32.
En arrivant devant la maison d'Alphonse, les gardes me mènent dans le salon, comme hier.
- Bonjour Grand-Maître, dis-je en m'asseyant.
- Bonjour Aurore, répond-il en souriant. Belle journée, n'est-ce pas ?
Je regarde par la fenêtre, un peu déroutée par ce qu'il vient de dire.
- Oui en effet.
En me retournant, je vois qu'il sourit dans ma direction. Après avoir entendu son histoire, je le comprends un peu mieux, et maintenant face à moi, il ne me fait plus peur du tout. Je pense même m'être un peu attachée à lui. Alors je lui souris en retour.
- Vous avez sûrement des interrogations, déclare-t-il alors. Mais avant de vous laisser parler, je vais d'abord vous prévenir que je ne suis pas certain de pouvoir entièrement combler votre curiosité.
- Je comprends.
Il hoche un peu la tête.
- Je vous écoute.
Il s'appuie contre son dossier et croise ses mains sur ses jambes. J'ai bien sûr préparé mes questions, mais devant lui, c'est comme si j'avais tout oublié.
La nervosité je suppose.
Je respire un bon coup pour faire le tri dans mes pensées et finalement j'arrive à demander :
- Comment vous avez réussi à échapper au Gouvernement ? Enfin, comment êtes-vous arrivés ici sans qu'il ne sache rien ?
Ma question le fait sourire encore une fois.
- Je ne sais pas du tout, avoue-t-il. Je pense qu'il est trop confiant. Le Gouvernement ne se doute pas que certaines personnes se répugnent de leur façon de faire, tout simplement parce que nous n'avons rien connu d'autre. Il ne s'attendait pas à ce que des gens comme nous se "révoltent" et de ce fait, je pense que le Gouvernement ne sait pas comment réagir à cette situation.
Je fronce les sourcils.
- Est-ce que tous les disparus de la ville sont ici ?
Je voulais absolument poser cette question. Notamment pour Edan. Je veux savoir s'il y a un autre moyen de retrouver sa mère.
Mais en regardant l'expression impassible du Grand-Maître, je devine qu'il n'y a pas beaucoup d'espoir.
- Nous sommes les seuls à nous être révoltés. Je n'ai aucune connaissance d'autres organisations telles que nous. Mais je peux te dire que beaucoup de personnes sont venues ici et que presque personne n'est retourné à la ville.
Edan avait donc raison. Mais qu'est-ce qu'est devenue sa mère ? Je pense que nous n'aurons jamais la réponse désormais ...
Je me reconcentre sur les questions que j'avais en tête, notamment sur le village.
- Comment vous avez réussi à être autant autonome ? Vous avez des vaches, des chevaux, des cochons, de la volaille ! Comment vous avez fait ?
Alphonse hoche la tête et se penche.
- J'attendais cette question, dit-il.
Il baisse ensuite les yeux puis prend une grande inspiration.
- Nous ne sommes pas complètement autonomes, nous avons des Passeurs qui vivent dans la ville incognito.
Je profite de la pause qu'il fait pour essayer de comprendre ce qu'il dit.
Des Passeurs donc ?
- Leur job consiste à donner des renseignements sur la ville et de nous faire parvenir des objets utiles. Tout ce que vous venez d'énoncer sont des animaux qui viennent des élevages même du Gouvernement. Des Passeurs ont volé du bétail et l'ont ramené ici.
Il observe ma réaction mais je ne me sens pas capable de faire quoi que ce soit.
Edan avait vaguement dit qu'il y avait beaucoup de personnes à la ville qui connaissaient les Sauvages. Ce sont donc tous des Passeurs ?
- C'est étonnant n'est-ce pas ? Demande-t-il. La communauté Sauvage est beaucoup plus grande que ce simple village. Elle s'étale à l'intérieur de la ville. C'est ce qui la rend aussi mystérieuse et puissante.
Je regarde Alphonse avec mes sourcils toujours froncés.
- Il y en a forcément qui se sont fait avoir non ?
Alphonse fait une moue affirmative et baisse les yeux. Il se réinstalle ensuite dans son fauteuil.
- Oui, évidemment, mais notre communauté est trop jeune pour qu'il y ait eu de trop grosses pertes ou de trahisons. Espérons que cela va continuer ...
Je baisse les yeux sur mes mains.
- Comment est-ce possible que la ville ne vous attaque pas ? Ils doivent bien se rendre compte que vous existez, mais pourquoi ne font-ils rien ?
- Je ne sais pas, dit-il sérieusement. J'ai plusieurs théories mais certaines ne sont pas suffisamment fondées pour que je te les confie. En revanche je peux te dire qu'ils font tout pour nous retrouver, et peut-être même qu'ils savent exactement où nous sommes.
- Pourquoi est-ce qu'ils ne font rien dans ce cas ?
- Pourquoi feraient-il quelque chose ? Demande-t-il avec un petit sourire.
Je baisse les yeux de nouveau.
- Vous êtes un peuple qui refuse l'autorité du Gouvernement, vous êtes des rebelles ! Vous ne respectez pas les règles, vous êtes censés être punis non ?
- Sûrement oui. Et tout porte à croire qu'il y a une raison pour que le Gouvernement ne nous attaque pas.
Ses paroles me laissent songeuse. Quelle est cette raison ? Quelles sont ses autres théories ?
Il a l'air tellement serein, comme s'il était certain que rien ne pourras jamais nous arriver. Il a peut-être répondu à mes questions, mais il a provoqué d'autres interrogations en moi.
Il me sort soudainement de mes pensées.
- L'heure tourne Aurore, vous allez être en retard.
Je me lève brusquement face à la nature péremptoire de sa phrase.
- Au revoir Alphonse, dis-je en partant.
Je ne l'entends pas me répondre, je suis déjà dehors en route pour aller travailler.
Il faut croire que les Sauvages sont beaucoup plus développés que ce que l'on peut croire. Elle possède une organisation assez incroyable.
Alphonse à raison, c'est ce qui la rend presque intouchable. Et c'est vrai qu'ils sont très discrets. Jamais je n'avais entendu parler d'une telle chose jusqu'à ce qu'Edan m'en dresse le portrait. Sûrement parce que même si le Gouvernement connaît son existence, il ne veut pas quel cela se sache. Mais dans tous les cas, il ne veut pas non plus combattre la communauté.
***
Cela fait un peu plus d'une semaine que je ne suis pas retournée voir Alphonse. Ça m'inquiète un peu de ne pas avoir de nouvelles.
J'ai croisé Jude ce matin alors que j'allais au boulot, il m'a dit qu'il voulait me montrer quelque chose ce soir alors quand je sors de l'usine, je le cherche des yeux.
Je le trouve finalement assis contre le mur de son atelier d'ébéniste. Quand il me voit arriver il se lève, épousette son pantalon et passe sa main dans ses cheveux.
- Tu es toujours aussi soucieux de ton apparence à ce que je vois, lui lancé-je. Même quand tu vis au milieu de la poussière.
Il sourit et ouvre ses bras.
- Tu es toujours aussi perspicace à ce que je vois !
Je roule des yeux et je supprime les derniers mètres qui nous séparent.
- Tu voulais me montrer quelque chose ?
Son sourire resplendissant augmente d'intensité.
- Suis-moi, dit-il tout bas.
Il se retourne vivement et nous sortons de la ville en prenant la direction du lac. J'espère qu'il ne va pas m'emmener là-bas. C'est notre endroit, à Edan et moi.
Mais au lieu de prendre le chemin qui nous y mène, il tourne vers les montagnes et nous nous engouffrons dans la forêt. Le chemin est pentu et l'allure vive de Jude fait que je deviens rapidement essoufflée.
Il fait beau aujourd'hui. C'est la plus belle journée de la semaine pour le moment. Il n'y a pas un nuage dans le ciel et même s'il commence à faire plus frais le matin et le soir, les journées sont assez chaudes.
- On y est bientôt, annonce-t-il.
Je suis incapable de répondre.
La forêt à toujours cette même odeur immuable de végétation en décomposition, de mousse, de fleurs d'automne.
Je me retourne pendant quelques instants pour regarder tout le dénivelé en contrebas mais je n'arrive à percevoir que les feuilles mortes éparpillées sur le sol.
Comme je ne regarde pas devant moi, je percute ce qui semble être le corps de Jude. Je perds l'équilibre mais il arrive tout de même à me rattraper pour éviter que je tombe et que je dévale la pente.
- Fais gaffe Gazelle, dit-il en souriant de toutes ses dents.
Je m'éloigne un peu de lui puis je le regarde à mon tour.
Je prends le temps d'observer ce qu'il y a autour de nous. Une falaise nous barre la route ce qui nous bouche la vue.
- C'est ça que tu voulais me montrer ? Je demande alors un peu déçue. Un gros caillou ?
Il secoue la tête sans que son sourire quitte ses lèvres et ses beaux yeux chocolat.
- Je veux te montrer ce qu'il y a en haut ...
Avec son index, il indique le haut de la falaise. Elle arrive au même niveau que les arbres et je devine alors que la vue doit être surprenante.
- Comment ?
Je repose mes yeux sur son visage détendu.
- En escaladant, il n'y a pas cent soixante solutions !
Son ton est narquois, mais ce n'est pas ce qui me choque le plus.
- Pardon ?! Tu veux escalader ça ?!
Il rigole vivement devant me interrogations, comme si c'était drôle.
- Viens par là, déclare-t-il ensuite.
Il se saisit de ma main et je ne peux pas m'empêcher de rester focalisée là-dessus.
Nous longeons la falaise jusqu'au moment où nous arrivons dans un endroit où la roche semble s'être effondrée sur elle-même. De ce fait, elle forme un escalier qui permet de rejoindre le haut de la falaise avec plus de facilité.
- J'y vais en premier pour que tu puisses repérer les points d'appuis ok ?
Il lâche ma main.
J'hoche la tête avant de la frotter contre mon pantalon. J'ai sûrement du serrer trop fort car je suis toute transpirante.
Jude remarque mon geste et fronce imperceptiblement les sourcils. Il se ressaisit vite et commence à grimper sur les premières pierres.
- Tu fais attention d'accord ! La roche est assez friable par ici, donc tu poses tes pieds et tes mains exactement aux mêmes endroits que moi !
Je le suis en obéissant scrupuleusement à ses recommandations.
Je tangue parfois sur un rocher peu stable et il m'arrive de glisser un peu à cause de la mousse qui s'est accumulée sur les pierres.
Au fur et à mesure que nous montons, nous prenons appuis sur nos mains pour enfin escalader réellement la parois.
Il ne reste que deux ou trois mètres à faire comme ça. J'ai une envie folle de regarder en bas pour regarder le chemins parcourus.
- Ne regarde surtout pas en bas ! Crie Jude comme pour stopper ma pulsion.
Je ne réponds pas et je décide donc de me concentrer sur les gestes que fais Jude pour pouvoir les répéter.
Finalement, il se hisse en haut de la falaise et me tend sa main pour que je l'attrape de nouveau. Je m'en saisis rapidement et il m'aide à grimper au même niveau que lui.
Quand je lève les yeux sur le paysage devant nous, j'en oublie de respirer tellement c'est magnifique.
Même si les arbres nous bouchent un peu la vue, nous arrivons à voir tout ce qu'il y a au-delà. La ville se distingue simplement par le grand clocher détruit de l'église.
L'horizon se dessine nettement au loin.
- Ne t'arrêtes pas en si bon chemin, chuchote Jude. Ce n'est pas terminé.
Incapable de réagir, je le suis dans la nouvelle ascension d'une petite falaise. Il n'y a rien de comparable avec la première, c'est juste un rocher finalement.
Un rocher sur une falaise.
Lorsque que je me mets debout pour regarder loin devant, tout est encore plus surprenant. Je m'interdit de regarder en bas. Le rocher est suffisamment grand pour plusieurs personnes mais j'ai l'impression que face à l'immensité de ce que je vois, il n'est rien qu'un grain de sable dans un désert.
Je me sens minuscule.
Le rocher nous offre une vue imprenable.
D'ici, nous distinguons plus facilement le toit des maisons du village. Le lac, sur la gauche, est visible simplement par l'absence totale d'arbres.
Le soleil nous ébloui un peu, mais il ne fait qu'ajouter de la chaleur et de la magie à ce paysage déjà enchanteur.
J'ai l'impression de mieux voir, de mieux sentir ce qu'il y a autour de moi. Je suis plus sensible à la proximité de Jude, à l'odeur de la faune, aux bruits caractéristiques de la forêt, à la chaleur du soleil à travers mes vêtements.
Je suis persuadée que même les yeux fermés, ce paysage est splendide.
Je crois qu'il n'y a même pas de mots, je n'ai jamais rien vu de tel.
Je m'arrache à cette contemplation en tournant le tête vers Jude qui lui aussi est absorbé par le spectacle devant nos yeux. Quand il me regarde, il n'a rien besoin de dire car je vois par l'étincelle de ses yeux qu'il ne veut rien de plus.
Il est parfaitement comblé.
Il me suffit de faire un seul pas pour être à seulement quelques centimètres de lui. Je passe mes bras autour de son cou et j'enfouis mon visage dans son cou pour renifler son odeur.
Je ne sais pas pourquoi je lui fais un câlin. Sûrement pour le remercier de m'avoir emmené ici.
Il répond à mon étreinte en passant ses bras derrière mon dos et en me serrant le plus fort possible.
J'ai sûrement une notion biaisée du temps car quand nous nous écartons, j'aurais voulu que ça dure éternellement.
Finalement j'arrive à enchaîner plusieurs sons convenables :
- C'est ... Wow ... Je ne sais pas quoi dire ...
- Ne dis rien alors, chuchote-t-il en souriant.
Je ne sais pas pourquoi il parle tout bas. Sûrement pour ne pas perturber ce qu'il y a autour de nous. C'est peut-être une façon de ne pas déranger la nature.
Je souris puis je me retourne pour embrasser des yeux tout ce que je vois.
Après un certain temps, je vois que Jude s'assoit alors je le rejoins et je me place à côté de lui.
- Merci de m'avoir emmené ici, je murmure sans le regarder.
Il tourne les yeux et je sens son regard sur moi. Il veut dire quelque chose mais rien ne franchit la barrière de ses lèvres. Après plusieurs secondes il déclare enfin.
- C'est normal, je voulais que tu vois la perfection de ce lieux ...
Je décide finalement de le regarder à mon tour.
La verdure du paysage fait un contraste surprenant avec le brun de ses yeux. On pourrait croire qu'il y a quelque chose de sombre dans son regard, mais je ne vois que de la lumière à cet instant. Comme si ses yeux brillaient de la même façon que le soleil, comme s'il diffusait la lumière autour de lui.
Peut-être que c'est lui qui illumine ce tableau.
- C'est parfait, dis-je alors.
Son sourire vient compléter la perfection du moment et je suis maintenant certaine qu'il fait office de lumière au paysage. Ses lèvres rosées, étirées dans ce sourire parfait me donnent envie de les goûter.
Un électrochoc me traverse.
J'ai comme l'impression que mon champ de vison s'est rétrécit à l'instant où un prénom à résonné dans mon crâne.
Le prénom d'Edan.
Je trouve la tête pour observer ce qu'il y a devant moi, mais je n'arrive pas à sortir Edan de mes pensées. Je n'arrive pas à ne pas le voir. Je n'arrive pas à penser à autre chose. Pourquoi ai-je voulu embrasser Jude alors qu'Edan est à la maison ?
Jude stoppe la tempête qui menace d'éclater dans ma tête.
- Je suis heureux que ça te plaise autant.
Pendant les quelques secondes où sa voix traversait l'air, la mer déchaînée s'était calmée dans mon cerveau.
Je veux être en compagnie de Jude sans ressentir de culpabilité. Je chasse donc petit à petit ce sentiment oppressant en respirant profondément.
Après plusieurs minutes, une question me vient à l'esprit :
- Tu as vu Alphonse cette semaine ?
Je regarde Jude, en attente de sa réponse.
- Non, répond-il en fronçant les sourcils. J'ai appris qu'il est malade et qu'il s'affaiblit à vue d'oeil ...
J'ouvre de grands yeux.
- Il est malade ?
Jude hausse les épaules.
- Ouais, apparemment ...
- Oh ...
Je détourne les yeux.
- Son petit-fils va prendre le relais, mais je le trouve très jeune, complète Jude.
- Nélo ?
- Tu le connais ?
J'hoche la tête.
- Il est ami avec Edan, je réponds.
Jude esquisse un sourire et je devine qu'il est sur le point de sortir une remarque sarcastique. Mais je ne veux pas parler d'Edan avec lui.
- Autrement ton boulot se passe bien ? Je demande.
Il acquiesce en souriant toujours.
- Et toi ?
- Ça peut aller, dis-je. Ce n'est pas mon métier rêvé, mais c'est la condition pour être ici.
J'ouvre mes bras pour imager mon propos.
- Et je pense que c'est largement raisonnable, je complète.
- Tu peux le dire ! Avoue Jude.
Un silence s'installe puis il reprend parole.
- J'ai du mal à croire qu'on a pu nous cacher tout ça.
Je sens qu'il n'a pas terminé de parler, alors je ne réponds rien.
- Je suis sûr que ce n'est qu'une infime partie du monde et je trouve ça aberrant que le Gouvernement nous isole à ce point des merveilles qui peuvent exister.
Je prends quelques secondes pour réfléchir.
- Je suis presque sûre que les Gouverneurs n'ont jamais mis un seul pieds en dehors de la ville, avoué-je.
- Tout est tellement mystérieux. On ne sait rien de ce qui nous entoure. On nous apprend simplement à faire des gosses, comme si nous étions des machines.
- Nous ne connaissons que ça ...
Jude semble s'indigner.
- Non, c'est faux. Nous savons tous que nos ancêtres ne vivaient pas comme ça. Pas avant la pandémie.
J'hausse les épaules.
- C'est vrai. Tu sais quelque chose toi ?
C'est à son tour de hausser les épaules.
- Alphonse n'a pas vécu l'époque d'avant la pandémie, mais il a appris plusieurs choses de part ses parents ...
Bien sûr.
C'est évident.
Mais je ne parlais pas de ça avec Alphonse.
- Je n'ai pas le droit d'en parler Aurore, je suis désolé.
- Ce n'est rien, je comprends.
Même si "je comprends" je suis plutôt jalouse.
Plutôt très jalouse.
Mais je respecte.
Je ne sais pas combien de temps nous restons assis sur ce rocher. Une heure ? Deux heures ? Une douce brise s'est levée et le soleil commence à diffuser une lumière plus orangée et tamisée.
Je grelotte.
- Viens, on rentre, propose Jude.
J'acquiesce et il prend ma main. Nous nous levons et nous redescendons la falaise en silence. Je ne sais pas à quoi il pense mais une expression occupée à pris possession de ses sublimes traits.
Quand vient le moment de nous quitter, il se contente de me regarder en souriant puis de se retourner pour disparaître à travers les bâtiments.
Pendant une seconde où son regard s'est posé sur moi, j'ai subi le même enchantement que tout à l'heure : mon esprit agité s'est tu.
Il faut que je retrouve Edan.
Edan.
Je dois reprendre le cours logique et ordonné de mes pensées.
Je n'ai absolument aucune idée du temps que j'ai passé avec Jude, mais c'était suffisamment long pour qu'Edan s'inquiète franchement.
Je presse le pas vers la maison, je n'ai pas d'excuses valables pour la raison de mon absence. Peut-être que je vais lui dire la vérité ?
Non. Je ne veux pas me disputer avec lui. S'il apprend que j'étais avec Jude, il va s'énerver et je ne veux pas avoir affaire avec un Edan énervé.
C'est finalement avec une certaine appréhension que j'arrive devant la maison.
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Coucou tout le monde !
Désolée !
Désolée, désolée, désolée, désolée, désolée ! J'ai normalement l'habitude de poster mes chapitre le matin, je m'excuse pour ce retard et je vous promets d'essayer de corriger ça :)
J'espère que ce chapitre vous à plu et comme d'habitude, j'attends vos commentaires avec impatience !
Comme vous devez aussi le deviner, avec la rentrée, les cours et tout ça, je vais être un peu moins présente. J'en suis désolée, vraiment, car j'aimerais pouvoir écrire autant que pendant les vacances mais ce n'est malheureusement pas possible ...
Néanmoins je vais essayer de lire tous vos commentaires et d'y répondre un maximum ! ;)
Bisous ! ♡
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