*Point de vue de Louis*

Je me réveillai brusquement, ayant passé une nuit assez agitée. Je me frottai les yeux pour mettre mes idées en place et me rappelai que Marcel était avec moi avant que je ne me sois endormi.

"Marcel ?"

Je n'eus pas de réponse. Je semblais être le seul dans cette chambre. Je réfléchis un moment avant que mon estomac ne gargouille, ce qui me changea les idées . Je regardai autour de moi, mes affaires étaient parfaitement rangées dans mon sac. L'idée que Marcel m'aie lâché me décevait mais il avait sûrement une raison valable ; comme par exemple, un travail pour un cours. Marcel et l'étude, c'était une grande histoire d'amour, j'aurais été jaloux mais je savais que je comptais beaucoup pour lui, il me l'avait déjà prouvé de plusieurs façons, mais j'étais sûr que son amour pour moi n'était pas le tiers du mien pour lui. Je l'aimais... passionnément.

Une infirmière mis pied dans la chambre et mes pensées dégagèrent.

"-Bonjour monsieur Tomlinson.

-Bonjour, dis-je timidement.

-Alors tout va bien ?

-Euh..oui.. Mademoiselle ? rajoutai-je, Je.. erm ne savez-vous pas où est mon ami..?

-Max.. non Marcel ?"

Marcel venait souvent me rendre visite et avait donc fait connaissance avec plusieurs employés, il était affectueux, et chaleureux une fois que le stade de timidité passait. C'était la raison pour laquelle cette jeune infirmière le tutoyait.

"-Oui hum Marcel.

-Merci de me le rappeler, j'oubliais presque, Marcel m'a dit qu'il avait une urgence et qu'il devait partir de plus vite. Par contre, il a demandé à un taxi de vous attendre devant pour vous ramener chez vous. Passez donc à l'accueil avant de nous quitter.

-Ah..euh.. d'accord merci."

Elle me sourit puis sortit.

Je me levai sans tarder pour m'habiller et reprendre mon sac et un morceau de papier attira mon attention, je le dépliai lentement, quand soudain, une dame dans la quarantaine fit son entrée.

"Oh.. désolé, je pensais que vous étiez parti."

C'était une technicienne de surface qui venait sûrement nettoyer la chambre.

"J'étais juste en train de m'en aller, excusez-moi."

Je remis aussitôt le papier dans la poche de mon pull puis respirai l'air du couloir. Je m'aidais des indications affichées sur les murs pour retrouver l'accueil.

Je signai quelques papiers puis m'apprêtai à monter dans le taxi dont m'avait parlé la femme en blanc.

Quand je rentrai chez moi, l'odeur me rassurait. Chaque maison a une odeur spécifique et spéciale et la mienne était rassurante pour moi, je m'y sentais bien.

Je déposai mes affaires à l'entrée, ayant la flemme d'aller les remettre à leur place, puis retombai comme un rat mort sur le canapé.

Que c'était bon d'être enfin chez soi!

La télécommande se trouvait à quelques mètres de moi, j'eus beaucoup de difficultés à me relever pour la chercher. Même pousser sur un bouton semblait difficile.

Je regardai l'horloge, 12h20 m'indiquait-elle. Marcel serait arrivé dans moins de 4 heures, j'étais impatient de le revoir pour savourer cet instant de je-suis-enfin-chez-moi avec lui. Je ne savais pas comment faire passer le temps, je décidai enfin de regarder les dessins animés. On n'est jamais trop vieux pour regarder Bob L'éponge, par exemple.

Je me levai finalement vers 15 heures pour me mettre du jus d'orange frais.

À 16 heures, j'eus finalement assez de courage pour vider mon sac. Je lançai pratiquement tous les vêtements dans le bac à linge sale et de déshabillai pour me sentir plus à l'aise. En retirant mon sweat, je me rappelai de ce mystérieux papier.

Je m'assis sur mon lit et je relevai le morceau plié pour pouvoir lire. L'écriture me faisait fortement penser à celle de Marcel.