Chapitre 1

Quelques mois plus tôt

Ce jour là, tout était paisible. L’air était doux et les gazouillis des oiseaux étaient tellement relaxant, qu’ils pouvaient endormir un bébé ours. Assis au bord de sa fenêtre, une grande étendue verte s’offrait à lui. Sa chambre étant en hauteur, il avait une vue entière sur le jardin royal. Ce lieu ressemblait à un site touristique pour le royaume et, plusieurs sujets venaient s'y recréer ou juste arpenter les lieux. Non loin de là, au bord d'un petit lac, on pouvait voir le cours de peinture de madame Brandt, âgée d'au moins trente ans. Cette dame était une œuvre d'art à elle toute seule, elle inspirait une certaine grâce, et avec ses longs cheveux blancs, elle était tellement raffiné que sa présence apaisait immédiatement. Les fées pouvaient dégager une aura tellement magnifique…

Cette journée était très importante pour le Prince Benjamin King, encore appelé Ben, fils de la Bête et de la Belle. C’est vrai qu’on y pensant, on avait l’impression d’être ans une histoire de princesse. Un homme maudit à cause de son comportement, fut sauvé grâce à l'amour d’une magnifique femme et aujourd'hui, ils dirigeaient ensemble ce beau royaume qu’est Auradon. Ses parents étaient un vrai exemple pour lui, puisque depuis sa tendre enfance, ils apprirent à Ben que « chacun avait une part de responsabilité dans ce qui se passait autour de lui ». Les actes avaient des conséquences dans la vie de tout le monde, et parfois un acte inconscient pouvait nuire à quelqu’un sans qu’on ne le sache. Mais aussi, l’inaction pouvait avoir d’énormes conséquences.

Dans six mois, il totaliserait enfin ses vingt et un ans, âge lui permettant d’être enfin couronné. Ainsi, il devait déjà se comporter comme tel. Il était donc de son devoir d'aider et de soutenir son peuple. D’ailleurs, l’île de l'oubli constituait une partie du royaume. Et d’après les informations qu’il avait réussi à trouver, l’éducation y était quasi inexistante. Le vol, les mauvais actes et tout le reste prouvaient que l’enclavement de cette partie du royaume n’avait rien de positif. Ceci était donc la raison qui l’avait poussé à créer un programme afin de pouvoir aider certains enfants de méchants à revenir sur le droit chemin. Le programme s'intitulait « every body Can change » et en français cela donnait « tout le monde peut changer ». Pour un début , il prit la décision de ramener dix Jeunes, ensuite il en prendrai encore par vague, afin qu'il n'y ait pas de discrimination de sa part.

Le Roi avait essayé de faire revenir Maléfique et Jafar sur le bon chemin il y a des années, mais ceux-ci en avaient fait qu’à leur tête, décidant de le rouler dans la farine. Jafar avait réussi l’exploit de voler la baguette de la bonne fée et Maléfique l’utilisa pour libérer une multitude de méchants sur Auradon. Grâce à la Garde des Sceaux y compris les fées guerrières, ils furent arrêtés et le roi décida de les renvoyer sur l'île de l'oubli. Comme il aimait tant le dire : « C'est peine perdue ! Ils sont irrécupérables ».

Le souhait de Ben était de montrer à son père que tout le monde n'avait pas le même comportement. Il avait vraiment la ferme conviction que ces enfants ne faisaient que subir l'influence de leurs parents et de l'endroit où ils vivaient. La Reine avait été d’une grande aide car elle avait convaincu son mari de laisser à Ben une chance de mener à bien son projet. Elle lui avait donc dit : « Si je n'avais pas cru en toi, si je ne t'avais pas donné ta chance, aujourd'hui tu n'existerais peut-être plus, et notre fils n’aurait pas pu vivre dans ce beau royaume ».

Cette phrase relatait tellement bien l’histoire de la Bête, qu’il n’y avait rien à ajouter. Si on les donnait une occasion de bien faire, il était certain qu'ils changeraient. Sa mère l’avait toujours dit, « essayer c'est mieux que rien ». Cependant, il ne savait pas comment faire pour l'annoncer à Audrey et Chad, ses meilleurs amis. Car leurs parents avaient malheureusement gardé le mauvais souvenir que les méchants avaient causés, et ils éduquaient leurs enfants par rapport à ça. Audrey pouvait être très invivable quand quelque chose ne lui plaisait pas. Elle n’avait aucunement connaissance des difficultés que cela apportait à ces jeunes d’être enfermés. Et c’est elle qui lui donnerait le plus de fil à retordre dans cette situation.  Il ne pouvait l’admettre devant personne, mais cette fille le faisait souvent flipper.

Lorsque que la cloche sonna, annonçant la fin du cour d'art, il se rendit compte que le temps fila à toute vitesse. Il était treize heures et il avait du retard pour le déjeuner. Son père serait furieux, il lui avait toujours interdit de traîner à l'heure des repas. En arrivant , ils les trouva déjà attablés. Aujourd'hui, ils recevaient les parents de Chad ainsi que ceux d'Audrey. Il avait débattu avec son père pour ne rien dévoiler de son projet avant même de l’avoir annoncé aux concernés. Mais rien qu’en voyant la tête de leurs convives, il savait que papa le Roi avait déjà cafté.

— Fils, je crois t'avoir déjà appris que le retard est un vilain défaut.
Assis à l’extrémité de la table, son père arborait un regard réprobateur.
— Oui, Père, je vous prie de bien vouloir me pardonner.

Ben prit place sur l'une des chaises autour la grande table dorée trônant en plein milieu de la salle à manger. Celles-ci étaient rembourrées d'une texture moelleuse soulageant efficacement grâce au sort lancé par la bonne fée. Il se trouvait à droite de son paternel et sa mère se trouvait à sa gauche, comme à tous les repas que pris ensemble ou avec des invités. Chad, assis aux côtés de sa mère ne cessa pas de lui faire des signes incompréhensibles.

Il fixa alors son assiette pour ne pas subir les foudres qu’envoyait Audrey. On se demanderait sûrement comment un prince pouvait avoir peur d’une femme. Eh bien, sachez que si cette femme s’avère être la princesse Audrey, il vaudrait mieux se mettre à l'abri de ces crises. À des kilomètres près, je peux ressentir la foudre qu'elle veut abattre sur ma tête.

— Reprenons maintenant. Avant d'être interrompu, annonça le Roi en regardant Ben, je disais donc que le Sultan de Kana serait ravi de prendre part à l’aventure.
De quoi pouvait bien parler le Roi ? « Lui et ses aventures.., pensa Ben »
— Évidemment, le temps d'aider est arrivé. Si nous ne prêtons pas mains fortes à Arcopolis, Cendrillon ne finira pas les préparatifs à temps, rajouta sa mère.
— Nous aurons besoin de beaucoup plus de tissus que prévu, intervint celle-ci. Pour les nouveaux arrivants, nous devons confectionner plus de tenues que nécessaire.
— De quels nouveaux arrivants parler vous, Mère ? demanda Chad.
— Oui, moi aussi j'aimerais savoir, renchérit Audrey. Qui sont donc ces nouveaux arrivants ? Tu n’aurais pas une idée, Ben ?
Ben eu ainsi la confirmation que son père n’avait pas tenu sa langue. Il n’était pas encore prêt pour affronter son amie.
— Bon je crois que le repas refroidira si nous ne le terminons pas.
Sa mère détourna l'attention des deux autres héritiers. Ils purent ainsi terminer le repas sur un ton léger. Cependant s’il restait encore longtemps, il ne pourrai s’échapper à l’intérieur qui se préparait dans la tête de ses amis.
— Hmm. Père, pourrais-je vous parler un instant ?
Celui-ci acquiesça et ils sortirent de la salle à manger sous l'œil accusateur de Chad et Audrey.
—   Je t'écoute fils, parle.
— En fait, c'est maintenant que je dois me rendre sur l'île de l'oubli. Il est déjà quatorze heures.
— Ah je vois ! Le véhicule est déjà prêt. Mais je t'en prie mon fils, fait bien attention. Tout ce que nous écoutons sur l'île est vrai. C’est dangereux de s’y rendre sans protection.
— Ne vous inquiétez donc pas, Père, le rassura t-il. Je saurais faire usage de tous les enseignements que vous m'avez donné depuis ma tendre enfance.

Sur ces mots, il prit congé et traversa le grand couloir surveillé par une dizaine de gardes. Comme la plupart des murs du palais, ceux de ce couloir aussi étaient ornés de plusieurs tableaux différents. Certains étaient le résultat de la Reine, une grande artiste à ses heures perdues. D'autres de ces tableaux résultaient du talent merveilleux de madame Brandt et de ses élèves les plus appliqués.

Arrivé devant la grande fontaine d’eau située en plein Centre de la cour, il remarqua que la limousine était effectivement prête, et qu’il n’aurait pas à patienter encore.

— Bon après midi, Majesté, dit le contrôleur avec une révérence.
« Toujours aussi têtu celui là ! » pensa Ben.
— Eh bien Max, s’écria le prince, je t'ai déjà dit que tu pouvais me tutoyer, on a le même âge, voyons.
— Non, Majesté, cela ne saurait être juste. Seuls les privilégiés ont ce droit là. Je ne voudrais pas perdre mon emploi à cause d’un quelconque égarement envers vous.
L’étonnement et l’ahurissement sur le visage de Ben eurent raison de son ami car il éclata d’un de ces fous rires, se tenant les côtes de douleur.
— Je t'ai eu hein ! Alors, comment vas-tu aujourd’hui, mon pote ?
Ils se firent un check comme deux bons amis et se dirigèrent vers la voiture.
— T’ai-je déjà dit de faire de la comédie ? plaisanta t-il. J'y ai vraiment cru hein !

Max travaillait entant que contrôleur depuis deux ans déjà, cependant ils se connaissaient depuis leurs quinze ans. Max lui apprit beaucoup de choses et chaque fois qu’ils étaient ensemble, il oubliait son rôle de Prince héritier. Et c’était grâce à Max qu’il fut informé de la situation des jeunes sur l’île de l’oubli. En réalité, son travail en tant que contrôleur consistait à mesurer le taux de magie utilisé illégalement dans les contrées avoisinant le royaume. Ainsi, à plusieurs reprises depuis ces deux dernières années, il se rendit sur l’île car certains essayaient de s’échapper de la sphère protectrice. Il était donc le plus habileté pour conduire Ben quand ils seraient sur l’île.

— Prêt pour l'aventure ? demande Max en ouvrant la portière.

Ben sourit, puis monta dans la voiture, Max le suivant avec un sourire moqueur Quatre de leurs meilleurs gardes, habillés de façon débraillée pour passer inaperçu, montèrent à leur tour et la voiture roula. Le paysage qui défilait devant ses yeux était juste magnifique. Les rayons de soleil brillaient sur la surface de l'eau et, çà et là, des animaux courraient, des oiseaux volaient. Plusieurs enfants lançaient des cris de joie en voyant la limousine passer. Le chemin était bordée d'arbres fruitiers en tout genre et il pouvait voir certains enfants gambader tout autour, d'autres un peu plus grand qui cueillaient des pommes, des mangues, tous ces fruits aussi délicieux les uns que les autres.

Plus ils avançaient, plus le chemin qui, il y a quelques minutes, était bordé de verdure et de tout autre assortiment, devenaient de plus en plus sec et fade. Quelques arbres seulement le bordaient jusqu'à ce qu’ils se retrouvent au bout de la route. A croire que cette partie du château était infestée d’une aura de désolation.

—  Et il est où le chemin qui nous mènera à l'île ?

Max le regarda, sourire en coin. Soudain, le chauffeur baissa la vitre et annonça d’une voix moqueuse: « Surtout agrippez vous à quelque chose. Les secousses risquent un peu de vous bousculer ».

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Hello la compagnie !!!

En espérant que vous allez bien, je vous apporte un chapitre nouvellement corrigé.

J'espère qu'il vous plaira.

Bonne lecture 🤗🤗.

25 janvier 2022

Stéphanie 🖤

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