12.




Je fronçai des sourcils. Je comprenais pas.

Doyoung poussa une nouvelle fois Sunwoo. Décidément.

- Ça veut dire quoi ?

Doyoung se tourna brusquement vers moi, ses yeux brillants de colère et ses crocs toujours sortis.

- Ça veut dire, ma chère et tendre Suji, que s'il t'arrive quoique ce soit, je le ressentirais. Et peu importe où tu es, je saurais te trouver.

Quoi ?

Quoi ?

-QUOI  ?

QUOI ?

Qu'est ce que c'était cette histoire ? C'était vrai ? Mais c'était pas possible. C'était impossible.

Je me giflais. Doyoung grimaça.

Non. Non. NON.

Oh mon Dieu.

Pourquoi il avait fait ça ? Pourquoi Doyoung ? Pourquoi moi ?

Oh mon Dieu.

Je pouvais pas survivre avec ça. Il fallait que je me suicide. Au moins j'emporterai Doyoung dans ma chute.

Oh mon Dieu.

- Suji, ça va aller, c'est pas si grave, commença Sunwoo.

- Si ! Si c'est grave ! Je suis liée avec lui ! Avec Doyoung ! T'aurais pas pu faire pire !

Oh mon Dieu.

Sunwoo fit la grimace. Oui il pouvait oui. La situation était absolument catastrophique. J'aurais dû le laisser crever dans la ruelle et ne pas aller chercher Mark. J'aurais dû partir me coucher et ne jamais croiser sa route.

Doyoung hurla de rage et tapa dans le mur.

Ça me fit mal à la main.

Oh mon Dieu.

Je sentais mon cœur battre à trois cent à l'heure dans ma cage thoracique. Je sentais ma respiration accélérer. Je n'en revenais pas. J'étais énervée et triste. J'avais envie de me lever et d'étrangler Sunwoo. Je voulais pleurer toutes les larmes de mon corps et me laisser entraîner dans les abysses. Je ne voulais plus être là.

Ça durait pour toujours ? Pour toute la vie je serais liée avec lui ?

Oh mon Dieu.

- Sunwoo espèce d'imbécile !

Il ne fit rien d'autre que me regarder. Au moins il avait l'air de se sentir coupable.

Je ne pouvais pas. C'était trop. Déjà les vampires, maintenant ça ? J'avais du mal à voir ce qui était le pire entre les deux. Peut être que c'était mon karma pour toute ces années. Peut être que je n'aurais pas dû embrasser la petite copine de Doyoung. Peut être que j'aurais dû m'écraser.

La vie était injuste.

Je me levais doucement. Mes jambes tremblaient, je voyais flou. J'étais fatiguée. Je n'en pouvais plus de leur histoire de vampire. Qu'ils se démerdent. Je voulais qu'ils crèvent tous. Je devais rentrer chez moi. Je n'allais pas tenir.

Je me mis à marcher vers ce que je supposais être chez moi, passant à côté des deux vampires.

Mon dieu. Des vampires. 

- Tu vas où ? Me demanda Doyoung, son regard me brûlant la nuque.

- Chez moi.

- Non tu vas pas chez toi non.

- Si.

Je l'entendis marcher derrière moi. J'accélérai un petit peu.

- Il a raison Suji, c'est dangereux que tu te promènes toute seule, fit la voix de Sunwoo, au loin.

Je me retournai précipitamment.

- Je crois que t'es plus vraiment en mesure de dire ce qui est dangereux ou pas pour moi.

Il ferma sa grande bouche. Tant mieux. Vampire de mon cul.

Je me remis à marcher.

- Suji arrête toi. Maintenant qu'on est lié je vais pas te laisser te mettre dans la merde, insista Doyoung.

Je ricanai.

Mais ne m'arrêtais pas. Je voulais qu'ils me foutent la paix. Tous.

- Suji je vais pas me répéter.

- Si, tu vas te répéter.

Il souffla. Je savais ce que ça voulait dire. Mon corps réagit avant mon cerveau. Je partis en courant.

- Suji espèce de connasse ! Entendis-je Doyoung hurler avant que je ne tourne pour une rue plus calme.

Les vampires, ça puaient du cul. J'espérais qu'ils allaient tous mourir.

Je courus comme ça pendant de longues minutes. Parfois j'entendais les bruits de course de Doyoung derrière, et j'accélérai à nouveau pour le semer. Ça marchait et puis il me retrouvait. Sans doute à cause de ce putain de lien de merde.

Un moment, ça me fatigua, alors, essoufflée et les jambes raides, je me trainai derrière une poubelle où je m'accroupis. Doyoung passa à toute vitesse devant moi, sans me voir.

Imbécile.

Une fois sûre qu'il avait disparu, je me décrispai et m'appuyai contre la poubelle, fière de moi.

Vampire de merde.

Mon souffle reprit lentement son cours normal. L'air frais de la nuit passait sous tous mes vêtements et j'avais froid.

J'avais envie de pleurer. Je voulais rentrer chez moi et m'effondrer dans les bras de mes parents. Je n'en pouvais plus de leur histoire de merde. Je voulais mourir.

En plus Doyoung mourrait avec moi, ça ferait d'une pierre deux coups.

Je sentis les larmes s'accumuler dans mes yeux. Je n'en pouvais plus.

- Tu t'es perdu ?

Je sursautai. Rapidement, je m'essuyai les yeux.

Il y avait un mec très beau devant moi. Je n'aimais pas ça. Tous les mecs très beau que j'avais rencontré cette nuit s'était révélé être des vampires.

Il s'avança encore un peu et son visage fut éclairé par la lumière (j'avais considéré qu'il était beau juste à la forme de sa silhouette). Et je ne m'étais pas trompé. Il était sublime.

Il allait me tuer. Les jolis garçons, ils voulaient tous me tuer.

Je me relevai lentement en m'appuyant contre la poubelle, sans le lâcher des yeux.

Un lent sourire se forma sur ses lèvres.

- T'as peur ?

Oui. Très manifestement. En plus il était habillé comme un prince de conte de fée. Difficile de faire plus suspect que ça.

Il fit un pas vers moi. Je reculai. Contre la poubelle. Super.

- Suji, ça sert à rien de fuir voyons.

Ah non. Non. Non. Je refuse. Pas encore quand même. Il y avait combien de putain de vampires dans cette ville de merde ? Et combien dans ces vampires qui me connaissent ? Et qui veulent ma mort ?

- Si ça sert quand même.

Il ricana.

Son regard dériva du mien pour se poser derrière moi. Il sourit un peu plus.

- Suji !

Je me tournai. Doyoung.

Je sentis la main du mec se poser sur mon épaule. Et puis pouf.

Plus de Doyoung.

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