~XVI~
« Il est temps qu'on en finisse. Apportez moi ma carabine! », ordonna Boa à ses hommes.
Ben s'approcha du bord de la colline afin d'observer la scène. La foule se divisait petit à petit mais un homme restait immobile au milieu de celle-ci. Selon Boa, c'était Ventis, la cible de cette mission. Vu la prestance de l'individu, le commandant de l'escouade Vipère ne se trompait pas.
Boa glissa une balle dans l'arme. Sûr de son coup, il se mordit la lèvre et tira. La balle se dirigea bel et bien vers Ventis, mais celui-ci ne s'effondra pas. Une douce brise caressa les visages des soldats. Le vent avait changé de direction, et la balle s'était retournée, se dirigeant vers le tireur. Un soldat plaqua son chef au sol.
« Luc! Imbécile! », hurla Boa sous le poids de son collègue.
Mais Luc ne répondait plus car son coeur ne battait plus. Ben prit les jumelles et observa Ventis. Celui-ci riait aux éclats. Une main se posa sur l'épaule de Ben. C'était Jeanne. Ben se retourna et la jeune femme lui dit:
« Il faut en finir, Ben. Ils nous ont arraché de nos familles pour une seule et unique raison: exploser la cervelle de ce monstre. »
Ben lâcha les jumelles et acquiesça. Tandis que Boa tentait de se relever, Ben annonça:
« La cible est dans ce camp. Nous pensions tomber sur le pilote mais nous sommes contraints de changer d'objectif. Mercenaires, faites moi confiance une dernière fois car cette journée pourrait bien être l'ultime. »
Boa regarda Ben avec dégoût. Il se dirigea vers lui, le pointant du doigt.
« Tu es mal placé pour diriger, vermine d'humain. Tais-toi maintenant, et laisses moi faire! », ordonna Boa, d'un ton hargneux.
Ben se retourna vers le commandant. Il lui mit un coup de poing et le bâtard s'effondra. Ben n'en avait jamais mise une aussi puissante. Il s'accroupit près du commandant et le frappa à nouveau. Ben le regarda saigner et continua:
« Je ne laisserais personne nous freiner pendant cette mission. Quelqu'un d'autre? »
Tout le monde se tut. Ils brandirent leurs armes et commencèrent à descendre la colline. La combat serait rude, mais nécessaire. Ils n'avaient pas de stratégie précise. Tout ce qu'ils savaient c'était qu'il fallait soit éliminer ou capturer Ventis, sauver le pilote puis s'occuper des acolytes du dieu du vent. Étant donné qu'il possédait la gemme de Galaxy, Ventis était forcément l'un des individus les plus dangereux que cet univers n'ait jamais connu. Ils devaient récupérer la gemme et la ramener à Zénith coûte que coûte.
Le camp était silencieux. Les hommes s'étaient-ils tous retranchés dans leurs tentes? Il n'y avait qu'une façon de le savoir. A chaque intersection, un groupe d'hommes fouillèrent les tentes. Elles étaient vides. Où pouvaient-ils être, ces Nuages? Ben fit un signe discret à ses amis de l'escouade Nova, indiquant qu'il se dirigerait seul vers le centre du camp. Tom et Oscar n'étaient pas d'accord avec cela, et ils insistèrent sur le fait de l'accompagner. Léonardo resta dehors, arme à la main, afin de protéger Franck qui était toujours allongé sur cet étrange traîneau.
Deux hommes trouvèrent un petit chemin enfoui sous le sable dans une tente. Ils allumèrent leurs lampes et se mirent à descendre les escaliers en file indienne. Ils suivirent les torches, espérant trouver quelque chose au bout de ce tunnel. Tout à coup, des mains sortirent des murs, attrapant trois hommes. Ceux-ci furent tirés à travers le mur et disparurent. Luna cria:
« Courez! »
Anne esquiva deux mains alors qu'elle poussa Jeanne vers le bout du tunnel. Luna brandit son couteau et se mit à repousser ces mains momifiées avec l'arme blanche. Quelques secondes plus tard, ils atteignirent la sortie du couloir.
C'était une grande salle illuminée. Au milieu de celle-ci, trois hommes étaient agenouillés. Ces hommes avaient été capturés à travers ces fameux murs d'où sortaient des bras de toute part.
« Bienvenue à vous, mercenaires! Nous vous saluons, citoyens de Zénith. Que pouvons nous faire pour vous? », demanda un homme situé près des otages, les mains dans le dos.
Léonardo s'avança. Il scruta la salle avec ses lunettes magique et trouva quelque chose. Il demanda à l'un de ses complices de préparer une allumette, car il venait d'apercevoir que le lieu était parsemé de bidons d'essences. Expert en négociations, l'italien se présenta devant le preneur d'otages et lui dit:
« Rendez-nous nos hommes et nous vous promettons que nous vous épargnerons. »
L'homme ne dit rien. Il regarda ses amis et tourna son regard vers Léonardo. Il s'esclaffa et montra le couteau qu'il cachait derrière son dos. Les yeux de Léonardo s'agrandirent.
« Vous êtes drôles... Et moi qui pensais que nous, les humains, étions plus intelligents que ça... », affirma l'homme, en séchant ses larmes de joie.
La lame passa sous les gorges des trois soldats de l'escouade Vipère, et d'un simple geste, les trois hommes étaient morts, égorgés. Léonardo brandit son arme à feu et visa l'un des bidons d'essence. Il appuya sur la gâchette, en signe de vendetta.
« Maintenant! », ordonna Léonardo.
L'allumette virevolta dans les airs et atterrit dans le liquide noir. Le preneur d'otages se tourna vers l'italien, pétrifié. Léonardo lui sourit et hurla:
« Feu! »
~~~
A la surface, Ben et ses deux collègues arrivèrent au centre du camp. La zone avait été complètement désertée. Oscar tremblait légèrement, Tom tentant de le rassurer comme Luna l'avait fait dans l'hélicoptère. Ventis n'était plus là. Volatilisé. S'était-il enfui? Tom se retourna, et soudain, il trébucha. Les deux soldats se retournèrent et remarquèrent que derrière eux, un homme les attendait.
« Vous êtes mignons, les humains. Vous ressemblez à mes sbires, mais en moins menaçants. Il vous manque quelque chose.... Quelque chose que je peux vous offrir...», dit Ventis tout en les montrant du doigt.
Tom brandit son javelot et le planta dans le bras de Ventis. Il poussa la lame aussi profondément que possible puis réussit à accrocher le dieu à un poteau en bois. Tom était essoufflé, car le dieu des vents devait peser plusieurs centaines de kilos. Le dieu essaya tant bien que mal de se défaire, mais impossible. Tom le tenait de toutes ses forces. Tom sortit son couteau et le mit sous la gorge de Ventis.
« Vous allez venir avec nous. N'essayez pas de résister, vous êtes fait comme un rat. », ordonna Tom.
Ventis sourit les yeux fermés, laissant montrer ses dents jaunes et aiguisées. Ensuite, il fit une grimace montrant qu'il était souffrant.
« Je suis contraint de vous suivre, cela est bien vrai. La seule différence, c'est que moi je serais vivant, et vous vous serez mort, vermines! », affirma Ventis.
D'un claquement de doigts, une tente s'envola et percuta Oscar. Tom n'eut pas le temps de réagir qu'il fut élevé par le dieu du vent, sa gorge retenue par la main gigantesque du monstre. Après ce superbe jeu d'acteur, Ventis réussit à sortir le javelot de son bras. Il étranglait maintenant le jeune homme avec ses deux mains.
Ben prit sa machette et la planta dans le ventre du dieu. Celui-ci lâcha Tom qui rejoignit Oscar. Étant donné que le jeune adolescent était inconscient, Tom le cacha sous la tente qui l'avait percuté, vérifiant que son coeur battait encore. Il viendrait le récupérer après avoir vaincu Ventis.
Ventis se releva, mains sur ses plaies. Il claqua des doigts à nouveau. Une tornade se dirigea vers les deux mercenaires. Ben se jeta dans une tente afin de ne pas finir dans cette machine à laver naturelle mais Tom n'eut pas le même réflexe. La tornade l'éleva dans le ciel avec Ventis, et s'enchaîna un combat à la main entre les deux rivaux assoiffés de sang. Tom ne perdit pas espoir malgré la force surhumaine du traître. Ben sortit son arme à fléchettes et visa, depuis la tente, le corps imposant du dieu. Un important somnifère était contenu dans chaque fléchette. Après avoir reçu un gros coup de la part du dieu du vent, Tom prit son élan et flotta vers Ventis, la tête la première. Il fut à nouveau agrippé par le cou. Ventis se mit à fortement serrer la gorge du jeune homme. Tom était sur le point de se faire asphyxier.
« Meurs, déchet terrien! », hurla Ventis alors qu'il frappait le pêcheur à plusieurs reprises.
Le regard de Tom était dorénavant vide. Néanmoins, il y avait une lueur de fierté dans ses yeux. Ventis se sentit faible. Il regarda son bras droit, dans lequel était planté une fléchette. La tornade s'arrêta. Les deux hommes s'effondrèrent ensemble, l'un plus tragiquement que l'autre, malheureusement. Ben se rua vers le corps de son ami et le prit dans ses bras:
« Tom... Réponds... », implora Ben, les larmes aux yeux.
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