𝟶𝟻. 𝚂𝚝𝚊𝚛𝚍𝚞𝚜𝚝.
(𝖣𝖾́𝗆𝖺𝗋𝗋𝖾𝗓 𝗅𝖺 𝗏𝗂𝖽𝖾𝗈 𝗉𝗈𝗎𝗋 𝗏𝗈𝗎𝗌 𝗉𝗅𝗈𝗇𝗀𝖾𝗓 𝖽𝖺𝗇𝗌 𝗅'𝖺𝗆𝖻𝗂𝖺𝗇𝖼𝖾)
"Les larmes les plus amères que l'on verse sur les tombes, viennent des mots que l'on n'a pas dits et des choses que l'on n'a pas faites."
Harriet Beecher Stowe
05. Stardust.
Cassie.
— On connaît tous la loi de l'offre et de la demande, c'est l'un des fondements de l'économie. Tout le monde ici devrait déjà avoir acquis ce qui se passe quand...
Monsieur McMiller relève les manches de sa chemise noire, en dessinant un marché sur le tableau. Assise au premier rang, Cherry semble être complètement absorbée par chacune de ses paroles.
— ...oui, c'est ça Fred, mais si tout le monde veut ce produit, que se passe-t-il au prix ?
— Il augmente, lui répond Cherry avec un tel enthousiasme qu'elle commence à me faire peur.
— Exactement mademoiselle Tran.
J'arrête le mouvement de mon stylo, je lève la tête. Mon regard jongle de Cherry au professeur. Je sens mes sourcils se froncer, leur dynamique me donne des frissons. Je ne sais pas si je me fais des films ou si j'ai vraiment l'impression qu'il s'intéresse presque à elle.
Et elle ne se cache pas non plus de lui montrer de l'intérêt, mais la blague se transforme en réalité la...
En baissant les yeux sur ma montre, je vois qu'il est bientôt 17h. Soudainement, mon anxiété reprend le dessus, je sens mes doigts s'enrouler autour de mon élastique, il faut à tout prix que je trouve une excuse pour sortir de cette salle.
La voix de McMiller et d'autres élèves qui lui répondent s'estompe dans un bruit de fond. Je me tourne vers Nelly à ma droite et je lui chuchote :
— Nelly, tu as une serviette ?
— ...donc si on se base sur ce le jeu constant entre ce que les gens veulent et ce qui est disponible, on arrive à...
Nelly acquiesce et sans hésitation, elle fouille son sac et m'en sort une qu'elle me glisse discrètement dans la paume. Nelly a toujours tout sur elle, et ça va des pansements aux gâteaux en cas de petite faim. Je sais qu'elle a même un mini kit de couture au cas où quelqu'un déchirerait ses vêtements.
— Je reviens, lui murmuré-je.
— Tu veux que je vienne avec toi ?
Je fais non de la tête, et me lève doucement en prenant mon sac. J'essaye de ne pas attirer l'attention. Monsieur McMiller me lance des regards rapides sans me prêter plus d'attention avant de reprendre ses explications.
En refermant la porte de la classe, je regrette de ne pas avoir pris mon manteau.
Les couloirs d'Oxford laissent entrer un vent glacial, je croise mes bras sous ma poitrine pour me protéger du froid.
En dépit du prestige de cette fac, je ne la porte pas vraiment dans mon cœur... Je trouve l'ambiance lourde et assez sombre au final.
Je marche rapidement vers les toilettes du fond, avec toujours cette sensation que tous les regards des étudiants sont tournés vers moi.
Va en enfer, Taylor ! Merde ! Toutes mes anxiétés ont été causées par toi !
J'arrive aux toilettes avec une boule au ventre qui m'oblige à faire claquer mon élastique contre mon poignet. Je me réfugie dans la même cabine où ont été inscrits les noms des personnages de roman en espérant qu'un jour peut-être, un homme aura autant envie de se battre pour moi comme eux l'ont fait pour leur femme.
T'es ridicule ma pauvre, réveille-toi...
La porte de ma cabine s'ouvre dans un grincement terrifiant. Je sursaute en me décollant de la paroi contre laquelle je me suis appuyée. Taylor, et la Rolex qu'il a poignet viennent de me trouver.
Mon cœur bat dans ma gorge. Sur son visage, un sourire arrogant étire ses lèvres, j'ai l'impression que me voir le satisfait bien plus que ça ne devrait.
— Toujours à l'heure, hein ma beauté.
Je déglutis au son de sa voix, l'envie de l'insulter me traverse l'esprit mais je me retiens.
Sans attendre, je plonge ma main tremblante dans mon sac. Rester en sa présence saccage chaque parcelle de mon corps, je ne peux pas croire que j'ai donné mon premier baiser à ce type-là... et plus encore.
J'extirpe le paquet de molly, Taylor se rapproche de moi et nous enferme dans la cabine. Je me sens déjà submergée par mes émotions, mon estomac se tord dans mon ventre, je reste en alerte sans quitter ses yeux marron.
— T'as pas eu trop de problèmes en allant la récupérer, me questionne-t-il sur un ton taquin en fourrant les petits sachets de drogue dans ses poches.
Il est trop proche. Je secoue la tête, pour dire que non.
Je sursaute en me protégeant de mes mains quand sa main se lève vers mon visage.
— Hé, du calme, Cas'. Je ne vais rien te faire.
Sa voix à l'air presque sincère.
Mais je le connais par cœur, ses mots sont toujours des mensonges.
Ses doigts se posent doucement sur ma joue, il me caresse tendrement. Une avalanche de souvenirs de douleur me revient de plein fouet, je veux juste sortir d'ici !
T'es juste un menteur !
— Q-qu'est-ce que... tu fais, Taylor... ?
Il hausse les épaules :
— Rien, je voulais juste te toucher. Ça faisait longtemps.
J'ai une boule à la gorge qui se forme, et un dégoût qui me prend. Il me sourit comme avant. Ce même sourire auquel j'ai cru pendant une année, et qui m'a fait presque tout lui céder.
Je détourne la tête en serrant les hanses de mon sac dans mes mains, pour essayer de le repousser. J'ai un fort sentiment d'oppression et d'injustice qui me déchire les entrailles. Je ne veux plus rien avoir à faire avec lui ! j'espère que ça sera la dernière fois qu'on se rencontre comme ça !
Mais je m'écris lorsqu'il me plaque contre le mur, ses grandes mains s'agrippent autour de mon visage :
— Tu peux faire semblant autant que tu veux, je sais que tu penses toujours à moi !
Je le prends comme un coup de poignard, parce que c'est la vérité.
Ça fait 4 ans que pas un seul jour ne s'est écoulé sans que Taylor n'habite pas mes pensées.
Je pense à tout ce qu'on a partagé. Tout ce que j'ai accepté de faire pour lui, alors que j'avais promis à mon père de ne pas céder.
— Laisse-moi tranquille. On n'a plus rien à se dire !
Mes mots sont tremblants et sont sortis comme un souffle. Je ne pense même pas qu'il m'ait bien entendu. Je me sens impuissante face à lui, et il se penche plus près vers moi. Son visage à quelques centimètres du mien.
— Putain... tu sens toujours aussi bon...
Je peux sentir la chaleur de son haleine, l'odeur musquée de son eau de Cologne qui me donne la migraine, mêlée à celle de la beuh.
— Tu ne me repousseras jamais vraiment, Cassie. Tu le sais ça ?
J'essaye de le repousser d'une main, mais son torse se colle encore plus au mien.
— C'est fini entre nous, m'exclamé-je désespérée.
Son rire est sinistre, mais je remarque une lueur de défit dans ses yeux.
— Ce n'est qu'une question de temps, me dit-il avant de me murmurer à l'oreille. Et on referra les mêmes galipettes qu'avant toi et moi.
Il recule enfin, me laissant respirer.
J'attends qu'il sorte des toilettes avant de sortir de la cabine. Je m'adosse un instant contre le mur froid pour reprendre mes esprits. Mes larmes se coincent dans mes yeux. J'ai l'impression que mes émotions restent bloquées à l'intérieur de moi et s'entassent comme un poids toujours plus lourd à porter.
Toutes ces nuits passées à pleurer, la trahison... tout revient en mémoire.
Je ne sais pas comment je vais réussir à me débarrasser de cette ordure.
Et j'ai une folle envie de me flageller pour le mal que je me suis causé en m'abandonnant à lui.
Je respire profondément en me redressant. Mon reflet dans le miroir me dégoûte ou me fait pitié. Je n'en suis pas sûr. J'ajuste ma tenue, mes cheveux, et quitte ces toilettes de malheur.
Va brûler en enfer Taylor de merde !
✤
— Vous voulez ? Des bonbons piquants ?
Je serre mon panier — déjà remplis de cochonnerie — contre moi en faisant oui de la tête à Lalita qui est de l'autre côté du rayon. Elle ajoute les bonbons à son panier et on continue toutes nos courses.
Nous sommes dans le magasin alimentaire de monsieur Garcia, mon voisin. J'adore son market parce qu'en général on trouve tout ce qu'on cherche et il ferme généralement assez tard, à chaque fois que j'invite les filles à la maison, il est l'homme idéal pour nos envies nocturnes.
— Donc c'est quoi que tu n'as pas compris exactement, me demande Cherry en s'accroupissant pour prendre un paquet de Pringles.
— En vrai... je suis partie pendant qu'il expliquait le concept, donc j'ai rien suivi.
Ma copine se redresse, en faisant éclater la bulle de son chewing-gum à la cerise. Cherry me rejoint en sortant son cahier de son sac à main rouge vintage :
— Regarde. Cassie, c'est vraiment pas si compliqué.
Elle dépose son cahier sur l'étagère des chips, quitte à en écraser les paquets. Je souris en la regardant feuilleter les pages jusqu'à me montrer des graphiques soigneusement tracés qui détaillent le principe de l'offre et de la demande.
Avec son stylo, elle pointe une courbe ascendante.
— C'est la courbe d'offre. Si tu te rappelles bien, en situation de coût marginal croissant, le producteur va produire la quantité qui permet d'égaliser ce coût avec le prix. C'est là.
Elle trace une ligne horizontale avec son stylo.
Je hoche la tête lentement, essayant de suivre ses explications. Cherry est tellement spontanée que ça ne me choque pas d'être entre des paquets de chips et des crakers pour comprendre un concept d'économie.
Lalita, dans l'allée parallèle brandit un nouveau paquet de bonbons acidulés :
— Et ça, les filles ? On prend ?
Nelly, avec un grand sourire, présente une boîte de biscuits chocolatés :
— Ou peut-être ceux-là ? Ils ont l'air trop bons !
— Il y a de la noisette dedans, prend pas ça, lui lance Lalita.
— Oh merde, t'as raison !
Je ris doucement, puis me reconcentre sur Cherry. Toujours en train de mâcher un chewing-gum, sa voix est dynamique et claire :
— Tu vois, tu arrives à l'équilibre là. Mais, regarde.
Elle penche sa tête, les sourcils froncés en concentration.
— Imaginons un producteur, disons... un fabricant de chaussures. Si le coût pour produire une paire de chaussures est constant, la courbe serait linéaire. Mais en réalité, plus il produit, plus certains coûts, comme la main-d'œuvre ou les matières premières, peuvent augmenter. C'est ce qu'on appelle le coût marginal croissant.
Je hoche la tête, essayant de suivre, tandis que Cherry griffonne des chiffres à côté de la courbe d'offre.
— Disons que le coût pour fabriquer la première paire est de 20€. Mais pour la dixième paire, en raison de la demande accrue de ressources, le coût monte à 25€. Si le prix de vente reste à 30€, le profit pour la première paire est de 10€, mais pour la dixième, il n'est que de 5€.
Je me mords la lèvre, réfléchissant.
Mais Lalita, brandis un paquet de marshmallows :
— Et ça alors ? Qui peut résister ?
Je ricane doucement je voulais exactement ça, alors je lève mon pouce pour confirmer.
Cherry hurle presque dans le magasin :
— Prenez-moi des Capri Sun !
— Déjà fait, arrête de crier Cherry, lui répond Nelly.
Je me focalise de nouveau sur les explications de Cherry, et reprends le fil de la discussion :
— Donc, tu disais que le fabricant essaierait de produire jusqu'à ce que le coût de production soit égal au prix de vente ?
— Exactement ! C'est le point où la maximisation du profit se produit. Là où le coût marginal égale le prix.
Cherry trace un point sur le graphique où les deux courbes se croisent.
— C'est l'optimum de production. Produire plus ou moins que cette quantité serait moins rentable.
Je regarde les courbes, les chiffres, puis les yeux brillants de Cherry. Les morceaux du puzzle commencent à s'assembler dans mon esprit.
— Je crois que je commence à comprendre, dis-je avec un sourire timide. Merci Cherry, tu me sauves !
— T'es trop intelligente pour ne pas comprendre ça, t'inquiète pas je suis là pour ça ma chérie, me répond-elle en rangeant son cahier dans son sac.
Je réponds à son sourire en glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille.
On marche dans les rayons pour rejoindre Lalita et Nelly qui sont près des caisses. Cherry se met à me parler du lien entre le trafic de drogue et l'impact que ça a sur l'économie mondiale, tout en se limant les ongles.
Comme à chaque fois qu'elle parle d'économie, ça me laisse sans voix. Cette fille est un ordinateur sur patte.
Sur talon et avec du gloss plutôt.
En passant dans l'allée, j'attrape au dernier moment un paquet de pop-corn au caramel, mais en me retournant je me heurte contre quelqu'un de dur. Juste avant de trébucher, une main ferme s'agrippe à mon bras et me retient.
— Cassie, attention ! s'écrit Cherry en s'approchant de moi.
Rapidement, je lève les yeux, prise de surprise.
C'est une blague !?
Je cligne des yeux, prise de court, il m'a attrapé sans même y réfléchir.
Toujours ce cure-dent entre les lèvres, cette veste en cuir et cette attitude désinvolte qui m'irrite immédiatement.
— Cal' ? prononce une voix de l'autre côté du rayon.
Cal ?
Je tire sur mon bras pour qu'il me lâche en tournant la tête vers cette voix masculine qui vient de l'appeler. Sortant du rayon, un homme asiatique avec des kanjis subtils tatoués sur le visage s'approche de celui que j'imagine être « Cal. »
L'homme prononce un :
— Oh...
Mon regard jongle de Ghost à cet homme qui s'arrête au même niveau que lui. Je suppose qu'ils se connaissent.
L'ami de mon présumé garde du corps à des cheveux brillant et noir, qu'il a tiré dans un chignon parfait et serré. Il porte un haori noir ainsi qu'un pantalon coupé droit. À partir des manches ¾ de sa chemise, je vois que ses bras et ses mains sont complètement imprimés de tatouages japonais, allant de kanjis, à des vagues ou des aux dragons. Chaque parcelle de sa peau est grisée à l'ancre noir et bleu foncé.
Sur sa gorge, une phrase est inscrite : Vie Victus.
Mais mon attention se reporte vite sur Ghost, qui me bloque le passage vers la caisse à quelques mètres derrière lui.
Il tient une bouteille avec un contenu orangé, mais ce qui me consterne, c'est le satané demi-sourire amusé grimé sur sa face. Je sens déjà le pli que font mes sourcils.
Nous formons un sacré groupe dans l'allée des rayons de boîtes de converses, une chaleur envahit mes joues de plus en plus violemment.
Sur le coup, j'ai honte de ce qui est en train de se passer.
— Euh... tu les connais, me demande Lalita en s'approchant de nous avec Nelly juste derrière.
— N-non, non, pas du tout. Je peux passer ? Je voudrais payer, balbutié-je encore plus mal à l'aise.
Ghost ne bouge pas, et ne prend même pas la peine de détourner le regard sur mes amies, ou Lalita qui m'a parlé. Il les ignore complètement et son intérêt reste focalisé sur moi.
Il ferait mieux de se la boucler et de ne rien dire sur les circonstances de notre rencontre.
Parce que si mes amies apprennent que j'ai failli partir sans leur dire au revoir elles m'en voudraient à mort !
Pendant quelques secondes, j'ai l'impression que le temps me semble suspendu. Je déglutis, gênée face à son silence. Et finalement, il enlève le cure dans de sa bouche :
— On se voit ce week-end, microbe.
CONNARD !
J'ai failli le hurler dans la supérette mais heureusement le mot est resté coincé dans ma gorge.
Son ami s'est étouffé avec le lait de coco qu'il buvait dans sa brique.
Mes yeux se sont écarquillés, j'ai senti mon sang se précipiter sur mes joues. Le sourire de Ghost s'est élargi au point où ses fossettes se sont creusées toutes les deux. En même temps qu'il a enfoncé son casque sur son crâne, mes amies m'ont toutes regardé avec les sourcils levés, elles se sont écriées à l'unisson :
— Cassie !?
Ghost a quitté les lieux suivit par son ami qui lui en revanche m'a accordé un sourire assez sincère.
— Tu le connais !? m'interroge Cherry en posant sa main sur mon bras.
Il vient de me ri-di-cu-li-sée devant mes amies !
— Non... je... c'est pas vraiment ça...
— T'as un rendez-vous avec ce motard, d'au moins un mètre quatre-vingt-dix, ce week-end ?
— Lalita, je n'ai pas-
Je m'interromps.
Je le hais !
— On peut payer, m'empressé-je de dire pour fuir cette situation. Je vous raconterais tout à la maison.
— On ne s'y attendait pas trop, me rassure Nelly dans un effort de détendre l'atmosphère.
Elle me sourit d'une façon aussi triste que joyeuse, la culpabilité me prend, mais finalement elle poursuit :
— Mais tu nous raconteras ça plus tard, aller, allons payer tout ça !
J'ai l'impression de les avoir un peu trahies.
Soudain, Lalita me tire par le bras :
— Moi,je veux tout savoir !
— Moi aussiii ! s'excite Cherry, non mais regardez-moi ça !
On tourne toutes les quatre la tête vers l'extérieur du magasin.
Ghost enjambe sa moto. J'ai presque l'impression qu'il fait exprès d'ajuster ses hanches pour s'asseoir confortablement. Ses gants en cuir passent sur ses mains, puis il abaisse sa visière. C'est à ce moment que je remarque que son ami est aussi à moto, la sienne à quelques accents rouges.
La seconde qui suit, ils disparaissent tous les deux avec le rugissement de leurs engins.
— Je ne vais jamais pouvoir dormir cette nuit, murmure Cherry.
— T'es lourde, lui répond Nelly en se dirigeant vers la caisse.
✤
La voix de Blair Waldorf nous parvient à travers mon MacBook qui diffuse un épisode de la série.
Nous sommes toutes les quatre chez moi. Assise par terre à mes côtés, Cherry est en train de feuilleter pour la énième fois mon catalogue VOGUE. L'édition de juin 2019 avec Lana Del Rey en couverture. À chaque fois qu'elle vient, elle agit comme si c'était la première fois qu'elle le voyait.
La tête de Lalita est posée sur les cuisses de Nelly, qui sont toutes les deux posées sur mon lit. Nelly est en train de faire des nattes collées à Lalita qui elle fixe l'écran de mon ordinateur.
Elle mange un pop-corn, puis elle en prend un autre et lève son bras pour que Nelly en mange aussi.
— Et donc voilà, il va juste m'accompagner lors de galas, leur expliqué-je.
— Je suis vraiment trop étonnée que ta mère pense enfin à ta sécurité, commente Lalita.
J'hausse les épaules en évitant de leur dire qu'elle fait surtout ça pour sa carrière.
Je n'aime pas incriminer ma mère devant les gens. Même si mes amies ont bien fini par cerner notre dynamique au bout d'un moment. Je n'ai pas eu le choix de leur dire la vérité, mais mère ne m'accorde aucune attention si ça ne concerne pas ses ambitions.
— Peut-être qu'elle s'est enfin dit que ça pouvait être un nouveau départ pour vous, t'en penses quoi Cassie ?
Je lève les yeux vers Nelly qui vient de me parler, elle ouvre la bouche pour accueillir le pop-corn que Lalita lui tend.
— J'en sais trop rien, je le déteste déjà.
— En tout cas, avec les pecs qu'il a, j'aurais fait un effort pour apprendre à le connaître moi, argumente Cherry en tournant bruyamment les pages de mon magasine, toujours avec ce chewing-gum dans la bouche.
Nelly secoue la tête exaspérée avant d'ajouter :
— On sait tous ce que t'entends par « apprendre à le connaître. »
— D'accord, mais, est-ce que c'est vraiment mal ? T'as vu ses yeux ?
— J'ai vu et il avait déjà l'air d'être un fuck boy.
— Mais c'est ça qui est mieux encore !
— T'as un vrai problème Cherry, en plus t'es pas censé être en crush sur monsieur McMiller toi ?
— Next question.
Nous avons toutes éclaté de rire.
Je prends plusieurs pop-corn dans ma main avant d'en manger quelque un.
— À choisir, j'aurais préféré le mec du Starbucks, intervient Lalita. Mais comme je t'ai dit, les hommes... c'est à bannir. Donc t'as raison de te méfier de lui. Et puis comment il t'a parlé ? Je me serais déjà battue avec lui.
Je sais qu'elle dit vrai.
Et sur le coup j'aurais aimé être comme Lalita, et lui asséner une bonne gifle pour toutes les choses qu'il m'a dites.
Je poursuis :
— Il m'a juste tenu le poignet, j'ai vite compris que je ne ferais pas le poids.
— Je n'aurais pas eu besoin qu'il me tienne pour comprendre ça. Il doit peser plus lourd que sa moto, commente Cherry. Oh la la, il a l'air in-cro-ya-ble ce mec !
On explose encore de rire à l'unisson.
Cherry me prend soudainement dans ses bras et nous fait basculer en arrière. On se retrouve allongée sur le sol, je rigole encore alors qu'elle sort son téléphone et commence nous prendre en photo ensemble.
— Moi, me dit-elle, j'te donne un an pour m'en dire des nouvelles. D'ailleurs son ami n'était pas plus mal hein ! Il l'a appelé Cal' c'est ça ? C'est sûr qu'il s'appelle Callahan !
— Laisse-là tranquille Cherry, te force pas à parler avec ton garde du corps, Cassie.
Sans surprise, c'est Nelly qui me défend. Elle termine la natte collée sur le crâne de Lalita qui la touche du bout du doigt. Nelly prend le miroir sur ma table de chevet et lui montre.
Elles commencent à commenter sa nouvelle coiffure.
Et moi je reste allongée dos contre le sol, mon regard est rivé sur les cristaux de mon lustre qui éclaire la chambre d'une lumière nacrée.
Callahan le connard.
Ça sonne parfaitement bien.
J'entends les filles changer de sujet et parler du commentaire de texte qu'on a à faire pour jeudi. Les sujets s'enchaînent, entre derniers potins et les cours qui deviennent de plus en plus intenses alors qu'on est au beau milieu du mois de septembre.
Malgré la rencontre avec Ghost, je suis assez soulagée de ma journée. J'espère en avoir terminé avec Taylor et mon stalker ne m'a envoyé aucun message aujourd'hui.
Dans l'intimité de ma petite chambre, entourée de mes amies, je trouve enfin un moment de répit.
Un moment de répit qui s'arrête net à l'entente de la porte d'entrée qui claque.
Je me redresse en sursaut :
— Merde, ta mère est là ? m'interroge Cherry en refermant mon catalogue les yeux grands ouverts.
— Cassie !? s'écrit une voix au rez-de-chaussée.
Putain !
Elle a dû voir les chaussures à l'entrée.
— Je ne pensais pas qu'elle rentrerait maintenant ! m'empressé-je de me justifier en sentant une petite panique me prendre.
— Putain ! murmure Lalita. Elle va encore dire qu'on est des putes !
Dans un autre contexte, je crois que j'aurais ris à sa réflexion. Mais c'est malheureusement la vérité.
Les filles se lèvent brusquement, moi y compris. Les pop-corn tombent presque tous sur mon lit, Nelly s'empresse de les remettre dans le bol. Lalita manque de s'écraser au sol en se redressant, Cherry se précipite sur l'ordinateur pour le refermer. J'entends les pas de ma mère dans les escaliers, alors qu'on range rapidement toutes les cochonneries.
Je tire mon sac de cours au milieu de mon tapis et balance mes cahiers de cours pour tout le monde. Mon cœur bat fort, pile quand Nelly s'assoit à côté de moi, ma porte s'ouvre.
Sur Margaret Bennett, qui fait glisser ses lunettes sur son brushing qui ne semble jamais bouger.
— Bonjour madame, articulent les filles à l'unisson.
— Salut, maman, on-on a un travail de groupe alors je les ai invités...
Les yeux, froids et scrutateurs de ma mère parcourent la pièce avant de s'arrêter sur nous.
Je sens un paquet de sneakers sous ma cuisse.
Elle sait que je mens.
— Hm, hm, soupire-t-elle en jetant un regard sur sa montre. Il se fait tard, il voudrait mieux que tes camarades rentrent maintenant.
Elle a bien appuyé sur le « tes camarades » et pas « tes amies. »
Ma mère sait choisir ses mots, c'est comme ça qu'elle gagne au scrutin.
Mes amies commencent à se lever, ma mère libère l'espace devant la porte en descendant les escaliers avec ses talons qui claquent contre le bois.
J'aurais aimé qu'elles restent un peu plus longtemps... J'allais leur préparer un riz au poulet et à la sauce aux champignons... C'est le plat que je fais le mieux. Souvent, quand mes copines viennent à la maison, je mange à ma faim, et je n'ai pas peur de finir mon assiette.
Lalita me regarde avec cette empathie qu'elle a toujours dans les yeux. Son sourire se veut rassurant. J'essaye de la rassurer en lui rendant, mais je sens mes yeux commencer à me piquer.
J'ai horreur que ma mère fasse ça... les mettre à la porte comme des malpropres.
Nelly me fait un câlin très fort, son odeur est tellement merveilleuse que je laisse un petit rire triste m'échapper :
— On se voit demain, Bella Swan.
— Je suis désolée pour ça les filles, je ne savais pas qu'elle rentrait aussi tôt, chuchoté-je en me séparant de Nelly.
Cherry se tourne vers moi à l'embrasure de ma porte :
— Oh, ne t'excuse pas pour elle. La prochaine fois on restera au Starbucks !
Elle m'envoie un bisou avant de sortir de ma chambre, j'allais la rejoindre, mais juste avant, je sens qu'on me retient par le bras :
— T'es sûre que ça va, Cassie ?
Mes yeux plongent dans ceux de Lalita.
Le problème c'est que cette question éveille une douleur dans ma poitrine, parce que la réponse est non.
Depuis que le mois de septembre a commencé j'ai l'impression que ma vie de plus en plus chaotique. Que je reçois des pierres sur le corps toujours plus violentes les unes que les autres.
Sans même avoir besoin de le dire, les bras de Lalita m'enveloppent comme dans un cocon de bien-être. J'essuie la seule larme qui a glissé sur ma joue et ses mains caressent mon dos. Je sens qu'elle veut me rassurer.
— La laisse pas te détruire. Un jour on se cassera d'ici, OK ! Tu pourras même venir avec moi au Mexique. Je suis sûre que mi mamita aura de la place pour toi.
Je me mets à rire doucement.
Lalita prend mon visage entre ses mains et dépose un baiser sur mon front :
— T'es bien plus forte que cette gar- qu'elle, OK ?
Elle sait que je n'aime pas qu'on insulte ma mère.
Je n'arrive pas à la détester... C'est ma mère, et avant que mon père décède, elle était la meilleure maman qu'une petite fille rêverait d'avoir.
J'hoche la tête avec un sourire, et l'air sérieux et empathique de Lalita grise les traits de son visage.
À choisir, j'aurais demandé à l'avoir comme grande sœur.
— Bon... j'y vais. Pas de bêtise, on se voit demain en cours, Cassie ?
J'acquiesce une nouvelle fois en lui ouvrant la voie.
Nous descendons les escaliers. Nelly et Cherry finissent d'enfiler leur manteau sous l'œil inquisiteur de ma mère qui fait semblant de se servir un verre de vin rouge dans la cuisine.
Je connais Lalita, Cherry et Nelly depuis que j'ai 6 ans.
Notre groupe a commencé de la façon la plus innocente du monde ; nous somme toute les quatre gauchères. Nous étions les seules de notre classe et Lalita a proposé que nous fassions un groupe de superwoman parce que personne n'avait le même pouvoir que nous.
On pouvait s'asseoir à côté sans déranger personne.
À partir de là, nous sommes devenues inséparables.
Nous passions tous nos anniversaires justes toutes les quatre. Mon père et ma mère nous emmenaient partout.
Je me souviens qu'un jour mon père a annulé une de ses réunions politiques, parce que ça tombait le 11 juin, le jour de l'anniversaire de Nelly.
Nous sommes allés au Chessington World of Adventures, un parc d'attractions avec mes parents, Lalita, Cherry et Nelly. C'est un des meilleurs souvenirs que je garde de mon enfance.
— Salut, Cassie, murmure Nelly en ouvrant la porte.
Mes copines me disent au revoir et je referme doucement la porte une fois qu'elles sont sorties de la maison.
À peine la serrure verrouillée que je sens l'atmosphère devenir immédiatement plus étouffante.
Alors que je me dirige vers les escaliers, j'entends déjà la voix criarde de ma mère :
— Combien de fois je t'ai dit d'arrêter de fréquenter ses filles, Cassie !
Je me retiens de ne pas lever les yeux au ciel.
Tout ce que je veux là, c'est monter déprimer tranquillement dans ma chambre.
— Non tu restes là !
Mon pied s'arrête sur la première marche. Une main sur la rampe, je me tourne vers ma mère qui jette un torchon sur l'îlot de la cuisine. Elle s'approche de moi :
— Tu as fréquenté ces filles, et on a failli passer à côté de la catastrophe il y a 4 ans de ça. Elles t'ont poussé dans les bras de ce type, et tu n'as plus jamais voulu remettre les pieds à l'école depuis.
Je déglutis difficilement alors que ma mère se plante devant moi, le regard sévère, et son index manucuré de rouge dirigé vers moi.
Mon cœur cogne très fort dans ma cage thoracique, je ne me sens pas très bien.
Personne ne m'a poussé dans les bras de Taylor.
Si ce n'est, le manque de mon père.
Et l'idée qu'il comblerait peut-être tous mes problèmes.
Les problèmes que j'aurais aimé soigner avec toi, maman.
— ...tu m'entends, Cassie !
Sa voix me fait presque mal à la tête, je reviens sur terre en plantant mes yeux dans les siens.
J'essaye d'affronter sa colère, mais comme à chaque fois je ne me sens pas capable sans finir par pleurer. J'ai déjà une boule dans la gorge, alors j'essaye de parler un minimum, pour m'éviter de craquer.
— Elles n'ont rien fait de mal... murmuré-je.
— Elles sont vulgaires ! Elles n'ont rien à voir avec toi ! Regarde-toi ma pauvre fille !? Tu ne leur ressembles pas. Tu t'efforces de côtoyer ces filles et elles t'influencent de la pire des manières !
— Cherry m'aide à l'école, et Lal-
— Cette pauvre petite s'appelle Diana ! Tu ne vois pas le problème ? T'as une image à tenir, tu ne peux pas être associée à ce genre d'individus.
J'ai un poids lourd dans ma poitrine.
Je n'aime pas qu'on insulte les personnes que j'aime, encore moins quand c'est fait dans leur dos. Je trouve ça lâche.
— Et-et c'est quoi exactement « ce type d'individus » selon toi, maman ?
— Des dévergondées, des étrangères et j'en passe un tas d'autres qualificatifs ! crache-t-elle finalement.
Difficilement, je déglutis.
Ces filles-là me maintiennent en vie.
Elle recule d'un pas avec un geste de la main et un soupir bruyant.
— Je ne veux pas de ces fréquentations dans ma maison, aboie-t-elle sur un ton accusateur, tout en se dirigeant vers le salon.
Je reste bloquée sur les marches en la regardant allumer la télévision.
Puis sans même me regarder, elle commence à défaire sa coiffure, laissant tomber sa pince à cheveux sur la table basse.
— Que penserais ton père de te voir encore traîner avec des filles. Tu es tellement prise dans ton petit monde que tu oublies tout le reste.
Je baisse la tête, cherchant à cacher la honte qui monte en moi.
Je m'entends murmurer un « tu n'as pas le droit de dire ça. » Si faible, que je sais qu'elle ne l'a pas entendu. Je renifle en me rendant compte que mes larmes menacent. Je décide de monter dans ma chambre sans un mot de plus.
Ce sentiment d'insuffisance est dupliqué par le bruit de fond de la télévision et le grincement de mes escaliers.
La douleur est sourde, résonne comme un écho qui n'a pas de fin. J'ai envie de lui hurler ce que j'ai dans l'âme et qu'elle voit à quel point son chagrin, je le partage tout autant qu'elle.
C'est comme si elle rejetait sur moi la mort de mon père.
Mais je ne suis pas responsable...
Mes mots ne sortent jamais quand il s'agit de ma mère.
Je n'entends plus rien que les tambourinements de mon cœur en ouvrant la porte de ma chambre.
Je retiens mes larmes et décide d'encaisser ça sans un mot.
Je me dirige vers ma fenêtre que j'ai oublié de fermer et ramasse mes feuilles de cours qui se sont éparpillés à cause du vent. Je range mon sac, et ramasse Sherlock qui est en train de mettre des coups de patte à mon chargeur d'ordinateur qui pend sur mon bureau.
En éteignant la lumière de ma chambre, je l'embrasse, il miaule d'une façon trop mignonne. Un léger sourire triste étire mes lèvres.
— Tu m'aimes toi au moins... hm ?
Le ronronnement de Sherlock me donne l'illusion que ça va. Il se love au niveau de ma gorge, mes doigts me mêlent à son pelage tout doux pour me rassurer un peu.
Je ne sais plus sur quelles pensées me focaliser.
Je plonge sous mes draps. Sans dîner, sans un mot de plus.
Je sens à quel point mon âme est fragile, et j'ai l'impression qu'elle va se casser au premier coup de vent.
La chute risque d'être mortelle, et irréparable. Mon esprit se laisse emporter, loin de tout, ce monde et cette maison que je déteste. Parfois je repense au roman que je suis en train d'écrire et que j'ai laissé à l'abandon depuis que le mois de septembre a commencé. Je n'arrive jamais à écrire à cette période.
Soudain, une vibration sourde émane de mon téléphone me coupant dans ma pensée.
Je prends l'appareil, la faible luminosité me fait plisser des yeux. J'ai une dizaine de messages non lus de notre groupe, le dernier s'affiche :
« Lalita from Euphoria : Cassie, on est inquiète ? Ça va ? »
En remontant dans la conversation, je vois que Nelly et Cherry m'ont envoyé plusieurs messages également. Je tape rapidement ma réponse parce que j'ai envie de rester dans le noir :
« Cas Noisette : Oui, ça-va ne vous inquiétez pas, merci les filles. Je vais dormir. Stardust. »
Avant de recevoir quelconques réponses. Je mets mon téléphone en ne pas déranger et m'engouffre sous ma couverture avec Sherlock.
Stardust...
C'est la seule chose qui me donne un peu d'espoir, savoir que j'ai des personnes à qui l'envoyer, et peut-être qu'ensemble on touchera du bout du doigt notre promesse de fuir loin de tout ça, et toucher ces étoiles ?
Pour le moment, j'ai l'impression d'être piégée, incapable d'échapper à cette avalanche de reproches.
Je sens une fatigue émotionnelle m'obliger à fermer les yeux.
En vrai, tu veux juste fuir la réalité.
Et dormir vaut mieux que subir.
Bercée par les battements réguliers du cœur de Sherlock contre ma poitrine, je me laisse emporter par le sommeil.
Stardust.
✤
Bonsoir bonsoir, bonsoir ! 🎃
Ça-va ? ☕️
Je reviens juste sur ça : Caine se prononce bien KÈY NE ! 💀 Et pas Canne. PLS-
Vous m'avez faites trop rire au chapitre dernier, Cal' c'est le mitrailleur de la parole et ça ne fait que commencer MDR.
Et d'ailleurs ça me fait penser, quelqu'un à dit: "il m'insupporte comme Côme".
J'aimerais juste revenir sur le fait qu'il n'y a que 5 chapitres pour le moment, mais que tout de même, Cal et Côme n'ont rien à voir tous les deux. Que ce soit au niveau du caractère, du mindset, de la façon d'être, mis à part leur répartie sans limite, (que je trouve d'ailleurs très différentes d'un personnage à l'autre. Côme il te termine pour que plus jamais tu te rappelles de ton prénom alors que Cal' c'est un jeu pour lui.) Ils n'ont vraiment rien à voir.
Donc voilà, les commentaires qui disent en 1 vs 1 Côme/Cal' qui gagne etc, ça ça me fait rire, mais là, on est sur une nouvelle histoire si c'est possible de dissocier les deux univers qui n'ont absolument rien à voir ça serait très cool.
En tout cas, c'était un petit chapitre surprise ! AND NOW IT'S TIIIME, TEA TIME : ☕️, je veux tout entendre, vos impressions, vos ressentis, vos théories, vos retours pour ce chapitre ? Dites-moi tout !
Et j'ajouterais tiens, moi perso, mon quatuor, je l'aime bien. Vous savez je ne m'attendais pas à ce qu'il y ai autant de commentaires négatifs sur les filles. Like ? Ça m'a grave étonnée parce que je ne vois pas ce qu'elles ont fait de mal. Certaines disent qu'elles sont aveugles vis à vis de Cassie, mais Cassie cache très bien ses problèmes surtout, et elles font de leur mieux pour l'aider. Au contraire je trouve que surtout Nelly et Lalita la couvent beaucoup Cassie, voir la surprotège, tandis que Cherry la pousse à sortir de sa zone de confort et oser être elle-même.
Par exemple, alors, moi je sais pas vous, mais quand je parle et que quelqu'un ne m'écoute pas personnellement ça me blesse. Surtout quand ça fait de longues minutes que je débite ? J'ai vu que pleins de gens se déchainé sur Lalita... en mode elle a tord de pas se sentir négliger ?
Et elle est pas méchante, mais très très protectrice envers Cassie.
Cherry, c'est un esprit libre, et même si Cassie est introvertie, toutes ses réflexions lui font plus rire qu'autre chose même si elle se met à rougir ou quoi, elle ne se sent pas agressée 💀... Fin... Et puis, en vrai je crois vraiment que c'est parce que c'est des filles, parce que si, j'avais fait une bande de gars, je suis sûre et CERTAINE qu'ils auraient été perçu comme grave marrant.
Parce que quand Seb il faisait des blagues limites, je voyais pas autant de colère dans les commentaires 💀🤚🏾... But anyways.
Pour moi elles se rendent compte de rien, parce que (et je suis sûre que certaines personnes peuvent se reconnaitre en Cassie), quand on veut vraiment cacher quelque chose, croyez-moi que même nos propres parents/frères et sœurs ne seront pas au courant (Exemple tout bête: perso, j'ai caché un an que j'écrivais sur wattpad à tout mon entourage, et pourtant Dieu seul sait à quel point Valentina ça tournait partout, et je commençais à avoir une très belle communauté, personne n'a jamais su, donc je trouve ça trop dommage qu'on soit aussi intransigeant avec les filles. Elles aussi elles ont leur truc, leur vie elles font pas exprès de pas voir qu'un stalkeur la harcèle... fin un peu de douceur ? 😭)
Après, je suis pas contre vos avis sur ce qui provoque la colère de certaine en vrai, peut-être que je ne me rends pas compte de la perception des personnages ? 🎙
Bon bref, je voulais juste revenir sur ça, et même aussi, sur Cal, le fait que le monsieur est un fort taux de testostérone 😭... Mesdames, y'a des hommes ils aiment ça... Enfin... tant que les filles sont consentantes ? J'ai pas crampté le délire du : il est dégueulasse.
En mode c'est grave un porc qui agresse des nanas. La fille qu'il DM, elle l'a harcelé de messages et c'était pas pour dire non tu ne m'intéresses pas 😭, le monsieur peut exploser ses capacitésss sportiveeees ouuuuu ? ✋🏾😭🤚🏾 MDR, non mais je dis ça parce que c'est pas la première fois on tombe sur un play-boy quand même. Et dans GHOST, mon but c'était pas d'écrire un mec qui n'a jamais eu d'expériences, comment vous shamez le jeune homme jeee ?
Bon bref, je vais m'arrêter là 💀... Ça fait depuis le 33 mars que je parle...
En tout cas ce fut un petit chapitre de transition 🤭... nous retrouvons un Cal toujours aussi chiant MDR, mais bon sang, I love him and her pardon ma petite starlette Cas Noisette ? Elle est trop mimi ma fille d'amour.
En tout cas, on se retrouve sur le Discord pour les Red Paper 🍒🩰 ! Impatiente d'avoir vos théories 😋 ! (Pour celles qui voudraient suivre un peu les théories, il y a une page qui a été crée par Nawel (la tante de Cal') sur tiktok : red.papers)
(Les filles je sais que vous êtes plusieurs sur ce compte, mais j'avoue j'ai pas tous les noms pardon ne me jeter pas la pierre... Merci pour toutes vos théories 🥹 !)
Bisous, on se retrouve très vite pour la suite ! 🪐
Stardust 🍓
𝚂𝚎𝚎 𝚢𝚘𝚞 𝚜𝚘𝚘𝚗 🕰...
xo, Azra. ✿
IG: azra.reed
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