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Bonjour à tous ! Une petite absence depuis le dernier chapitre mais je dois avouer que vos gentils commentaires mon reboosté ! Voici le nouveau chapitre, qui j'espère que vous plaira tout autant ! Bonne leçon ! Prendre plaisir !

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le 15 novembre 1923, 07h03 - Hôpital Saint James.

Dans la chambre de Michael, Polly Gray déversait sa haine envers son second neveu à son fils encore le front perlant de sueur amélioré par sa fièvre post opératoire. Il fermait les yeux, tenté de se convaincre intérieurement que sa mère ne pouvait pas actuellement plus être objective....

Il y a quelques mois de ça, il y avait déjà eu l'épisode de la taule et de la corde au cou, puis l'événement de cette nuit, et tout ça encore par la faute du même homme. Elizabeth Gray ne pouvait plus.

A quelques rues de là, une Bentley grise estampillée Shelby Company Limited roulait en direction de Stanmore Groove.

Isaiah Jésus, se trouvait sur le fauteuil du conducteur et Giorgia elle, regardait la route de son siège passager.

- Vous avez noté là bas, vous aussi, alors ?

Le jeune homme tourna un instant son visage vers la brune qu'il n'hésita pas à regarder de haut en bas malgré la route à suivre.

- ...Ou ça là-bas ?

- En France.

- Oui, en France

- John ne parle plus que de vous depuis qu'il l'autre fois.

- Oh.

Le regard toujours sur la route qui peinait à faire apparaître les premiers rayons du soleil timides de Birmingham, Gigi tourna en tête à son tour vers Isaiah.

- Tournez à gauche, c'est à deux pâtés de maison.

Isaiah avait bien entendu derrière que la jeune femme passait le pas de chez elle et referme la grande porte en bois elle. Il repartit, intrigué par cette femme au passé tout de même mystérieux.

A ce même instant, dans l'appartement de l'espagnole, Giorgia a senti l'odeur du savon et des plantes aromatiques que Sylvia avait dû utiliser cette nuit pour briquer l'appartement.

Elle ne fit pas trop de bruit, et ramassa le journal tomber de la fente de la porte pour l'emmener avec elle dans sa cuisine, ou elle se lave les mains soigneusement avant de faire chauffer de l'eau dans une casserole.

Sa petite cuisine avait tout de fonctionnel, et pourtant elle n'était pas des plus récentes. Une toute petite gazinière installée sur un meuble en bois très haut, où était intégrée une batterie de casseroles en cuivres dont elle ne se servait jamais et qui tenait la poussière jusqu'à ce que Sylvia ne s'ennuie ici.

Appuyée contre sa table, elle ouvrit le journal et commença à s'intéresser aux nouvelles du pays. L'eau commençant à bouillir, elle garde son journal dans sa main gauche, et sort machinalement un mug d'un petit placard et arracha quelques feuilles de menthe sèche pour le mettre dans sa tasse. Une fois l'eau dessus, elle se délecta de cette odeur qui commençait à embaumer la petite pièce bercée par la douce luminosité de l'aube.

- ..Ciel, tu es rentrée !

- 'Ciel', tu es réveillée..

- Que s'est-il passé alors ?

Sylvia, fraîche comme une rose dont les pétales sont recouvertes de rosée, s'assit sur la table de la cuisine, prenant une gorgée de la tisane de sa cousine. Giorgia passa une main dans ses cheveux en riant légèrement, ébouriffant sa chevelure qui avait bien besoin d'un coup de peigne.

- Je ne suis pas ta boîte à ragots, ma grande.

- Oh Gio' je t'en prie !

- Aller, dis-moi sur lequel tu as flashé ?

- ...Que vas-tu penser, enfin !

- A d'autres, s'il te plait ! Crache le morceau.

- Le blond.

- Il est marié et il a je ne sais plus combien de prénoms inscrits à son livret de famille Sylvia !

- Oh, on peut s'amuser !

- Amuse-toi avec le serveur du coin, pas un Peaky Blinders.

- Oh, ça me fait penser, je m'affairai à trier tes livres par ordre alphabétique et quand je me suis retournée j'ai trouvé une enveloppe dans l'entrée.

A la prononciation de 'ordre alphabétique' Giorgia manqua de s'étouffer avec sa tisane, mais elle relève plutôt le menton, curieuse de la tournure qu'avait prise sa phrase. Sylvia, elle, était partie chercher la lettre en question.

-Tiens.

Elle lui tendit l'enveloppe et une impression de déjà vu s'empara d'elle.

-Merci..

Instinctivement, l'espagnole se mit à marcher en direction du salon pour trouver l'ouvre lettre située dans un tiroir d'un meuble. De dos à la cuisine, elle espère encore une fois que sa cousine ne met pas son nez dans ses affaires.

"Heureux de savoir que les Peaky Blinders se rapprochent des femmes de chez nous.. Et quel magnifique cornicello à votre cou...

Giorgia, scrupuleusement concentrée sur ces mots tapés à la machine dont l'encre était si noire que l'on aurait dit que les mots étaient gravés, porta le bout de ses doigts sur cette fameuse cornicello, un petit piment rouge en email que lui avait fait sa grand mère avant qu'elle ne parte en 1914. Il faisait à peine un centimètre et il pendait à côté d'une médaille noire et dorée ou une fleur était peinte à la main à l'or.. Il fallait vraiment se trouver proche de la brune pour voir ce petit piment qui à cet instant trahissait absolument tout.

...Spero di incontrarti presto. A bientôt, ma chère Giorgia.

Luca Changretta."

Et comme Giorgia l'avait bien vu dans le bureau froid de Tommy Shelby, une main noire était peinte sur le bas.

- ... le boulot ? Ou ton cher cousin qui cherche à me joindre peut être.

- Rien de .. de ça, Sylvia. Comment as- tu trouvé cette lettre, déjà ?

- Je te dis, elle m'est apparue au beau milieu de l'entrée ! Quelqu'un a dû le mettre sous la porte, un postier qui avait du retard dans sa tournée d'après midi, sans doute.

- Tu oublies que nous ne sommes pas à Londres...

- Bon, je vais aller me préparer, je vais aller faire un petit tour en ville et prendre un bon petit déjeuner.

- Assiste, non.

- Comment ça, non ?

- Attends-moi

- Maïs.. ? Tu n'as pas encore dormi ?

- Monte te préparer, je vais faire de même.

- Bon accord.

Sylvia ferma les pans de son déshabiller sur elle avant d'arpenter l'escalier en bois qui était un peu risqué si on ne regardait pas où l'on mettait ses pieds. Quand elle coupait fini de monter la dernière marche, Gigi partait dans sa petite pièce du fond, où elle cachait tous ses dossiers de travail et d'enquêtes. Elle sort une copie du dossier Changretta qu'elle avait gardé et se poste près de sa fenêtre pour que la lumière du jour l'accompagne dans cette lecture.

Mais derrière le rideau plutôt fin, elle aperçut une silhouette à une dizaine de mètres, de l'autre côté du trottoir. De loin elle constata qu'il s'agissait d'Isaiah qui n'était en réalité pas repartit mais qui faisait le garde du petit appartement des deux jeunes femmes.

Rapidement, elle monta à l'étage, se faufila dans la chambre de sa cousine, puis attrapa sa valise encore présente près de la fenêtre. Elle l'a jetée sur le lit, et l'ouvrit en y mettant quelques affaires pour partir de quelques jours.

Une fois les loquets fermés, elle sortit de la chambre, puis descendit les escaliers craquants pour sortir sur le pas de la porte et faire signe à Isaiah de venir.

Le brun, qui interpréta mal les choses, se réjouit de la voir s'approcher avec une valise.

- Je vous emmène quelque part ?

- Non, pas moi.

- .. Giorgiaaa ?!

 - Elle, oui.

Sylvia arriva sur le pas de porte habillé de la robe de la veille et les cheveux à peine brossés.

- Isiah est un Peaky Blinders. Monte avec lui, ne me pose surtout pas de question... fais moi confiance, c'est tout ce que je te demande. Tu pars voir du pays, ça te fera pas de mal !

L'espagnole posa des mains sur ses bras en les pressant légèrement.

- Bon voyage.

Elle pivote d'un quart de tour puis regarde le métis.

- Bon courage.

- Maïs...?

Deux jours plus tard.

Le 16 novembre 1923, Hôpital Saint James.

Arrêté de bouger, Michael.

Michael n'en était pas à sa première séance de soin aux mains de Giorgia, mais lorsqu'il voyait sa blessure, il ne pouvait s'empêcher de voir les terribles images de la fusillade.

- Je sais.

- Regarde en l'air.. et respire.

- La concentration de la brune qui ne pouvait être perturbée, fit transparaître une voix sans émotion, comme un mantra qu'elle aurait répété pendant des années, pour rassurer les hommes qu'elle avait vu passer sur les vieux brancards peu fiables, ou parfois fabriqués avec les moyens du bord.

Il finit par s'exécuter et laissa sa tête basculer en arrière dans un long soupir saccadé.

De dos a Giorgia, dans l'encadrement de la porte, une infirmière entra, le teint pâle et les yeux rivés au sol.

- Bonjour Monsieur Gray.

Michael ouvrit les yeux et la regarda de haut en bas, l'air douteux.

- Vous êtes nouvelle ?

Simplement en entendant les mots du jeune homme qu'elle finissait de nettoyer, Gigi leva la tête et le regarda lui d'un air dépité.

- ...je... oui je suis là pour le ménage.

Gênée, elle commença par tirer les chaises de la table ronde au milieu de la pièce et à nettoyer les dossiers avec un chiffon. Michael fronça les sourcils puis regarda Giorgia qui finit par se tourner pour la regarder faire, quelques longues secondes.

- Allez vous prendre un thé mademoiselle, le ménage peut attendre pour l'instant.

Gigi ne dit rien, reçut Michael faire la loi avec cette nouvelle femme de ménage, qui sortait de nulle part.

- J'ai presque fini..

Le brun ne lâchait pas la femme des yeux, il la voyait reconnaître les dossiers de chaise un par un, puis les assises, puis maladroitement, elle prit la mallette en cuir marron sur la table et la posa au sol.

- Ne touchez pas à ça... la prochaine fois.

Giorgia se retourne et jette tout le matériel usagé qui lui avait servi à nettoyer la plaie.

- Si tu continues à faire attention, je pourrais supprimer un point sur deux dans quelques jours.

- Bien.

Sans dire un autre mot Giorgia quitta la pièce en retraitant ses gants qu'elle jeta aussi avant de sortir dans le couloir et de trouver un lavabo ou se laver les mains tranquillement. Elle porta une main à sa nuque endolorie, et trouva rapidement une petite pièce ou quelques lavabos se suivaient contre un mur et ou les murs et le sol étaient couverts de carrelage vert amande.

Machinement elle ouvrit le robinet et frotta ses mains à l'aide du savon ivoire posé dans un récipient en verre sur le bord.

Dans la chambre, à quelques mètres de là, Michael pivota doucement pour s'asseoir sur son lit et reboutonner la chemise de son pyjama, ne perdant pas une miette de ce que faisait la femme de ménage qui semblait toujours aussi soucieuse.

Doucement il prit place sur une des chaises, celle qui était le plus en face de la table et du cendrier qui ne fut pas vidé pendant ce ménage assidu.

Lorsqu'il a voulu attraper sa mallette ou son arme y était cachée, elle le prit brutalement et lui donna un grand coup dans la blessure qui le faisait encore énormément souffrir. Pris de vertige, qui tomba au sol, sa main posée sur sa blessure qui s'apprêtait à saigner de nouveau.

La femme elle, sort en courant au même moment ou un coup de feu tout proche retenu. Michael, suffoquant, peina à se lever et s'accrocha au drap pour essayer de se hisser sur le lit.

Dans le silence presque complet de la pièce, le bruit de pas se faufila aux oreilles du jeune Gray, qui releva les yeux, adossé maladroitement à son lit voyant devant lu se dresseri la silhouette de dos de Luca Changretta, qui venait de fermer la grande porte de la chambre par les deux loquets.

- Ah, ça...

Avançant vers lui un remède dent coincé dans ses dents, il désigne du doigt un chapeau, le chapeau de Michael, posé sur le bas de son lit.

- Dans mon pays... un chapeau sur le lit, porte malheur.

Ses pas se produisent plus oppressant vers Michael qui luttait pour tenir debout, le sang de sa blessure en commençant par transparaître sur la soie de son peignoir d'intérieur rayé bleu et bordeaux.

- Dans ma famille, on dit que c'est fatal.. C'est peut-être ce qui est arrivé. Lors de notre dernière visite, tu as eu de la chance.

Désormais à quelques centimètres de lui, Luca ouvrit doucement le pan de son manteau et sortit son arme, avec le plus grand calme du monde. Comme s'il savait que de toutes les façons, Michael était à présent sans défense, en face de sa personne en position de supériorité.

Son arme en main, l'italien leva son bras, puis posa son canon au métal gelé sur le front brûlant de Michael dont le souffle se faisait de plus en plus court.

A ce moment, il se replongea dans ce souvenir, au petit matin ou il avait chuchoté "au beau milieu d'un morne hiver" la corde au cou, John et Arthur à ses côtés.

- ...Ta chance a tourné.

Lentement, Luca retira le cran de sécurité, faisant résonner ce seul bruit dans la chambre mise en pause sur cette scène d'horreur.

CRAC.

Aucune balle ne sort de son canon. Simplement un fin filet d'air presque imperceptible que Michael ne sentait même pas, tant qu'il se concentrait à faire une dernière prière comme sa mère aurait voulu. Les yeux fermés et le front perlant de sueur, il se rendit compte qu'aucune balle n'était sortie de cette arme.

Quelque peu surpris lui-même par son arme, Luca reprend le dessus avec sa parole, aussi perçante qu'une balle d'un gros calibre.

- Oh, et rappelle à ta mère... qu'on a un accord.

L'italien pointa son index sur la paume de sa joue, obligeant Michael à le regarder dans les yeux, ses yeux vert et froid qu'il arborait parfaitement.

Recourbé sur lui, occupé à reprendre doucement son souffle, le jeune Gray ne dit rien et se contenta de le regarder fuir de la chambre, encore sous le choc.

En quelques secondes, Thomas, John, Isaiah et quelques autres membres des Peaky Blinders rappliquèrent, alertés par tout ce grabuge.

Dans le couloir, une énorme coulure de sang gisait non loin de son propriétaire, le gardien numéro deux de la chambre de Michael. Un grand gaillard, certes... Mais un simple homme face à un revolver chargé.

En garde au moindre mouvement dans le couloir, Thomas et John avancèrent en premier dans la chambre de Michael, après avoir tiré dans les loquets de la porte fermée.

- Qu'est-ce qu'il c'est passé, hein ?! Qu'est-ce qu'il s'est passé, Michael !

Comme une tornade, Tommy arriva sur Michael et posa ses mains sur ses bras le regardant attentivement.

- Ils vous ont entendus arrivés, leur flingue s'est enraillé.. Ils ont pris la fuite... Giorgia..

- ..Johnny !..

D'un geste rapide, John fit signe à Johnny Dogs d'aller inspecter rapidement les autres pièces.

- Giorgia ?! Elle était là ?!

- Oui... Elle est partie il y a dix minutes.. je ne sais pas où elle est.

John suivit Johnny Dogs pendant que Thomas prit place sur une chaise, reprenant aussi son souffle.

- Ça va, t'as rien ?

- Non, ça va..

Pendant quelques secondes, Thomas réfléchit. L'attitude de Michael et l'attaque de Changretta avec un flingue enraillé lui semblaient louche..

Dans le couloir qui menait à la salle d'eau, John aperçut une grande tache de sang grandissante sous la porte. Il fit signe à Johnny Dogs qui regardait ailleurs, puis colla son oreille à la porte avant de l'ouvrir et de se retrouver face à face avec Giorgia, littéralement couverte de sang, une arme pointée sur John, qui lui venait de faire la même chose.

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