47.

Mon réveil me tire difficilement du sommeil dans lequel j'étais plongée. J'aurais voulu ne jamais que ça se termine. Les doutes, les questions, tout me revient en pleine figure.

Et notamment ce qu'il s'est passé hier avec Jude.

Une flamme réchauffe mon cœur en y repensant.

Mais je ne dois en aucun cas penser à ça aujourd'hui. C'est le jour de la mission, et je dois me concentrer sur les tâches que je dois accomplir.

Je dois être au Conseil de la Paix à six heures, et il est quatre heures et demi. Je n'ai pas besoin de m'habiller selon un code précis car de toute façon, des habits nous serons distribués là-bas. Anouk m'a dit qu'elle n'allait pas pouvoir m'accompagner, mais je ne lui en veux pas, je me pense suffisamment autonome maintenant.

Je pense que j'ai pour l'instant du mal à imaginer ce que je vais faire, et ce que la mission implique, même après ce que le colonel a dit. En effet, cette mission a principalement pour but de sécuriser les lieux, et de rechercher d'éventuels survivants qui n'ont pas pu être secouru. Et étant donné le peu de Sauvages que nous sommes ici, il se pourrait qu'il y en ait plusieurs autres encore au village. Mais après tout, qui nous dit qu'ils sont en vie ? Qui nous dit qu'ils ne sont pas a Rarya ? Qui nous dit qu'ils ne vivent pas un enfer ?

Personne malheureusement.

***

En arrivant enfin au Centre de la Paix un peu avant six heures, je me surprends à appréhender de voir Jude. Je suis presque sûre qu'il va m'ignorer, et c'est surement mieux comme ça. Mais depuis hier, il hante mon esprit. Et le combat fait rage entre Edan et Jude dans ma tête. Je sais que je devrais parler à Edan, son comportement vis à vis de moi ces derniers temps me laisse perplexe et je sais que c'est la meilleure solution pour clarifier les choses.

L'intérieur du bâtiment est sombre à cause du manque de lumière. Mais un petit groupe est formé dans le hall. Je le rejoint et on m'accueille.

- Bonjour Aurore, me dit le capitaine Vassal. J'espère que tu es en forme, les tenues vont être distribuées, puis nous ferons un récapitulatif. Quand le colonel sera là, nous partirons.

J'hoche la tête, déterminée à faire cette mission du mieux que je peux.

Les derniers préparatifs se font calmement, je pars me changer et quand je reviens, je devine la tignasse blonde de Jude malgré le monde. Mon cœur accélère sa course et je tourne rapidement la tête quand je vois qu'il tourne la sienne dans ma direction. Mais c'est plus fort que moi, toute mon attention est focalisée sur la présence de Jude, je suis obligée de me faire violence pour ignorer ses yeux de braise qui ne cessent d'osciller entre moi et la personne avec qui il parle. J'essaie de m'éloigner le plus possible de lui, je sais qu'au moment où nos regards se croiseront, je serai aspirée par ses pupilles et les flash d'hier reviendront à la charge.

Nous formons enfin les équipes. Le capitaine Vassal s'occupe de notre équipe. Nous sommes huit unités en tout et j'ai deux soldats qui vont me suivre constamment.
Quand le colonel arrive, il nous donne les dernières indications et nous montons à l'étage pour embarquer dans les véhicules.

Arrivés sur le toit, j'aperçois des avions blindés. Ils sont assez petits, mais je ne doute aucunement de leur robustesse. Chaque équipe rentre dans un avion, et je suis soulagée de ne pas avoir Jude dans le même véhicule que moi. Mon cœur aurait surement implosé.

Tout se fait silencieusement, chacun écoute les ordres du colonel et des capitaines. Finalement, les avions démarrent, et nous voilà partis pour le village des Sauvages.

Le capitaine Vassal nous donne quelques précisions.

- Comme vous le savez, nous atterrissons en dernier. Normalement nous ne devrions pas rencontrer de difficultés. Le but une fois là-bas, c'est de rechercher des survivants, nous nous occuperons de la zone ouest du village.

Après plusieurs dizaines de minutes, je sens mon cœur battre à travers mon manteau. Je repense au corps sans vie de Nélo, à l'expression pâle et blême sur son visage encore enfantin. Et puis je repense aussi à Nhoa. Je n'ai pas vraiment réfléchi à la conversation que j'aie eu avec Louise, mais ses paroles me donne un électrochoc : Nhoa n'est pas revenu. Ce qui veut dire qui lui ait forcement arrivé quelque chose, mais pour l'instant, je refuse de m'imaginer quoi. Je veux me convaincre qu'il est resté au village pour aider les Sauvages qu'Utopia n'a pas pu sauver.

Il se passe deux heures pendant lesquelles le seul bruit que nous entendons est le ronflement régulier du moteur. Pour ma part, j'entends aussi mon coeur résonner dans ma cage thoracique.
Puis, je vois le capitaine Vassal porter une main à son oreillette et chuchoter quelques mots. Enfin il se lève et nous l'imitons.

- Nous allons bientôt atterrir, les premières équipes ont commencé l'exploration des lieux et un avion survole le village. Le Gouvernement semble avoir déserté les lieux, ce qui nous laisse la voie libre.

Nous hochons la tête avec vigueur. L'engin se pose, non sans fracas, et nous sortons enfin de l'habitacle. Je ne reconnais pas l'endroit, nous sommes dans une clairière dégagée à flan de montagne, mais le terrain est suffisamment plat pour permettre aux avions de se poser. Nous courons nous réfugier dans la forêt pour permettre à l'avion de redécoller pour inspecter les alentours depuis le ciel. Je ne sais pas qui conduits, mais la façon dont l'engin décolle est majestueuse et souple.

Le capitaine prend la tête de la troupe et je me retrouve au milieu, protégée de toutes parts. Nous marchons pendant plusieurs minutes pour rejoindre la vallée. Devant, je devine les toits et le clocher de l'église à travers les branchages orangés. le sol est jonché de feuilles marrons qui crissent sous nos pas. Devant nous se dessine ensuite une étendue d'eau. C'est suffisant pour me rappeler Edan. Un étau comprime mon coeur. La honte et la colère m'assaillent, mais je dois arrêter de me concentrer sur ce que je ressens. J'aperçois d'où nous sommes la rive sur laquelle nous nous sommes baignés après notre arrivée ici.

En réfléchissant, il est vrai que je n'ai jamais été au-delà de cette rive. J'aurais pu faire le tour de l'étang et explorer les alentours lorsque nous étions ici.

Nous contournons le lac et nous remontons ensuite vers le village. Un mouvement juste devant nous attire mon attention, mais il ne s'agit que d'un autre soldat qui patrouille autour de la ville. Je suis à cran, je dois absolument me calmer si je veux être efficace. Lorsque nous arrivons à la limite de la ville, le capitaine reçoit un appel. Le groupe s'arrête de marcher et nous observons tous le capitaine qui s'est tourné vers nous. Son expression ne laisse paraître aucune faille. Il murmure que nous arrivons et nous reprenons notre marche de façon beaucoup plus rapide.

- Nous devons nous diriger vers le centre de la ville. L'équipe six a retrouvé quelques survivants et ils sont maintenant dans une maison sur la place. Les survivants ont rassemblé les cadavres qu'ils ont retrouvé après la nuit de l'assaut dans cette maison.

Personne ne réagit, mais je suis prise de vertiges. Je ne veux pas y aller. Je ne veux pas affronter l'état morbide de la situation. Mais j'ai accepté de venir, je dois respecter mon engagement jusqu'au bout. Alors je prends mon courage à deux mains et c'est tête haute que je suis le groupe. Pendant le court trajet qui nous sépare de la maison du Grand-Maître, je me remémore le numéro des équipes, et il me semble que l'équipe six est celle de Théo.

Je reconnais à peine le village. Beaucoup de maisons ne sont que des ruines incendiées. Les gravats s'amoncellent à leurs pieds. Rien ne semble avoir bougé, mais je sens d'ici que tout a été bousculé derrière les panneaux de bois des maisons.

Nous arrivons enfin sur la place, je pressens l'agitation ambiante mais tout semble calme. Comme autrefois (ce qui me parait être une éternité) deux gardes gardent la porte de l'ancienne maison d'Alphonse. Je n'y suis pas retournée depuis sa mort. Et c'est d'ailleurs ce qui a engendré tout ce qui se passe maintenant. Comme nous ne pouvons pas tous entrer, je suis seulement accompagnée de mes deux gardes et du capitaine. L'intérieur sent le renfermé et le lieu semble avoir perdu toute forme de vie. J'entends des voix à l'étage et c'est en reconnaissant celle de Jude que je réalise ce que je vais voir : des morts. Peut-être Judith, Samuel, ou encore Nhoa. Nélo. Or, il est trop tard pour faire demi tour, car je suis déjà en haut des escaliers. Je pousse la porte qui menait anciennement à la salle où Alphonse nous a vu pour la première fois. Sauf qu'aujourd'hui, le sol est recouvert des corps masqués par des morceaux de tissus.

Mes oreilles sifflent.

Ils sont une dizaine. Morts. Sans vie. Je n'ose pas relever les yeux vers les autres hommes dans la pièce, mais eux me regardent fixement. Un chatouillement sur ma peau me signal que Jude a aussi les yeux rivés sur moi.

Je ne peux pas deviner à qui appartiennent tous ces corps, je ne peux pas les reconnaître a cause du tissu qui les recouvre. Mais je sais que je vais devoir soulever chaque morceau de lin pour regarder les visages de ces hommes ou femmes. Et je refuse d'imaginer Nhoa ou les jumeaux dessous. Et encore moins Nélo. Finalement, je comprends la décision d'Edan. Je sais pourquoi il n'a pas voulu venir.
Le Capitaine m'interpelle :

- Tu vas bien Aurore ? Tu te sens capable de faire ça ?

J'hoche la tête car même si je suis presque tétanisée, je dois savoir. Je ne veux plus vivre dans le mensonge.

La voix de Jude me sort de ma transe. Et je croise son regard pendant qu'il me parle.

- Je peux le faire tout seul avec Théo et Antoine si tu veux. Nous ne sommes pas obligés d'être tous les quatre.

Je ne réponds rien. Je me contente de le regarder. Pendant quelques secondes voir même quelques minutes. Pour être honnête, j'ai perdu toute notion du temps. Lui aussi me fixe de ses yeux foncés. Je suis intriguée par ce que j'y vois. Et d'une voix calme je réponds :

- Je veux le faire.

Je réalise que ce sont presque les seules paroles que j'aie prononcé depuis le début de la journée.
Il esquisse un faible sourire puis se détourne de moi.

Il me faut plusieurs secondes pour retrouver mes esprits.
Quand vient finalement le moment de soulever les draps pour faire la reconnaissance des morts, je suis prise de haut le coeur incontrôlables. Je veux le faire mais je m'en sens incapable.

Les Sauvages survivants ont déjà établis la reconnaissance de certains visages mais le colonel insiste pour que nous confirmions ce qu'ils disent.
Ma poitrine se sert quand une femme s'approche de nous. Ses joues sont creusées et elle a de la terre partout sur le visage et dans les cheveux. Ses yeux pétillent de vie malgré tout et elle semble me reconnaître. En effet, je crois que nous avons travaillé à la même usine.

- Je suis contente que vous ayez survécu et que vous soyez venu à notre secours. Nous pensions que jamais personne n'allait venir ...

Elle me prend dans ses bras. Je suis décontenancée mais je l'enlace à mon tour. Elle a besoin de réconfort et je suis là.
Quand elle se détache, un voile de tristesse à recouvert ses iris. Elle se tourne vers Théo, Antoine et Jude.

- Je pense que nous devons commencer.

Elle nous emmène au bout de la salle et nous enjambons les corps tant bien que mal. Les gardes restent à l'entrée de la pièce. Quand nous sommes enfin au début d'une des rangées, elle chuchote à notre intention :

- Nous les avons presque reconnus et j'ai le regret de vous annoncer que Nélo n'a pas survécu.

Sa voix s'est soudainement mise à trembler et nous baissons tous la tête. Je crois que Théo et Antoine avaient été mis au courant de sa mort. La femme nous montre une masse sous un drap qui semble plus blanc que tous les autres. Peut-être pour mettre en avant la pureté de l'âme de Nélo. Des larmes se forment dans mes yeux.
Nous restons pas mal de temps à imaginer son visage souriant et ses yeux verts pleins de joie. Des larmes chatouillent mes joues et je me dépêche de les essuyer.

Après ce recueillement, elle nous invite à vérifier ses propos. Mais je ne veux pas voir le visage mort d'une personne aussi pleine de vie que Nélo. Personne ne bouge.

- Nous te croyons, dit Théo. Passons à autre chose.

Sa voix d'habitude si sûre et forte n'est qu'un murmure. J'entends sa tristesse à travers ses tremblements. Cela doit être d'autant plus dur pour Théo et Antoine car ils ont connus tous ces gens bien avant nous. Je me sens ridicule à pleurer pour des gens que je ne connaissais pas si bien que ça. Ma tristesse me paraît illégitime.

Nous passons de corps en corps, mais personne ne soulève les draps. Personne ne veut voir les dégâts que le Gouvernement a infligé à des personnes innocentes qui ne clamaient que la liberté et qui, de surcroît, ne faisaient rien de mal.

Lorsque nous arrivons à la dernière personne, la femme nous regarde avec une expression indéchiffrable.

- Nous avons retrouvé cet homme près du corps de Nélo. Il était gravement blessé à la jambe. Malheureusement, nous n'avons pas pu le sauver et la mort l'a emporté quelques jours après l'assaut du Gouvernement.

Il ne m'a pas suffit longtemps pour comprendre.
Toute forme d'espoir m'a quitté.

Je n'entends plus rien et il me semble que je ne vois plus rien non plus.

Je dois quitter la pièce, et vite. J'ai besoin de vomir. L'odeur des cadavres devient soudainement putride et insupportable. Je titube jusqu'à la sortie et je sors à l'air libre.

Un liquide acide remonte le long de mon oesophage pour finir sur le sol poussiéreux de la place.

Et comme pour le donner de nouveau la nausée, je formule dans ma tête les paroles que je ne veux pas affronter : Nhoa est mort.

Mes pensées vont directement vers Louise. Elle ne mérite pas ça.
Personne ne mérite ça.

Quand je me redresse, je vois mes deux soldats derrière. Ils me regardent avec désolement et puis soudain, Jude sort de la maison lui aussi accompagné de deux gardes. Il tourne la tête et s'avance en courant vers moi quand il m'aperçois.
Il ne dit rien, il passe juste ses bras autour de moi pour me serrer fort contre lui. Il m'est impossible de réagir proprement à son geste.

Il m'enlace alors que je suis là, les bras ballants. Nous sommes tellement collés que je sens sont coeur battre à travers les différentes couches de vêtements. Et je me laisse submerger par la joie impromptue de l'avoir tout contre moi.
Je l'entends chuchoter des choses que je ne comprends pas. Il me semble que je nais pas cligné des yeux une seule fois depuis que j'aie vu l'expression sur le visage de la femme.

Jude se décolle et me tire de nouveau vers la maison. Il me fait entrer dans une pièce que je ne connais pas et me fait asseoir sur un fauteuil. Nous sommes seuls. Mais je pense entendre les gardes à travers les murs fins de la maison.
Je peux paraître inerte et vide d'émotions. Mais en réalité, mon cerveau tourne à plein régime. Je réfléchis à la façon dont je vais pouvoir sauver Louise du Gouvernement. Et le seul moyen est de postuler au Conseil de la Paix ou du Monde.

Je reçois de l'eau sur le visage, ce qui a le don de me faire revenir à la réalité instantanément. Quand j'ouvre les yeux, le visage des Jude est juste devant le miens.
Ses yeux me troublent alors je détourne les miens. Comment est-il possible de regarder avec autant d'intensité ?

Je me lève dans un bond pour sortir de la pièce. Nous devons retourner à Utopia. Nous devons imaginer un plan pour sauver Rarya, et je suis d'aucune utilité ici.
Mais Jude calme mes ardeurs en s'interposant entre la porte et moi.

- Que vas-tu faire ? Demande-t-il.

- Je vais sauver Rarya, dis-je mécaniquement en essayant de l'éviter.

Malheureusement il se décale et je me cogne contre lui. Mais je ne peux pas le regarder, je ne peux pas me permettre de perdre mes moyens.

- Calmes toi d'abord, dit-il doucement. Respires.

- Je n'ai pas le temps ! Tu as vu ce qu'ils ont fait ? On ne peut pas attendre plus longtemps.

Je ne le regarde toujours pas, mais il bloque mes épaules pour m'empêcher de bouger et il place son visage juste face au mien. Je n'ai plus le choix que d'accrocher mon regard au sien.

- Pour l'instant tu ne vas nul part. Tu es en état de choc.

Il articule chaque syllabe, comme si j'étais une enfant.
Je suis obligée de constater mon état presque hystérique. Mes mains tremblent fougueusement et ma respiration irrégulière se fait chaotique. Je suis prise de frissons.

Je me recule pour enlever le facteur Jude à mon état, mais cela se révèle être pire.
J'enroule alors mes bras autour de moi pour arrêter mes tremblements.

- Ils l'ont tué, murmuré-je comme une litanie. Il est mort et Louise est seule. Il est mort. Ils sont tous morts.

Jude se rapproche et comme tout à l'heure, il m'enlace doucement. Avec une délicatesse à couper le souffle. Je me laisse bercer par ses bras. Je sens dans son geste qu'il le dit qu'il me comprend, qu'il est là, et qu'il m'aime.
Je ferme les yeux. Et je me concentre sur la respiration de Jude pour calquer la mienne dessus.

Après plusieurs minutes, je suis enfin calmée. Jude s'éloigne et me regarde intensément. Je jongle entre ses lèvres et ses yeux.

- Tu ne peux pas faire ça, chuchote-t-il.

J'en ai soudainement marre qu'on me dise quoi faire.

- Pourquoi ?

- Tu n'en as pas envie.

- Tu n'en sais rien, répliqué-je.

- Ce n'est pas la seule raison qui t'en empêche.

Je ne réponds rien. Seulement quelques centimètres nous séparent.

- Tu avais tord, dis-je. Je ne vais jamais oublier.

Il ne cille pas.

- Je ne regrette pas non plus.

Il ne bouge toujours pas.

- Qu'est-ce qui t'a poussé à le faire ? Demande-t-il.

- Mon coeur, je réponds.

- Combien as-tu de coeur ?

Je ne dis rien. Cela est juste un horrible rappel qu'Edan est à Utopia et que je suis presque sur le point d'embrasser Jude. Mais à présent j'arrive à y penser sans me sentir brûlée. Peut-être que je ne suis pas sorti de mon état de choc et que cela m'est favorable.
Et c'est aussi une constation de plus : Jude est ici avec moi, avec mon coeur, il est là pour me réconforter, alors qu'Edan est à Utopia.

La colère que j'éprouve pour Edan me semble grandir de jour en jour sans que cela soit volontaire.
Et je culpabilise de lui en vouloir autant alors qu'il a toujours tout fait pour me protéger. Je ne savais pas que sa disparition m'avait autant affecté, je ne pensais pas lui en vouloir autant pour s'être absenté en me confiant à Jude, mais je ressens maintenant tout ce que je peux lui reprocher.
Et ça fait mal car je ne veux pas être cette personne sans coeur qu'il m'a presque reproché d'être à son égard. Je ne veux pas lui en vouloir, car cela soulignerais d'autant plus mon égoïsme qu'il m'a fait remarqué.

Non seulement je dois retourner à Utopia pour que je me sente utile auprès de Rarya, mais aussi pour livrer à Edan tout ce que j'ai sur le coeur et qui me ronge de l'intérieur.

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Coucou !
Tout d'abord, je tiens à m'excuser mais j'ai eu des problèmes de wifi et je ne pouvais donc pas poster mon chapitre ce matin ... :(

Ensuite, j'espère que ce chapitre vous a plu.
Personnelement, je n'en suis pas vraiment fière ... Je dois vous avouer que j'ai un petit coup de mou en ce moment pour Géniteurs et que j'ai vraiment l'impression de tourner en rond ... Je remarque de plus en plus d'incohérences dans mon histoire et je me demande vraiment comment vous avez réussi à lire jusqu'ici sans remarquer mes erreurs. Je vous remercie donc d'être là, encore et toujours. C'est vous qui me motivez et qui me prouvez que peut-être mon histoire en vaut la peine ...

Bref ! Gros bisous et merci encore !

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