœur pour survivre.

Pourquoi avait-il choisit ce moment précis pour se manifester ? Mystère. C'est à ce instant-là que mon regard croisa celui de Thomas et que, le plus normalement du monde, je fis un infarctus du myocarde.

D'accord, j'exagère un petit peu, mais c'était tout comme. J'ai senti ma poitrine se resserrer et ma respiration se complexifier.

Je continuais de marcher cependant vers l'endroit où se trouvait mon tortionnaire, qui lui avait un grand sourire aux lèvres. J'étais près à parier une sortie au cinéma que lui ne sentait pas son sang battre la mesure dans ses tempes. Ce tocard était bien trop attirant, j'allais avoir besoin d'aide.

Pour la première fois depuis un an, le grand Newt allait avoir besoin que quelqu'un le sorte de la mouise dans laquelle il s'était foutu. J'en étais ravi. Eh oui, je reste sarcastique jusque dans les situations les plus merdiques.

Pour quelle raison avais-je décidé de faire le malin avec le bleu déjà ? Ah oui, réaffirmer mon autorité sur la classe? Pourquoi diable le Newt de ce matin était-il aussi stupide.

J'étais arrivé au milieu du groupe, et avais perdu Thomas des yeux. À présent, j'avais entamé une discussion avec deux trois personnes lorsque je sentis un bras musclé passer autour de mon cou. Une voix douce résonna alors, près de mon oreille droite.

T:-Il y avait des dictionnaires franco-anglais en salle d'allemand. J'aurais juste besoin que tu m'éclaires un peu... Que signifie babe pour toi exactement ?

Ce brun vicieux plaqua un peu plus son torse bien sculpté contre mon dos frêle avant d'ajouter en un souffle :

T:-Tu ne verra aucun inconvénient à m'expliquer en détail ce weekend quand tu me passeras les cours qui me manquent, n'est-ce pas, Newtie?

Et il partit, non sans m'avoir claquée une bise sur la pomette.

Qu'avais-je dit quelques minutes plus tôt? Que je savais exactement quoi faire et que je maîtrisait ? S'il vous plaît, dîtes à cette personne qu'elle est stupide et prétentieuse.

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