Gémeaux, chapitre 7

Je sens le vent sur mon visage, je me laisse trainer par Allana. Je ne sais pas où elle m'emmène et cela à peu d'importance après tout. Je sens que Roudoudou est venu avec nous au moment où il se met à mon coté, c'est le meilleur. On marche pendant un petit moment sans un bruit quand soudain Allana s'arrête et je sens qu'elle se met en face de moi.

« Sérieusement ? Tu as vu comme tu as parlé à Lauria ?me demande-t-elle.

- Quoi ? Tu pense que c'est normal que pendant seize ans, elle ne m'a pas dit que mes cauchemars étaient réels ? Que tous les soirs j'assistais à des meurtres qui se passaient réellement !

- Oui, je crois que c'est normal, tu ne dis pas a une gamine de cinq ans que ce qu'elle voit en rêve est réel, que toute ces tortures, ces blessures sont réels ! C'est sûrement déjà assez difficile de calmer tes frayeurs la nuit sans avoir besoin en plus de rajouter que ce que tu vois est réel !!

- Mais je n'ai plus cinq ans !

- Je sais mais je ne suis pas sur que tu es grandi dans ta tête ! Tu as réagi comme une gamine en vers Lauria ! Elle a juste essayé de te protéger.

- Mais...

- Tais-toi, et laisse-moi parlé ! Elle savait que tu paniquerais et que tu tenterais des choses stupides pour essayer de venir en aide au gens alors que ton corps et ton esprit en sont pour l'instant incapable !

- J'ai réussi à aider ton père pourtant !

- Je sais, Lauria me la dit ! Mais laisse-moi finir ! Tu t'es retrouvé dans un état épouvantable lorsque tu as aidé mon père. Essaye de comprendre qu'elle veut juste te protéger. Après tout c'est quand même ta maman. Et puis tu es si impulsive qu'elle ne savait pas comment te l'annoncer sans que tu explose, littéralement !

- Mais pourquoi c'est à moi de subir ça ?

- Mais parce que tu es Gémeaux.

- Mais je n'ai jamais demandé à naître Gémeaux moi !

- Je croyais que tu m'avais dit que tu ne te plaindrais plus !

- C'est vrai, je suis désolé Allana. Mais c'est vraiment dure de voir les souffrances de ces gens et surtout de ne rien pouvoir faire pour les aider. A quoi servent mes pouvoirs si je ne peux pas aider les gens ?

- Mais réfléchi, tu vois ces choses en rêve tu ne peux pas interagir avec les gens.

- Mais pour ton père ?

- Je ne suis pas sur que t'y sois pour grand-chose ou c'est que tu as découvert un nouveau pouvoir.

- Je ne sais pas...

- Contente de voir que tu t'es calmé. Tu es vraiment impulsive !

- Je sais désoler. Merci de m'avoir raisonné. »

Allana est ma meilleure amie, ma sœur de cœur, et je sais exactement pourquoi. Elle sait me dire la vérité, me calmer, me faire rire... Allana est né sous le signe des Scorpions, on a grandi ensemble à l'hôpital. Moi car maman y travaillé et elle car elle a eu énormément de grave problème de santé. Pour nous l'hôpital était un peu notre maison et les gens qui travaille là-bas et les patients sont notre famille. Il y a six ans, Allana a pu enfin quitter l'hôpital et retourné vivre chez-elle, car sa santé avait repris un cours normal ; elle doit seulement revenir de temps faire une visite de contrôle et chaque fois elle passe me voir.

Aujourd'hui c'était différent, ce n'est pas pour elle qu'elle est venu mais pour son père. Cette fille m'impressionne, elle débarque chez moi cherchant à être consolé et soutenu et elle se retrouve à me calmer, et en plus elle ne s'en plaint pas !

« Où es-ce que nous somme ? je lui demande lorsque l'on se remet à marcher

- Au bord du Lac Kroicoin, me répond-t-elle

- C'est celui où je me réfugier petite ?

- Oui, ... la vue est vraiment magnifique ! dit-elle

- Si tu le dis...

- Viens asseyons nous sur le banc.

- Décris-moi ce que tu vois, je lui demande une fois assise.

- Les arbres sont colorés...

- Comment ça ?

- Les feuilles forment un feu de couleurs,...

- Quelles couleurs ?

- Arrête de me coupé la parole, sinon je ne peux pas te décrire !!

- Désolé, je me tais.

- Donc...En face de nous, au loin il y a une montagne avec des sommets blancs de neiges. Devant il y a le lac couvert de feuilles dorées. Tout autour les arbres flamboient de couleurs, comme le rouge, le orange, le jaune, le marron. Malgré ce feu de couleur, reste quelque fragment de l'été, des feuilles vertes. Le vent fait s'envolée quelque feuilles en un ballet de couleur.

Pendant sa description, j'essaye de superposé ce que je ressens et sa minutieuse description. J'imagine, je peins ce paysage dans mon esprit.

- Et toi que vois-tu ?

- Du noir, je dis en rigolant.

- Sérieusement, décris-moi comment tu sens ce qui t'entoure.

- Le vent souffle, les feuilles doivent joncher le sol à chaque pas que les gens font j'entends un léger froissement. Il y a du monde autour et plusieurs conversations. Pas loin il doit y avoir des fleurs, je sens leur parfum. Il y a des canards de ce coté là, je les entends nager.

Je lui indique de quel coté regarder.

- Oh, je ne les avais pas vus, s'exclame-t-elle.

- Et as-tu vu, les oiseaux sur l'arbre derrière nous ?

- Non, dit-elle en se retournant pour les observer. C'est impressionnant ta manière de sentir les choses. Tu vois des choses que nous ne voyons pas.

On a continué à parler pendant un moment, puis nous avons repris notre balade. Après une bonne heure de marche nous arrivons dans un endroit que je reconnais tout de suite à son odeur bien particulière, l'hôpital. On rentre et je confie Roudoudou à Mme Pimprenel, l'agent d'accueil, car les chiens ne sont pas admis dans l'hôpital ce qui semble logique. On retrouve notre seconde maison et avec Allana à mes cotés j'ai l'impression de revenir en enfance lorsque l'on traverse la pédiatrie. On monte deux étages et je me retrouve dans le seul service que je ne connais quasiment pas, les soins intensifs. J'ai du venir ici une seul fois, lorsque j'ai chuté dans les escaliers et que je me suis ouvert la tête. Je laisse mon amie me guidé dans ce labyrinthe de couloirs. Soudain elle s'arrête et rentre dans une pièce, je la suis mal à l'aise. Le bruit des machines est incessant. Je sais malheureusement qui se trouve là... Si Allana n'avait pas besoin de moi je pense que je serais parti car je ne vois que trop bien les blessures, mortels, que porte son père.

C'est étonnant je suis mal à l'aise en présence de se corps mutilé, mais je suis excité des blessures qu'il a...Je prends peur, j'ai plaisir à ressentir la douleur et le malheur qui règne dans cette pièce... C'est le bruit des machines qui est le dernier son que j'entends avant de sombrer dans l'inconscience.

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