Again

Avant dernier chapitre. J'ai décidé d'écrire ma note au début pour ne pas gâcher la fin :) Enjoy ! <4

____________________________ Liam tournait en rond. Il se grattait la tête et se frottait l'oeil avec le dos de sa main en même temps. Un tour. Deux tours. Trois...

"-Arrête deux secondes et reste sur place !

-Mais..."

Il s'assit et sa phrase demeura sans suite. Nous attention une réponse depuis vingt minutes dans la salle d'attente, Louis était dans une des chambres et il se faisait examiner par un médecin.

Je ne l'avais jamais vu aussi faible avant. J'avais essayé de le réconforter dans la voiture mais il me coupait à chaque fois avec ses sanglots. Quelque chose au fond de moi me disait que ses larmes ne provenaient pas simplement de la douleur physique, mais aussi morale. J'essayais d'imaginer ce que j'aurais ressenti si j'étais à sa place même si je savais que je n'aurais jamais une réponse exacte.

Je commençais à m'inquiéter de plus en plus. Que faisait-il là dedans ?

Souffrait-il toujours autant ?

Liam se rongeait les ongles jusqu'à en arriver à la peau. L'estomac de l'un de nous deux gargouilla, on ne savait pas déterminer sa provenance car ça pouvait autant être moi que lui. Nous n'avions rien avalé depuis la veille.

"Je vais aller chercher à manger, lançai-je soudain, reste ici, on ne sait jamais."

Je suivis les pancartes sur lesquelles était marqué Cafétéria. Je fus soudain conscient de l'odeur présente du lieu. Cet odeur si étrange d'hôpital, de docteurs, de médicaments.

Quand je fus arrivé, quatre personnes formaient une file. Je me frottai les yeux qui piquaient car je ne m'étais pas lavé le visage. Ni brosser les cheveux et les dents. Mais là n'était pas le plus important. Ce qui comptait en ce moment était Louis.

Quand ce fût à mon tour, je demandai trois sandwichs fromage-mayonnaise et trois canettes de Fanta. Mes choix avaient été faits selon les goûts de Louis. Nous étions habitués à nous préparer des tartines au fromage ou au jambon et Louis adorait étaler une grosse couche de mayonnaise. Je payai avec les économies que j'avais faites en travaillant comme dans une boulangerie avec Ed. J'étais impatient et voulais absolument avaler tout ça avec lui.

Quand je retournai près de Liam, je pensai qu'il serais à moitié endormi sur son siège mais j'avais tord.

"Mar... Harry !"

Je fronçai les sourcils, que s'était-il passé ?

"-Louis, j'ai vu le docteur, il m'a dit qu'il avait mal à cause d'une appendicite, on va l'opérer rapidement pour ne pas perdre de temps..

-Qu-quoi ?

-Mais ça doit aller, ce n'est rien de grave juste une petite incision c'est tout !" répondit-il d'une voix convaincante.

Je retombai sur ma chaise. Je n'avais subitement plus faim. Avait-il vraiment fallu que ça tombe sur un jour pareil. J'étais déçu et un peu inquiet. Je priai pour que ce soit vite fini et qu'il ne souffre plus.

"Tiens."

Je donnai son sandwich et sa boisson à Liam et déposai ce qui était à Louis et à moi sur la chaise vide.

"Et on attend, c'est tout ?"

J'avais une touche de lassitude dans ma voix mais honnêtement, je ne voulais plus rien cacher. J'en avais marre des obstacles qui se mettaient devant nous.

"Il faudrait prévenir Zayn et Niall."

Je ne voulais plus revoir ces deux-là. Je détestais tout le monde à ce moment là. Rien n'allait comme prévu. Je sortis mon portable et grimaçai quand je vis tous les appels manqués de ma mère de Dylan et d'Ed. Je le remis dans ma poche. Je ne voulais juste pas parler à qui que ce soit. Puis, je me mis à leur place ; ils devaient mourir d'inquiétude et de peur. C'est ainsi que je décidai d'appeler ma mère.

La tonalité occupée était sur le point de se présenter quand subitement elle décrocha.

"-Marcel ! Où es-tu ?! Pourquoi ne...

-Tu caches bien ton jeu, maman."

Il y eut un bref instant de silence puis elle commença à pleurer. Ses sanglots se faisaient de plus en plus bruyants.

"-Je... je ne voulais que t-ton bien Marcel...

-Je ne veux pas que tu penses à moi ! Tu savais bien que j'aimais Louis au point de faire tout pour lui et tu as... tu as tout fait pour que je revienne vers toi, que je continue à être le fils à maman mais tu ne m'auras pas cette fois !

-Écoute-moi juste...

-NON !"

Et elle se pleurait encore plus fort. Je me sentis mal pendant une seconde mais ma colère était plus forte que tout.

Une infirmière me demandait sévèrement de faire moins de bruit.

"-Marcel ? C'est Gemma dis-moi ce qui..."

J'avais raccroché. Je n'aurais plus supporté écouter autrui. J'envoyai un message à Ed pour lui dire ce qui s'était passé et il me répondit après un court instant.

"Veux-tu que je vienne près de toi ?"

Je ne voulais pas le déranger mais j'avais vraiment besoin de quelqu'un, une personne qui saurait me réconforter en me prenant dans ses bras.

"Pour être honnête, oui. S'il te plaît."

Il me posa ensuite des questions sur le lieu et l'adresse et je demandai les réponses à Liam, qui me demandais d'attendre qu'il termine de mâcher ce qu'il avait en bouche pour pouvoir parler.

Ed me demanda d'être patient. Il allait essayer d'arriver le plus vite possible.

Je me levai pour aller à l'accueil. Liam attendait l'arrivée de ses complices et je voulais les éviter.

"Excusez-moi, commençai-je, on nous a dit que Louis Tomlinson allait entrer dans la salle d'opération et on ne nous a dit rien d'autre, il devra en sortir quand ?"

J'allais enchaîner mes questions mais elle m'arrêta.

"Attendez ici, je vais demander ça tout de suite."

Je lui obéis, j'essayais de patienter.

Quand elle revint, elle me dit qu'il sera dans sa chambre vers 14h et qu'on pourra le voir. Ayant toujours une peur en moi, je lui demandai :

"-Et ce n'est pas risqué, n'est ce pas?..

-Qu'en était la cause encore ?

-Une appendicite.

-Mais non jeune homme, ce n'est rien de grave ! Vous ne devez pas vous inquiétez pour ça !"

Je retournai vers Liam. Il était accompagné de Zayn et du blond. Ils me regardèrent avec un air de culpabilité.

"Alors ?" demanda Liam.

"Rien de spécial, juste ce que tu m'avais dit."

Je me frottais les tempes de mes longs doigts.

"Tu as mal à la tête, hein ? Referme les yeux et repose-toi un peu."

Je fis ce qu'il me dit et... je m'endormis.

Ma sieste fût peu paisible. Le bruit m'empêchait de plonger vraiment dans le sommeil mais je réussis quand-même à me détacher de ce monde jusqu'à ce que Liam me réveille.

"Hé ! Y a ton ami qui t'attend !"

Je clignai plusieurs fois des yeux pour voir plus clair. Un rouquin attendait près de Liam.

"-Marcel, ça va ?

-Ed !"

Je sautai littéralement sur lui pour le serrer fort contre moi. Et tout à coup, je ne pus retenir mes larmes.

Les hommes ne pleurent qu'une seule fois, mais ils pleurent une fois pour tout en même temps.

"Ça va passer, Marcel, ça va passer." murmura-t-il à mon oreille.

Quand je le relâchai, j'essuyai vite mes larmes et sortis un mouchoir pour me moucher.

Je n'eus pas le temps de parler qu'une dame en blanc s'approcha de moi. Je la reconnus directement : c'était la femme à l'accueil, celle qui avait essayé de me réconforter.

"Tu as vu jeune homme, il ne fallait pas avoir peur, ton copain est déjà dans sa chambre." dit-elle avec um grand sourire qui dévoila des dents impeccablement blanches.

Mes yeux s'ouvrirent grands, je sentis mon coeur marteler contre ma cage thoracique d'une puissance énorme, je pouvais ressentir ses battements dans toutes les parties de mon corps.

"Par contre, il faudra qu'il se repose un peu. Il est en train de dormir effectivement."

Je ne sus répondre, la joie et le soulagement avaient remplacé toutes les autres émotions.

"-Et où est-il ? ajouta Liam.

-Dans la chambre 92, au troisième étage."

Elle sourit une dernière fois puis nous quitta.

"Venez, on prend l'ascenseur !" répliqua Liam.

Nous le suivîmes jusqu'à la machine.

Niall regardait attentivement les numéros des chambres jusqu'à crier "J'ai trouvé !" quand il fût arrivé devant la 92ème.

Liam et moi rentrâmes les premiers, les autres attendaient devant.

Son corps était pâle. Ça me rappelait ces jours passés en soins intensifs. J'eus des nausées et sortis en mettant ma main devant ma bouche. Ed m'emmena aux toilettes tandis que Niall et Zayn entrèrent près de Louis.

Quand je me sentis mieux, nous nous assîmes sur les chaises placées devant la chambre. Soudain, une pensée percuta mon cerveau.

Les sandwichs !

Il fallait absolument que j'aille les chercher, j'étais censé manger avec Louis. Je devais manger avec lui. Il le fallait. Et je n'étais qu'un idiot qui les avait laissé dans la salle des urgences.

"-Mais où vas-tu ?!

-J'arrive, Ed, j'arrive de suite !"

Je repris l'ascenseur. Où étais-je encore assis ? Mon cerveau ne marchait plus. J'avais ressenti toutes les émotions possibles aujourd'hui.

Je vis deux paquets posés sur une chaise au fond, j'y courus, je m'approchai, j'y étais presque... quand une énorme machine métallique fonça sur moi. Je fus projeté par terre.

"Oh ! Je suis vraiment désolé monsieur !"

C'était une autre de ces infirmières.

Je ne sentais plus mon front et quand j'y passai ma main je ressenti directement une petite bosse. Mais je devais aller chercher ces sandwichs nom de Dieu !

"Ce... ce n'est pas grave..." répondis-je en secouant la tête. Je les atteignis finalement et remontai en haut.

Zayn discutait avec Ed, Niall me demanda d'entrer quand il me vit.

"Vite ! Entre ! Il t'attend !" cria t-il en chuchotant.

J'étais impatient mais avais toujours peur. Je poussai la porte qui reproduit un grincement agaçant en soufflant une odeur particulière.

Mon coeur allait défoncer mes côtes et faire un énorme trou dans ma poitrine, j'en était sûr.

Liam se levai de sa chaise et dit d'une voix calme : "Je lui ai tout expliqué, ça va aller" avant de quitter la pièce et nous laisser seul.

J'étais confus, je ne savais pas ce que je devais faire. Je regardai son visage pour la première fois et je me perdis dans le bleu de ses yeux une fois de plus.

Tout le monde s'oublie. Toutes les choses s'oublient. J'ai oublié combien de fois je t'ai aimé.

J'allai m'asseoir sur la chaise qui avait été occupée par Liam il y avait à peine quelques secondes.

Le silence était de plus en plus gênant, je n'osais pas le regarder. La tête baissée, j'écoutai le bruit inexistant.

Grrrrrrrr.

Mon ventre vibra. Le silence était brisé par le bruit de mon estomac. Je relevai la tête sous le choc. Il me regarda avec des yeux tout ronds. J'étais gêné.

"Je t'attendais pour manger ces sandwichs au fromage et à la mayonnaise, je réussis à articuler, tiens."

Ses pupilles se posèrent d'abord sur l'emballage de la nourriture puis remontèrent jusqu'à moi.

Le silence s'imposa encore.

"Marcel, embrasse-moi."

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