Chapitre vingt-deux
"𝐷𝑜 𝑦𝑜𝑢 𝑒𝑣𝑒𝑟 𝑤𝑜𝑛𝑑𝑒𝑟 𝑖𝑓 𝑡𝘩𝑒 𝑠𝑡𝑎𝑟𝑠 𝑠𝘩𝑖𝑛𝑒 𝑜𝑢𝑡 𝑓𝑜𝑟 𝑦𝑜𝑢?
𝐹𝑙𝑜𝑎𝑡 𝑑𝑜𝑤𝑛
𝐿𝑖𝑘𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑢𝑚𝑛 𝑙𝑒𝑎𝑣𝑒𝑠
𝐻𝑢𝑠𝘩 𝑛𝑜𝑤
𝐶𝑙𝑜𝑠𝑒 𝑦𝑜𝑢𝑟 𝑒𝑦𝑒𝑠 𝑏𝑒𝑓𝑜𝑟𝑒 𝑡𝘩𝑒 𝑠𝑙𝑒𝑒𝑝
𝐴𝑛𝑑 𝑦𝑜𝑢'𝑟𝑒 𝑚𝑖𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑤𝑎𝑦
𝐴𝑛𝑑 𝑦𝑒𝑠𝑡𝑒𝑟𝑑𝑎𝑦 𝑦𝑜𝑢 𝑤𝑒𝑟𝑒 𝘩𝑒𝑟𝑒 𝑤𝑖𝑡𝘩 𝑚𝑒"
- Ed Sheeran
C'était encore un de ces moments, pensait-elle, un de ces moments où un élan d'énergie l'envahissait et où elle parvenait à atteindre cet état de semi-conscience. Elle ne pouvait toujours pas bouger et serrer la main de Peter, l'autre jour, lui avait demandé une telle quantité d'énergie qu'elle était à nouveau tombée dans l'inconscience la plus totale durant des heures. C'était probablement ça, le plus frustrant : elle les voyait. Tous ceux qui venaient lui rendre visite lui parlaient, à l'exception de Sam et de Steve. Ils semblaient persuadés qu'elle ne les entendait pas. Si ce doute ne l'étonnait pas le moins du monde de la part de Sam, elle était encore surprise par l'attitude de Steve. Oh, il semblait persuadé qu'elle était là, quelque part, mais il restait toujours silencieux lorsqu'il lui rendait visite. Peut-être ne ressentait-il pas le besoin de lui parler, tout simplement. Elle voyait chacun de ses visiteurs mais elle demeurait invisible à leurs yeux. Elle commençait sérieusement à désespérer quand Peter était arrivé dans sa chambre, quelques mois plus tôt, avec un chiot dans les bras. Il lui avait expliqué comment il avait trouvé Rosie dans un refuge et qu'il avait immédiatement pensé à elle. La chienne, quant à elle, avait tout de suite réagi au contact d'Harper. Depuis, à chacun de ses "moments d'éveil" (comme elle s'était mise à les appeler), la chienne prenait place sur la chaise où s'asseyait Harper -ou, du moins, cette version invisible et inaudible d'elle-même. Alors, quand elle sentit son esprit s'éveiller une nouvelle fois, elle sauta sur l'occasion pour mettre tous ses efforts au service d'un seul objectif : se réveiller. Elle avait entendu son père et elle avait senti l'antidote couler dans ses veines. Elle l'avait senti et ça lui avait fait atrocement mal, comme si son corps entier s'était trouvé prisonnier d'un étau de métal chauffé à blanc. Elle n'avait jamais enduré une telle douleur. Quand elle arriva à se voir, pourtant, elle constata que le produit n'avait eu aucun effet remarquable sur son corps : aucune trace de brûlure ou de toute autre blessure. Au fur et à mesure, elle distingua d'autres parties de la pièce où elle se trouvait. La chaise à gauche du lit lui était familière, à présent, mais cette fois, elle était occupée ; Pepper, installée là, souriait au-dessus d'un livre à l'épaisse couverture sombre. Après sa mère, elle remarqua Tony et Peter qui se tenaient debout, juste derrière elle. Le premier avait la main posée sur l'épaule de sa femme tandis que le second regardait le livre avec plaisir et une émotion à peine dissimulée. Il tenait Morgan dans ses bras. Il ne manquait plus qu'Harley et toutes les personnes qu'elle aimait le plus au monde étaient réunies. Harper contourna le lit, ignorant son corps inerte : elle ne supportait plus la vue de son état déplorable. Elle prit place juste à côté de Peter et Morgan et lorsqu'elle voulut poser sa main sur l'épaule du garçon, elle la traversa comme s'il s'était agit d'un simple mur de fumée. Elle soupira, déçue et triste. Quand pourrait-elle enfin le toucher à nouveau ? Elle le vit frissonner, toutefois. Il tourna légèrement la tête sur le côté. Avait-il senti quelque chose ? Non, c'était trop beau pour y croire. Il n'avait rien senti, toutes les autres fois où elle avait tenté de le toucher, de lui montrer que oui, elle était là et non, elle ne l'avait pas abandonné. Pourtant, coincée dans cet état fantomatique, Harper commençait de plus en plus à croire qu'elle ne reviendrait jamais. Prise d'un soudain doute, elle passa sa main sur la joue de Morgan. L'enfant pencha la tête vers la main de sa sœur tout en fronçant les sourcils. La seconde suivante, elle se gratta la joue du bout du doigt. Peter la regarda d'un air interrogateur.
- J'ai la joue qui chatouille, grommela-t-elle.
- Chut, regarde, lui chuchota-t-il en indiquant le livre du bout du doigt.
C'est là qu'Harper comprit : ils étaient réunis autour d'un album photo. Elle qui croyait échapper à cette étape embarrassante d'une relation amoureuse, voilà que Peter avait accès à toutes les photos de son enfance ! Ses parents biologiques n'avaient pas pris beaucoup de photos d'elle, aussi cette partie de sa vie était-elle perdue à jamais. Heureusement, Tony et Pepper avaient rattrapé cette erreur : des tonnes de clichés s'étalaient sous leurs yeux, soigneusement collés et annotés dans cet album. Il retraçait la vie d'Harper depuis le jour de son adoption aux mois qui avaient précédé le claquement de doigt fatal de Thanos. Ils en arrivèrent à une photo d'elle, âgée d'environ dix ans et le visage boudeur à cause de la crème chantilly étalée sur son visage. Peter éclata d'un rire léger et sincère, accrochant un sourire au visage d'Harper. Il ne la voyait peut-être pas mais, elle, le voyait et là, c'était tout ce qui comptait. De toutes les fois où il lui avait rendu visite, il n'avait encore jamais ri comme ça.
- Elle s'était endormie sur mon bureau, expliqua Tony, les yeux embués de larmes et un sourire étirant ses lèvres. Elle ne se réveillait pas et avait même commencé à ronfler un peu, alors... Disons que le réveil n'a pas été très joyeux pour elle.
Pepper laissa échapper un petit rire, elle aussi. En les regardant, là, réunis près de son lit, elle trouvait que quelque chose avait changé. Mais quoi ? Ils avaient le cœur à la fois soulagé et incroyablement lourd. Leurs sourires racontaient leur bonheur et leurs yeux trahissaient toute la tristesse du monde. Que se passait-il ? Les épaules de Tony se soulevèrent, un sanglot lui échappa. Il serra l'épaule de Pepper. Peter, lui, avait les larmes aux yeux. Il posa Morgan sur les genoux de sa mère et quitta la pièce.
Non. Non, non, non.
Harper se précipita hors de la chambre en même temps que son père qui, sans hésiter une seconde, pris Peter dans ses bras et lui frotta le dos.
- C'est la seule chose à faire, petit.
- Je croyais vraiment que ça allait fonctionner, Tony.
- Moi aussi, petit, moi aussi. (Sa voix se brisa sur ces mots, en même temps que le cœur d'Harper.) On a tout essayé.
- C'est tellement injuste, explosa Peter. Elle a tout fait pour vous ramener, elle a tout fait pour tout le monde, elle voulait réunir sa famille et maintenant on va faire quoi ? La débrancher ? Comme une machine ? Je...
Le garçon éclata en sanglots bruyants dans les bras de Tony, s'accrocha à son T-shirt comme si sa vie, la vie d'Harper en dépendaient.
- Ça fait deux mois que je lui ai donné le sérum. Je...c'est fini, maintenant.
Oh non, non...
Harper se rua dans la chambre où Pepper et Morgan s'étreignaient, elles aussi. Les deux hommes revinrent bien vite à leurs côtés. Une fois l'album refermé et les larmes séchées, ils se recueillirent tous une dernière fois autour du lit de la jeune fille. Comment avait-elle pu rester deux mois de plus dans cet état ? Pour elle, cette injection ne datait pas de plus de quarante-huit heures, tout au plus. Elle se passa une main dans les cheveux, totalement paniquée. Elle devait se réveiller avant qu'ils ne la débranchent : elle n'avait pas d'autre choix. Au vu de leur expression, elle comprit que c'était pour très bientôt. Elle devait se dépêcher.
Allez, Harper, bon sang... Réveille-toi, bordel !
- Est-ce que...
Peter se racla la gorge avant de reprendre.
- Est-ce que vous pourriez m'accorder juste un dernier moment avec elle ? S'il vous plaît ?
Oui. Oui. Dites oui.
Les Stark hochèrent la tête et quittèrent la pièce d'un pas lourd. La petite Morgan, bien que très jeune, comprenait ce qui était en train de se passer : Harper le voyait à son regard brisé. Peter s'effondra sur le lit d'Harper. Il s'était assis à côté d'elle, sur le matelas, et avait juste passé ses bras autour d'elle. C'était la seule façon qu'il avait de la sentir contre lui une dernière fois. Il pleurait à chaudes larmes dans son cou quand Harper s'efforça de se manifester. Faire bouger son propre corps était devenu impossible : elle préférait user de son énergie autrement. Elle s'assit derrière Peter et posa sa main sur son dos. Elle s'était préparée à cette sensation -désormais familière- de ne rencontrer que du vide. Elle laissa échapper un hoquet de surprise lorsque sa main ne traversa pas le dos de Peter. Elle vit sa tête se redresser, ses muscles se tendre. Il se releva et se tourna vers elle, sans la voir. Ses yeux fixaient le mur derrière Harper et elle tenta le tout pour le tout. Elle posa sa main sur la joue du garçon, s'émerveillant de sentir sa peau sous ses doigts. Ceux de Peter vinrent se poser là où Harper le touchait. Il fronça les sourcils avant qu'un sourire n'illumine son visage.
- C'est toi, souffla-t-il. C'est toi.
Comment faire pour le convaincre qu'elle était encore en vie ? Elle devait lui faire comprendre qu'elle serait bientôt de retour, qu'il devait à tout prix repousser l'échéance. Elle avait besoin de lui, plus que jamais. Elle se pencha légèrement en avant et effleura ses lèvres. Elle le vit fermer les yeux et sourire de plus belle.
- Je savais que tu étais encore là. Je le savais.
Harper jubilait tandis qu'elle observait Peter courir vers le salon où s'était réunie la famille Stark.
- Tony ! Pepper ! On ne peut pas...on ne peut pas la débrancher, l'entendit-elle s'exclamer. Vous allez me prendre pour un fou mais...elle est encore là. Je le sais parce que je l'ai...sentie, je crois.
- Comment ça ?
Harper devina aisément que les joues du garçon avaient pris une teinte rosée. Elle n'avait pas besoin de le voir pour le savoir : sa voix hésitante le laissait deviner.
- Eh bien, euh...je suis sûr et certain qu'elle m'a touché le dos. J'étais en train de lui dire au revoir et... Je le sens, Tony, je le sens dans mes tripes, d'accord ?
Allez, Harper. Tu peux le faire, pour eux.
Elle jeta un dernier regard en direction de la porte avant de s'allonger sur son lit, reprenant sa place dans son corps. C'était presque bizarre de se retrouver là, désormais. Elle se sentait enfermée. Elle ferma les yeux et s'efforça de chasser cette sensation : elle devait se réapproprier ce corps que son âme avait déserté. Âme et corps ne devaient faire qu'un. Ça ne devait pas être bien compliqué...
Tu as ramené une âme du Valhalla. Tu dois bien pouvoir récupérer ton corps. Allez, espèce de mauviette, bouge-toi le cul.
Se motivant comme elle le pouvait, Harper se sentit sombrer peu à peu dans le sommeil. En général, quand son énergie s'épuisait et mettait fin à un de ces moments, elle tombait dans une sorte de néant horrible, un endroit où n'avaient place que ses pensées et sa conscience. Là, en s'endormant, elle ne ressentit rien d'autre qu'un sentiment d'apaisement. Elle ignorait si ça avait fonctionné. Elle ne savait qu'une chose : cette fois-ci, c'était différent.
***
- Tony, Pepper !
La voix de Peter retentit à ses oreilles. Elle ne voyait rien, mais tous ses autres sens semblaient décuplés. Le bruit régulier des appareils autour d'elle, la voix essoufflée de Peter, la sensation des couvertures et de sa robe de nuit sur son corps, les doigts de Peter refermés sur les siens. Elle cligna des paupières une fois. Elle risqua de les ouvrir et les ferma aussitôt. Après tant de mois passés dans l'obscurité, la lumière de sa chambre était bien trop aveuglante pour sa rétine et le bref aperçu du monde qu'elle avait eu lui paraissait bien trop irréel, flou et mouvant. Elle distingua des bruits de pas agités. Elle ouvrit les yeux une nouvelle fois et les garda ainsi pendant quelques secondes. Le visage de Peter envahit son champ de vision. Elle remarqua tout de suite qu'il était inondé de larmes et que son sourire était aussi lumineux que dans son souvenir. Elle distingua trois autres silhouettes, derrière lui : elle était bien trop éblouie pour garder les yeux ouverts aussi longtemps. Au plissement de ses paupières, Peter comprit ce qu'elle ressentait.
- Il faut fermer les rideaux et éteindre la lumière. Elle ne peut pas ouvrir les yeux.
Quand Harper ouvrit les yeux pour de bon, un rai de lumière minuscule filtrait à travers les rideaux tirés : elle distinguait les traits de Peter à la perfection, pourtant. Au pied du lit, elle aperçut Morgan, sa petite main posée sur le dos de Rosie qui agitait frénétiquement la queue. Les larmes au yeux, serrés l'un contre l'autre, Tony et Pepper se tenaient derrière Peter. Malgré leurs protestations, elle se redressa en s'appuyant sur ses coudes, puis ses poings. Une fois assise, elle balaya encore une fois sa famille du regard.
- Je vous ai manqué ?
Sa remarque se voulait légère mais sa voix sortit d'une manière bien plus rauque qu'elle ne s'y attendait. Elle toussa.
- Du calme. Tu n'as pas parlé pendant huit mois, mon ange, lui expliqua Tony tout en s'efforçant de ne pas fondre en larmes. Mais oui, tu nous as horriblement manqué.
Un sourire naquit sur ses lèvres tandis que Morgan grimpait sur le lit. Elle se hissa jusqu'à Harper et se serra contre elle.
- Morgan, fais doucement...
- Tout va bien, Papa, le rassura Harper avant d'enfouir son visage dans le cou de sa sœur et de la serrer contre elle. Vous m'avez tous tellement manqué, si vous saviez.
- Tu veux dire que...
- J'étais là, dit-elle simplement pour répondre aux interrogations de Peter. Je ne sais pas comment ni pourquoi, mais j'étais là.
Morgan s'écarta d'elle et attira Rosie sur les genoux de sa grande sœur. Le chiot avait bien grossi et Harper étouffa un gémissement quand ses vingts kilos s'écrasèrent sur elle sans ménagement. Elle caressa enfin la tête de l'animal qui s'empressa de lui lécher la main. Tony, lui, contourna le lit pour aider sa fille à se débarrasser de son appareillage respiratoire. Elle n'en avait plus besoin.
- Bon, reprit-elle. Qu'est-ce que j'ai manqué ?
- Harley a emménagé à New York, lui annonça Tony, sans cacher son enthousiasme. Nous n'avons toujours pas révélé au monde entier que j'étais de retour, si c'est ce que tu veux savoir. Je pense...je pense que nous allons laisser ça comme ça.
- Quoi ? s'étrangla-t-elle presque. Tu ne vas dire à personne que tu es vivant ?
- Au moins, ça leur évitera de se reposer sur les Stark, plaisanta-t-il faiblement. Aussi fou que cela puisse paraître...j'ai besoin de repos. La retraite me fera du bien.
- Et...on habitera où ?
Elle ne voulait pas quitter Peter. Elle l'avait déjà abandonné huit longs mois : hors de question qu'elle déménage loin de lui.
- Ici, lui expliqua Pepper, devinant les craintes de sa fille. En attendant de trouver mieux, du moins. Mais nous ne quitterons pas New York. On sait à quel point c'est important pour toi. Tu pourrais même reprendre les cours, si tu en as envie.
- Vous croyez ? J'ai déjà loupé tellement...
- Tu n'auras aucun mal à te rattraper, lui assura Peter, sans se départir de son sourire ni lâcher sa main. Je t'aiderai.
Harper soupira de fatigue. Qui aurait cru qu'après huit mois de sommeil, elle serait encore fatiguée ?
- Tu as besoin de repos, affirma Pepper. On va te laisser dès qu'on aura débranché tout ça, d'accord ?
La jeune fille hocha la tête et laissa ses parents la libérer de tous ces horribles tuyaux qui la terrorisaient. Après l'avoir embrassée et enlacée plus que de raison, ils quittèrent enfin la pièce. Harper s'accrocha à la manche de Peter.
- Tu peux rester ?
Il ne demanda pas son reste et s'allongea immédiatement à ses côtés. Il plongea son regard dans le sien et faillit s'y perdre.
- J'ai cru que je t'avais perdue pour de bon.
- Ça n'arrivera plus. Te voir comme ça...je ne te ferai plus jamais autant de mal.
- Ce n'était pas ta faute.
- Un peu, quand même. Oh, et aussi...
- Quoi ?
- Tu m'as dit que tu te demandais ce que je voyais en toi.
- Ne parlons pas de ça, d'accord ? C'était...
Le visage de Peter se colora de rouge.
- Oh si, parlons-en. Ce que je vois en toi, Peter Parker, c'est une âme magnifique. Un être tellement bon, tellement...humain. Tu n'es pas parfait, personne ne l'est. Mais je refuse que tu dises que tu n'es pas à la hauteur ou...quoi que ce soit. Tu n'imagines pas le bien que tu m'as fait. J'ignore où j'en serais, sans toi. C'est compris ?
- Je t'aime, murmura-t-il. Je t'aime tellement.
- Je t'aime, moi aussi. Plus que j'ai jamais aimé.
Il colla son front au sien et posa une main sur sa joue, l'autre sur sa taille. Elle se rapprocha de lui, avide de cette proximité qui leur avait été si longtemps refusée. Elle pressa ses lèvres sur les siennes et l'embrassa tendrement. Son épuisement l'empêchait encore de se lancer dans de grands élans de passion mais elle espéra que dans ce baiser, il ressentirait à quel point il lui avait manqué. Lui, en tout cas, il n'aurait pas pu être plus heureux. Ils se séparèrent, elle, à bout de souffle et lui, ivre de bonheur. Quand elle s'endormit dans ses bras, il comprit qu'elle avait l'intention de tenir sa promesse et lui, il se jura de toujours la garder à ses côtés. Leur amour était fort, plus fort que n'importe quel titan fou ou autre force surnaturelle. Leur amour était si fort qu'ensemble, ils avaient réécrit leur destin. Ils en étaient devenus maître et enfin, ils avaient obtenu non pas une fin heureuse, mais un nouveau départ, une nouvelle chance au grand jeu de la vie. Et celle-là, ils ne la gâcheraient pas.
***
C'est le cœur lourd que je publie ce chapitre : après celui-ci viendra l'épilogue. Je l'ai déjà écrit mais je préfère travailler dessus encore un peu. Je veux que tout soit parfait et terminer en beauté ! Notre Harper s'est enfin réveillée et tout va bien dans le meilleur des mondes... Je ne résiste pas aux fins heureuses ! J'espère que ça vous a plu autant que j'ai aimé l'écrire. N'hésitez pas à voter et à commenter !
- Céline
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