Aujourd'hui, j'ai passé peut de temps au bureau, genre 5 minutes. Quand je suis arrivé, j'ai demandé du boulot à mon boss et il m'a gueulé dessus.

_ Tu as encore du boulot, non ?!? Rentres chez toi, fais-le et rapportes-le moi avant minuit. Quand tu reviendras, j'aurai du boulot pour toi, ne t'inquiète pas.

Quand j'étais sorti de son bureau, tout le monde m'avait regardé bizarre. Le seul regard sympa était celui d'un mec niais qui m'avait collé durant toute la soirée de la veille. Tout le monde l'aimait et il aimait tout le monde, un niais quoi. Mais j'avouais bien l'aimer aussi. Dans mon collège, à l'époque, il aurait été un bon gros loser aux yeux de la majorité, alors je me sentais lié avec lui même si lui ne ressentait pas ce lien, moi je ne voyais qu'un loser en lui. On devait être pote, c'était évident.
J'allai à mon bureau rassembler mes affaires et lui dire que je m'en allais.

_ Oh je comprends pourquoi il t'a crié dessus, il déteste les fainéants ! Si tu n'as pas encore fini ton travail et que tu n'as pas encore dépassé l'échéance, tu restes chez toi et tu travailles. Par contre si tu arrives à l'heure qu'il t'a fixé, tu viens, travail fini ou pas et après tu as une sanction s'il ne l'était pas.

_ Mais Boris, personne m'a prévenu de ça, on faisait pas du tout ça dans mon ancienne agence. C'était pas quelque chose d'évident pour moi, dis-je en marchant vers l'ascenseur, il me suivait.

_ Oui, je comprends. On a tous eut ce savon la première fois, c'est normal. Tu sais, au final, ceux qui ne font que écrivent les articles restent très peu de temps ici, il n'y a que ceux qui ont des enfants ou des travaux chez eux qui restent ici pour le calme.

On rentra dans l'ascenseur et il commença à me parler des gens qui restait souvent ici. Grâce à lui, je pouvais mettre plus de noms sur les visages, ça pourrait toujours servir de connaître certains surtout si on faisait le même genre de boulot.
Une fois en bas, on se sépara et je le saluai.
Une fois chez moi, je claquai la porte, m'installa sur mon canapé et sortir mon ordi pour travailler. Je lisais les feuilles volantes tout en buvant un café que je m'étais fait avant de m'installer, avant d'entendre mon spectre descendre les escaliers.

_ Bonjour, dis-je en l'entendant s'arrêtait près de moi.

J'entendis un petit bruit étouffé et leva les yeux de mes feuilles une seconde pour regarder là ou il devait être.

_ Tu peux parler ?

Il eut un silence avant qu'il commence à marcher vers la télécommande pour allumer la télé. Il mit un reportage sur des maladies et je me crispai. J'avais un mauvais souvenir des maladies, j'aimais pas du tout ça. J'avais beau essayer, me concentrer était impossible.

_ Bon, tu veux pas changer de chaine, dis-je en haussant la voix.

J'entendis à nouveau un petit bruit étouffé qui s'apparentait à un cris de surprise. Je fus surpris puis soufflai.

_ Désolé, petit, je crierai plus.

Un grand bruit sur le sol résonna comme s'il s'était levé d'un bond pour se tenir droit. Peut-être énervé ? Je l'interrogeai du regard mais il ne pouvait apparemment rien me dire. Je soupirai une nouvelle fois et me levai pour aller chercher une ardoise et un feutre dans un carton de mon salon que je posai sur la table.

_ Si tu veux me parler, utilises ça, je te l'offre. Et fais-y attention, s'il te plaît.

Je savais qu'il était capable de porter ou faire flotter des choses, je pouvais pas le voir, alors je savais juste qu'il faisait bouger des trucs mais pas comment. Je l'avais vu faire lorsque je rangeais mes vêtements le lendemain de mon arrivée. Il avait pris une de mes vieilles chemises colorés, je ne les portais plus depuis ma première année de lycée, j'avais eut ma période gothique à ce moment-là et après celle-ci, j'avais adopté un style plus sobre et sombre. J'avais ris quand j'avais vu la chemise se tournait dans tout les sens, il avait arrêté en m'entendant et j'avais sentis ses yeux se poser sur moi. Je regardai là où je sentais son regard et en plongeant mes yeux dans les siens, j'eus l'impression de pouvoir voir ceux-ci, c'était étrange mais c'était quelque chose que je pensais agréable. Après une minute, la chemise tomba au sol, des pas tambourinèrent sur le sol jusqu'à la chambre d'ami avant que la port de celle-ci ne se claque. Je lui avais fait peur, j'imaginais.

Après un instant, l'ardoise se mit à voler et le feutre vint écrire dessus puis l'ardoise se retourna pour que je puisse lire.

« Je ne suis pas un enfant ! »

_ T'as quel âge alors ?

« 18 ans  »

_ Attends, t'es mort à 18 ans ou c'est ton âge actuel ?

« Je suis mort à 18. Mais pourquoi tu pensais que j'étais un enfant ? »

_ Tu regardes des dessins animés, dis-je avec un sourire moqueur.

« JE M'ENNUYAIS JUSTE, IDIOT ! 💢 »

_ Mais oui !

Je continuais à me moquer de lui alors que lui écrivait frénétiquement tout en tapant du pied sur le sol, après un moment, je me remis au travail en lui redemandant de changer la chaîne et cette fois-ci, il obéit et changea pour des dessin-animés, un rictus m'échappa et je sentis une étrange aura menaçante envelopper la pièce. Bon, je sais pas si être un fantôme donnait des pouvoirs particuliers, mais on va éviter de le découvrir avec son propre corps...

Plus tard dans l'après midi, alors que j'avais presque fini, je reçu un appel, je répondis sans regarder qui c'était et mis sur au parleur.

_ Allô ?

_ Coucou Rich !

_ Oh salut Bev, comment ça va ?

_ Très bien et toi, répondit-elle avec enthousiasme.

_ Plutôt bien ! Pourquoi tu m'appelais ?

J'entendis tapper sur le sol et levai mes yeux de mon écran d'ordinateur.

« C'est qui ? »

_ Qui es-tu, toi, plutôt ! C'est mille fois plus intéressant !

_ Bah je voulais prendre de tes nouvelles pour ton histoire de boulot et à qui tu parles là ?

_ À un fantôme. Sinon t'inquiète pas le boulot ça va, il y a pire, j'imagine, dis-je en haussant les épaules.

_ Attends quoi, crai-t-elle. T'as putain de dit quoi là ?!

_ J'ai dit que je parlais avec un fantôme. Il m'écrit ce qu'il a me dire sur une ardoise et je lui réponds.

Le fantôme fit un petit rire étouffé, je trouvais ça vraiment bizarre que tout les sons qu'il peut faire soient étouffés, presque inaudibles, mais bon ça m'empêchait pas de faire la différence entre un cri et un rire donc ça allait.

_ Donc il y avait sérieusement un fantôme dans cette baraque ???

_ Ouep. Incroyable, n'est-ce pas ?

_ Dis, moi je te crois mais je suis sûre que Ben et les autres me croiront pas, tu pourrais faire une vidéo où il fait un truc ?

_ Je sais pas... Tu veux bien ?

Le feutre resta un moment en l'air, prêt à écrire avant d'enfin se poser sur l'ardoise pour écrire un mot.

« Non »

_ Il veut pas Bev, désolé.

_ Oh dommage, je vais devoir le garder pour moi. Je suis sûre que Stan va me faire enfermer si je lui en parle.

_ Ouais, même à l'autre bout du monde, il en serait capable, riai-je avec elle.

Après quelques minutes, elle me proposa de passer mon tel à mon spectre pour parler avec lui, j'avais du boulot moi. Je coupai l'appel et lui donnai mon téléphone avec le contact de Bev et me remis à travailler.
Quinze minutes plus tard, j'avais fini et devais arrêter l'incroyable discussions entre la rousse et le mort qui avait fait rire plusieurs ce dernier. Arrivé au boulot, mon boss me félicita et me donna un autre boulot du même genre.

Alors que je prenais le bus pour aller faire des courses je regardai la discussion qu'ils avaient échangée.

Je ricanai. La description de Beverly ne me surprenait pas du tout, elle me semblait assez juste en vérité malgré qu'à la fin elle doutait de mon intelligence... Pour mon petit fantôme, j'apprenais enfin comment il s'appellait. Je ne lui avais pas encore demandé mais on commençait tout juste à se parler et comme c'était un fantôme, j'vaouais avoir un peu été perturbé et avoir eut du mal à bien commencer la communication, mais bon maintenant on connaissait le nom de l'autre grâce à Bev, c'était un début. Je ne pus m'empêcher de relire les messages qu'il avait envoyé et de me rappeler ce qu'il m'avait dit avec l'ardoise. Il s'appelait Edward et avait mon âge. Edward. Eddie. Je serrai des dents avant de descendre du bus.
Je détestais ce surnom.

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Fin du chapitre.