Comme prévu, voilà le bonus dont je vous ai parlé. Il est centré autour du personnage de monsieur Cops afin de vous donner quelques informations sur lui... ou de vous montrer à quel point vous ne le connaissez pas. XD
Bonne lecture !

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Il posa le bout de son pouce sur le pavé tactile. L'appareil effectua le scan de son empreinte digital puis émit un bip, suivit du clignotement d'une LED verte. La porte en verre blindée coulissa et le médecin s'installa sur le monte-charge aménagé. Nouveau bip, nouveau coulissement.

Le monte-charge entama alors une ascension rapide grâce à ses propulseurs pneumatiques. Monsieur Cops frémit. Il avait lui-même conçu cet engin mais sa vitesse d'accélération lui donnait toujours le tournis. Il se jura d'effectuer quelques ajustements sur le système à son retour.

Ce dernier ralenti enfin sa course et s'arrêta, libérant ainsi son passager de ses démons. Seul, un petit couloir finissant sur une impasse constituait une issue mais monsieur Cops s'y aventura avec assurance et posa sa main sur une dalle près du sol. Des roulis caractéristiques d'un mécanisme à engrenages débuta et le mur se sépara en deux dévoilant deux portes à battant qu'il poussa.

Le médecin s'extirpa du placard et se dirigea vers sa berline qui l'attendait non loin. À son approche, le véhicule reconnu son patrimoine génétique et ouvrit la portière côté conducteur. De même, le portail du garage se leva lentement, laissant découvrir une végétation typique des bords de Seine.

-Que ce voyage soit fructueux, espéra à haute voix Monsieur Cops.

***

Cela faisait déjà une heure trente d'attente. Le médecin somnola longuement. Il n'avait pas beaucoup dormi la nuit dernière avec cette histoire de formulaire à régler. Mais il fallait la régler.

Afin que rien ne perturbe le plan.

La jeune femme était sortie peu avant, l'air préoccupé. Fort à parier qu'une dispute avait éclaté avec son ami. Peut-être même au sujet de ses pouvoirs étranges. Mais peu importe, le médecin n'était pas venu pour elle.

Ce dernier saisit la grande pochette cartonnée sur le siège côté passager et en extrait les cinq radiographies intégrales du corps de son dernier patient. Elles avaient été prises chacune par intervalle de deux minutes. En la mettant à la lumière, monsieur Cops distingua parfaitement sur la première, les fractures au bras droit, aux côtes, et la profonde fissure au bassin. Sur la suivante, la fissures avait disparu. L'une des quatre côtes cassées s'était ressoudée et une agglomération blanche se trouvait au niveau des multiples fractures au bras. La troisième semble montrer que le processus de guérison avait davantage accéléré. Il ne restait plus qu'une côte de cassée et la moitié des fractures aux bras n'existait plus. Sur la quatrième plus de côtes amochées et sur la cinquième un squelette totalement intact.
En à peine dix minutes il s'était régénéré.

Époustouflant.

Il lança à présent sur son écran de bord la vidéo enregistrée qu'il avait supprimé cette nuit des archives de l'hôpital. On y voyait les images d'un couloir filmées par une caméra. Un jeune homme qui courait apparu peu à après. Il s'arrêta en voyant la porte finissant le couloir et prit de l'élan pour la défoncer.

Mais il passa à travers.

-fantastique... murmura le médecin.

Un mouvement au coin de l'œil attira son l'attention. L'objet de son déplacement sortit enfin de l'immeuble avec une expression indéchiffrable. Ce dernier mit sa capuche en grelottant puis s'en alla rapidement.

Monsieur Cops enclencha le moteur de son véhicule et le suivit discrètement. Il ne devait pas se faire repérer pendant l'opération sinon tout tombera à l'eau, et il aura du mal à regagner sa confiance. Si même il l'avait.
Le jeune homme qu'il surveillait bifurqua à gauche et semblait se diriger vers la supérette à quelques mètres du carrefour.

- il s'en va faire des courses, dit-il, un peu déçu.

Soudain, deux hommes encagoulés sautèrent sur une jeune femme et lui arrachèrent son collier. L'un deux brandit une arme et la tua d'une balle dans la poitrine. Les passants se mirent à courir, couvrant ainsi la fuite des deux malfaiteurs.

Sauf que le jeune homme se lança à leur poursuite.

Monsieur Cops sourit. Il y avait à présent de fortes probabilités qu'il se passe quelque chose d'intéressant. Il écrivit quelques lignes d'observation puis démarra à nouveau la voiture afin de le suivre. En roulant, il vit dans le rétroviseur deux autres hommes armés et encagoulés transporter le corps de la jeune femme jusqu'à une fourgonnette noire. Le véhicule suspect s'en alla aussitôt avec le cadavre et le petit commando.

Le médecin reporta son attention sur Alex Delmer.

Ce qu'il vit ensuite le stupéfia.

Le jeune homme leva la main pendant sa course d'où une onde puissante en sortit pour heurter la voiture des fuyards. Cette dernière sortit de la route et percuta de plein fouet un fourgon.

Un grand sourire traversa de long en large le visage de monsieur Cops. D'une main tremblante, il notifia l'événement qui venait de se produire. Cela dépassait ses espérances et même son imagination.

Et apparemment, ça venait juste de commencer.

Alex Delmer poursuivait à présent le voleur qui était resté conscient après l'accident. Il le coinça dans une ruelle et une lutte acharnée commença. Le braqueur prit le dessus et asséna un coup à travers la poitrine du jeune homme, puis fit mit chao en quelques mouvements rapide de son adversaire.

Satisfait, le médecin ferma son carnet et démarra la berline. Il avait récolté suffisamment d'éléments pour son expérience et son projet. Cependant il ne prit pas le chemin pour retourner à la Planque.

La voiture s'engagea quelques instants plus tard dans une ruelle sombre avant de s'arrêter non loin d'une fourgonnette.
Monsieur Cops abaissa sa vitre. Puis ouvrit sa boite à gant pour sortir les liasses de billets.

Les portes arrière de la fourgonnette s'ouvrirent et un homme fumant un cigare en descendit, l'expression outrée.

-je pensais qu'il ne devait avoir aucun blessé ! Fulmina-t-il.

-tais-toi et prends ton fric, répondit calmement monsieur Cops, en lui tendant les billets. Tu as fait du bon travail. Il y a le supplément compris dedans pour tes blessés.

Une jeune femme sortie à son tour de la fourgonnette, en épongeant le sang artificiel sur sa poitrine, un sourire sur les lèvres.

-c'était très réaliste, continua le médecin, j'ai failli y croire moi aussi, les balles avaient l'air réelles.

- nous sommes toujours impeccables dans les affaires, répondit son interlocuteur en jetant le reste de son cigare. Mais il y a une chose qui me perturbe dans tout ça. Qui est ce type ? Un de mes gars, a vidé sur lui son chargeur sans qu'une seule balle le touche et il a mis en pièce deux de mes meilleurs éléments. Qui est-ce mec enfin ?

Monsieur Cops sourit.

-un être exceptionnel.

Le médecin remonta sa vitre le regard énigmatique.

-et il n'a pas l'air de s'en rendre compte à quel point.