❝ Guy, c'est moi. Je ne sais pas si tu m'écoutes à cet instant même ou si tu peux me voir. Je ne sais pas non plus ce que tu fais, où tu te trouves, ce à quoi tu penses mais sache que je t'aime.

Cela serait mentir de dire que j'ai préparé tout un discours parce qu'en réalité je n'arrive pas à croire que tout cela soit possible. Pour moi Robin, Allan et toi même avaient décidé de nous faire une farce, vous allez revenir j'en suis persuadé. J'ai passé la plus grande partie de ma journée à attendre devant l'entrée de notre cachette en espérant discerner, au coin d'un arbre ou d'un buisson la silhouette de ton corps que je connais si bien, apparaître. Comment pourrais-tu avoir disparu alors que je sens encore ton odeur sur ma couverture, que je présents encore ta présence à mes cotés. Guy s'il te plaît, reviens ici et dis moi que tout cela est une mauvaise blague, tu ne peux pas vraiment avoir périt, pas toi. Tu as survécu à temps de chose, à temps de drame, à temps de  danger et tu as survécu de nombreuses fois à la mort elle même alors qu'elle te tenait dans ses filés. 

J'ai l'impression que notre rencontre remonte à hier et pourtant quelques temps se sont déjà écoulés depuis. C'est comme si le temps c'était arrêté pendant un certain moment lorsque mes yeux sont rentrés en collision avec ton regard. D'un seul coup d'œil, j'ai capturé ton visage, les détails qui me plaisaient comme ceux qui me déplaisaient. Puis tu as détourné le regard et la réalité ma submergé, les cries des habitants ont reprit de plus belles et Robin m'a ordonné d'aller aider les survivants de l'incendie. Je savais qui tu étais, que tout ce drame était de ta faute pourtant tel un aimant j'ai été attiré vers toi. Enfin, j'ai lancé un dernier regard vers ta direction, j'ai vu la manière dont tu as regardé l'effroyable spectacle et j'ai su à cet instant précis qu'il y avait du bon en toi et que tout n'étais pas perdu. Pour tous, tu étais l'homme en noir sur son cheval noir, celui qui était le mal incarné. Pour moi tu étais bien plus que ça. Puis Marianne est morte en Terre Sainte et j'ai bien crû t'avoir perdu à tout jamais, j'ai crû que l'homme bon que j'avais pu connaitre dans nos moments secrets avait complètement disparut. Marianne était ton grand amour et pendant un long moment j'ai voulu être comme elle, pour être aimé de la même manière que tu l'avais aimé. Notre amour était tout autant passionnel et beau que celui que tu as pu éprouvé pour Marianne. Je ne suis pas elle et je ne le serais jamais, mais tu m'as aimé de même façon parce que finalement tu ne recherchais pas une nouvelle copie conforme de celle que tu avais perdu. Tu recherchais quelqu'un qui puisse te sortir de cette spiral sombre et infernal, quelqu'un qui puisse panser tes blessures psychologiques. Je pense avoir réussi puisque aujourd'hui tu nous as rejoins dans notre quête et tu en as payé le pris fort. Le prix de ta vie.

J'arrive même pas à le formuler dans ma tête. Pour moi, c'est juste impossible et impensable. Tu ne peux pas m'avoir laissé seule sur cette planète. Ont étaient fiancés, ont avaient le temps de vivre une vie tranquille comme Djaq et Will. Ont pouvaient partir loin, se marier et trouver un endroit tranquille où personne ne te connaîtrais. Puis peu m'importais ce que les gens pouvaient penser puisque moi je savais et sais qui tu es réellement.  C'est toi qui m'a demandé en fiançailles. D'ailleurs, c'était sûrement l'une des pires qui puisse exister mais elle venait de toi alors pour moi c'était la plus merveilleuse. Tu partais à York avec Robin cherchait Archer pour le sortir de prison et tu m'as dis avant de partir que si on s'en sortait vivant tu m'emmènerais loin et tu m'épouserais. Tu avais peur et je pense que c'était la première fois depuis la mort de Marianne que tu ressentais à nouveau vraiment quelques choses de fort. Je ne sais pas ce qui t'effrayais mais je sais que je les ressentie.  Un jour, Allan m'a dit que j'étais ta rédemption, que grâce à moi tu arriverais à remonter la pente et à te racheter de tes fautes passés. Je ne pense pas que ce soit exact. Je pense que tu avais envie de changer depuis de nombreuses années mais que tu avais trop souffert par le passé pour réussir. En fait, je crois que Marianne a été le début de ta rédemption je n'ai fais que prendre la suite. 

Finalement, quand je dépeins le portrait de notre relation elle ressort comme négative, comme une histoire à trois, Marianne, toi et moi. On ne peut pas mentir, c'était une histoire à trois parce que Marianne a toujours été importante pour toi mais notre histoire à nous n'était pas quelque chose de négatif. On a vécu peut-être plus de bas que de haut mais je ne regrette aucuns moments avec toi. Tout ce que j'ai pu ressentir ont étés des émotions fortes et sincères. A te manière tu as su me combler et faire de moi une femme heureuse. Je pense que personne ne pourra vraiment comprendre notre relation car elle est complexe et compliqué mais sache que moi je sais de tout mon cœur à quel point elle est précieuse. 

Guy, je t'aime plus que tout au monde et savoir que ceci son mes dernières paroles pour toi détruit mon cœur plus que je l'imaginais. Je ne sais pas si tu vois les larmes qui coulent comme une cascade sur mes joues de là où tu es. Bordel,  Guy comment veux-tu que je puisse continuer à vivre alors que tu n'es plus à mes cotés, alors que tu ne m'épaules plus, alors que je ne peux plus goûter à tes lèvres, alors que je ne puisse plus sentir ta peau chaude sur la mienne. J'ai besoin de te sentir ton odeur, de sentir ton corps me serrer contre lui.  Ça fait tellement mal de se dire que tout cela ne sera plus qu'un souvenir qui un jour se périmera, sa me déchire l'estomac et la douleur est insupportable comme ton manque. Je ne peux pas survivre un jour de plus sans toi. S'il te plaît Guy, reviens. Reviens pour ton aimer. Pour celle qui ne peux plus sourire ne même respirer sans toi , pour celle qui n'a plus goût à rien depuis ton départ.

S'il te plaît reviens moi. Rentre à la maison.  ❞

fin.