Chaper 37
Je ne me sens pas à l'aise.
La dernière fois que je l'ai vue, je l'avais engueulé.
-"Asseyez vous." Elle dit en partant vers la cuisine.
Max s'assoit sur le canapé et m'incite à faire de même.
J'hoche négativement la tête.
-"Je préfère rentrer chez moi."
Il souffle.
-"Écoute, c'est ma tante, et je sais qu'elle ne va rien faire. Tu es peut être mal à l'aise à cause d'Arizona mais ne t'inquiètes pas, elle est désolée d'avoir mentie.
J'hoche la tête. On verra.
Elle revient avec un plateau où se trouve deux tasses de tisane.
-"Tenez. C'est pour vous."
J'attrape la tasse et la remercie.
On sirote en silence.
-"Comment va Arizona ?" Demande Martine.
-"Elle va bien. Très contente de voir Geek, surtout." Il dit en me regardant.
Je prends la parole.
-"Justement, en parlant de ça. Je suis désolée de m'être emportée la dernière fois qu'on s'est vues. J'étais.. triste, blessée, en colère de savoir que le chien que j'attendais depuis longtemps ne me revienne pas. Surtout quand j'ai appris que tu m'avais mentie."
Elle me regarde un instant.
-"C'est plutôt moi qui est désolée. Max est venu voir mon chenil et il a craqué pour Bichou ou Arizona, comme tu veux. Au début, j'ai refusé parce qu'il était réservé. Mais monsieur le voulait absolument alors je lui ai donné."
-"Ça va être de ma faute, maintenant." Marmone t'il.
-"Écoute, je ne t'en veux plus. Heureusement que je le vois encore."
-"Oui, sacré coïncidence." Elle dit en soufflant.
Elle se lève et récupère nos tasses vides.
-"Bon, il se fait tard. Et je m'apprêtais à aller me coucher. Au dodo !"
Je souris légèrement et pars vers la pièce qu'elle m'a montré. Chacun dans sa chambre.
Je fais comme la dernière fois, j'enlève mon soutif et remet mon haut par dessus et, bon allez, je me mets en culotte.
Je regarde légèrement mes jambes et souffle. C'est bon, je suis rasée. Moi et les poils, ça fait trois. J'en ai partout. Sur les bras, les jambes, le ventre, le dos, les fesses carrément. Alors oui, vous allez dire que c'est dégueulasse pour une fille d'avoir autant de poils. Vous allez dire qu'elle n'a pas d'hygiène. Mais le problème, c'est que cette fille, elle est née comme ça et qu'il faut l'accepter. Elle se rase les jambes, les aisselles. Elle s'arrache à la cire tout les mois ses poils de merde. Tout ça pour quoi ? Pour ne pas être différente. Voilà la société maintenant. Cette fille n'ose pas se montrer de peur qu'on la critique. Elle a peur. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas chubacca. Je ne suis pas un monstre. Donc, les gens qui critiquent sur le physique, allez vous faire voir.(voir note, fin chapitre.)
Je souffle, m'allonge dans mon lit et regarde le plafond.
Comment je vais faire cet été ? Je vais être critiquée.
Ne pense pas à ça, Geek. Essaye de penser aux bisounours.
Je ferme les yeux et m'endors, le morale dans les chaussettes.
Je me réveille, quelque chose d'humide sur ma face.
J'ouvre mes yeux et découvre un chien.
-"Le chien... je suis fatiguée.." Je dis en grognant et en remettant ma tête sous la couverture.
Il s'allonge sur moi et couine. Je souffle.
Quand faut sortir, faut sortir.
Je sors de mon lit et me dépèche d'aller dans la cuisine. Je regarde l'heure, [8h56].
Ok, ça va.
Je m'installe et une brise matinale me fait froid aux jambes.
Qu'est ce que... ?
Je les regardes et je les vois dénudées. Ah oui c'est vrai ! Merde, merde, merde !
Je cours vers ma chambre mais croise dans le couloir Martine.
-"Oulah ! En culotte ? Non, chez moi ? Vous aurez pû le faire autre part, quand même."
Je bégaye génée et baisse la tête au sol.
-"Mais bon, c'est naturel chez les jeunes.. je vais prendre mon petit déjeuner. Tu me rejoins quand tu es habillée."
J'ouvre grand les yeux. Je viens de comprendre.
-"Non c'est pas ce que tu crois !" Je crie.
Trop tard. Elle est déjà partie.
Je souffle et reprends ma route jusqu'à ma chambre.
-"Qu'est ce tu fous à poils ?" J'entends derrière moi.
Je me fige et cache mon derrière.
-"Euh.. et bien.. hum.. je.."
Je l'entends rire et se rapprocher.
-"Ne me donne pas envie dès le matin." Il dit en posant ses mains sur mes hanches.
Je pris intérieurement pour qu'il ne regarde pas trop mes fesses. Bah oui, écoutez.
Je me retourne d'une traite et lui fais face, rouge comme une fraise.
-"Ça arrive à tout le monde de vouloir se promener à poils, tu sais."
-"Je n'aime pas l'expression "à poils."" Je dis en faisant les guillemets.
Il souffle et regardes mes bras.
Je les caches dans mon dos.
C'est la première fois depuis le début d'année scolaire que je me mets en manche courte. Oui, en plein Novembre, et alors ?
-"Montre tes bras." Il dit, un léger sourire en coin.
Je baisse le regard en hôchant négativement la tête.
Il m'attrape le poignet et se le mets à côté du sien.
-"Ça alors ! T'as plus de poils que moi !" Il dit en rigolant.
Je dégage mon poignet et lui lance un regard noir.
Pathétique. Pourquoi les gens sont obligés de critiquer sur ça ?
Je tourne les talons et entre dans ma chambre.
-"Geek ! C'était pas méchant !" J'entends.
-"Et mon cul c'est du poulet !" Je dis en le voyant derrière moi.
Il souffle.
-"Désolé. J'ai pas l'habitude."
Mon coeur se serre. Aller, encore des insultes.
-"Ah non, c'est sûr. Aucune filles n'a autant de poils." Je souffle méchamment.
Il se mord les lèvres.
-"Je suis désolé. Je savais pas que ça te blesser..."
Je lève les yeux.
-"Dégage. Je veux m'habiller et remettre mes manches longues.
Il souffle et sort de la chambre.
Voilà. On doit toujours juger sur le physique. Ça en devient un complexe.
Je m'habille rapidement et ressors de la chambre.
-"J'ai préparé des tartines de confiture." Dit Max en me tendant une tartine et en me fixant comme le chat potté.
Je roule des yeux.
-"Merci esclave."
J'attrape la tartine et croque dedans.
Je m'assois à table et vois Martine nous fixer d'un air amusé.
-"Je suis sympas et tu me traites comme une merde !" Il dit en croisant les bras.
-"Si pour toi, être sympas, c'est insulté quelqu'un sur son plus gros complexe alors c'est que t'es le pire des connards."
Il souffle.
-"Comment ça ?" Dit Martine.
-"Rien, rien. J'ai un gros complexe, voilà tout."
Il me regarde un instant, ouvre le pot de confiture et le passe à Martine.
-"Lequel ?" Demande t'elle.
-"Mes poils." Je dis en grimaçant.
Elle répètes ma phrase d'un air interrogatoire.
J'hoche ma tête.
-"Oui, regarde."
J'hésite à soulever ma manche mais je le fais.
Je lui montre mes magnifiques poils qui me suivent depuis petite.
Elle souffle.
-"Ne complexe pas à cause de ça. Ceux qui rigole ou qui insulte à cause de ses poils sont de véritables con. Tu es très belle avec ou sans tes poils."
-"Tu viens de traiter ton neveux de con." Je dis en ricanant.
Elle tourne sa tête vers Max et le fusille du regard.
-"Ne me dit pas que tu as rit de ses poils ?!"
Il se gratte la nuque.
-"Mais je savais pas.."
Elle lui tape la tête.
-"Mais ça va pas ! Tu veux que je ris de ton complexe, moi ?!"
Il ricane.
-"J'en ai pas."
-"Et bien, on va trouver, tu verras." Elle dit en levant ses yeux au ciel.
Elle reporte son attention vers moi.
-"Tu n'as pas à complexer pour ça." Elle me dit sérieusement.
J'hoche la tête.
-"Quel jour on est ?" Je demande.
-"Samedi."
-"Déjà ?!" Je crie.
La semaine est passée vite.
On toque à la porte.
-"T'attends quelqu'un ?" Dit Max.
Elle fronce ses sourcils.
-"Oh mon dieu ! J'avais oublié ! Ma fille vient aujourd'hui !" Elle part vers la porte d'entrée et j'interroge Max du regard.
-"Gaëlle ?" Il dit.
Elle lache un oui et il met sa tête dans ses mains.
-"Oh mon dieu, Geek, fuis tant que tu le peux."
Je fronce mes sourcils.
Oulah, ça sent pas bon.
~~
Je tenais à faire passer un message. Nous avons chacun des problèmes. Que ce soit physique ou mentale. Les gens critiquent car on est différents. Mais faut comprendre, et je le répète, qu'on est nés comme ça et qu'on a rien demandé. Alors oui, Geek et ses poils, c'est moi tout craché. J'ai voulu mettre une sorte de complexe pour les filles. Car, on va pas se mentir, dans les histoires de Wattpad, les filles sont belles, mince, sans poils. Mais, c'est pas la réalité. C'est pour ça que je ne lis presque pas d'histoire wattpad. Alors, si vous êtes "poilophobe" (mot inventé), on va très vite le voir. Mais j'm'en fiche. Imaginez une fille, à chaque fois que c'est l'été, elle met des manches courtes et, des garçons comme des filles viennent la voir et la critique sur son complexe. Je trouve ça bête car, on ne fait pas exprès d'être comme ça.
Je voulais faire quelque chose de réaliste. C'est tout. Alors les insultes, gardez les pour vous.
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