Chapitre 18
Ce matin, quand Uma s’était levée, tout ce qu’elle s’est dite c’est que depuis septembre, elle vivait une nouvelle vie. Vie épanouie, remplie de rebondissements et d’amour. Elle était prête à clamer haut et fort qu’elle aimait beaucoup les deux autres bandes. Ils n’étaient pas si différents que ça au final et toutes ces phases disputes pouvaient être oubliées à présent. Malgré la situation avec Audrey, Jane et ses amies avaient été adoptées par le groupe des méchants. Aujourd’hui c’était le dernier jour du mois et elles avaient toutes prévu de faire quelque chose ensemble.
— Les filles, le cours de sciences est annulé, on a le reste de la journée pour nous. Ça vous dirait qu’on aille faire les boutiques ?
Evie voulait une fois de plus les entrainer dans les magasins et tout ce qui allait avec.
— Nous n’avons pas Histoire par la suite ? demanda Jane en fouillant dans son sac.
— Il a attrapé un rhume, ce qui nous donne une journée entière de libre. C’est pas génial ça ?
— Oh non, si toi aussi tu te laisse entraîner, qui va me soutenir, Hein Kat ? se plaignit Uma.
— Oh Harry, que fais tu ici ? s’étonna Kat en le voyant arriver derrière Uma.
Sa petite amie se retourne alors, perdant son sourire en remarquant que sa mine était fatiguée, comme si il n’avait pas beaucoup dormi.
— Bonjour les filles. Bonjour à toi aussi, mi princesa.
Son teint chocolat était assez clair pour que l’on remarque que la petite Uma rougissait. Elle était super fan de ces petits surnoms amoureux.
— Regardez-vous ? Vous êtes littéralement entrain de baver l’un sur l’autre.
— Mal, c’est pas cool. Regarde tu la gène, lui dit Jane en se moquant à son tour.
Les filles s’éloignent alors pour laisser un peu d’intimité au couple.
— Elles sont folles, ne prête pas attention à elles. Tu voulais me parler ? sourit-elle.
— Oh, je n’ai donc plus le droit de venir voir ma petite amie ? Que la vie est injuste ! dramatisa son petit ami.
— T’es mauvais acteur, tu le sais non ? Gros bêta !
— Si c’est toi qui le dit, alors je capitule. Tu sais quoi ?
— Non, dis moi donc !
— Je suis vraiment heureux que tu sois amie avec les filles. Vous vous entendez bien et moi je me dis que finalement, tu n’es plus seule. Tu as trouvé en elles ce que Gil et moi n’avions pas et ça te rends plus heureuse encore. Je ne veux pas que l’on se sépare, qu’on reste soudé comme ça même lors de notre retour sur l’île.
— Je suis d’accord avec toi, j’apprécie chacun d’entre eux, les filles comme les garçons. Je suis plus heureuse comme tu l’as dit, je t’ai toi, Gil et maintenant eux. Mais si tu le répètes, je t’arrache les yeux.
— Oh pardon majesté, je promets de ne rien dire ! se moqua t-il.
Ils restèrent tous les deux là à ne rien dire. Ils avaient l’habitude je ces petits moments de silence et ça ne les gênaient pas tant que ça.
— Alors, pourquoi tu as si mauvaise mine ? demanda t-elle, se rappelant de sa mine bizarre.
— Les mecs de la chambre d’à côté, c’est-à-dire Carlos, Gil et Zen ont chanté toute la soirée. Yolo, Jay et moi n’avons pas pu dormir.
— Je comprends mieux. Bah heureusement que du côté des filles c’est super calme le soir.
Katana fit signe à son amie que c’était le moment d’y je et elle le dit comprendre à Harry. Ils s’embrassèrent donc comme à l’accoutumée mais ce baisé fut différent pour la jeune femme, mais elle préféra laissé ça sur le compte de la fatigue de son petit ami.
Harry la laissa s’en aller à contre cœur. Depuis un moment il ne l’a voyait plus fréquemment. Même s’il était ravi de la voir s’ouvrir , s’épanouir , il jalousait un peu les filles de leur voler du temps. Du coup il décida de les rejoindre plus tard.
*
— Je n'arrive pas à croire que vous m’ayez traîné ici. J’ai mal aux pieds moi ! Ça fait deux heures que nous marchons.
— Uma arrête de râler. Il me faut encore du tissu pour Cendrillon, j’en ai aussi besoin pour préparer les tenues. J’ai reçu une trentaine de commande, vraiment, je suis à bout.
— Tu as vraiment trouvé ta voie, Evie. Tes tenues sont magnifiques et celles du spectacle aussi, Jane la complimenta timidement.
Elles marchèrent encore pendant un moment, parlant et complimentant les vêtements que confectionnait Evie. Et là ils croisèrent les garçons. Harry rejoignit sa petite amie, elle lui avait quand même manqué.
— Doug, j’aurai besoin de toi s’il te plaît, demanda Evie alors que les autres prirent place sur les bancs du parc.
Doug rejoignit Evie et Uma ne pu s'empêcher de les écouter. Apparemment, ils étaient ensemble pour les cours de couture chez Cendrillon, et il était très doué, car elle lui demanda un service et il accepta de l’aider pour ses commandes.
— Uma, je te parle.
— Désolé Harry, tu disais ?
— Je vois que la conversation entre Evie et Doug t’intéresse plus que la nôtre, tu peux te joindre à eux si tu veux, s’énerva t-il en la plantant là toute seule.
Mal n’ayant rien raté de la conversation, tout comme les autres, s’approcha d’elle.
— Uma, on peut se parler ?
Elle acquiesça et les deux prirent place sur l’un je bancs.
— Qu’est ce qui se passe ? Jamais vous n’avez eu pareil discussion.
— Il est en colère du fait que j’écoutais la conversation D’Evie et Doug au lieu de l’écouter. Je ne l’ai pas fait exprès, Mal. Je ne sais pas pourquoi il se comporte de la sorte.
— Ça s’appelle de la jalousie, tu connais non ! Je t’ai entendu parler de ça avec Katana.
Uma se rappela donc la conversation qu’elle avait eu avec Kat le jour où elles quittaient l’hôpital. Elle ressentit une grande gêne de savoir que Mal était au courant depuis tout ce temps.
— On est tous jaloux à un moment ou à un autre. Mais pour le moment, tu dois rattraper Harry. On se revoit dans la chambre de Jane tout à l’heure.
Elle lui fit un câlin avant de rejoindre les autres. Il fallait à tout prix qu’elle règle cette situation avec Harry.
— Uma ? Uma, attend !
— Qu’est ce qu’il y a, Doug ? demanda t-elle lorsqu’il arriva à son niveau.
— Je voulais juste te prévenir que pour les deux prochaines répétitions, je ne serai pas disponible. Gil s’est proposé pour me remplacer pendant ce temps.
— Où comptes-tu aller ? s’étonna t-elle.
— Je dois rendre visite à mon père, il s’est cassé une côte en faisant de l’escalade. J’y vais ce lundi.
— Oh je vois. J’espère qu’il ira mieux.
— Merci, Uma. Prend soin de toi.
Il l’embrassa tendrement la joue avant de reprendre sa course vers l’un des magasins de tissus. La scène fit naître un petit sourire sur les lèvres d’Uma et quand elle se retourna, son cœur fit un bond en se retrouvant nez à nez avec Harry. Il était sûrement là depuis un moment car son visage était rouge de colère. Ses cheveux mouillés étaient collés à son front et ses yeux semblaient lancer des éclairs. Uma se sentit mal, et pourtant elle ne l’avait même pas trompé.
— Moi qui me disait que je me suis emporté pour rien et finalement, j’allais m’excuser, je vois que je n’aurai pas dû.
Il la regarda différemment, un mélange de colère et de tristesse voila son regard, et il s’en alla encore une fois, la plantant seule sur la place.
— Harry, s’il te plaît, reviens !
Elle murmura cette phrase car il était déjà loin pour l’entendre. Son cœur semblait en mille morceaux et elle s’assit a même le sol, laissant libre court à sa tristesse. Jane la prit dans ses bras et Uma pleura à chaudes larmes. Toutes les filles l’entouraient à présent, lui murmurant des paroles de réconfort.
— Tu ne devrais pas pleurer. Dans un couple, ce genre de chose arrive. Allons-y, on a trouvé quelque chose qui pourrait te changer les idées, annonça Jane en essayant de la consoler.
— Allez-y, on se retrouve dans ta chambre, Jane, déclara Mal.
La voyant partir à vive allure, Uma voulu lui poser une question mais les filles l’entrainèrent dans la direction opposée.
*
Le jeune homme en avait mare de tout le temps passer après les autres. Sa petite amie lui faisait le coup depuis que son rôle lui avait été attribué. Tantôt elle répétait avec Doug, tantôt elle discutait d’une répétition avec Doug. En fait, depuis qu’elle était sortie du coma, c’était Doug par-ci, Doug par-là.
Il était arrivé devant l’entrée de la salle de sport sans s’en rendre compte et il décida d’y entrer. Une colère monstre l’animait et il se rua sur ses gants de boxe car ça au moins ça avait le don de le détendre. Un coup, deux coups, ils fusaient à la vitesse supérieure et près d’un quart d’heure plus tard, il se sentit un peu mieux. Il s’épongea le visage avec la mini serviette qu’il trainait dans l’une des poches de son manteau sans manches. Les gargouillis de son ventre le rappelèrent à l’ordre et il décida de sortir prendre quelque chose.
— Harry !
En entendant qu’on l’appelait , il se retourna pour apercevoir Mal mais il ne s’arrêta pas pour autant.
— Harry, attends s’il te plaît !
— Quoi ? je réponds sèchement.
— Je te cherche depuis un quart d’heure . Je voulais te parler d’Uma.
— Ah je vois ! Maintenant que c’est ton amie, tu veux la défendre ? Que fais-tu de toutes ces années passées à vous disputer, tu as oublié ?
La mine de Mal changea du tout au tout, son expression était plutôt sûre mais à l’entente de ces mots, une sorte de tristesse voila son visage.
— Ah bon ! C’est ce que tu penses de moi ? Une dispute avec ta petite amie et c’est sur moi que ça tombe hein ! Je croyais qu’on aurait pu redevenir des amis, laisser toutes ces pensées et tous ces souvenirs au passé. Et d’avancer selon ce que nous vivons ici.
Harry fut choqué de la réponse de son interlocutrice. Oublier le passé ? Était-ce facile ?
— Quoi, maintenant tu veux redevenir mon amie ? Ça fait quatre ans que j’essaye de changer les choses entre nous. Il y a encore quelques semaines, je suis venu te voir après ton accident eau/électricité, tu te rappelle de comment tu m’as rejeté ? Mais quand c’est toi, on ne peut qu’obéir n’est ce pas ? Eh bien, garde tes amitiés pour toi. Je préfère rester seul que d’avoir une amie de ton genre qui accepte les choses seulement si ça va dans son intérêt.
Mal ne s’attendait pas à se faire rabrouer aussi violemment. Au départ, elle n’était là que pour aider une amie qui n’avait vraiment rien fait de mal. Ses yeux brillaient à présent et elle se débâtait pour les contenir. Harry se sentit mal mais les mots étaient déjà sortis et ils avaient malheureusement dépassé sa pensée.
— Voler le seul bien qui me reste de mon père ? Me trahir pour la gloire ? Partir et ne revenir vers moi qu’au moment où tu sors avec celle qui était ma pire ennemie ? Cette jalousie qui est née en moi, réaliser à quel point tu comptes pour moi, t’es tu déjà demandé ce que j’ai pu ressentir ?
Malheureusement, les larmes dévalèrent les joues de la jeune femme. Cette conversation la fit à nouveau revivre ce moment désagréable.
—… Ma mère m’a fait promettre de ne plus jamais m’approcher de toi, le savais-tu ? Non, évidemment que tu n’en avais aucune idée. Après tout, ces quatre dernières années, tu les a passé de l’autre côté de l’île, à des kilomètres de moi, de ma mère qui n’arrêtait pas de me torturer l’esprit avec tous ses idéaux. Quatre ans à vivre sans compter sur toi, si je n’avais pas rencontré Evie, Carlos et Jay, ma mère aurait eu raison de moi. Tu m’as trahi, c’est vrai, mais tu m’as abandonné par la suite, ce monde que nous imaginions tous les deux, un monde où régnait le bien, à l’image d’Auradon, oui ce monde là, notre monde, il a été réduit en cendres. Et ce par ta faute.
Elle le fixa droit dans les yeux malgré sa petite taille, retira des mèches violettes qui s’étaient accrochées à son visage et elle essuya rageusement ses larmes. Elle était passée de la tristesse à la colère.
—… Tu sais quoi, je ne t’importunes plus longtemps, au-revoir Harry ! Profite de ta journée.
La voir partir aussi en colère brisa le cœur d’Harry. Il voulait lui faire sentir la douleur qu’il ressentait chaque fois qu’elle le rabrouait mais au final ça ne lui faisait mal qu’à lui. La voir pleurer était quelque chose qu’il détestait car petits, ils s’étaient fait la promesse de toujours se soutenir.
Flashback
« Le ciel était assombri par ce maudit nuage qui enclavait l’île mais les jeunes ne semblait pas s’en soucier. Heureusement pour eux, ils avaient accès à une partie de la mer qui les entouraient ainsi Mal et Harry s’étaient empressés d’y plonger dès qu’ils eurent retiré leurs vêtements.
— T’as encore mis ce maillot de gamine ma chère Bertha ???
Elle le fusilla du regard et l’éclaboussa avec beaucoup de force. Elle portait un maillot de bain mauve avec des petits pois blanc et Harry portait un short de bain gris avec des rayures noires.
— Mon maillot est peut-être pour les gamins mais moi au moins je ne porte pas de vêtements à rayures comme les prisonniers.
Elle le tira la langue et s’éloigna un peu de lui en nageant. Faussement vexé, Harry la rattrapa et plongea sa tête dans l’eau. Mal devait avoir treize ans le lendemain et connaissant sa mère, elle n’aurait pas pu sortir. Voilà pourquoi son meilleur ami avait organisé ce petit pique nique pour elle. La matinée, ils avaient mangé une tonne de cochonneries achetées au Fish& Chips et le reste du temps Ils avaient charrié Katana et sa bande pendant qu’ils tentaient de rendre salubre le marché principal. Les deux amis furent interrompus par la mère de Mal.
— Combien de fois dois-je t’interdire de venir ici ? Et de surcroît avec ce bon à rien de fils à papa !
La joie qu’ils avaient récemment s’évapora. Encore une fois la grande Maléfique venait gâcher la vie de sa fille. Pourtant le lendemain c’était son anniversaire. Pourquoi sa mère ne l’aimait pas ?
— Je t’attends dans un quart d’heure et si t’es pas là, tu peux dire adieu à ton cadeau d’anniversaire ma chère Mal Bertha.
Elle rebroussa chemin, laissant derrière elle une Mal en pleurs.
— Je ne sais pas pourquoi ta mère agit ainsi quand nous sommes ensemble mais je te promets de toujours me battre pour toi. Je ne serai pas en paix si t’es yeux se remplissent de larmes. On se battra tous les deux et on se soutiendra toujours.
Il essuya ses larmes et l’entraîna sur la terre ferme. Ils se rhabillèrent rapidement et Harry prit sa meilleure amie dans ses bras. Plus personne ne lui ferait verser des larmes. »
Un sourire triste naquit sur les lèvres du brun car au final sa meilleure amie n’a fait que pleurer par sa faute. Depuis cet incident et même aujourd’hui, il n’avait fait que lui causer du tort. Tout cela devait changer maintenant. Mal avait peut être fait une promesse à sa mère, il comptait se battre pour récupérer son amitié.
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Salut ! Salut ! Salut ! J'espère que vous allez bien.
J'avoue que lorsque j'écris, je me projette et j'ai l'impression de vivre ce que j'écris. J'espère que ce chapitre vous plaira. Il faisait 1700 et quelques mots, à présent il en fait 2500 et quelques. Chapeau pour moi eh eh 😁😁
Merci beaucoup à @meraudi et à @Icameron06 d'être là. Ça me fait énormément chaud au cœur de voir que vous lisiez les chapitres et ce dès la publication. J'aimerai bien avoir votre point de vue sur l'histoire, et surtout n'hésitez pas à me donner des idées. Bisous.
Bonne lecture 🤗🤗🤗.
5 août 2022
Stéphanie 🖤
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