Je me réveillais un matin, sourire aux lèvres, aujourd'hui était un grand jour, j'adoptai un chien. Oui. Cela faisait maintenant 2 ans que j'en voulais un.

J'avais seize ans à l'époque quand j'ai croisé un pauvre chien sans force, salit de la tête au pate. Il me regardait avec un air tellement apeuré, triste. Alors je l'ai prit, et je l'ai amené chez un foyer pour animaux abandonnés. Les personnes là-bas étaient adorables. Ils s'en sont occupés très bien. Le petit chien que j'avais vu gris était en vérité blanc. Je leurs avait demandé si je pouvais le garder. Mais, je n'avais que seize ans et ils ne pouvaient confier de chien qu'à des personnes majeurs. Alors, je leurs ai dit que je reviendrais, et qu'à ma majorité je le prendrais. Et j'en étais là. Assise sur mon lit, en me disant que Bichou allait enfin avoir une famille. Je l'avais appelé bichou car c'est un bichon maltais et que je n'avais pas d'idée de nom. C'était venu comme ça. Sur un coup de tête. Et il s'en était habitué.

Toujours en souriant, je me precipitais à mon armoire, où je m'habillais d'un simple sweat et d'un simple jean's.

Après ça, je pris une simple pomme et je me dirigea vers le foyer, à pied.

Arrivée là-bas, je me dirige vers Martine, la gérante du foyer.

-"Hey Martine ! Ça fait deux ans qu'on s'est pas vu ! Et devine quoi ?! J'ai 18 ans ! Et oui ! Et oui ! Et oui !"

Elle me regarde un instant puis, sans répondre, elle se dirige vers la cage de Bichou.

Je m'approche et, le drame.

-"Comme tu peux le voir, il n'y a plus le chien. Hum... quelqu'un est passé et le voulait absolument.. je.. je lui ai dit non mais il m'a proposé une somme de dix milles euros ! Je... je n'ai pas pu refuser.."

Elle était triste. Je m'en fichais. Toute ma joie s'envola d'un coup. Je ne le reverrai plus ? Une larme de tristesse roulais sur ma joue. Ce petit chien que j'espérais tant était parti avec un autre ?

-"Je suis désolée geek ! Tu comprends que je ne pouvais pas refuser... Dix milles euros tu te rends compte ? On peux le donner à une association pour enfant !"

Je la regardais dans les yeux. Je voulais qu'elle ressente cette tristesse qui ne voulait pas partir. Rien que de penser à ce chien, mon coeur se serrait. Alors je baissa les yeux.

-"Sais tu comment s'appelle le nouveau propriétaire du chien ?"

-"Euh... non. Il ne m'a rien laissé de lui. Il est venu, il a prit, il est partit."

-"Mais il a bien fait un chèque, non ?"

-"Non... c'était en liquide."

Je la fixe, les yeux écarquillés. Ce mec se promène tout les jours avec dix milles euros dans sa poche ?! Impossible. Alors, il avait tout prévu depuis le début ? Mais, il ne connaissait pas Bichou.. Je ne pige pas.

-"Je ne comprends pas.. il ne se promène quand même pas avec dix milles euros sur lui ?!"

-"Euh.. non, il m'avait appelé avant pour euh bah pour le chien."

-"Donc tu as son numéro ! Et puis comment connaissait il le chien sans l'avoir vu ?!"

-"Le.. le numéro n'est plus approprié et.. voilà..."

-"Çe n'explique pas le fait qu'il connaissait le chien."

-"Il était surement passé avant !"

Je souffle. Elle se foutait de moi, obligée.

-"Et sinon, plus sérieusement ? Tu crois que je vais gober ce gros mensonge ?!"

Elle déglutit.

-"Bah.. je dis la veritée !"

-"Martine... ou est le chien ?"

Elle souffle. Elle me cachait un truc. Obligée.

-"Il est mort."

Pardon ? Elle se fout de moi ? Je ris nerveusement. Il est mort ? Mon bichou est mort ? C'est impossible ! On s'était promit de se revoir.. fin je m'étais promit..

Je dévie mon regard sur le sol. Des larmes de tristesse sur mes joues.

-"Bien. Puis ce que tu n'as pas pu t'occuper d'un chien, je me casse. Au plaisir de ne plus jamais te voir." Je crache ses mots à sa gueule. J'étais profondément bléssée. Elle n'aurait pas pu s'en occuper ? C'était trop dur, c'est ça ?!

Je rentrais chez moi. Je me remis en pyjamas et m'allongea sous ma couverture. Et je pleurais. Vous trouvez ça stupide ? Moi aussi. Je pleure pour un chien. N'est ce pas bizarre ? Depuis la mort de ma mère, je suis très sensible. Je suis tout de même aimé par mes proches. Et j'ai des amis. Enfin, 1 seul. C'est déjà ça. C'est le seul à m'avoir soutenu pendant ce moment difficile. Les autres s'en foutaient complètement. Je les détestes maintenant.

Je sortis un bras de la couverture et attrape mon téléphone.

-"Allo ? Dylan ? Je dérange ?"

Je n'ai pas l'habitude de lui demander si je dérange, mais il n'avait répondu qu'au bout de la 5 ème fois. Mais, comme je suis une forceuse, j'ai forcé.

Il grogne.

-"Hum, un peu."

Je l'entends soufflait. Ok..

-"Tu fais quoi ?"

Il ne répondit pas. Je fronce les sourcils. J'ai fait quoi ?

-"Rien de très intéressant. Mais, je.. suis occupé. On se parle plus tard ?"

Je ne répond rien. Il m'évite, c'est ça ?

-"J'ai fait quelque chose de mal ?"

-"Roh Geek ! Ce n'est pas toi ! Je suis occup.. ta gueule toi."

-"Pardon ?"

-"Non, je m'adressais pas à toi. Écoute, il ne vaut mieux pas que tu saches ce que je fais en ce moment. Je ne voudrais pas te dégouter à vie." Il rit.

Je fronce les sourcils. De quoi parle t'il ?

-"Tu fais quoi ? Tu peux tout me dire ! Je vais jamais être dégoutée de toi ! Tu fais un trafic de drogue c'est ça ?!"

-"Ta gueule putain !"

-"Dylan ! Je te cause et toi tu me dis ta gueule !"

-"Geek ! Je parle pas à toi bon sang ! Je parle à.. mon chien !"

Mon coeur se serre. Mais très vite, je reprends mes esprits.

-"Tu n'as pas de chien !"

-"Pardon, ma chienne !"

-"Mais tu n'as pas de chi... ah ok.."

Je viens de comprendre. Je ne voulais pas le déranger dans son moment à lui..

-"Bon, bah.. euh dis bonjour a ta chienne de ma part et bon... trucs.. hum"

Il rit.

-"Aller. Bye bye !"

On raccroche. Je ne m'attendais pas à ça.

Je sors de mon lit et retourne dans ma cuisine. Je vais un peu mieux, même si rien que de penser aux chiens me chagrine énormément.

Je sors une casserole et me fais des pâtes.

Je souffle. Quelle journée de merde.

Je mange mes pâtes tranquillement et j'entends sonner. Je me lève et pars ouvrir.

-"Geek !"

-"Dylan ? Tu.. fin voila ?"

-"J'avais presque finit !"

Il me fit un clin d'oeil et il rentre.

-"Je t'en pris, fais comme chez toi.. !" Je dis sarcastiquement

-"C'est ce que je comptais faire !"

Je souffle. Irrécupérable celui là.

-"T'as fait à manger ? Je crève de faim !"

Heureusement que j'ai fait beaucoup trop de pâtes.

-"Y'a des pâtes dans la cuisine."

Il me regarde un instant et il file dans la cuisine. Je le rejoint. Il mange les pâtes.

Après ça, on s'installe sur mon petit canapé.

-"Pourquoi m'avoir harcelé ?" Il dit un léger sourire.

-"Euh.. désolée d'avoir dérangé pendant..hum"

-"Pas grave ! J'ai répondu c'est pas tout les jours que je fais ça ! C'est bien parce que c'est toi !"

Je souris.

-"Donc, de quoi voulais tu me parler ?"

Je lui raconte. Le chien que j'adorais. Mort. Je finis en larme. Je suis très, très, très fragile quand il s'agit de la mort.

Il me sourit.

-"Ne t'inquiète pas. Ça arrive à tout le monde de mourrir ! Tu vas bientôt le rejoindre. Attends juste 70 ans !"

-"Tu es toujours aussi doué pour remonter le moral.."

Je ris.. Dylan n'a jamais était très doué.

-"Bah j'ai réussi ! Tu vois, tu rigoles maintenant !"

Il sourit fièrement.

Je souffle et change de sujet.

-"Près pour demain ?"

Son sourire disparaît.

-"Ne me parle pas de ça ! J'ai une tête à y aller ?!"

-"On est tous obligée..." je soupire. Demain était la rentrée. Enfin, je veux dire, nos études commencent demain. Et je ne veux pas commencer.

-"J'espère être populaire !"

Je souffle. Ce gosse m'exaspère.

-"Je préfère largement être discrète.."

-"Mais toi, tu es geek ! Enfin, non.. tu es pas geek ! Je sais même pas pourquoi tu veux t'appeler comme ça !"

Je ne veux pas remettre le sujet au tapis.

-"Dylan.. commence pas. Je ne veux pas m'appeler par mon ancien nom. Ça fait maintenant 1 ans que j'ai décidé de m'appeller geek."

Il hésite à dire quelque chose, ca se voit.

-"Tu.. tu ne veux toujours pas me dire ton ancien nom ?"

-"Non ! Le passé est le passé."

Il souffle. Et lâche un dommage.

-"Bon, il se fait tard ! On parle trop nous deux ! Je vais rentrer. Demain.. est un nouveau jour.."

Je lui fais un signe de main. Il se lève et s'en va.

Je souffle, me fais un plat de riz. Oui, quand je suis stressée et triste, je mange beaucoup. Puis, je vais me coucher.

Comme Dylan dit, demain est un nouveau jour..