𝟸𝟺. 𝙳𝚒𝚖𝚊𝚗𝚌𝚑𝚎 𝚎𝚗 𝚗𝚘𝚟𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎. (𝚙𝚊𝚛𝚝𝚒𝚎 𝟷)
(𝖣𝖾́𝗆𝖺𝗋𝗋𝖾𝗓 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝖽𝖾𝗈 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗏𝗈𝗎𝗌 𝗉𝗅𝗈𝗇𝗀𝖾𝗓 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅'𝖺𝗆𝖻𝗂𝖺𝗇𝖼𝖾)
"Ne savez-vous pas qu'il vient une heure au milieu de la nuit où tout le monde doit faire tomber son masque ?"
Søren Kierkegaard
𝙰𝙲𝚃 𝟹.
🌰 𝚗 𝚘 𝚟 𝚎 𝚖 𝚋 𝚛 𝚎.
𝟤𝟦. 𝖣𝗂𝗆𝖺𝗇𝖼𝗁𝖾 𝖾𝗇 𝗇𝗈𝗏𝖾𝗆𝖻𝗋𝖾. (𝗉𝖺𝗋𝗍𝗂𝖾 𝟣)
Cassie.
— Ce rêve bleu, je n'y crois pas, c'est-
Je sursaute en poussant un cri, en entendant la porte de ma chambre claquer violemment.
Mon couteau tombe au sol, je cesse immédiatement de préparer ma tartine à l'avocat et pose mes paumes sur mon peignoir, dans lequel Sherlock est confortablement blotti à l'intérieur.
Je reste figée dans ma cuisine pendant de longues secondes je ne sais pas ce que je suis censée faire.
Il y a quelqu'un chez moi ?
Mon rythme cardiaque décuple en une fraction de seconde, je le sens cogner dans mon ventre.
Je suis en pyjama polaire, avec mes chaussettes épaisses. On est dimanche après-midi, je suis toute seule chez moi.
Il y a une pluie légère à l'extérieur. J'ai Hercule Poirot en fond sonore sur ma télévision et j'avais prévu de me détendre devant avec mes tartines à l'avocat et un lait chaud au miel, parce que je suis encore un peu malade.
Le choc du claquement de ma porte m'a paralysée.
Mais mon premier réflexe, c'est de me précipiter pour prendre mon téléphone ainsi qu'un grand couteau de cuisine.
Les doigts tremblants, je trouve rapidement le numéro de Callahan dans mes contacts et recule vers la porte arrière de ma cuisine.
J'appelle sans hésiter, impatiente qu'il réponde.
Et si ce stalker était venu chez moi en voyant qu'il ne peut plus m'envoyer de message ?
Je n'ai même pas le temps de me faire plus de scénarios, en à peine trois tonalités, Callahan répond :
— Allô. Qu'est-ce qu'il se passe ?
Le ton rocailleux de sa voix m'indique tout de suite que je viens probablement de le réveiller, en fond j'entends des bruits de mouvement, comme s'il se déplaçait rapidement.
— Euh... j-je suis désolée de te réveiller... mais tu peux venir chez moi, s'il-te-plaît, demandé-je hésitante et apeurée en pressant Sherlock contre moi.
— Detaille-moi qu'est-ce qu'il se passe ? demande-t-il précipitamment, toujours en mouvement, j'entends maintenant le son de clés en arrière-plan.
Rien qu'à l'intonation de sa voix, je sais qu'il a immédiatement compris l'urgence de l'appel.
— Je suis dans ma cuisine, mais la porte de la chambre a claqué et j'ai... peur... qu'il soit chez moi... ma voix est à peine un murmure.
— Sors de chez toi tout de suite, si ce n'est pas déjà fait, dépêche-toi ! dit-il fermement. J'entends la porte d'entrée de chez lui claquer.
Je me dépêche vers l'entrée, j'enfile un manteau et mes bottines à toute vitesse.
— Je suis encore un peu malade, lui précisé-je ébranlée par la situation.
— C'est mieux qu'être morte.
Le sérieux dans sa voix m'a fait déglutir.
J'entends les bruits de ses pas descendant des escaliers, des clés, puis le son de la circulation extérieure.
— J'arrive tout de suite, tu sors, tu as bien compris ?
— Oui, mer...ci, Callahan, désolée, répondis-je franchement soulagée malgré mon stresse.
Il raccroche, et je sors précipitamment de chez moi. Le froid de dehors me fait frissonner, je reste sous le porche de ma maison et je cajole Sherlock, blotti dans mon peignoir. Je regarde parfois à travers le carreau de verre de ma porte d'entrée pour essayer d'apercevoir quelque chose mais il n'y a rien.
Je me mets à mordre mes lèvres en sentant une anxiété m'accaparer.
Mais soudain, j'entends le bruit de sa moto éclater dans le quartier, et quelques secondes plus tard, il est là.
Il lui aurait fallu à peine dix minutes.
Je descends les marches de mon perron et laisse la pluie fine se coller sur moi pour ouvrir mon portail. Il se gare de manière précipitée, sans vraiment faire attention à comment il place son bolide entre la route et le trottoir.
Très vite, il enlève son casque de moto et sort son arme qui pend le long de bras.
Je suis un peu choquée en voyant l'arme, un frisson de peur me parcourt.
J'espère qu'il ne va quand même pas l'utiliser.
Il s'approche rapidement de moi en fixant avec un regard perçant. L'instant qui suit, il me prend le couteau que j'avais dans la main, et un petit son surpris m'échappe lorsqu'il prend mon visage entre ses mains gantées.
Il examine minutieusement chaque détail en déplaçant un peu ma tête pour s'assurer que je vais bien.
Ses yeux sont légèrement gonflés et les marques rouges de draps sur sa joue indiquent clairement qu'il vient tout juste de se réveiller.
— Garde ça, commande-t-il en me tendant son casque.
Je prends le casque, il tire aussi sur ses gants avec ses dents et les glisse à l'intérieur du casque.
Je suis un peu perturbée, mais il ne s'attarde pas et entre dans ma maison, l'arme fermement en joug devant lui. Il vérifie chaque recoin de façon méthodique, militaire.
Mon cœur bat la chamade alors que je reste sur le pas de la porte, frissonnant dans le froid, je l'observe passer au peigne fin le premier étage, puis finalement il monte au deuxième précautionneusement, l'arme toujours bien devant lui.
Son sérieux sur son visage m'impressionne autant qu'il me glace le sang.
Il vérifie chaque pièces, et la dernière est ma chambre. Son processus dure quelques minutes jusqu'à ce que j'entende sa voix grave m'appeler :
— Microbe ! Rentre !
Sans attendre, j'entre chez moi en refermant la porte d'entrée derrière moi.
Je monte rapidement dans ma chambre où je le trouve en train de fermer ma fenêtre.
— Il n'y avait rien, me dit-il en se tournant vers moi. Arrête de laisser ta fenêtre ouverte. Non seulement ça te rend malade, mais là, c'est le vent qui a fait claquer ta porte, ajoute-t-il d'un ton à la fois inquiet et légèrement réprimandant.
J'hoche la tête en me sentant à la fois soulagée et un peu embarrassée.
Le sentiment d'angoisse que j'avais s'estompe et pour être honnête, il est remplacé par un puissant sentiment de sécurité maintenant que Callahan est là.
Mais je me sens tellement bête d'un coup.
Putain, comment j'ai pu paniquer pour une fenêtre que je ne me souviens même pas avoir ouverte.
Je dépose le casque de Callahan sur mon bureau.
— Je suis vraiment, vraiment, désolée de t'avoir réveillé et fait déplacer pour ça... m'excusé-je d'une voix gênée.
Callahan me jette un regard, mais je vois un petit sourire en coin apparaître sur le coin de ses lèvres lorsqu'il voit la petite tête de Sherlock dépassée de mon peignoir.
Il ne répond rien et range son arme dans son holster qu'il cache sous sa veste.
Je reste sur le pas de ma porte en ne sachant pas trop quoi dire, mais finalement, son regard se pose sur ma chambre et mes posters.
Je réalise soudainement que Callahan est dans ma chambre.
Dans mon intimité.
Je me sens toute gênée tout d'un coup.
Ce n'est pas la première fois qu'il entre ici, mais c'est la première fois qu'il prend le temps de la regarder comme ça.
Puis, sa voix brise le silence. Il se moque gentiment de moi en voyant les posters d'Edward Cullen, qu'il désigne du doigt :
— T'aime te faire mordre toi ? demande-t-il avec un air malicieux.
— N-non, pas du tout !
Je me sens déjà rougir, putain.
— C'est parce que tu m'as jamais expérimenté, rétorque-t-il un brin taquin.
C'est mort pour cacher mon embarras, je vire au rouge, pas sûre de comprendre son sous-entendu.
Et il continue :
— Pourquoi ce bouffon est sur tous les murs de ta chambre ?
— Alors déjà, ce n'est pas un bouffon du tout !
Je proteste en libérant Sherlock de mon peignoir. Il court immédiatement vers sa peluche, Molly.
Callahan s'approche d'un des posters — celui d'Edward et Bella — et l'examine de près.
— Sa tête d'enculé, putain, pourquoi t'as ça d'affiché ? Tu veux pas mettre le drapeau de la Grande-Bretagne ? Ou Lady Diana, j'sais pas.
— Mais je fais ce que je veux dans ma chambre quand même !
— J'peux m'occuper de te mordre si c'est ce que tu cherches, dit-il en s'approchant maintenant de ma bibliothèque. J'espère que tu mettras ma tête sur chaque mur et sur ta coque de téléphone.
Je retiens un sourire face à sa remarque et secoue la tête, un peu amusée.
C'est vrai que ma coque c'est Edward et Bella...
En y repensant, ça fait un petit moment que l'on ne s'est pas vus tous les deux.
Depuis la soirée de gala le 18, je ne suis pas retourné à l'école sous ses conseils. J'ai pris une semaine pour moi, et j'avoue que ça m'a fait énormément de bien.
Je le regarde fouiller dans ma collection de vinyles.
Il examine attentivement chaque album en passant de Lana Del Rey à Kehlani. Il les regarde tous un par un. Je referme presque totalement la porte de ma chambre, parce que je n'aime pas la laisser ouverte, et je m'approche de lui.
En fait je voulais juste voir ses réactions.
Lorsqu'il baisse les yeux sur moi, je comprends tout de suite à son petit sourire en coin qu'il est de très bonne humeur.
Il range mes vinyles comme il les avait trouvés et zieute ma collection :
— Qu'est-ce que c'est ? demande-t-il en tirant un livre de ma bibliothèque.
Je rougis en voyant le livre qu'il a choisi.
— C'est-c'est un de mes livres préférés... lui expliqué-je.
— Valentina ? C'est quoi ça encore ?
Il tourne le livre pour lire le résumé.
— Un mafieux mexicain... et une fille qui lui vole 2 millions de dollars... Tu aimes ce genre d'histoire toi ?
Il semble à la fois amusé et intrigué.
Je hoche la tête, un peu gênée, mais j'avoue qu'une part de moi est trop contente qu'il s'intéresse à ce que je lis.
Callahan rit brièvement, puis continue d'examiner les autres livres. Il tombe sur "Mariposa" et "Nafir", et lis aussi les résumés avec un mélange d'amusement et d'un faux désespoir. Il secoue la tête à chaque ligne qu'il lit.
— Donc, t'écoutes et tu ne lis que de la romance avec des mafieux, microbe. Tu veux que j'te fasse vibrer avec un peu de danger moi aussi ? plaisante-t-il.
— Mais toi tu n'es pas dangereux, répliqué-je un sourire timide.
Il me fixe, les yeux légèrement plissés, avec un regard malicieux.
— T'aimerais que je le sois ? prononce-t-il sur un ton intimiste en se penchant légèrement vers moi.
Mes yeux louchent un moment sur ses lèvres. La chaleur qui est descendue dans mes jambes m'a fait déglutir. Pendant une seconde, j'ai failli vouloir répondre quelque chose qui m'aurait choqué autant que lui.
Je déglutis, en me rendant compte que ça fait un moment qu'on se fixe et que je jongle de ses yeux à ses lèvres.
— T'es pas un mafieux, finissé-je par plaisanter.
Lentement, un petit sourire espiègle a étiré ses lèvres. J'ai observé l'enfoncement des creux dans ses joues qui forment ses jolies fossettes. Et pour seule réponse, il m'a donné un :
— Hm...
J'ai détourné le regard.
Ça m'a donné extrêmement chaud.
Rien que son timbre de voix m'enflamme.
Ça fait peur, putain !
Il a juste dit « Hm » Cassie, ressaisie-toi, par pitié !
Je relève la tête en voyant que Callahan remet mes livres à leur place dans ma bibliothèque.
Puis, sans vraiment me contrôler et avec tout le naturel du monde, je me lance dans une explication supplémentaire.
— J'aime bien les thrillers aussi...
Je sors quelques livres d'Agatha Christie et lui en tends un.
Il me regarde, toujours avec son petit sourire en coin et accepte le livre.
— Ça, c'est ce qu'on appelle l'ennui à son paroxysme, ton truc de mamie, dit-il après avoir feuilleté rapidement le livre.
— Est-ce que tu l'as déjà lu ? demandé-je un peu surprise par son jugement rapide.
— J'passe pas des heures le nez entre des pages de thriller, non.
— C'est pour ça que tu dis ça. Tu saurais que c'est un véritable voyage de se plonger dans une enquête policière ou encore des ro... mances...
— Moi, j'peux te faire voyager jusqu'en Albanie si t'enlèves tout de suite ce peignoir, réplique-t-il avec un ton taquin en secouant gentiment le bout de la ceinture de mon peignoir.
Rougissante, je soupire en rangeant mon livre.
— Tu es un véritable obsédé. C'est vraiment très inquiétant.
J'avoue que mon ton était autant réprobateur qu'amusé.
Callahan ricane, tout en laissant ses doigts parcourir ma bibliothèque.
Il s'arrête sur une petite figurine fantôme que j'ai posée là. Son sourire en coin se fait plus prononcé, et je deviens encore plus rouge.
— Je-je l'ai trouvé dans un kiosque... et je... euh... enfin bref.
Il ne répond rien à mon charabia et la repose en continuant sa fouille.
Sauf que mes yeux s'écarquillent d'horreur lorsque je vois avec qu'il pose son index sur un petit carnet en fourrure bleu pastel sur ma bibliothèque.
— NON ! m'écriée-je en attrapant rapidement son poignet pour l'empêcher de le prendre.
Il baisse précipitamment les yeux vers moi, visiblement aussi choqué que moi par ma réaction.
Rien qu'à son regard, je sais qu'il sait qu'il a touché à quelque chose de personnel.
— Mais ! commence-t-il en ricanant déjà. Qu'est-ce que tu nous caches là, ma petite peste d'amour ?
Il sort le carnet de la bibliothèque en cédant à un rire, moi je suis en panique totale !
— S'il te plaît ! Arrête, Callahan ! Arrêteeee ! le supplié-je en essayant désespérément de sauter pour récupérer le carnet, mais il lève le bras hors de ma portée en continuant à rire bruyamment.
— C'est dans ce cahier que tu décris tout le bien que t'aimerais que je fasse à tes petites fesses, c'est ça ? Oh la la, petite obsédée ! Et si on lisait ça ensemble, tous les deux !
Son rire franc attise encore plus ma rage et ma honte ! Je suis outrée et j'ai le visage probablement plus rouge qu'une tomate. En m'écriant, j'essaye de tirer sur son bras levé au niveau de ses épaules, mais je me rends compte que je ne ferais jamais le poids face à sa force.
Et justement...
J'ai acheté ce cahier juste pour écrire des choses sur lui !
Et j'ai tellement de choses à dire sur son cas que j'en suis déjà à la moitié du carnet !
Les pages vont jusqu'à décrire son parfum, à sa veste en cuir, ou détailler toutes les choses qu'il a dites ou faites.
Ou tout simplement des lignes sur lesquelles je l'insulte de connard.
Bref, il y a encore plus de détails mais je n'ai pas à tout dévoiler sur la place publique !
Personne ne doit savoir ce que j'ai écrit dans ce carnet et surtout pas Callahan lui-même.
— Callahan ! Allez, arrête ! J't'en prie ! J't'en prie ! J't'en prie ! Pitié ! l'implorée-je en sentant mon visage brûler de gêne.
— Hmm... supplie-moi encore pour voir... s'exclame-t-il en se mordant la lèvre du bas et en fronçant un peu les sourcils.
— Pitié, Callahan ! m'écriée-je désespérée et prête à répondre à chacune de ses demandes pour qu'il ne le lise pas.
— J'adore ! Mais, microbe, il fallait me le demander directement, je t'aurais expliqué moi-même les fessées que je t'aurais mises !
Un petit cri de honte m'échappe, il continue à lever le bras avec mon carnet et il est toujours aussi mort de rire.
Le problème c'est que je dois résister pour ne pas céder à l'hilarité, parce qu'il a vraiment un rire communicatif et joyeux, et puis comment ses yeux disparaissent quand il les plisse comme ça me donne envie de me joindre à lui.
Mais je me rappelle que je suis face à l'ennemi et que je ne peux pas me faire avoir par ses taquineries !
J'abandonne son bras pour saisir rapidement un coussin décoratif qui traînait près de ma bibliothèque et je commence à le frapper avec et je m'écrie en le frappant dans le ventre :
— T'as !
Il se protège avec ses bras, j'ai l'impression que ça l'amuse encore plus.
— Pas !
Le coussin s'écrase sur son épaule. Il commence à reculer en éclatant de rire plus fort.
— Le droit !
Je tape sa cuisse. Il finit par tomber sur mon lit en suffoquant littéralement de rire. Sherlock monte sur le lit et se met à mettre des coups de patte dans son ventre.
— De faire ça !
Je termine en lui assénant un dernier coup de coussin sur la tête, puis j'arrive enfin à lui arracher mon carnet de ses mains et en reculant rapidement.
Il explose tellement de rire qu'il se couvre son visage de ses mains et tirants sur sa peau au point de tirer ses paupières inférieures.
— Ah mais putain... ! murmure-t-il entre deux éclats de rire. C'est la meilleur du monde, ma petite peste !
— Vieux connard ! lancé-je, je l'avoue, faussement fâchée et avec un demi-sourire difficile à cacher.
— Mais merci beaucoup, Llukum ! dit-il en cédant à un nouveau rire.
Un rire si franc et contagieux que je dois me mordre les lèvres pour ne pas me joindre à lui. Je charge de nouveau vers lui et lui donne un autre coup de coussin dans le ventre, dans un petit gémissement de surprise, il croise les bras sur son torse en explosant, complètement hilare.
Il rit si fort qu'il doit reprendre son souffle sur mon lit, et tend sa paume vers moi pour me dissuader de l'attaquer encore. J'ai même l'impression que ses yeux deviennent un peu mouillés.
Moi je pince mes lèvres en l'observant durant ses longues secondes en résistant du mieux que je peux, mais parfois de petits ricanements m'échappent malgré moi.
J'avoue que le voir aussi heureux c'est assez contagieux, je suis incapable de rester sérieuse.
— Pfff ! T'es vrai un taré ! soufflé-je a moitié amusée, à moitié faussement exaspérée par son comportement.
Callahan rigole encore, allongé sur mon lit, en essayant de se calmer un peu.
Pendant ce temps, je range mon carnet précieusement dans les tiroirs de mon bureau en m'efforçant de ne pas trop rire.
Et puis finalement en me tournant vers lui sa voix grave me souffle :
— J'suis fan de toi, putain... murmure-t-il doucement en plaçant ses paumes devant sa bouche. Comment je vais faire, microbe, je suis accro là ?
Pendant une seconde, j'ai l'impression qu'il y a un tremblement de terre sous ma poitrine.
Hein... ?
Je le fixe, en rougissant mais finalement, je reviens à la raison, et souffle un :
— Tu dis n'importe quoi...
Intérieurement, je bouillonne.
Mais je vois qu'il se met à se masser vigoureusement les tempes.
Il plisse les yeux, et j'ai l'impression qu'il est extrêmement fatigué. Je vois son torse se bomber et s'affaisser sous ses inspirations profondes, comme s'il tentait de se calmer.
— Euh... Je t'ai fait mal ? m'inquiété-je soudainement.
Il me répond avec un petit sourire.
— Non, ça fait trois jours que j'ai une migraine.
— Oh... Je suis désolée de t'avoir frappé à la tête, je ne le savais pas. Désolée, dis-je sincèrement dans le regret pour mon geste impulsif.
Callahan sourit largement — et ça me fait toujours la même sensation entre les jambes.
Je fixe ses fossettes...
Je crois que c'est une des choses que je préfère chez lui...
Quoi ?
Ferme-là, Cassie, tu ne préfères rien du tout chez lui !
Je me mets à rougir toute seule en le regardant se masser les tempes.
Il a l'air vraiment dans le mal, ses yeux sont légèrement fermés et révulsés, je sens sa fatigue intense d'ici.
Je me sens soudainement coupable de l'avoir fait venir ici pour rien qui plus est. Il devait probablement être en train de se reposer en plus...
— Tu... en as souvent ? Des migraines, demandé-je en jouant nerveusement avec la pointe de ma natte.
— Ouais... C'est chronique, répond-il avec un ton presque fataliste.
Mon cœur se serre de compassion pour lui.
— Depuis un an, ajoute-t-il d'une voix basse comme si l'information lui avait échappé.
— Et... tu-tu sais à quoi c'est dû ?
— Plus ou moins.
Son ton me fait vite comprendre qu'il ne souhaite pas poursuivre la conversation.
— Tu... ne veux pas en parler, c'est ça... ? demandé-je doucement pour m'assurer de ne pas le pousser.
— Pas vraiment, non.
Je hoche la tête face à sa confirmation :
— D'accord, c'est pas grave, il n'y a aucun problème.
Je range nerveusement ma chaise sous mon bureau.
Il se redresse sur ses coudes pour me regarder.
Nos yeux se croisent, et je sens une nouvelle vague de chaleur m'envahir.
Je baisse les yeux sur son torse en remarquant son sweatshirt noir avec un petit drapeau de l'Albanie sur le côté.
C'est clairement un pull qu'il porte pour se détendre chez lui, j'en suis sûre et certaine.
En observant sa tenue, je réalise qu'il est en jean et en baskets noires, sa veste en cuir complète son look décontracté.
Il est vraiment venu en quatrième pour moi...
— Je suis toute seule, tu sais... alors si tu veux, tu peux t-te reposer... mais c'est seulement si tu veux, bien sûr, je ne te force pas à rester, lui proposé-je en parlant avec les mains à cause de mon stresse.
C'est la seule chose que j'ai trouvé à lui dire pour me faire pardonner de l'avoir fait se déplacer un dimanche.
Mais lui me regarde avec un air amusé et me lance :
— Je veux tout ce qui vient de toi, microbe.
Je lève les yeux au ciel, et il ricane et se redressant.
Il est irrécupérable en fait !
Un petit sourire en coin m'échappe sans le vouloir à cette pensée.
C'est vraiment un cas.
Il enlève son holster et son téléphone qu'il pose sur ma table de chevet.
Mon regard s'attarde un instant sur son arme, mais je suis rapidement distraite par lui qui ôte sa montre, sa veste en cuir et ses baskets.
Instinctivement je prends ses affaires et je place soigneusement sa veste sur le dossier de ma chaise, tandis que je mets ses chaussures devant la porte de ma chambre.
Callahan soulève ma couverture, mais s'arrête net en voyant son ancienne veste en cuir, qu'il m'avait donnée, et la veste de son costume soigneusement pliées sous mes draps.
Oh merde !
Mon cœur tambourine dans mon ventre !
Cassie, t'es trop conne !
Entre le carnet et ça ! C'est trop grave de faire autant de gaffes comme ça !
J'ai envie de plaquer ma paume contre mon front comme l'émoji tellement que je me sens idiote !
Son regard sur moi est lourd de sens, le pire c'est le sourire qu'il a.
Je deviens é-car-late.
— Ce n'est pas-pas du tout ce que tu crois ! tentée-je de me défendre. C'est-c'est Sherlock qui s'enroule dedans et il aime bien dormir avec. A-alors ç-ça ne sert à rien de me regarder, parce que moi, je ne dors p-pas du tout avec ! Pas du tout ! En plus ça tient trop chaud, et ça sent le parfum ! D-donc c'est vrai ce que je dis. Mais ne pense pas du tout ça ! Et puis de toute façon j'ai juste oublié de les ranger ! Et je n'ai pas à me justifier de toute façon, p-parce que c'est ma-ma chambre !
J'ai débité aussi vite que j'ai bégayé !
Cassie par pitié tais-toi !
Juste tais-toi.
Il me fixe un moment en se retenant visiblement de rire, tandis que je reste toute rouge en attendant que ma sentence tombe.
Mais finalement il murmure :
— Mhm, finalement, t'en as des choses à dire toi.
Il ricane attrapant sa capuche au niveau de sa nuque pour faire glisser son pull le long de sa tête.
— N-non-je-n'importe quoi !
Je suis tellement gênée, choquée par la facilité avec laquelle il m'a mise mal à l'aise rien qu'avec son regard.
Putain !
Il sait que je dors avec maintenant j'en suis sûre !
Mais ma torture n'est pas finie car en retirant son pull, Callahan révèle sans le vouloir son t-shirt noir qui moule son torse.
Je ne peux m'empêcher de remarquer la petite partie de son ventre.
Oh, putain... !
J'ai un feu entre dans les cuisses en constatant qu'il est tatoué d'un côté, et surtout... je constate à quel point il est musclé.
Je veux crever.
Tout de suite !
Mon cerveau rêve que son t-shirt se soit encore plus soulevé, j'ai à peine vu son torse !
Cassie !
Bon sang ! Il n'y a au-cune raison d'être déçue !
Mais merde ! Je me perds sur ses bras musclés. C'est la première fois que je les vois et je sens une vague de frissons me parcourir. J'ai soudainement très chaud. Un de ses bras est complètement recouvert de tatouage, l'autre n'en a aucun.
Qu'on se l'avoue... Physiquement... il me fait un effet... incroyable.
Il jette son pull au pied de mon lit :
— C'est pas grave, microbe, me dit-il en glissant sous ma couverture et s'allongeant sur le ventre sans me lâcher des yeux. Moi aussi je pense tout le temps à toi, sous mes draps, tous les soirs, ma petite star. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, c'est quand tu veux pour m'offrir une de tes culo-
— Tais-toi ! l'interrompé-je dans l'espoir que ça camoufle mon embarras. Tu ne peux pas juste te-te taire parfois !
Il ricane, croisant les bras pour y poser sa tête.
Mais avant qu'il ne ferme les yeux, Sherlock vient rapidement se blottir dans l'angle de son bras.
Callahan le regarde surpris et éclate de rire, amusé :
— Il veut quoi ton trashulluq ?
— C'est quoi ça, trashulluq ? demandé-je intriguée par le mot qu'il vient d'employer.
Il arque un sourcil et semble agréablement surpris.
— Putain Llukum, tu l'as bien prononcé... dit-il avec un air d'approbation et toujours sur un ton taquin.
Je rougis d'un coup.
Parfois, j'ai l'impression qu'il est vraiment heureux quand je m'approche un peu de sa culture ou de ses origines.
— Trashulluq, c'est ton gros patapouf, me répond-il finalement en désignant Sherlock.
Un son choqué m'échappe.
— Quoi !? Sors de chez moi !
Callahan éclate de rire :
— Tu vois pas qu'il y a un problème là ? Il est immense, ton chat, regarde ses fesses là !
Il tapote gentiment les fesses de Sherlock en ricanant.
— Mais tu racontes n'importe quoi ! Et c'est super méchant pour lui ! Il n'est pas du tout gros ! Vraiment tu exagères !
— Tellement il est lourd ton fils, j'ai déjà chaud ! réplique-t-il alors que Sherlock se cale de nouveau dans son bras.
Comment il sait que je l'appelle mon fils ce sorcier !?
— Tu peux rentrer chez toi finalement ! répliqué-je en faisant même pas semblant d'être outrée.
— Bon ! s'exclame-t-il en fermant les yeux avec un sourire en coin. Sois je te fais taire avec ma langue dans ta bouche, soit tu me laisses dormir, petite obsédée. J'ai besoin de silence pour dormir !
Je deviens encore plus rouge, mais je ne réponds pas. Je me contente de le regarder.
Au final, il laisse quand même Sherlock se blottir contre lui...
Il dort sur le ventre alors...
Ça fait vraiment bizarre de voir un homme comme lui, se détendre simplement sur mon lit et aux côtés de mon chat.
Lentement je vois les traits de son visage se détendre et céder rapidement à un sommeil profond. Ses lèvres s'entrouvrent légèrement tout naturellement, je vois les mouvements lents de ses poumons qui se gonflent et s'apaisent à chaque respiration.
Il devait vraiment être très fatigué...
J'avoue que je l'observe debout-là... Je ne sais pas si les dires de Neo à propos de la douceur de Callahan sont vrais, mais... sur le coup, je le trouve vraiment adorable...
Je prends son pull qu'il a jeté sur mon lit, et le plie soigneusement en lui lançant parfois des regards.
L'odeur de son pull m'envahit. Le bois d'argent c'est vraiment le meilleur parfum du monde entier, mon Dieu...
Je me mets à renifler son pull pendant de longues secondes en m'assurant qu'il est bien endormi.
Je suis à ça... à ça... de le cacher quelque part dans ma chambre pour qu'il ne récupère jamais son vêtement.
Mais finalement je dépose son sweatshirt sur ma chaise, j'enlève mon peignoir parce que je commence à avoir chaud et je reste en pyjama. Je prends mes écouteurs, mon téléphone et mon MacBook avant de m'installer dans le gros pouf de ma chambre.
Je connecte mes AirPods et relance Hercule Poirot, en ouvrant une fenêtre pour travailler sur mes cours que Cherry m'a envoyé.
Dehors, il pleut. Le bruit de vent est un chuchotement doux.
Le mois de novembre se termine. Dans ma chambre, j'ai l'impression que l'ambiance est si intimiste et reposante. Il dort sans un bruit. Je vérifie parfois le mouvement lent de son dos poussé par son souffle.
Une sérénité m'enveloppe.
Dans cette chambre que j'adore, à ce moment même, j'ai la belle sensation d'être en paix.
Je prends mon téléphone et envoie un message sur notre groupe WhatsApp.
« Cas Noisette : Vous êtes disponible les filles ? »
Cherry répond presque immédiatement. C'est toujours la plus rapide à répondre.
« Cherry Waldorf : ?????? »
Quelques secondes plus tard, Nelly et Lalita répondent à leur tour :
« Nelly The Witch : Dis-nous, Cassie ? »
« Lalita From Euphoria : ? »
« Cas Noisette : En fait, je dois vous expliquer quelque chose. »
D'un coup, je reçois une demande de FaceTime sur WhatsApp pour un appel de groupe.
C'est Cherry qui appelle. J'aurais dû m'en douter.
Je suis obligée de raccrocher pour ne pas réveiller Callahan, et rapidement je tape ma réponse :
« Cas Noisette : Je ne peux pas répondre en FaceTime, désolée Cherry. »
« Cherry Waldorf : OMG. Écris vite ! Je suis trop pressée de savoir ! »
« Cas Noisette : Alors en fait, j'étais en train de faire des toasts dans ma cuisine. »
« Cherry Waldorf : OMG, ramènes-en moi demain s'il-te-plaît. J'aime trop. »
« Cas Noisette : D'accord, je t'en ferais :) »
« Cas Noisette : Mais j'ai plus de saumon. »
« Cas Noisette : Ça ne te dérange pas ? »
« Cherry Waldorf : Quoi ? Tout ce que tu prépares c'est trop bon ! J'repense à tes pâtes de la dernière fois, OMG une tuerie ! »
« Lalita From Euphoria : Cherry, vraiment, boucle-la. Tu m'excuseras. »
« Lalita From Euphoria : Et ensuite Cassie ? »
Lalita a cité mon message ou j'expliquais que j'étais en train de faire des toasts.
« Cherry Waldorf : Oupsi ! Oui, continue mon bébé ! »
J'envoie un message pour remercier Cherry pour ses compliments, puis je continue mon récit :
« Cas Noisette : Et j'ai entendu ma porte de ma chambre claquer. »
« Cas Noisette : Du coup, j'ai eu peur et j'ai appelé mon garde du corps. »
« Cherry Waldorf : CALLAHAN ??????? »
« Cherry Waldorf : IL EST VENU CHEZ TOI ? UN DIMANCHE APRÈS-MIDI ? »
« Lalita From Euphoria : Fallait m'appeler, Cassie ! »
« Nelly The Witch : Il est venu ? »
« Cas Noisette : Il est en train de dormir dans mon lit, parce qu'il était fatigué... »
Cherry envoie un audio.
Je connecte mes AirPods à mon téléphone pour écouter son message.
« Cherry Waldorf (piste audio) : PRENDS UNE PHOTO PAR PIIIIIITIÉEEEEE ! TU ME REMERCIERAS TOUTE TA VIE, J'TE JUUUURE ! »
Je plaque ma main contre ma bouche pour retenir mon rire.
Son enthousiasme exagéré élargit mon sourire. Je jette à un regard à Callahan en constatant qu'il dort toujours aussi paisiblement avec Sherlock.
« Lalita From Euphoria : Cherry, boucle-là. »
Je cite l'audio de Cherry et lui réponds :
« Cas Noisette : Mais se fait pas de faire ça... »
Mais elle un nouvel audio toujours avec une voix pleine d'excitation :
« Cherry Waldorf (piste audio) : ÉCOUTE-MOI ! C'EST POUR TON BIEN ! CASSIE, PRENDS UNE PHOTO ! FAIS-MOI CONFIANCE ! POUR UNE FOIS, ÉCOUTEZ-MOI ! »
« Cherry Waldorf : (et envoie-la ici, bien sûr !) »
Je fixe Callahan.
Bon...
C'est peut-être un peu intrusif... mais... disons que ça sera ma vengeance pour tout ce qu'il me dit sans gêne.
Et une partie de moi a vraiment envie d'immortaliser ce moment.
Je me lève discrètement, mon téléphone en main, et je m'approche de lui. Mon cœur bat un peu plus fort dans ma poitrine.
Je prends une seconde pour l'observer.
Je ne sais pas pourquoi mais je sens que cette image de lui dans mon lit va rester gravée dans mon esprit pendant très longtemps.
Il a l'air tellement paisible... On dirait qu'il n'a plus aucun souci. Mon chat aussi s'est endormi sur sa nuque, son petit corps roux blotti dans le creux des bras imposant de Callahan.
C'est vraiment trop mignon, purée... je ne retiens pas mon sourire.
Honnêtement, je suis captivée. Je le trouve vraiment très beau sans mentir. Et j'en profile pour me rincer l'œil, totalement envoûtée.
Avec des bras pareils... Il pourrait casser n'importe quoi...
Je me sens rougir d'un coup.
La première chose qui m'est venue à l'esprit c'est la scène de la nuit de noces de Bella et Edward, quand il a cassé le lit en couchant avec elle...
Je deviens vraiment une petite obsédée à cause de lui !
Fais chier !
J'ouvre l'application photo, et prends plusieurs clichés.
Sous plusieurs angles, j'avoue.
Je me sens comme une criminelle, mais ça ne peut pas lui faire de mal vu tout ce qu'il me dit, et ce qu'il m'a fait dans ma cuisine.
Une fois ma séance photo terminée, je recule rapidement en vérifiant qu'elles sont bien.
Elles sont parfaites !
Un petit sourire espiègle étire mes lèvres alors que je swipe pour toutes les regarder.
Cherry je te remercie déjà de m'avoir incité à commettre ce crime.
C'est le meilleur que j'ai pu faire de ma vie.
Le goût de l'interdit est fabuleux !
J'envoie celle que je préfère sur le groupe, en m'assurant que Callahan dort toujours.
À tous les coups, il pourrait comprendre rien qu'à l'expression de mon visage que j'ai fait quelque chose, et Dieu seul sait ce qu'il me ferait s'il apprenait ça !
La seconde qui suit, j'ai une nouvelle notification.
« Cherry Waldorf a changé la photo de profil du groupe »
Je plaque immédiatement ma paume contre ma bouche et me retiens d'exploser de rire.
Mes dents mordent l'intérieur de ma bouche.
« Lalita From Euphoria : Cherry, t'es malade ou quoi toi !? »
« Cherry Waldorf : JKsjdjjdkdjdjdb. »
« Cherry Waldorf : Rarement vu un mec aussi canon ! »
« Cherry Waldorf : Lui et l'autre avec les gants en cuir ! »
« Cherry Waldorf : Même son pote avec la moto et ses chignons plaqués, je me voyais bien porter trois de ses enfants. »
« Cherry Waldorf : Et j'aurais accepter s'il m'en demanderais d'en faire plus. »
Nelly cite le message de Cherry qui mentionne Wayne et réponds.
« Nelly The Witch : C'est clair. Il est parfait. »
« Cherry Waldorf : On est d'accord ma chérie ? »
« Nelly The Witch : Oui, mais ne change plus jamais la photo de profil. »
« Lalita From Euphoria : J'veux pas voir ce pendejo !
« Nelly The Witch a changé la photo de profil »
Moi, je suis secouée par un rire silencieux.
Cherry est vraiment irrécupérable et ça me fait vraiment trop rire.
Je suis leur conversation, en pinçant les lèvres.
« Cherry Waldorf : Vous êtes trop ringardes les filles ! Cassie, moi à ta place, j'aurais déjà glissé sous ses draps. »
« Cherry Waldorf : Je sais même pas pourquoi tu parles avec nous. T'as vu la taille de ses bras ? »
« Cherry Waldorf : Ah la la ! Ce qu'il va te faire ma chérie, soit bien préparée ! »
Je rougis instantanément.
Le problème c'est que j'écarquille les yeux en ayant pour la première fois une image de moi et de lui, qui n'aurait jamais dû apparaître dans mon esprit.
Je serre un peu les cuisses et le bout de mon index se retrouve coincé entre mes dents.
Putain, non...
Cherry le don pour dire des choses folles.
« Nelly The Witch : Cassie, c'est quand même cool qu'il soit venu pendant ses jours off. Mais fais tout de même attention. Il dépasse certaines limites qu'un garde du corps ne devrait pas dépasser. »
« Nelly The Witch : Mais je ne pense pas qu'il ne te veuille du mal. Amuse-toi, mais fais attention tout de même. »
Je prends sérieusement en compte les conseils de Nelly. Sincèrement, c'est la plus responsable d'entre nous.
« Cas Noisette : Oui, je fais attention, merci Nelly. »
J'ajoute un cœur blanc, et un message de Lalita citant celui de Nelly apparaît :
« Lalita From Euphoria : C'est un connard. »
Je sais que Lalita n'est pas une grande fan de Callahan.
« Nelly The Witch : Je ne doute pas qu'il soit légèrement extrême sur les bords. Mais quelque chose me dit qu'il ne veut pas faire de mal à Cassie. Je pense même au contraire. »
« Lalita From Euphoria : Ça, on n'en sait rien. On ne sait rien de ce type. Ça peut être un psychopathe dans sa vie de tous les jours. »
« Cherry Waldorf : On sait qu'il en a une grosse. Et que Cassie va vivre la meilleure expérience de sa vie. Le reste, c'est pas important les filles. Peace and Love ! »
Cherry ajoute une dizaine d'émojis fleurs et de billets. Je secoue encore la tête désespérée.
« Lalita From Euphoria : M'énerve pas bêtement, toi. »
« Lalita From Euphoria : Déjà, il n'a pas de maison ? Au lieu de dormir sur le lit des gens. »
« Cherry Waldorf : T'es super chiante, Lali'. »
« Cherry Waldorf : Sale contre succès ! »
« Lalita From Euphoria : Ta-gueule. »
En réalité, même si l'opinion de Lalita est controversée, ça me touche sincèrement à quel point elle ne veut que mon bien.
En puis c'est vrai, en regardant Callahan dormir paisiblement, je ne peux même pas affirmer quoi que ce soit le concernant.
Mis à part le fait que je sache qu'il ait été militaire et qu'il est albanais, je ne sais absolument rien de lui. De ce qu'il aime, ce qu'il fait en dehors de m'escorter. Je ne connais rien le concernant, et sur ce point Lalita à raison.
En plus... En repensant à ce qui s'est passé le soir du gala, avec ce Volokine, je me dis que si ça se trouve, il traîne aussi dans des histoires sombres...
Je baisse les yeux sur mon écran, un message de Cherry arrive :
« Cherry Waldorf : Claque-lui les fesses pour moi, Cassie ! Écoute pas Lali', elle ne comprend pas que c'est l'homme de ta vie. »
Je contiens mon rire.
« Cas Noisette : En fait, il n'est pas du tout méchant avec moi. Mais je me méfie quand même de lui, Lalita. C'est gentil de t'inquiéter pour moi. »
J'ajoute un cœur en voyant que Lalita est en train de taper sa réponse :
« Lalita From Euphoria : Moi, je ne sais rien de ce type. Il débarque et il est beaucoup trop à l'aise avec toi parce qu'il sait que tu vas rien dire. Donc, fais attention, Cassie. Même s'il a une belle gueule et deux ou trois remarques séduisantes, j'ai pas envie qu'il te blesse. »
« Lalita From Euphoria : Les gars comme ça, on ne se remet jamais du mal qu'ils peuvent nous faire. On doit être plus intelligentes qu'eux. »
« Cherry Waldorf : C'était émouvant ma chérie. »
« Cherry Waldorf : Maintenant, regardez l'ensemble de lingerie que j'ai trouvé pour Casbaby. »
« Cherry Waldorf : https://fr.victoriassecret.com/fr/vs/panties-catalog »
Lalita envoie l'émoji de la femme qui claque sa paume sur sa tête et des doigts d'honneur, tandis que Nelly envoie des émojis morts de rire. Pour ma part, je pince férocement mes lèvres pour m'empêcher d'éclater de rire. J'envoie un émoji qui rigole et je cite le message de Lalita pour lui répondre.
« Cas Noisette : Oui, je prends en compte tous tes conseils. De toute façon, je sais que c'est physique. Il me trouve juste jolie et je ne vais rien faire avec lui. »
« Cherry Waldorf : Comment t'as osé mentir de la sorte Cassie. OMG ! »
« Cherry Waldorf : On en reparlera quand tu seras passée à la casserole, hein ;P ! »
Cherry envoie une dizaine d'émojis qui rigole, puis elle envoie une aubergine, l'émoji -18, et l'émoji pêche, suivi d'une ambulance, et d'une voiture de police. Mon poing reste devant ma bouche, j'ai un grand sourire et je me fais violence pour m'empêcher de rire.
« Nelly The Witch : De toute façon, il n'y a pas vraiment de débat à avoir. C'est juste son garde du corps. »
« Cherry Waldorf : Son futur mari*. »
« Lalita From Euphoria : Bref, j'peux pas me le voir. »
« Cherry Waldorf : En tout cas, pourquoi personne ne parle du plus beau du monde : SHERLOCK !? Il est plus beau que Callahan ! »
« Lalita From Euphoria : Haha, mais oui ! Il me manque carrément, mon rouquin ! »
La conversation dérive sur Sherlock, je verrouille mon téléphone, en le posant sur mon ventre.
Je lève la tête pour fixer mon garde du corps, toujours plongé dans un profond sommeil.
Je repense aux mots de mes amies. Je sais qu'elles veulent juste me protéger — sauf Cherry qui m'organiserait un spa avec lui dans la seconde si je lui demandais.
Mais... de toute façon, je ne cherche rien avec lui.
Et puis je ne pense pas non plus qu'il veuille quoi que ce soit de moi si ce n'est ce que j'ai entre les jambes.
Je ferme mon document de travail.
Au final, je n'ai même pas travaillé.
Mais j'ai une légère faim qui se fait sentir.
Je décale mon ordinateur, et me lève discrètement.
J'essaye d'ouvrir la porte le plus doucement possible en m'assurant que je en le réveille pas.
J'arrive à descendre dans la cuisine sans un bruit, et j'ouvre mon frigo pour prendre un Yaourt nature. Auquel j'ajoute des framboises et des céréales croustillantes avec un peu de miel.
Je ne mélange pas trop le tout pour que ça ne fasse pas de la bouillie, je préfère prendre petit à petit de chaque ingrédient.
Rapidement je reviens dans ma chambre.
Il dort toujours paisiblement, je referme la porte et m'installe de nouveau dans mon pouf. Je reconnecte mes écouteurs à mon ordinateur et lance encore Hercule Poirot en mangeant lentement mon yaourt, complètement happée par mon épisode.
Mais je sursaute presque quand soudainement, Callahan se réveille brusquement en se redressant légèrement. Sherlock prend peur lui aussi et se réveille à son tour.
Je constate tout de suite que Callahan cherche quelque chose... ou plutôt quelqu'un.
Moi.
C'est moi qu'il cherche.
✤
Bonsoir bonsoir, bonsoir ! 🎃
Ça-va ? ☕️
(Le chapitre à été coupé en deux parce que sinon il faisait 12K de mots, et aussi ça me permet d'en avoir un en avance aussi pour vous en postez au moins un par semaine !)
IT'S TIIIME TO TAKE THE TEA : ☕️, je veux tout entendre, vos impressions, vos ressentis, vos théories, vos retours pour ce chapitre ? Dites-moi tout !
C'est mon chapitre favoris, BYE 🏍💨 ! (Avec celui qui va suivre du coup MDR)
J'attendais que ce moment, ou j'allais l'écrire, je me suis tellemeeeeeent amusééeeeee en l'écrivant ? LIKE PLS- 🤭
Moi leur début de "complicité" c'est trop pour moi pardon ! 🫠
Non quand elle l'a tapé avec le coussin et que lui était mort de rire ? Je- !
Bref, c'est mon chapitre préféré (Avec celui du restaurant) (je dis ça à tous les chapitres, mais celui-là, c'est vraiment mon FAV)
Je les aime d'un amour, jepépaexpliké !
(Ah oui, d'ailleurs j'ai le seum parce que je peux plus maintenir un rythme qui fait qu'on suive les mois de l'année, parce que là, on va bientôt finir le mois de décembre, j'aurais kiffée être Synchro avec le mois de décembre pour être dans l'ambiance de noël I am so dépitée en fait... 😔 #toutpourVava)
Quoi qu'il en soit...
(Il est 5 h du matin quand j'écris cette note eh je suis K.O au revoir quoi qu'il en soit de rien du tout en fait ! 😭)
Bon il est plus 5h, (je crois trop je suis dans un podcast à me parler à moi-même selon le temps ou j'écris mes NDA 😭) en tout cas, je suis plongée à fond dans Valentina, en fait je me dis mais heureusement j'avais déjà repassée dessus en janvier 💀 mon Dieu comment c'est bad long c'est pas des lol !
Vous savez pas comment je suis trop trop pressée que Valentina sorte enfin, 🫠 et que vous découvriez tout le travail éditorial qui va être fait dessus, vraiment je suis trop impatiente !
En même temps je vais tout faire pour rester régulière au maximum sur Ghost, au moins un chapitre le vendredi soir, et sinon, toutes les 2 semaines. Je vous dirais !
Je ne suis pas trop active sur Instagram en ce moment, mais c'est normal, je ne sais même pas quoi poster tellement je suis 24h/24 sur mes documents Word 😭, j'ai 0 vie sociale sachez le je bosse à fond pour que vous ayez Vava en qualité supérieure ! Merci tout de même pour vos messages ❤️ !
Bon j'espère vous avez assez un bon moment 🤭, mais sachez que si ça vous a plu, attendez seulement le chapitre d'après... 🤭 ! BYE !
Bon on se retrouve sur le Discord pour impatiente d'avoir vos théories 😋 ! (Je dis ça ça fait 1 semaine j'ai pas ouvert Discord par manque de temps, je suis désolée mes discordettes/discordettos)
BYE 🏍💨🪐 !
Stardust 🍓
𝚂𝚎𝚎 𝚢𝚘𝚞 𝚜𝚘𝚘𝚗 🕰...
xo, Azra. ✿
IG: azra.reed
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