CHAPITRE XIII : RETROUVAILLES

EN RÉÉCRITURE

Une semaine plus tard...

— Comment se porte ma patiente favorite ?

— Bien mieux docteur, répondit Cellia, en suivant la lumière de la torche. Quand est-ce je pourrai sortir ?

— Dans quelques heures, répondit-il, en consultant sa montre. Je vois que tu es très impatiente ? Sourit-il, en s'asseyant sur le lit, stéthoscope en main.

— Vous n'imaginez pas à quel point, répondit Cellia, en prenant une grande inspiration.

— Bien. Je continue ma ronde. Je reviendrai te voir avec le docteur Francis, quelques minutes avant ta sortie de cette prison douillette.

Lorsque la porte se rouvrit, Dean apparut sur le seuil plus séduisant que jamais. Le rouge monta aux joues de Cellia qui s'humecta les lèvres devenues trop sèches à son goût. Il se rapprocha d'elle et l'inconnu qui l'accompagnait, leur accorda quelques minutes d'intimité. C'est alors que Dean en profita pour embrasser Cellia sur la joue. Il l'entoura précipitamment de ses bras et la serra jusqu'à ce que l'inconnu ne toussote. Dean n'en tint pas compte, il se contentait d'observer Cellia, comme s'il était face d'un mirage. A son tour, Cellia leva une main timide. Elle la posa sur le front de Dean qui ferma instantanément les yeux.

— Je pense bien que je vais me devoir me présenter tout seul. Je suis Ty, ravi de te rencontrer en forme Cellia, dit-il en continuant de lire leurs pensées.

— Moi de même, répondit distraitement Cellia.

Ty lui sourit puis se tourna vers Dean. Tout deux échangèrent un regard complice avant que ce dernier ne s'éclipse. Dean baissa automatiquement les yeux. Il inspira nerveusement après être passé la main dans les cheveux.

— Cellia, il est grand temps que tu saches tout ce qui s'est passé cette nuit là. Mais avant que je ne dise quoi que ce soit, j'aimerais que tu saches que je regrette véritablement ce qui s'est passé (Dean fit une pause) et je comprendrai si au sortir de ces révélations, tu décides qu'on se sépare.

Dean prit les mains de Cellia entre les siennes, il les serra légèrement. De son côté, le cœur de Cellia s'emballa. Elle allait enfin comprendre pourquoi elle était dans cet hôpital ne se rappelant que partiellement de ce qui lui était arrivée.

— De quoi te rappelles-tu ?

— Je crois que je me suis préparée à la maison. Je suis ensuite montée dans un taxi. Après ça, j'ai beau essayé de me souvenir de ce qui s'est passé ensuite, mais rien ne me vient en esprit. Il y a comme un gros flou.

— Bien, fit Dean au bout d'un moment.

Dean déposa un baiser dans le creux de sa paume et redevint sérieux. Il se lança dans ce qui semblait être le récit d'une aventure complètement folle et irréelle. Pendant tout le temps que dura son explication, Cellia demeura stoïque. Elle secouait la tête, les mains refermées sur sa bouche. Elle avait été aggresser dans une ruelle par un groupe de dégénérés pendant que Dean avait été retenu par l'un de ces types. L'histoire prit un autre cap et Cellia cligna plusieurs fois des paupières pour manifester son trouble. Elle se frotta le sternum et quelques larmes lui embuèrent le regard. Bien que réaliste, cette histoire ne lui évoquait rien. Elle avait beau essayé de s'accrocher à ces révélations mais elles ne motivaient rien en elle. Pour une raison inconnue, elle ne se reconnaissait pas dans ces déclarations. Son corps lui disait tout autre chose. Elle confronta enfin le regard de Dean, elle y lut de la gêne et du ressentiment qui la convint, il lui mentait pas. Elle savait d'autant plus que lui compter ces événements avait été difficile. Il souffrait de n'avoir pas pu la défendre et cela le bouffait de l'intérieur.

— Voilà, tu sais tout. Cellia, je suis...

Le reste de la phrase mourut sous la pression des lèvres de Cellia contre les siennes. Le geste le prit au dépourvu, mais il ne résista pas et accueillit ce geste d'amour avec bonheur. Il répondit au baiser timide de son amante en y sensibilisant tout l'amour qu'il ressentait pour elle.

— Toute cette vilaine histoire appartient désormais au passé.

— Je t'aime Cellia. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée. Je ne veux pas te perdre.

La poignée de la porte tourna de nouveau et Cellia sourit en apercevant des ballons colorés traversés la pièce.

— Coucou Cellou ! Je t'ai emmené des ballons !

— Qu'ils sont jolis ! Je les adore, petit monstre. Pourrais-tu nouer les ficelles autour du lit, s'il-te-plaît ?

— Voilà ! Je les ai les tous gonflés moi-même tu sais, comme une grande !

— Tu es tellement adorable, merci ma puce.

Cellia passa les mains dans les cheveux de sa sœur et l'embrassa sur le sommet du crâne. Des larmes lui piquaient les yeux. Qu'est-ce que ce beau petit monde lui avait manqué !

— Comment vas-tu ma fille ?

— Bien mieux papa, j'ai hâte de rentrer à la maison.

Il lui sourit chaleureusement.

— Et moi donc, tu n'imagines pas à quel point.

Khatie se rapprocha à son tour. Elle posa une main sur celle de Cellia.

— Tu nous as fait une grosse frayeur. Ne nous refais plus jamais ça.

— Je sais et j'en suis vraiment navrée.

— Regarde plutôt ceci, ce sont des gâteaux. Devine qui te les a faits ?

— Toi ?

— Gagné ! Tu peux en manger autant que tu veux. Ils sont protéinés et anti-caloriques.

— Il ne fallait pas te gêner Khatie. Vraiment merci.

— Cela m'a fait plaisir. Dit moi plutôt as-tu déjà rencontré Ty ?

— À vrai dire pas vraiment, Dean vient à peine de nous présenter. Qu'est-ce qu'il y a ? Oh non, attends, je connais ce regard ! Ne me dit pas que...

— Pas si fort, murmura Khatie, en lui donnant une légère tape sur l'épaule. C'est une question de temps ! Tu as vu comme il est canon ! Toutes les filles en littérature bavent sur le beau spécimen qu'il est.

— J'espère vraiment que cette fois-ci, ce sera sérieux.

— Comme tu peux être drôle Cellia ! Gloussa Kathie ,en levant les yeux au ciel. L'exclusivité n'a jamais été mon truc, mais qui sait, ça peut peut-être changer. Bon, je dois filer. Je repasserai te voir chez toi, à la fin de mes cours.

Lorsque Ty lui fit signe de la main, Cellia y répondit par un sourire. La chambre se vida peu à peu. Cellia finit par se retrouver seule avec son père qui lisait le journal. Lorgnant la boîte de gâteaux, elle fit l'effort d'en goûter un. Comme elle l'avait prédit, ils étaient immangeables. Son père lui jeta un coup d'oeil amusé et elle lui tendit la boîte de l'horreur avant d'éclater de rire. Décidément, Khatie était et restera la pire pâtissière de tous les temps.





Note de l'auteure :

Dans ce chapitre qui est un peu court, nous constatons que Cellia est de retour, famille et amis sont heureux. Je me suis dis que je devais quand même un peu parlé de ces retrouvailles avant d'enchaîner. Elle revient quand même de chez les morts, ce serait mesquin de ne pas la laisser souffler XD. Le prochain chapitre parlera donc du retour de Cellia chez elle et d'une découverte assez bouleversante. Le vrai réveil aura lieu !

Bises, Bonne Lecture et à Bientôt dans G.G.

BrindatKindaCosta.

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