Pfffffffff
PDV Thomas
Cette première matinée de cours était enfin finie, j'allais pouvoir manger. Je marchais à la suite du blond dans les couloirs en soupirant. Trop de monde. Encore. Je n'aime pas vraiment les gens. Je préfère m'isoler dans un coin tranquille ou courir. Je sais c'est bizarre, mais je suis comme ça.
Comme j'étais perdu dans mes pensées, je me suis perdu tout court. Parfait.
Il m'avait suffit de quinze secondes d'inattention pour perdre la petite tête blonde des yeux. J'étais de nouveau seul.
J'hésitais entre me sentir triste d'avoir été abandonné, encore, ou me sentir soulagé.
À vrai dire, ce garçon était bizarre. J'aurais bien aimé le connaître mieux. Mais il avait disparu dans la foule compacte du lycée.
Je commençais à avoir vraiment faim et à paniquer à cause du brouhaha des étudiants. Je me précipitai donc à l'extérieur, afin d'avoir un peu de calme.
La cour extérieure était sympa. Le sol était couvert d'herbe verte et épaisse. Des arbres étaient plantés, épars, et offraient leurs ombres fraîches aux quelques élèves qui avaient voulu déjeuner ailleurs que dans le self bruyant.
Je ne les comprenait que trop bien. Ces paroles creuses, ces rires faux et ces cris inutiles et incessants me blessait rien qu'à leur évocation.
Je déteste les faux gens.
Vous savez, ces personnes qui se donnent un genre, qui ne vivent que par le regard des autres. Je trouve ça pathétique.
Je me mit à manger mon sandwich à l'ombre d'un saule pleureur. Les longues branches de balançaient doucement, au gré du vent. J'aimais ce son. Il était doux, et m'apaisait. C'était comme une respiration calme.
Je fini de déjeuner et prit un livre dans mon sac et m'installai plus confortablement, le dos calé contre le tronc.
Cet ouvrage était magnifique. Très poétique. Il racontait l'histoire d'une ado amnésique qui, grâce à l'amour, se créait de nouveaux souvenirs.
J'adorais le relire encore et encore, si bien qu'à force je le connaissais presque par cœur. Mais je ne m'en lassais pas de ces pages, qui avec le temps, étaient toutes cornées.
Je fût tiré de mes réflexions par une main sortie de nul part et qui écartait les branches de mon refuge. Horreur.
T: -Mais je la connais cette main!!
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