45.
Nous sommes aujourd'hui jeudi. Je vais voir Edan ce soir, mais avant ça, je dois participer à la réunion organisée par le Conseil de la Paix.
À treize heures, on frappe à ma porte. Je vais ouvrir et je découvre Anouk qui me regarde le visage rayonnant. Je la laisse entrer.
- J'ai une bonne nouvelle ! Dit-elle enthousiaste. J'ai parlé avec mes supérieurs hier après ta demande pour parler à Louise, et ils ont accepté !
J'ai du mal à contenir ma surprise et ma joie.
- C'est vrai ?! demandé je. Ils acceptent ?
- Oui !
Je prends Anouk dans mes bras. Je vais enfin pouvoir parler à Louise, entendre le son de sa voix, prendre des nouvelles. Je n'attends que ça.
- Quand est-ce que je pourrais lui parler ?
- Demain, répond Anouk. Mais je dois t'informer des risques. Comme je te l'ai déjà dit, Utopia a des espions qui surveillent Rarya. Nhoa en était un. C'est pour cela que c'est lui qui est venu vous chercher la nuit où votre ville à attaqué le village Sauvages. Et les espions d'Utopia avaient constamment un moyen de contacter notre ville, Nhoa possède un téléphone satellite et tu vas pouvoir le contacter avec ça.
J'hésite entre sauter de joie ou courir dans tout l'appartement en criant à tue-tête, mais la mine sérieuse d'Anouk m'en empêche.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Je demande.
Elle pousse un soupir. J'aurais du savoir que depuis que je suis ici, une bonne nouvelle emporte avec elle un tas entier de mauvaises nouvelles.
- Utopia n'a pas reçu d'appel de ce téléphone depuis la nuit où nous vous avons secouru. Mais la localisation géographique indique qu'il est allumé et dans la maison de Nhoa et Louise. Nous ne te promettons rien en ce qui concerne l'issu de cet appel. Ne forge pas trop d'espoirs ...
Je ne sais pas trop ce que cela signifie. Pourquoi Nhoa n'a-t-il pas recontacté Utopia pour lui dire que tout allait bien ? Mais après tout, pourquoi le ferait-il ?
Je chasse ces questions parasites de ma tête. Je dois me concentrer d'abord sur la réunion de tout à l'heure puis sur la rendez-vous avec Edan. L'appel avec Louise n'est que demain, je sens que cette journée va être longue ...
- Je viendrai te chercher en début de matinée demain et je t'emmènerai au conseil de la Paix. L'appel se passera là-bas. Par contre, je dois te prévenir aussi que ta conversation sera sous écoute par question de sécurité. N'oublies pas que malgré tout, tu risques de mettre en danger Louise ...
En effet, je suis consciente de ça. Et je culpabilise énormément de la mettre ainsi dans une mauvaise posture.
- Tu seras très bien entourée et normalement tout est mis en place pour que tout se passe bien. Mais si d'ici là le téléphone s'éteint, on ne pourra rien faire. Si Nhoa ne décroche pas, nous ne tenterons pas une deuxième fois, c'est la règle. Si la communication est coupée, on ne pourra rien faire non plus. D'accord ?
J'hoche difficilement la tête. Toutes ces procédures sont mises en place pour protéger Nhoa et Louise, je le sais, mais si personne ne décroche, je me sentirai abattue. J'ai l'impression que c'est le seule espoir que j'ai le droit de nourrir. J'ai l'impression que c'est la seule chose assez brillante qui me pousse à continuer.
- Merci Anouk. Merci énormément.
- C'est normal, dit-elle en me prenant dans ses bras. C'est normal.
Je la tiens serrée contre moi plusieurs secondes, puis je m'écarte.
- À quelle heure est la réunion pour la mission ? Je demande.
- Nous pouvons partir maintenant, répond-elle en me souriant.
J'acquiesce et nous nous dirigeons vers la sortie. Je ne peux pas empêcher mon regard de s'attarder sur la porte d'entrée de l'appartement d'Edan.
- Attends moi en bas, dis-je à Anouk.
Elle se retourne et hoche la tête. J'attends qu'elle ait disparue de mon champ de vision pour me concentrer de nouveau sur la porte. Un silence pesant prend possession du couloir. Je prends un air enjoué que je veux convaincant et je frappe à sa porte. Des bruits de pas étouffés résonnent de l'autre côtés et la porte s'ouvre enfin.
- Salut ! Dis-je tout sourire.
Mon enthousiasme ne semble pas le bienvenu face à la mine défaite d'Edan. Ses yeux d'habitudes bleus étincelants ne reflètent qu'un pale éclat de bonheur. La stupéfaction et le soulagement passent furtivement sur son visage.
- Tu vas bien ? Je demande en fronçant les sourcils.
Il fait un sourire auquel je ne crois pas et se décale pour m'inviter à entrer. Je le stoppe dans son élan.
- Non, je ne vais pas rester. Je voulais juste voir si tu allais bien et aussi pour confirmer qu'on se voit se soir.
Il passe une main dans ses cheveux avant de la laisser tomber mollement contre son flan. Quelque chose ne va pas, il n'y a aucun doute.
- Oui. On se voit ce soir. Et comme tu peux le voir, j'ai mauvaise mine. Je crois que j'ai du choper un mauvais truc ...
Je n'en crois pas un mot. Je tends les bras pour lui faire un câlin et l'embrasser, mais il rétorque :
- Je suis malade Aurore, tu ne crois pas que je vais t'embrasser pour te refiler ma crève quand même ?
- Je m'en fous, dis-je.
Contre sa volonté, j'entoure sa taille avec mes bras et faute de pouvoir l'embrasser sur la bouche, je dépose un baiser sur sa clavicule.
- Je t'aime, dis-je. Désolée, mais je dois filer, à ce soir.
Je le serre un peu plus fort contre moi, puis je me recule, en espérant qu'il fasse lui aussi un geste, mais il se contente de me faire un faux sourire et de refermer la porte. Son comportement m'inquiète de plus en plus.
Je rejoins donc Anouk avec un air préoccupé sur le visage, elle a la politesse de ne rien me demander, et je lui suis reconnaissante.
À cette heure-ci, le batram est bondé. Les gens retournent travailler je suppose. Nous décidons donc de faire le chemin jusqu'au Conseil de la Paix à pieds. Anouk m'explique en quoi la réunion va consister :
- Ils vont tout d'abord faire des équipes. Je crois que la mission s'articule en deux étapes : les équipes professionnelles vont faire un état des lieux, puis vous débarquer pour fouiller le village en détail.
J'hoche la tête, cela me rassure de savoir que si nous tombons dans une embuscade, ce n'est pas nous qui allons être piégés en premier.
- Comme vous êtes quatre anciens Sauvages, il y aura quatre équipes. Vous serez protégés, et toutes les mesures de sécurité seront prises pour vous sauver en priorité en cas de problèmes. C'est à peu près tout ce que je sais. De toute façon, tu auras tous les détails dans peu de temps.
Elle me fait un petit clin d'œil, mais j'ai du mal à sourire. Je suis toujours préoccupée par Edan et la perspective de revoir Jude me met mal à l'aise. Nos contacts ont été quelque peu froids depuis que nous sommes ici et je ne sais pas vraiment comment me comporter en sa présence. Le reste du chemin vers le Conseil de la Paix se fait en silence.
En arrivant sur les lieux, Anouk m'escorte jusqu'à la salle, mais elle n'entre pas.
- Tu n'as pas le droit de m'accompagner ?
Elle secoue la tête.
- Seuls ceux qui participent à la mission sont autorisés.
- Tu ne seras pas avec moi ? Je demande, presque paniquée.
- Non, mais ne t'inquiètes pas, il y aura tout un tas d'autres personnes qui seront auprès de toi.
Je fais une moue peu satisfaite et Anouk s'éclipse. Théo et Jude sont déjà dans la salle, je m'approche timidement d'eux.
- Bonjour, dis-je en les coupant dans leur conversation.
- Salut Aurore, tu vas bien ? Me demande Théo.
J'hoche la tête.
- Et vous ?
Je les regarde à tour de rôle.
- Ça va, répond Jude en me regardant fixement.
- Pareil pour moi, allez, installes-toi là, la réunion va bientôt commencer.
Théo me tend une chaise et je prends donc place à côté de Jude. J'observe les gens rentrer au fur et à mesure dans la salle. Il y a autant de femmes que d'hommes, cela fait plaisir de voir qu'à Utopia, la gente féminine n'est pas réduite à des travaux tels qu'enseignants ou infirmières. Quatre hommes et quatre femmes se tiennent face à nous. Côme, qui est l'autre Sauvage à participer à la mission arrive et se place à côté de Théo.
Quand un homme entre dans la salle et referme la porte derrière lui, il n'est pas difficile de comprendre que c'est lui le chef des opérations. Son regard noir de jais, est accentué par ses sourcils épais. Ses cheveux sont tout aussi foncés. Sa peaux parfaitement métissée s'accorde très bien à son visage dur.
- Bonjour à tous, déclare-t-il d'une voix forte. Je suis le Colonel Boisseau et je vais m'occuper de diriger la Mission 19.
L'assemblée se tait immédiatement et tout le monde est pendu à ses lèvres.
- J'espère que vous avez passé une bonne journée jusqu'à maintenant. J'ai besoin que chaque cerveau présent dans cette salle soit uniquement concentré sur la tâche que nous avons à accomplir, à savoir : sécuriser l'ancien village Sauvage.
Il fait une pause et prend le temps d'observer chaque visage d'un œil perçant, tel un aigle qui détecte sa proie.
- Nous allons d'abord éclaircir le mode de fonctionnement du Gouvernement, ils nous ont surpris avec cette attaque. Il faut environ deux jours de marche pour aller de Rarya au village Sauvage. Or, leur attaque est arrivée soudainement, et ils sont partis en début d'après-midi pour aller jusqu'à leur destination. Force est de constater que les soldats ne se sont pas rendus à pieds jusqu'à ce village. Nos informateurs nous ont appris qu'ils avaient utilisé des hélicoptères jusqu'à un endroit précis où ils ont pu se poser, puis ils ont fait le reste du voyage à pieds. Ce qui veut dire qu'ils ont tout un tas d'armes à leur disposition ! Des coups de feu ont été entendu la nuit de l'intervention. On ne sait donc pas ce qu'ils possèdent exactement.
Le colonel fait une pause. D'autres hommes échangent des regards inquiets, et personne ne semble se préoccuper de nous. Je ne vais pas m'en plaindre, cette ambiance est chargée d'une électricité presque palpable. La voix de Jude me fait presque sursauter :
- Tu le savais toi, que le Gouvernement avait autant de moyen ? Chuchote-il.
Je me retourne vers lui. Son visage est très proche du miens, je détourne vite le regard.
- Non je n'en avais aucune idée ... Et toi ?
- Moi non plus ... Mais c'est assez curieux que personne, pas même les ouvriers de Rarya, ne se rendent compte que le Gouvernement leur demande de fabriquer des armes ...
Je tourne la tête pour le regarder dans les yeux, presque contre ma volonté.
- Je pense que nous ne sommes pas au bout de nos surprises, avoué-je. Nous ne connaissons rien de la ville dans laquelle nous avons grandit.
Jude pousse un soupir et je sens son souffle chaud s'écraser contre mon visage. Il s'éloigne ensuite un peu, pour mettre de la distance entre nos visages. Il prend sa respiration, mais le Colonel le coupe dans son élan :
- La mission sera décomposée en deux parties. Durant la première partie, quatre équipes de cinq militaires iront faire la reconnaissance des lieux. Ils vont s'assurer que nous ne sommes pas dans une embuscade. Une fois les lieux sécurisé, nous enverrons la deuxième salve de soldats ainsi que les anciens Sauvages.
Cette fois-ci, il nous regarde fixement.
- Vous serez équipés comme des militaires, à la seule différence que vous ne posséderez pas d'armes sur vous. Au moins deux soldats seront à vos côtés durant toute la durée de la mission, et si quoi que ce soit se passe mal, vous serez renvoyés directement ici. Vous n'avez pas de quoi vous inquiéter, mais sachez tout de même que cette mission n'est pas anodine.
Il termine son discours avec un hochement de tête réprobateur. Je crois que nous avons tous compris que ce n'est pas un jeu.
Durant les deux heures suivantes, nous suivons tous scrupuleusement les avancées de l'organisation. Le plus compliqué est pour la première partie. Les quatre équipes doivent entrer par différents endroits du village, et ils doivent progresser à l'intérieur avec ordre et méthode. Tandis que durant la deuxième partie, il nous suffit presque d'atterrir et de rejoindre les autres. L'organisation est beaucoup moins scrupuleuse, même si certains détails paraissent importants. Comme l'a précisé le Colonel, si il y a la moindre chose suspecte qui se passe durant la première partie, nous ne sortons pas des véhicules blindés dans lesquels nous sommes.
À la fin de la réunion, j'ai 'impression d'être exténuée. Pourtant, je n'ai pas fait grand chose, la stratégie est loin d'être mon point fort, et j'ai laissé le plaisir à Jude et aux autres de s'exprimer. Toujours est-il que je suis dans l'équipe quatre, celle qui descendra en dernier du véhicule, car je suis une "femme". Cela dit, je n'ai pas rechigné, autant me montrer docile dès maintenant surtout si c'est pour faciliter les choses.
En sortant de la salle, Jude m'interpelle :
- Je te raccompagne ?
J'hésite quelques instants, mais à quoi bon ? Nous habitons dans le même immeuble après tout. Et je suis heureuse de retrouver une certaine complicité avec lui.
- Tout se passe bien pour toi ? Je demande alors que nous sortons du bâtiment.
- Oui, ça va ... Ça fait un choc de se rendre compte que nous ne savons rien du monde qui nous entoure, mais je m'y fais doucement ... Et toi ? Tu vas bien ?
Son ton concerné me touche. À vrai dire, il m'a manqué. Peut-être même plus qu'il ne le faudrait.
- C'est compliqué, avoué-je. Mais ça va bien se passer, ou du moins, je l'espère.
- Il n'y a pas de raisons pour que les choses se passent mal.
J'ai envie de lui citer toutes les raisons qui feraient que les choses basculent, mais je m'abstiens. Jude a toujours cet optimisme si communicatif que j'en oublie presque tout ce qui me pesait sur la conscience.
- Nous habitons dans le même immeuble, mais je ne sais même pas dans quel appartement tu es précisément, remarqué-je.
- C'est vrai, répond-il en souriant. Parce que tu veux le savoir ?
Son ton espiègle me rappelle à quel point il est joueur, et ce souvenir ne m'est pas désagréable du tout. Je ne peux donc m'empêcher d'esquisser un sourire.
- Je me sentirais offensé si tu dis "non", ajoute-t-il.
Je lâche alors un rire franc qui le fait rire aussi. Ça fait du bien d'oublier un peu tout ce qui se passe autour et profiter juste de ce que l'on a sur le moment.
- Alors oui, je veux bien savoir, finis-je par dire.
- J'habite au numéro 1471, dit-il le sourire aux lèvres.
Nous prenons le batram pour revenir, mais Jude sort une station avant celle de notre immeuble.
- Je dois rejoindre Sandy, elle veut me raconter un peu plus en détail l'histoire d'Utopia.
Il me lance un sourire désolé, et je réplique :
- Pas de problèmes ! De toute façon, je vois Edan ce soir !
Son sourire baisse un peu d'intensité, puis il me fait un signe de la main et descend du batram. Pour être honnête, je n'ai aucune idée de la raison qui m'a poussé à lui dire ça. Je repose ensuite ma tête sur la vitre et je me laisse bercer par le mouvement fluide dans lequel se déplace le batram. Je pense qu'en arrivant, je vais me préparer un peu mieux et j'irai ensuite chez Edan.
Son comportement de tout à l'heure me revient en mémoire, et je me sens angoissée. J'appréhende ce qu'il va se passer, même si je sais au fond de moi que je n'ai pas à avoir peur.
Mais je pense aussi que mon angoisse est principalement due à ce que je lui cache depuis maintenant presque une semaine.
***
Il est dix-huit heures quand je suis devant son appartement. J'ai enfilé une robe couleur bordeaux à brettelles et un collant noir avec des escarpins noirs. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne me suis pas autant apprêtée. Mais j'ai besoin qu'il me dise qu'il m'aime et qu'il me trouve belle. J'ai besoin de le savoir près de moi. J'ai besoin d'être mise en confiance pour lui dire la vérité.
Je frappe à la porte, et j'attends patiemment qu'Edan vienne m'ouvrir.
Mais lorsque celle-ci s'ouvre, ce n'est pas Edan que je vois, c'est une femme.
Mon sang se glace, mes muscles se tétanisent, et mon sourire s'évanouit.
- Vous devez être Aurore, dit-elle.
Mon subconscient m'intime de lui balancer mon pied dans son ventre, mais je me retiens du mieux que je peux et je réponds mielleusement :
- Oui, c'est ça.
Elle se retourne et sourit à Edan, je suppose, avant de me laisser entrer.
- Je vais vous laisser, reprend-elle. Bonne soirée.
Puis elle s'en va en refermant soigneusement la porte derrière elle. Je me retourne soudainement vers Edan. Il me regarde déjà, mais il ne m'adresse pas même un minuscule sourire.
- Ta journée s'est bien passée ? Demande-t-il.
- Très bien, je réponds. Je suis allée à la réunion pour la mission de samedi. C'était instructif. Et toi ?
- Je n'ai rien fait de spécial, je suis resté ici parce que je ne me sentais pas d'attaque à sortir.
Sa nonchalance m'énerve quelque peu. J'essaie d'ignorer son comportement et je m'approche de lui.
- Tu es sûr que tu vas bien ?
- Oui ne t'inquiètes pas, je t'ai dit ce matin que j'étais malade, et en un jour, ça n'a pas beaucoup progressé.
Je soupire.
- Pourquoi est-ce que tu t'es habillée comme ça ? demande-t-il soudainement.
Sa question me pique en plein cœur. Qu'est-ce qu'il ne va pas ? La couleur ne me corresponds pas ? Je suis trop vulgaire ? La tenue ne me va pas ?
- Euh ... je ne sais pas je ... je ...
Je laisse ma phrase en suspens. C'est vrai que je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis habillée ainsi. Je pensais que ça allait lui faire plaisir, apparemment non. De plus, le ton détaché et presque froid qu'il a utilisé pour me poser cette question me laisse un goût amer dans la bouche.
Pourquoi est-il aussi distant ?
Cette situation me met mal à l'aise, et je ne peux plus rester devant lui sans bouger, telle une idiote.
J'aimerais qu'il témoigne d'un peu de chaleur envers moi, mais il ne semble pas décidé à faire quoi que ce soit dans le genre.
- Je ne sais pas si c'était une bonne idée Aurore, déclare-t-il.
Mes yeux se lèvent instantanément sur lui.
- Pardon ?
- Je ne sais pas si c'était une bonne idée qu'on se voit ce soir, précise-t-il. Je suis malade et tu es fatiguée. Reportons ça un autre jour.
Je suis encore sous le choc de sa demande. Il me demande gentiment de sortir de chez lui c'est ça ? Mes doigts s'entremêlent tout seul. Edan se dirige vers la porte pour me faire comprendre qu'il est temps que je m'en aille. Je le suis, comme anesthésiée. Quand il ouvre la porte, je prie pour qu'il me sourie ou qu'il me fasse une quelconque preuve de son désolement. Mais loin de là, il me regarde simplement sortir de son appartement.
Quand la porte claque derrière moi. Je me sens défaillir.
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Hey ! :D
Voici un exemplepitre assez long dans lequel il ne se passe pas énormément de choses, mais qui a son importance quand même ;)
J'espère qu'il vous a plu ! En ce qui me concerne, je suis contente du résultat ^^'
Comme d'habitude, partagez vos ressentis ! ;) ♡
Bisous et bonne journée ! :) ♡
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