Bizarrement, dès que j'ai dit à Jun qu'on se rendait à Shenzhen, il s'est immédiatement détendu. Probablement car nous allons à sa ville natale, celle où il a vécu toute sa vie. Nous avons atterrit, et j'ai encore eu affaire à la peur de Jun qui était littéralement cramponné à moi tel un koala, ce qui rendait la situation incroyablement gênante, d'ailleurs, personne ne parle depuis.

Je me retrouve devant l'aéroport, à attendre patiemment ma mère ou quelqu'un de ma famille qui n'a jamais été réellement ponctuelle.

– Eh... Euh... Minghao... Je... Je suis désolé pour ce voyage. Me dit Jun en me regardant.

Mon regard se pose sur lui et je lui lance un sourire pour le rassurer. Je pense que je n'aurais pas été rassuré non plus si j'avais peur de base.

– Minghao !

Je me retourne en entendant la voix féminine, et ce n'est autre que ma mère. Je souris et je m'avance vers elle pour la prendre dans mes bras. Elle m'a beaucoup manqué. Ça fait un long moment que je ne l'ai pas vu, et ça fait énormément de bien. À ma mère aussi comme elle est actuellement en train de pleurer.

– Tu m'as tellement manqué... Me dit-elle dans notre langue natale.

– Toi aussi maman... Dis-je également en Chinois.

Je me détache d'elle et je vois que Jun est resté en arrière. Ma mère nous amène jusqu'à la voiture, et nous amène jusqu'à Dongguan. Une heure trente de route en plus, mais pendant laquelle j'ai pu parler avec ma génitrice.

Nous arrivons enfin chez ma grand-mère. Je dis bonjour à ma famille qui est là et il y a également ma petite cousine, Lanying, qui est là. Elle a énormément grandit, elle n'a que sept ans, la dernière fois que je l'ai vu elle en avait cinq.

– Ce soir, j'ai invité les voisins et il y aura Wenling. Vous étiez amis, non ? Me demande ma grand-mère.

– Oui, et on se parle toujours un peu de temps en temps.

Ma grand-mère me sourit puis je regarde Jun. Il n'a pas vraiment l'air de savoir où se mettre, pourtant il devrait être plus à l'aise comme personne ne peut le voir à part moi.

Je m'approche de ma petite cousine qui est en train de jouer toute seule et je décide de jouer avec elle. En même je regarde Jun.

« – Tu vas bien ? »

Son regard se pose sur moi et il commence à sourire.

– Oui, merci de t'en...

– Tu regardes qui ? Me demande Lanying en tournant la tête. Je la regarde en rigolant légèrement.

– Personne, je regardais juste le tableau.

– Et c'est quoi ces bracelets ? Dit-elle en montrant les fameux bracelets qui me lient avec Jun.

– Oh... Rien, ne t'inquiète pas.

– Je peux essayer ?

– Ah euh... J'arrive plus à les enlever...

– Oh...

Elle fait une moue puis elle recommence à jouer calmement, jusqu'à ce qu'on toque à la porte. Les voisins.