3 | 'TRAVAIL DE GROUPE'
• Kaebedo •
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Oui, encore.
Modern au - Highschool au
OuI, eNcOrE
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Dans la même ligne de temps que mon précédent one-shot, tant qu'on y est.
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જ ✾ ❀࿔₊° ʚĭɞೃ ˏ✎
Albedo n'était pas un amateur des travaux de groupe. Écouter les gens clamer des inepties, rigoler bêtement ou l'ignorer quand il essayait de faire avancer le travail, ça n'avait jamais été quelque chose qu'il trouvait appréciable. Au final, il finissait constamment par travailler tout seul et rendre la feuille sans même que les autres membres réalisent qu'il avait terminé. Il n'aimait pas qu'ils profitent aussi de son travail, et préférerait travailler seul.
Aujourd'hui, quand le professeur a annoncé un travail de groupe, il fut encore plus démoralisé que les fois précédentes. Il s'était fait lâcher par son seul ami dans cette classe, qui n'avait pas hésité un instant à le laisser seul pour aller compléter un groupe, et Aether, avec qui il passait l'autre grande partie de son temps, avait étrangement disparu durant la pause du midi.
Albedo soupçonnait fortement Xiao de ce kidnapping. Il aurait au moins pu avoir la décence de le libérer après que la cloche ait sonné.
Et donc, alors que les groupes se formaient gaiement, il était assis à sa table, en boule sur sa chaise, prêt à faire sa part du travail seul. Ça ne changerait pas de d'habitude.
« Eh, Albedo ! entendre son nom être appelé de la sorte l'intriga, et il se retourna vivement, Viens là mec, il nous manque quelqu'un ! »
Il eut du mal à cacher son horreur en voyant les quelques cons qui faisaient n'importe quoi dans le fond de la classe lui faire signe de venir. Il savait pourtant qu'il n'avait pas le choix, vu le regard insistant du professeur sur sa nuque.
Il ne comprenait pas quand on disait que la socialisation était aussi une compétence importante en classe.
Il se leva donc, retenant un soupir ennuyé et partit s'asseoir sur le bout d'une chaise avec les autres idiots, franchement mal à l'aise.
Plus vite il en aurait terminé, mieux ce serait.
« Vous avez une heure pour m'analyser une partie de ce conte. Il est différent pour chaque groupe, et nous ferons par la suite une synthèse afin de pouvoir le reformer. N'oubliez pas de construire votre argumentation sur des exemples et des citations, et essayer de garder le tout cohérent !
Les langues étrangères n'étaient pas la matière préférée d'Albedo, mais ce serait mentir de dire qu'il n'avait pas de facilités dans tous les domaines étudiés en cours. Ça allait être ennuyeux, mais ça n'allait pas être difficile.
— Qu'est-ce qu'elle est chiante cette prof ! murmura un des garçons à sa table, faisant ricaner tous les autres. »
Visiblement, ça allait être plus dur que prévu.
Au bout d'une dizaine de minutes, Albedo commença même à franchement désespérer. Il n'avait rien écrit sur sa feuille, et à chaque fois qu'il essayait de prendre la parole, on l'ignorait royalement ou on le regardait de manière sceptique, suffisamment pour réussir à le faire taire et arrêter de proposer des idées. Il posa sa feuille sur la table, son crayon, et entreprit de laisser sa tête reposer dans le creux de sa main, une moue évidente sur le visage.
Et Aether ne revenait toujours pas.
Du coin de l'œil, il voyait celui qu'il considérait comme un de ses seuls amis dans cette classe rire aux éclats, des étoiles dans les yeux. Il n'arrivait même pas à réellement s'apitoyer sur son sort, et son regard resta neutre. Ses orbes turquoises se tournèrent vers son propre groupe qui ressemblait à un rassemblement de truies autour d'une même table. Alors qu'il se laissait aller à la déprime, une ferme main à la teinte bronzée, visiblement plus grande que la sienne et bien plus forte, se posa sur son épaule. Il tourna la tête et leva les yeux pour observer un garçon aux cheveux bleus attachés en une queue de cheval qui retombait sur son torse lui sourire aimablement. Kaeya.
Albedo ne lui avait jamais vraiment parlé, et il se demandait furieusement ce qu'il lui voulait.
« Vous n'avez pas l'air de vous occuper suffisamment bien de lui, alors je vous le prends, déclara-t-il, confiant, devant le regard ahuri de tout le groupe – Albedo compris.
— Quoi ? Tu peux pas faire ça !
— Il faut bien s'occuper de ce petit bout de chou, et vu sa tête, ce n'est pas ce que vous faites. De toute façon, vous ne travaillez même pas, alors je vais aller ailleurs avec lui, on travaillera sur votre partie du texte, on aura la meilleure note alors que vous aurez un beau zéro. Ça me paraît parfait.
Au surnom, les joues d'Albedo tournèrent au rouge pivoine. Il n'était pas habitué à ce genre d'affection brusque, surtout venant de quelqu'un comme Kaeya.
— Mais–
— Tu-tu-tut. Chut. Allez, viens.
Avant même qu'il ait le temps de renchérir, l'adolescent aux cheveux bleus attrapa la main du blond et le tira à sa table. Il fit s'asseoir Albedo et prit une chaise pour s'asseoir en face de lui. Laissant ses mains servir de repose-tête, il plongea ses yeux dans ceux du plus petit.
— Vas-y, tu peux tout m'expliquer, je sais que tu en as envie. »
D'abord hésitant, assez embarrassé, Albedo a regardé sa feuille, puis a fini par commencer doucement, incertain, à expliquer son point de vue. Kaeya hochait la tête, toujours en souriant doucement, des grands cœurs dans les yeux que Albedo remarquait à peine. Au fil de l'heure, ce dernier était d'ailleurs plus décontracté et souriait doucement, faisant encore plus plaisir à Kaeya. Albedo n'avait même pas remarqué, mais leurs mains avaient fini par se trouver, et posées sur la table, celle de Kaeya venait recouvrir la sienne et la caresser avec son pouce.
À un moment imprécis durant le cours, Aether est revenu, les joues rouges, les cheveux un peu moins bien coiffés, le regard rivé vers le sol.
Ses jambes tremblaient visiblement et il avait clairement du mal à tenir debout. La professeure était restée trop troublée par son état pour lui demander son billet de retard, et lui a simplement demandé si ça allait. Il a simplement répondu qu'il était fatigué, et a boîté sous le regard éberlué du reste de la classe avant de s'affaler sur la chaise à côté de Kaeya et Albedo. Il n'avait même pas fait attention à leurs doigts entremêlés, et avait bredouillé un « ça vous dérange si je me repose un peu ? » avant de tomber comme une mouche, endormi sur le coup.
Quand la cloche a retenti, signe qu'il était temps d'arrêter le travail, Albedo ressentit comme un pincement au cœur, quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti avant. Kaeya se leva, la chaleur de sa main quittant celle du blond, qui sentit immédiatement son cœur se faire plus lourd.
« Ce soir, on rentre ensemble Albedo ? proposa le plus grand en souriant.
— On n'habite pas du tout au même endroit ... ?
— Je peux faire un détour pour toi. Quoi, tu n'as pas envie de passer un peu de temps seul avec moi ?
Son ton était charmeur et plein de sous-entendus. Les joues d'Albedo reprirent une teinte plus rouge que l'habituel, et il baissa la tête.
— Si ...
— Parfait, c'est un rendez-vous !
— Hein ? »
Un clin d'œil suffit à lui faire comprendre qu'il avait bien entendu. Avec un Aether ronflant doucement à ses côtés, Albedo se dit que peut-être, les travaux de groupe n'étaient pas aussi terribles que ça, quand on les faisait avec la bonne personne.
જ ✾ ❀࿔₊° ʚĭɞೃ ˏ✎
J'ai totalement écrit ce oneshot après m'être retrouvé dans un groupe qui ne voulait pas de moi mouimouimoui, je hais ma classe.
Des fois je me dis que ça va trop vite mais c'est un oneshot, je peux pas en écrire un de SEIZE MILLE MOTS autant écrire une fanfic directement ;-;
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