La visite
"-Lou..Louis..?
-Marcel, oh mon dieu !
-Ma..maman ?"
Je pus finalement ouvrir les yeux. Je me trouvai dans une chambre blanche. Tout était blanc. Était-ce bien ma mère qui se trouvait près de moi ? Étais-je mort ? Où était Louis ?
"-Ne bouge pas Marcel, reste couché !
-Maman..? Mais où.. où est Louis ?
-Shhh tu dois dormir mon coeur, ferme les yeux pour te reposer. *elle m'embrassa le front*
-Maman ne..ne m'inquiète pas! Où se trouve Louis ?
-Repose-toi, Marcel, tu es assez fatigué.
-JE NE FERMERAI PAS LES YEUX TANT QUE TU NE M'AURAIS PAS RÉPONDU ! OÙ EST LOUIS ?!
-Mais-
-Réponds-moi maman, s'il te plait."
J'allais pleurer. Mon coeur battait à toute vitesse. Qu'était-il arrivé ?
Je me rappelais de certains moment.
Louis et moi.
Un parc d'attraction.
Une foule autour de nous.
Des coups venant de tous les sens.
Une ...LAME ?!
"MAMAN RÉPONDS-MOI !"
Elle eut une expression de lassitude sur son visage.
"-Louis est blessé...sévèrement. Il est aux soins intensifs.."
J'eus l'impression que le monde s'écroulait devant moi. Mon Louis ? Non c'était une blague. Ce n'était pas possible. Non. Louis m'attendait chez lui. Louis allait bien... N'est ce pas ?
"-Louis va aller bien chéri je-
-Je veux le voir.
-Non tu ne peux pas le-
-MAINTENANT MAMAN."
Je me mis à pleurer, pleurer comme un gamin. Un pauvre gamin auquel on avait retiré son jouet.
"-Marcel s'il te plait..
-Je..je..je..veux le v-voir."
J'étais en sanglots. Je ne savais plus respirer.
Quelqu'un entra dans la pièce, Gemma.
"Ma..Marcel!" dit-elle en s'approchant de moi.
"Mon..Montrez m-moi Lou..Louis!"
Elle se retourna vers Anne. Elle lui chuchota quelque chose à l'oreille. Anne approuva.
J'essayai de me lever.
"-NON, non tu restes couché, Louis se trouve au 3ème étage. Nous te conduirons jusqu'à lui si tu nous promets de te reposer un peu. Les docteurs ont dit que tu devais rester couché.
-Non je-
-S'il te plait Marcel...
-D'accord..."
Je leur raconta toute l'histoire, Anne me nourrit. Elle me demanda comment je me sentais. Je ne les écoutais pas, j'avais la tête ailleurs. Anne m'expliqua comment elles avaient appris la nouvelle et me dit aussi que Gemma lui avait expliqué ce qu'il y avait entre Louis et moi, elle l'avait très bien pris, contrairement à la première réaction de Gemma.
Vers la soirée, Gemma demanda l'autorisation d'emprunter une chaise roulante à l'accueil pour pouvoir me conduire jusqu'à Louis. Elles m'aidèrent toutes les deux à m'y asseoir. En sortant, je vis mon propre reflet dans le miroir. J'avais des bleus sur mon visage. Je soulevai le tablier blanc d'hôpital et j'en vis encore partout sur mon corps. J'étais surpris de ne ressentir aucune douleur.
Nous entrâmes dans un ascenseur au niveau 4 pour en redescendre au niveau 3.
La décoration était différente, le lieu était beaucoup plus silencieux.
Gemma me demanda le nom de Louis, "Tomlinson" lui dis-je en frottant mes yeux fatigués.
Après une longue discussion avec une infirmière, Gemma revint vers nous. Ils n'acceptaient juste les visites de la famille et convaincre la jeune femme avait été difficile.
Anne poussa ma chaise jusqu'à une chambre..étrange. La façade était vitrée, nous pouvions voir ce qui se passait à l'intérieur. Une femme âgée mais pas exagérément et un homme en costume étaient placés devant.
Lorsqu'ils nous vîmes arriver, la dame nous demanda qui nous étions, elle avait sûrement dû pleurer vu ses yeux rouges assez gonflés.
Quand je dis mon prénom,
"Oh..Louis m'a beaucoup parlé de toi. Je suis Joannah, la mère de Louis." fût sa seule réponse.
Donc Louis m'avait déjà présenté à sa mère ? Présenté de quelle façon ?
Je voulais absolument le voir, elle se bougea, me laissant de la place. Et à ce moment, je le vis à travers la grande vitre.
Il était allongé sur le lit, des fils passaient partout sur son corps, il portait le même tablier que moi. Ses lèvres mauves voire presque blanches gardaient sa bouche ouverte pour laisser entrer un tuyau. Ses paupières étaient sombres, très sombres.
Un moment, une peur s'empara de moi. J'avais peur de ne plus jamais revoir ses yeux bleus me regarder plein d'amour. Le voir dans cet état me faisait mal, mal au coeur. Les larmes coulèrent sans que je n'y prête attention.
"Lou..."
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