21.
Je m'effrondre à côté d'Edan. Je suis en sueur et essoufflée, tout comme lui.
Je ne sais pas quelle heure il est. Depuis que j'ai franchi la porte de cet appartement, je n'ai plus aucune notion du temps.
Nos jambes sont entremêlées et les draps sont éparpillés sur nos corps nus.
Je prends le temps de revenir de mon petit nuage, la chaleur incandescente se dissipe et mes frissons violents cessent. Je pose ma tête sur sa poitrine et Edan caresse mon dos de sa main libre.
- Il est quelle heure ? Demandé-je.
- Je n'en sais rien, répond Edan.
Je me redresse en position assise pour m'étirer, puis je regarde Edan et c'est avec joie que je retrouve la petite étincelle dans ses yeux. Celle qui me montre qu'il m'aime et que tout va bien. Celle qui dit qu'il est heureux. Ses yeux sont devenus plus clairs ce qui fait que leur bleus est maintenant presque cristallin. Ses cheveux longs retombent sur son front, il est très très mignon comme ça. Des pommettes ont prit une teinte rosée. Il est vraiment magnifique.
Je tourne la tête et je me lève pour revêtir un tee-shirt. Il fait un peu plus froid maintenant.
Je prends le tee-shirt d'Edan sur le sol car il m'arrive mi-cuisse.
- Non Aurore ... se plaint Edan.
Je me retourne pour l'admirer de nouveau.
- Le spectacle est terminé ! Déclaré-je sur un ton joueur.
Edan relâche la tête vers l'arrière et pousse un profond soupir. Il n'est visiblement pas d'accord. Je rigole doucement et je vais le rejoindre. Je m'assieds sur le bord du lit.
- Je vais prendre une douche, lui dis-je.
Il me fait un superbe sourire et je l'embrasse. Puis je me lève mais il me retient par le bras.
- Euh attends moi ici ... dit-il.
Je m'exécute, interloquée, et il revient peu de temps après avec quelque chose dans la main.
- J'ai découvert au laboratoire qu'il était possible de ne pas avoir d'enfants ... c'est la contraception je crois.
Il tend sa paume devant lui où s'y présente un petit cachet blanc.
- Qu'est-ce que c'est ? Demandé-je.
- Et bien, tu vois avec tout ce qu'on a fait là.
Il me pointe le lit du doigt.
- Il se pourrait que tu sois ... et bien tu vois ...
- Enceinte oui, complété-je amusée par son embarras.
- Oui voilà, et donc euh au laboratoire, ils disent que si tu prends ça, tu ne tombe pas enceinte ...
Je regarde le petit cachet devant moi quelque peu ahurie. Ce minuscule truc nous empêche de tomber enceinte ?! C'est vrai que depuis que nous sommes partenaires avec Edan, nous avons eu plusieurs rapports, j'ai toujours essayé de ne pas le faire lorsque le risque d'avoir un enfant était trop dangereux. Mais bien évidemment on ne peut pas vraiment empêcher ce genre de choses.
- Tu es sûr que ça marche ? Je lui demande en fronçant les sourcils.
Il hausse les épaules et fait une petite moue.
- Il paraît ... mais si tu ne veux pas le prendre je comprendrais. Je pense juste que c'est plus prudent, non ?
Je souris et je me lève. Je prends le comprimé dans mes mains.
- Non, je te fais confiance.
Il fait son petit sourire en coin et il reprend un peu contenance. Le sujet des enfants le met mal à l'aise.
Je tourne les talons et je me dirige vers la salle de bain où j'avale sans me poser de question le comprimé.
La douche me permet de faire le tri dans le fouilli de mes pensées.
Edan à été très évasif en ce qui concerne les Sauvages et j'avoue que leur peuple m'intrigue beaucoup. Comment arrivent-ils à vivre en dehors de la ville ? Sans habitations ? Sans service de santé ?
Est-ce qu'il a été là-bas pendant plus d'un mois ?
Et Jude ? Que va t'il dire quand il va savoir qu'Edan est revenu ? Est-ce qu'ils vont se retrouver avec Edan ?
J'ai besoin de réponses à toutes les questions que je n'ai pas pu poser tout à l'heure.
Je sors de la cabine de douche sauf que je réalise que je n'ai pas de vêtements. J'entrouvre la porte de la salle de bain et je demande à Edan de me ramener mes vêtements.
- Ce n'est pas comme si je ne t'avais jamais vu nue ... dit-il avec son fabuleux sourire en coin.
J'ai des frissons.
Je pense ne jamais m'habituer à ce qu'il fait naître en moi. Et tant mieux ! La chaleur et les frissons qu'il me procure sont tellement agréables que je ne veux jamais avoir l'impression de m'y habituer.
- S'il te plait Edan ? Je n'ai pas envie de reprendre une douche ...
- Si je viens avec toi sous la douche, tu veux bien ? Demande-t-il malicieusement avec un sourcil haussé.
J'ai de nouvelles bouffées de chaleur et je me sens devenir rouge. Il a toujours le même sourire scotché au visage et je n'ai pas la force de détourner mes yeux.
- Arrête Edan ...
Il ne me quitte pas des yeux puis se lève pour aller chercher mes affaires. Je reprends mon souffle. J'allais littéralement exploser de nouveau !
Il s'approche et me tend mes habits. Je les saisit et je referme la porte.
Il me rend dingue.
Une fois de retour dans le salon, je consulte ma montre que j'avais laissé dans mon sac. Il est bientôt cinq heures. Edan est assis sur sa table basse, il s'est aussi habillé, et j'en suis un peu déçue.
- Il va falloir que je parte ... dis-je finalement.
- Non, tu peux rester avec moi cette nuit. Et les autres nuits. Et toutes celles qui vont suivre.
- Edan ... chuchoté-je. Je dois prévenir Jude, tu ne penses pas ? Il a le droit d'être au courant.
J'emploie un ton doux, je ne veux pas irriter Edan. Malheureusement le mal est fait et il se renfrogne. Je m'approche de lui.
- Viens à la maison ce soir, j'ai besoin de toi. On ne peut pas simplement se voir, puis se quitter.
- Je sais, declare-t-il, mais je ne compte pas rester ici ... en fait, j'étais venu pour te demander de m'accompagner chez les Sauvages.
Sa déclaration me fait l'effet d'une bombe. Il l'a dit beaucoup trop vite et précipitamment. Je fronce les sourcils.
Je ne peux pas accepter. Pas maintenant, j'ai besoin de comprendre avant. De savoir ce qu'il s'est passé en détail. Je ne peux pas quitter Louise ou même Jude sans les prévenir. Ce serait au-dessus de mes forces.
- Désolé, je ne voulais pas te brusquer. Oublie ce que je viens de dire, dit-il en s'approchant et en encerclant ma taille.
Il suffit qu'il me touche et que je sente sa délicieuse odeur pour me faire oublier presque tout . Je ne veux pas me focaliser sur sa révélation brusque alors j'oublie vite, comme il me l'a dit et je passe à mon tour mes bras autour de son cou. Je l'enlace fort pour pouvoir ressentir toute la chaleur qui prend sa source à nos points de contacts.
- Tu m'as manqué Edan. Je t'aime.
Je respire fort son odeur de réglisse. Je veux lui dire encore et encore ces mots.
- Je t'aime plus que tout Aurore et je regrette infiniment de t'avoir fait souffrir.
Je lève la tête et il replace une mèche de cheveux derrière mon oreille. Il pose ses lèvres chaudes sur les miennes et je peux sentir le goût reconfortant du café qu'il a dû boire. Des frissons traversent mon corps.
- Je ne veux pas partir, lui susuré-je à l'oreille.
- Je ne veux pas que tu partes, réplique-t-il de sa jolie voix grave.
Je souris.
- Reviens demain. Je te dirai toute l'histoire.
Je le presse contre moi et j'écoute son coeur.
- Jude pourra venir ? Demandé-je tout en faisant attention au ton que j'emploie.
Je le sens se crisper légèrement, alors je passe une main sous son tee-shirt et pose ma main sur sa taille. J'y dessine des formes abstraites. Son rythme cardiaque accélère un peu sous mes caresse mais finalement il se détend et je savoure ce moment.
- Oui, lâche-t-il dans un souffle à peine audible.
- Merci, je t'aime, répondis-je.
- Je t'aime, dit-il aussi faisant écho à ma voix.
Il m'embrasse sur le front et relâche son étreinte pour me regarder.
- Allez, file ! On se revoit demain de toute façon.
Il me regarde d'un air triste, mais il reste fort en surface. Il ne se fait jamais submerger par ses émotions, ou très rarement. Quand il m'a parlé de Jude tout à l'heure, il se contrôlait jusqu'au moment où il a cru qu'il s'était passé quelque chose. Il avait alors laissé couler ses larmes. Ce qui témoignait vraiment de sa tristesse. Il ne se contrôle pas non plus quand il est heureux ou qu'il rigole.
Je me mets sur la pointe des pieds et je pose ma bouche sur la sienne. Nos langues dansent au rythme de nos coeur. Je profite de la chaleur que je ressens et je me concentre là-dessus. C'est tellement agréable.
Je me détache de lui juste au moment où sa langue se fait plus insistante. Je ne veux pas prendre le risque de me trouver encore dans ce petit lit, ma foi plutôt confortable, même si je sais qu'au fond de moi, ça ne me dérangerait pas.
Je suis faites de paradoxes.
- À demain Edan, murmuré-je.
- À demain Aurore.
Sur ce, c'est avec difficulté que je me retourne. J'ouvre la porte et je sors de la pièce, avant de la refermer, je regarde Edan une dernière fois. Il me scrute de son regard océan et avec son petit sourire en coin. Des frissons remontent le long de ma colonne vertébrale et je lui souris. Puis je ferme la porte.
Je cours presque pour retourner à la maison. Je suis dotée de la force nécessaire pour ouvrir mon dossier, celui que Jude a ramené il y a deux semaines.
Je repense aussi à tour ce que je vois d'apprendre. Il y a donc une communauté à l'extérieur de la ville qui vie clandestinement. Des Sauvages comme dit Edan. Et c'est là-bas qu'il a vécu pendant tout ce temps.
Mais je repense aussi à sa proposition. Est-ce que je veux venir avec lui ? Oui j'en sur que je veux. Je ne veux plus jamais le quitter désormais.
Est-ce que je veux vivre avec les Sauvages ? Non, je ne veux pas. Je renoncerais à trop de choses ici. Je quitterais tout ce que je connais. Je ne peux pas partir sans Louise, ou sans Jude. Et puis je dois en parler à Judith et Samuel, ils connaissent toute l'histoire, comment je peux partir sans leur dire qu'Edan est revenu ?
Finalement, j'arrive devant la jolie bâtisse que je considère comme ma maison.
Je regarde la porte en bois quelques minutes avant de me décider à rentrer. Je réfléchis à ce que je pourrais dire à Jude. Je pense que je vais y aller cash. Il n'y a que de cette façon que je peux parler à Jude pour la bonne et j'en simple raison qu'il est tout aussi directif. Il ne comprend pas les sous-entendus.
Je rentre doucement dans la maison.
- Jude ?
Comme ce midi, je n'obtiens pas de réponses. Je vais dans le jardin et il n'est pas à sa place habituelle. Je monte dans la chambre mais il n'y est pas non plus.
Il n'est pas arrivé mais après tout il n'est que dix-sept heures trente et d'habitude, il arrive peu après dix-huit heures. Ça me laisse du temps pour lire mon dossier en paix. Je cours dans le dressing et j'attrape mon dossier. Puis je descends au salon et je m'assieds confortablement. Je le pose devant moi et je scrute sa jolie couverture en cuir. Je défait le petit noeud exécuté avec le ruban rouge rubis et j'ouvre la première de couverture.
Je tombe sur ma feuille d'identité je suppose car ma description physique et morale s'y trouve.
Apparemment je suis têtue et réservée. Je ne suis pas la meilleure personne pour me juger mais je ne pense pas être têtue ...
Physiquement parlant, ils disent que j'ai des yeux bleus. C'est étonnant car on m'a toujours dit que j'avais les yeux gris. Le reste ne me surprend pas, j'avoue que je ne sais pas grand chose sur mon caractère, ou du moins je ne pourrais pas le définir comme eux le font. Sur la page d'après on trouve un portrait de moi. Super. Je ne me souviens pas avoir été prise en photo de cette façon, mais après tout c'est peut-être une qu'ils font lors des tests.
Sur les pages suivantes on trouve une biographie de moi. Ça semble résumer tout ce que je faisais sur une journée. Comment peuvent-ils savoir toutes ces choses ?! Je ne m'attarde pas sur cette partie, je sais mieux qu'eux ma propre vie.
Je tourne les dizaines de pages qui résument ma vie puis je tombe sur ce que j'espérais trouver mais que je redoutais aussi : les informations sur mes parents.
Je tombe d'abord sur la feuille d'identité de ma mère. Sur sa description physique il est noté qu'elle avait les yeux bleus. Je respire un grand coup. Cheveux blonds, petit nez étroit, lèvres pulpeuses. Ma mère devait être magnifique. J'ai du mal à me dire que j'ai son âge à l'époque où elle est morte. Je tourne la page et je tombe sur son portrait.
Elle était splendide.
Je recherche ma propre photo et je la mets à côté de la sienne. Nous avions exactement le même âge à cet instant, car je pense que c'était pendant les tests.
Nous avons les mêmes cheveux et les mêmes yeux, à part ça, la ressemblance n'est pas flagrante.
Elle avait de beaux et grands yeux en amande avec des cils épais. Comme sur la description son nez est fin. Contrairement à moi qui a plutôt un gros nez. Je dois sûrement récolter cette merde de mon père.
Les pommettes de ma mère son pleines et légèrement rosées. Malgré cela, elle garde un visage bien dessiné. Ses lèvres sont joliment tracées. Son arc de cupidon est assez visible et on remarque bien qu'elle avait des lèvres pulpeuses.
Je tourne les pages à la recherche du portrait de mon père. Quand je le trouve, la surprise me prend. Il ne ressemble pas vraiment à l'homme avec qui j'avais fait un shooting photo mais j'arrive à le reconnaître tout de même. Il n'est pas d'une incroyable beauté mais son visage n'est pas désagréable à regarder. Je place la photo à côté de celle de ma mère. Ils ne formaient pas un horrible couple.
Sur la photo de mon père, ses lèvres sont légèrement pincées. Ses yeux bruns sont presque noirs et ses cheveux chatains sont mal coiffés.
Je suis le parfait mélange entre ces deux personnes. Je retourne sur la page d'identité de ma mère, j'aimerais voir écrit noir sur blanc qu'elle est définitivement morte pouren etre sûre ...
En cherchant, j'entends la porte s'ouvrir. Je relève la tête dans un sursaut. Mon coeur s'accélère. Jude est arrivé. Ses pas résonnent dans le couloir et je le vois finalement passer sa tête dans l'embrasure de la porte. Quand il me voit il me sourit puis il baisse les yeux sur mon dossier ouvert dont les feuilles sont éparses.
- Oh.
Sa bouche forme un rond et ses sourcils sont froncés. Il sait qu'il s'est passé quelque chose. Je pense qu'il avait deviné que je ne comptais pas vraiment lire mon dossier.
Je ne sais pas quoi dire alors je reste interdite, les yeux rivés sur lui. J'essaie de formuler des phrases dans ma tête pour lui révéler en douceur, mais de façon directe, qu'Edan est revenu et que nous allons le voir demain.
Mais c'est peine perdue.
Il s'avance et se met debout en face de moi, derrière la table. Il regarde les photos de mes parents puis de moi et il lève la tête. Il a un regard désolé mais je ne veux pas qu'il le soit.
Aujourd'hui j'ai retrouvé Edan, je ne suis pas désolée et je ne veux pas de la pitié des autres. Je sens qu'il va me dire à quel point c'est triste, alors je le coupe.
- Ne dis rien, s'il te plaît.
Je lève ma main pour imager mon propos. Il fronce de nouveaux les sourcils mais pince tout de même les lèvres pour montrer qu'il a compris et qu'il va se taire.
Je baisse les yeux car c'est plus simple de parler quand je ne regarde pas le brun chocolat de ses yeux.
- C'est assez délicat, avoué-je, cet après-midi j'avais un shooting en extérieur et ... et il se trouve que finalement, et bien c'était ... pas vraiment un shooting.
Je ne sais pas comment lui dire. Je relève les yeux et je me mets debout. Son regard est un peu paniqué et je veux vite lui dire avant qu'il ne trouve lui même ce qu'il se passe.
- En fait, c'était Edan.
Je baisse la tête. J'imagine qu'il va se mettre à s'énerver et à frapper dans tout ce qu'il bouge. Mais quand je relève les yeux, il est surtout stupéfait.
- Edan ?! Demande-t-il.
J'hoche la tête. Je ne sais pas comment interpréter son ton. J'y sens une pointe de panique et un peu de colère.
- Alors ça y est, il est de retour. Le grand héros.
Voilà. La jalousie, la colère, toutes ces émotions négatives qui font surface quand le sujet d'Edan arrive sur le tapis.
- Celui que tout le monde attendait pour sauver le monde.
- Arrête Jude ! Je crie presque en relevant les yeux vers lui. Je l'aime ! Comprends ça, j'aimerais que tu le respectes !
Il lève les sourcils.
- Ah oui tu l'aimes ? Ça ne t'a pas empêché de vouloir m'embrasser pourtant ...
L'enfoiré.
Je vois rouge. Il ne peut pas utiliser ça contre moi ! Je n'étais pas dans mon état normal et il le sait ! De plus il ne s'est rien passé !
- J'étais confuse ! Asséné-je. Tu n'as pas le droit d'utiliser ça contre moi ! Je ne suis pas la source de ta putain de colère alors ne me prends pas comme victime !
Je pense que c'est la première fois que je suis autant en colère après lui. Je m'en veux d'avoir fait ça évidemment ! Mais finalement, il ne s'est rien passé. Pourquoi remuer ces choses ?!
Ma remarque le pique. Il soupire un grand coup. Il est trop prétentieux pour s'excuser. Je reprends en essayant d'être un peu plus calme.
- Il veut qu'on aille le voir demain, pour qu'il puisse nous expliquer. Il a gentiment accepté que tu viennes, mais finalement c'est peut-être mieux que tu restes ici pour ruminer ta colère et ta rancoeur envers lui !
- Il a "gentiment accepte" c'est ça ? Dis plutôt que tu l'as convaincu ! Je ne veux pas le voir, et c'est réciproque.
Son ton presque calme et sarcastique fait ressortir son côté méchant et mesquin.
- Je m'attendais à mieux de ta part. Tu me déçois.
Je quitte la pièce et je me réfugie à l'étage, dans la chambre.
C'est vrai, je suis déçue. Pendant tout ce temps que nous avons passé ensemble, je pensais qu'il serait prêt à tourner la page. Mais je me suis trompée.
Je ne me suis même pas préoccupée de ranger mon dossier en bas, mais je ne veux pas voir Jude alors je ne descends pas pour le faire.
Je prends une douche et je me couche. Il est beaucoup trop tôt pour dormir, mais peu m'importe.
J'irai chez Edan sans lui demain. Ça ne me dérange pas finalement et je suis sûre que ça ne va pas déranger Edan non plus.
J'essaie de détendre mon visage contorsionné par la colère. Je m'imagine alors le beau visage d'Edan et son petit sourire en coin.
J'arrive à me détendre doucement et je m'endors en pensant au fait que je vais le revoir le lendemain.
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