Chapitre 15

Le ciel était assez sombre cette nuit. Tout le monde dormait à points fermés mais une ombre se dirigeait droit dans la forêt, jusqu’à une petite cabane située en plein cœur des bois. L’ombre encapuchonnée flottait dans les airs tout en étant assez proche de la terre, laissant derrière elle un sillage de glace. Deux autres ombres arrivèrent presque aussitôt, grelotant de froid.

— Je n’ai pas vraiment l’impression de voir une quelconque évolution sur l’affaire que je vous ai donnée il y a plusieurs semaines. Qu’attendez-vous donc pour me satisfaire ?

La voix était toujours aussi terrifiante et les deux serviteurs ressentaient en eux une peur si grande qu’ils ne savaient plus quoi dire. Seule la lune éclairait l’arrière de la cabane, lieu où ils s’étaient refugiés afin d’être à l’abri d’un passager nocturne.

— Maître, chaque fois que nous essayons de faire quelque chose, il y a toujours une circonstance extérieure qui nous bloque. Ce n’est pas facile d’agir ici sans se faire prendre.

La colère dudit maître fut telle qu’une rafale de vent propulsa les deux serviteurs un peu plus loin de leur refuge, il se rattrapa cependant avant qu’ils ne soient tous deux fracassés contre les arbres. L’un deux fut un appui pour l’autre afin qu’il se relève à son tour.

— Vous êtes tellement pathétique, je me suis trompé en vous choisissant. Je n’ai pas pour habitude de confier mes missions à de parfaits incompétents, alors, soit vous faites ce que je vous demande, soit vous en payerez les conséquences.

Aussitôt dit, deux autres ombres apparurent. L’ombre maléfique s’énerva d’avoir été interrompu par ses sbires. Le premier, un homme à la voix rocailleuse s’empressa de le calmer et entreprit de lui expliquer la raison de son impertinence.

— Maitre ! La clique royale a des soupçons sur certains évènements qui se sont produits à Arcopolis. Nous devons rapidement agir avant que tout le plan ne tombe à l’eau.

— Bande d’incapables ! s’emporta l’ombre maléfique de sa voix cadavérique les envoyant une rafale de vent si forte qu’ils durent s’accrocher aux arbres. Je n’ai que des bras cassés à mon service, allez-y ! Je vous rejoins sous peu.

Elles disparurent donc, laissant le maitre en compagnie de ses deux autres serviteurs, apeurés et frigorifiés à cause de cet air glacial qui régnait en présence de ce maître à l’aura maléfique.

— Voyez donc, il ne nous reste que peu de temps ! Agissez rapidement si vous ne voulez pas vivre l’étendue de ma colère.

L’ombre du maitre disparut comme par magie, laissant planer sa menace autour des deux serviteurs. Rapidement, ils retournèrent dans leurs chambres respectives. La mission qu’il les avait confiée était ardue à réaliser et le temps leur était compté désormais.

**

Uma se disait bien que les choses avaient changées depuis le début de cette aventure. Sa relation avec la bande des Mal-élevés et celle des Kat-astrophes n'était plus vraiment la même. Ils n’étaient pas devenus les meilleurs amis du monde, mais ils s’entendaient mieux. Cependant, elle ressentait un étrange lien entre elle et Mal car depuis la petite mésaventure qu’avait vécu Katana, y compris l’épisode où elle faillit blesser Mal en lui versant de l’eau dessus, elle vivait d’étranges situations.

Harry était visiblement très touché par la situation, en effet, chaque fois qu’il était en contact avec elle, soit il s’en allait en colère, soit il était triste. La situation entre eux deux lui faisait peut-être plaisir, mais son amoureux était trop souvent affecté. Les jours passaient tellement vite et il ne leur restait au plus qu’un mois pour être au point avant la représentation de Noël. Aujourd’hui, le 15 novembre, ils allaient procéder à une nouvelle séance de répétitions. Plusieurs jeunes d’Auradon s’étaient joints à eux, ce qui les permettaient d’avoir un peu d’aide pour ce qui devait être adapté à la réalité du royaume.

***

— Uma, on attend encore cinq minutes et ce sera à toi.
— Ok, Gil.

Elle jouait le rôle d’une méchante maitresse de maison et son époux serait interprété par Doug. De petits enfants en haillons tournaient autour de la façade d’une maison de riche, leur présence dans la pièce était très importante. Des serviteurs faisaient mine de les remettre quelques petites choses à manger. Étant sur Auradon, ils reçurent réellement quelques trucs à grignoter.

— Uma c'est à toi maintenant !
Elle respira un grand coup, se mit en face de son époux fictif puis commença son laïus.
— Doug mon chéri, pourquoi te donnes-tu autant de mal ? Ces vagabonds ne méritent même pas qu'on pose un seul regard sur eux. Et toi tu passes ton temps à les donner le peu de nourriture que nous possédons. A force, nous finirons par devenir pauvres.
— Il faudrait bien les nourrir étant donné que notre gouvernement ne pense pas à s’occuper des plus défavorisés. Et puis de quoi tu parles ? Nous avons de quoi nourrir tout ce village pendant des années, qui parle de s’appauvrir ? Tu es celle qui dépense le plus ici, et ce pour des choses sans importance. Ce n’est pas du pain et du jambon qui nous rendrons pauvre, ma parole !

Elle s’assit d’un air agacé sur un fauteuil de luxe posé là pour démontrer leur richesse et le regarda droit dans les yeux.

— Tu es mon mari et je suis ta femme, j’ai donc le droit de dépenser ton argent comme je le souhaite. Arrête donc de l’utiliser pour ces dégoutants garnements ! Ils ne sont même pas de ta famille, regarde donc ta nièce en a plus besoin qu’eux. Le réveillon de Noël approche et elle n’a toujours pas de tenue pour l’occasion…

Ils travaillèrent pendant une demi-heure encore, et à sa dernière réplique, tout le monde applaudit. Uma se sentait vraiment fière d’accomplir quelque chose de bien, elle qui vivait tout le temps dans l’ombre de sa mère, n’avais jamais vraiment l’occasion de montrer de quoi elle était capable.

— Bien, nous allons faire une pause, ensuite on va recommencer sur cette scène-là, déclara Gil.

Ils formèrent alors plusieurs petits groupes pour la pause déjeuné. Malgré le fait qu’ils se mélangeaient tous, la plupart des élèves d’Auradon mangeaient encore entre eux.

— Il y a quoi au menu aujourd'hui ?
Harry voulu regarder dans le panier mais Evie le lui arracha des mains.
— Allez, répond ! On a faim, nous ! s’exclama Gil.
— C'est Mal qui s'en est occupé, à elle de tout déballer ! déclara Katana  en étalant une petite couverture sur laquelle s’installèrent Jay, Carlos et Zen.
— Je ne savais pas que tu travaillais les rimes, répondit celle-ci d'un ton plein de sarcasme. J'ai fait plusieurs sandwichs pour vous. Je suis d'humeur généreuse alors manger avant que je ne change d'avis.

Ils se jetèrent tous dessus et à la fin, Uma n’eut rien à manger, pareil pour Mal, Katana et Harry.

— Mais vous n'êtes pas cool les gars ! Et moi je mange quoi ? se lamenta Harry.
— J'avais prévu le coup, se moqua Mal.

Elle se dirigea vers ses affaires et revint avec des boîtes en plastique.

— J'ai mis quelque chose de côté pour nous les scénaristes, et bien Harry tu n'as qu'à manger avec Uma. Puisque j'ai remarqué que les autres mangent beaucoup en ce moment.
— Humm ! Ch'est délichieux, qu'est che que ch'est ? Dit-il la bouche pleine.
— L'un des plats que nous avons mangé le premier jour à la cafétéria. Grâce à mes recherches, j'ai pu retrouver la recette.
— Mais ça c'est injuste, s'exclamèrent Zen et Gil, comment peux-tu faire une telle discrimination ?
— Je voulais faire plaisir aux cerveaux de cette pièce. Vous êtes des goinfres et nous on a presque jamais rien à manger. Peut-être voulons-nous garder la ligne, mais on mérite de se nourrir aussi les gars !

Ils se mirent tous à rire. Mal qui ne démontrait presque jamais ses sentiments venait de faire quelque chose pour le plaisir des autres. Uma se sentit tout à coup mal, parce qu’elle ne cessait de lui vouloir du tort. Aurait-elle déjà tourné la page ?

— Mal, je peux te parler ?

Tout le monde fut étonné que la jeune femme veuille lui parler seule à seule. C'est vrai que d'habitude, leurs conversations ne se limitaient qu'à un simple bonjour, ou encore à parler de la pièce, si ce n'était pas pour se disputer en tout cas.

— Oui, bien sûr, accepta t-elle en remettant son repas à Evie.
Elle portait un short en cuir violet, un t-shirt blanc avec des petits smiley et une paire de boots. Noël approchait mais il faisait encore assez doux pour permettre ce genre de tenue. Elles s’éloignèrent un peu car Uma savait qu’il lui serait plus facile de parler loin des autres.
— Avant tout, je voulais comprendre une chose, pourquoi tu deviens aussi gentille envers nous ?

La surprise se lisait facilement sur le visage de mal. Après tout, il y a quelques mois de cela, elles ne pouvaient se voir en peinture.

— Euh... Je ne comprends pas ce que tu veux dire par là.
— Te fous pas de moi, Mal, je ne veux pas te vexer, loin de là. Je veux juste comprendre. On se connait depuis longtemps, l'enfance même si je puis dire. Jamais au grand jamais, nous nous sommes entendues comme maintenant. Je voudrais donc savoir si je dois me fier à ça où si, dès notre retour sur l'île les choses redeviendront comme avant.
— Oh ! Je comprends. Eh bien, toi et moi avons eu des hauts et des bats c'est vrai, pareil avec Katana. Tout ce que je peux te dire c'est que sur l'île il y a ma mère qui influençait mes choix, c'est comme avec les robes, elle déteste quand j'en mets. Remarque, même toi, depuis ton arrivée ici tu es plus épanouie. Nos mères sont des poisons pour nous, car elles ont toujours été en conflit, pour une raison qui nous est inconnue. Nous avons grandi avec leurs idéologies, elles ont toujours été nos modèles, et entant qu'enfant, on ne pouvait pas savoir si c'était bien ou si c'était mal. Et donc, pour moi, venir sur Auradon a été comme une libération, je vis selon mes désirs, je porte ce que je veux, je fais ce que je veux. Même que j'ai décidé de m'ouvrir aux enfants de gentils, ils sont très sympas. Alors, si avec eux je me comporte bien, pourquoi pas avec toi ?

Cette révélation lui fit l’effet d’une gifle. C’est vrai que sur l’île, tout se résumait à la rivalité, la popularité et la méchanceté. Leurs parents sur leurs dos étaient réellement des poisons pour leur épanouissement et Uma jugea que Kat méritait aussi de l’entendre.

— Attend moi, je reviens.

Les autres regardaient la scène de loin avec plein d’interrogations la tête, et voir Uma revenir était bizarre.

— Kat, tu pourrais venir un instant, s'il te plaît ?

Sans soucis, Katana la rejoignit. En les voyant, Evie sourit car les choses allaient de mieux en mieux à présent.
Mal fit un résumé pour mettre Katana à la page et celle-ci la rejoignit dans son raisonnement.

— Ce qui est vrai, je n’ai jamais réellement compris la raison de leurs comportements. Et les autres se diront peut-être que c’est trop facile qu’on se réconcilie mais pour moi tout à un sens. Je ne veux pas faire les mêmes erreurs que ma mère. Et puis on a toutes les trois un point commun.
— Lequel ? demandèrent Uma et Mal.
— Eh bien, on a des mères qui n’ont rien d’autre à faire que de nous pourrir la vie, que ce soit par leur absence, par ce vide de nos pères y compris par cette manière qu’elles ont de vouloir qu’on fasse exactement comme elles. Et je dirais que c’est vraiment une aubaine pour nous d’être ici, de reprendre les choses sur de bonnes bases et d’avancer avec les autres.
— D'accord, maintenant que nous avons fait le point, on sait qu'elle est la source de nos conflits. Qu'allons nous faire ensuite ? interrogea Uma.
— C'est vrai, quel est le but de cette conversation ? ajouta Mal.
— Vous l'avez compris, et moi aussi. Alors, et si on enterrait la hache de guerre ? On a plus cette mentalité de gamins, ces deux derniers mois nous ont beaucoup appris. Malgré le fait qu'on ne s'entendait pas, on a su compter les uns sur les autres. Nos bandes respectives ont su se mélanger, ils ne manquent que nous. Donc, faisons nous une promesse : « à partir de maintenant, on fera de notre mieux pour mieux nous entendre, si possible, devenir amies ».

Instinctivement, elles se tinrent la main en formant un Cercle.

— Promis, dit Mal.
— Promis, ajouta Kat.
— Promis, termina Uma.

Les choses se passèrent rapidement juste après. Un tourbillon de forma autour d’elles, le vent soufflait fort et elles entendirent au loin les cris que poussaient les autres. Cependant elles n’arrivaient plus à se lâcher, c’est comme si leurs mains étaient soudées et petit à petit, l’atmosphère changea autour d’elles.

— Oh non, ça ne va pas recommencer, s'exclamèrent Mal et Kat à l'unisson.

Les deux concernées se regardèrent ensuite  de manière à se demander : « Toi aussi tu l'as déjà vécu ».

— Où sommes-nous ? paniqua Uma, après avoir réussi à se séparer d’elle.
— Eh bien, commença Kat, il y a déjà un mois de cela, lors de la sortie au lac Miroir, j'ai commencé à avoir ces hallucinations. J'ai demandé au prince et il m'a expliqué la cause. C'est l’œuvre d'un sorcier rebelle qui a ensorcelé le lac,  depuis, toute personne qui a des questions sur sa vie ou quoique ce soit qui se rapproche de cette eau, devient sujette à des visions et autres. Sauf que, ça bouffe nos forces car c'est un procédé magique très puissant. Pour ne pas mourir, car beaucoup sont morts, il faut manger quelque chose de sucré dès qu'on se réveille.

Mal avait un air grave quand Katana finit de parler.

— Donc toi aussi tu as déjà eu ces visions ? demanda Uma en la regardant.
— Oui, affirma t-elle. Ces temps ci, même avant que tu verses de l'eau sur moi, c'est à cause de ça que je n'étais plus trop avec vous, je faisais des recherches là dessus. Et ce que vient de dire Katana a explicité mes recherches.
— Maintenant, si nous avons été envoyées ici en même temps, c'est qu'il y a quelque chose que nous devons régler à trois. C'est comme si un lien nous réunissait, et il faut qu'on sache ce que ça signifie. N'oubliez pas que nous avons découvert les mêmes pouvoirs le jour de la sortie. Tout cela doit être lié, déclara Katana.
Le silence régnait au milieu d’elle. Ce lieu sombre et froid connu de Kat et Mal, semblait effrayer la petite dernière à l’avoir découvert. Elles se demandaient ce qu’était ce lien qui les unissaient pour se retrouver dans un pétrin pareil quand une voix chaude et aiguë murmura dans leurs oreilles :
— Vous êtes sur le point de tout découvrir. Joignez vos forces et vous saurez tout.

Elles se regardèrent l'une après l'autre, curieuses et étonnées, mais surtout dépassées de part l’étrangeté de la situation. Ce n’était pas facile d’appendre à vivre dans un nouvel environnement et de finir par se confronter à une situation qui semble sortir droit d'un film fantastique. L’endroit où elles se trouvaient se troublait petit à petit, le sol devint comme la surface d’un lac et les filles s’enfoncèrent en criant dans une obscurité insupportable jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un simple trou noir.

*

— Oh les filles, vous allez bien ? Que s'est-il passé ? Pourquoi avez vous toutes les trois perdu connaissance ?

La bonne fée, était là devant les trois lits de la chambre d’hôpital, visiblement inquiète. Les filles étaient assez fatiguées et la pièce les semblait trop lumineuse. Harry, Gil, Jay, Carlos, Evie, Yolo, Zen, et Ben étaient là, des mines soucieuses.

— Quelle heure il est ? demanda Kat en s’asseyant avec l’aide de Zen.
— Eh bien, mes chéries, nous sommes le vingt et il est quinze heures. Vous avez dormi cinq longs jours, vous en aviez vraiment besoin.
— Quoi ? s’exclamèrent-elles.
— Vous avez totalement perdu vos forces. La magie en vous a été très efficace, sinon vous seriez mortes à l'heure qu'il est. Le Roi et la reine ainsi que nous autres, avons écourté le voyage car la situation était très grave. Maintenant, jeunes gens, vous pouvez retourner en cours. Et vous mesdemoiselles, reposez-vous, ne faites aucun effort.

Décidément, cette situation était vraiment complexe. Et aucune des trois ne savait comment démêler tout ça. Chacun vint les saluer avant de retourner en cours. La présence de Doug qui était bien caché du fait de sa taille, étonna fortement Uma.

— Hey, Doug ! Tu fais quoi ici ?
Il se rapprocha, gêné.
— Salut toi ! Je voulais savoir comment tu... vous alliez. Maintenant que je suis rassuré, je peux m'en aller. Bon rétablissement les filles.

Uma compris tout suite que son interlocuteur n’était là que pour elle, mais il fit bonne figure devant les autres et c’était bien aussi. Il s’en alla, laissant Ben embrasser chacune d’elle avant de s’attarder au chevet Kat. Harry vint dire au-revoir à sa petite amie et celle-ci lui dit quelque chose qu’il n’aurait jamais imaginé l’entendre dire.

— Va voir Mal, elle a besoin de toi.

Surpris, il la baisa le front avant de se diriger vers son amie. Celle-ci était vraiment gênée car elle ne cessait de la rabrouer quand il s’approchait d’elle. Ainsi donc, elle le laissa déposer un chaste baisé sur sa joue avant de partir. Uma ressentit tout de même un léger pincement au cœur, elle avait perdu l’habitude de les voir aussi proche, surtout pas depuis cette trahison sur l’île de l’oubli.
— Allez, sortez maintenant, s'impatienta la bonne fée.
Ben qui voulait rester encore un peu dû s’en aller avec Ingrid la bonne fée, laissant enfin les filles seules.
— Dès qu’on sort d’ici, on doit trouver ce qui nous lie, déclara Mal, déterminée.
— T’as raison, et je pense que Ben peut nous être utile. Et puis Uma, je pense que ce cher Doug est in love de toi, riait Kat.
— Oh, mais tu rougis, se moqua la fille au cheveux violets.
Elles rirent toutes les trois de bons cœur, leur nouvelle relation semblait aller dans le bon sens.

Un nouveau départ peut-être…

★★★★

Cc famille. Vous allez bien ??? Je reviens officiellement car j'ai enfin pu m'acheter un téléphone. Trois mois c'est vraiment long 😱☺️😏😇.
Et pour l'occasion j'ai atteint 3000 mots pour ce chapitre alors qu'il n'en avait que 2000 et quelques... 🤭🤭🤭.
J'espère qu'il vous plaira quand même 😉.

Bonne journée/soirée et bonne lecture 🤗🤗🤗.

10 juin 2022

Stéphanie 🖤

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