Theo

Théo : De ses cheveux châtains clair, à ses yeux outre-mer, il est l'exact portrait de sa mère. Eclipseur et Empathe doué , il a la capacité de cacher d'autres personnes que lui, de laisser ses vêtements aa visibles quand il disparaît et même de disparaître au regard des Gnomes.
Assez doué pour le combat au corps à corps , il pourrait sûrement maîtriser un adulte.
Il a 14 ans.

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Tant pis la stupide fierté, je vais m'excuser.
Je marche vite , presque à courir pour aller toquer à la porte. Pas de réponse , je l'entrouvre doucement et jette un coup d'œil à l'intérieur. Toutes les lumières sont éteintes, seule la lumière de la lune à travers l'océan anime la pièce. Je devrais repartir parce qu'elle dors déjà , mais je décide de rester un peu.
Je m'assois doucement sur la chaise de son bureau, elle est roulée en boule dans un coin de son lit , les bras refermés sur son coussin , l'agrippant fort. Ses cheveux forment un halo blanc argentés qui brille sous les étoiles.
Je crois que je resté longtemps là, à regarder son corps ondoyer sous les reflets de l'eau. Puis je commence à fermer les yeux et sans réfléchir assez , je me blottis avec délicatesse contre Lya. Je passe ma main dans la sienne et enlace nos doigts avant de tomber dans un sommeil profond.

• • •

Je me réveille en sursaut, une porte vient de claquer violemment. Le temps que je réalise ou je suis , je vois un petite mot sur la table de chevet. "C'était le bon moment là. Juste après notre dispute, c'est bizarre mais j'ai perdu de vue le respect "

J'avale ma salive.

Aïïïe ... quel idiot.

N'empêche que j'ai super bien dormi. Je sors de la chambre et regarde à droite et à gauche avant de rejoindre la mienne. Je me passe un coup sur le visage et change de chemise avant de monter à l'étage pour déjeuner. Il n'y a personne, le soleil se lève à peine , à part Lya bien sûr.

— Salut...       Ma voix se fait toute petite

Elle ne répond pas. Je frémis doucement en inspirant.

Et si j'avais tout gâché ?

— Je suis désolé. Pour hier , pour ce matin , pour tout. Hier j'étais fatigué , j'ai eu peur , vraiment, et j'étais choqué. J'ai pas réagi comme je l'aurais fait normalement, je te jure que ça se reproduira pas.
— La base dans un couple , c'est le respect. Hors quand juste après nôtre première dispute, tu viens dormir dans ma chambre, dans mon lit , sans me demander la permission, le respect il n'y est vraiment pas.
— Lya ... je peux changer, je peux m'améliorer, je peux tout recommencer, j'ai juste besoin que tu me dises ce que je dois faire.

Elle me regarde un peu étonnée. C'est vrai que mon ton était peut-être un peu trop suppliant. Elle se lève , pose sa tasse sur la table du salon et s'approche. J'ai la petite impression que je vais me prendre une belle claque. Elle contourne la table et place ses deux mains sur mes joues. Des doigts sont tout chaud , réchauffés par la chaleur de sa tisane , elle plante ses yeux dans les miens.

— J'ai juste besoin que tu m'aimes. Une dispute , c'est normal , c'est pas pour ça qu'on va se séparer. C'est pas à cause d'une petite soirée que je ne t'aime plus. Il ne faut pas que tu changes , il faut que moi j'apprenne à aimer celui que tu es.

Un frissons irrépressible parcours mon corps. Ses doigts caressent doucement mon cou. Je soupire doucement, de soulagement, de joie ? Je sais pas. J'ai envie de lui dire mille fois merci , de la soulever dans les airs et de la faire tourbillonner dans le salon , de plonger encore mes yeux dans les siens pour découvrir chaque secret de ses prunelles azurées. A la place de tout cela , je souris doucement et baisse les yeux. Ses doigts délicats viennent effleurer mon menton pour que nos yeux se croisent à nouveau.

— Je crois que je ne le t'ai pas assez dit , ou peut-être que ça rentre pas dans ton petit crâne , je t'aime. Ou plutôt, j'ai l'éternité pour apprendre à t'aimer comme tu le mérites.
— Je crois surtout que c'est difficile de rentrer quelque chose d'irréaliste dans la tête de quelqu'un de rationnel.
— Irréaliste ? C'est un peu forcé.
— Non. Je pose mon front sur le sien et nos souffles se mélangent. Je passe mes mains dans son dos pour attraper ses épaules par derrière et la serrer a moi.
— Moi aussi je t'aime , mon ange.

Elle se débarrasse gentiment de mes bras et rejoins la cuisine pour déposer sur la table une assiette de pancake encore chauds. Nous nous asseyons côte à côte sur le canapé et commençons à manger. J'en attrape un et en détache un petit morceau, il traverse l'espace entre ma main et la bouche de Lya avant qu'elle ne le croque en souriant. Elle fait également léviter un morceau que j'attrape du bout des dents. Elle se rapproche en quelques secondes et m'embrasse tout en reprenant le morceau de pancake avec sa langue. Quand nous nous séparons, je demande en soupirant :
— Ça servait à quoi de me le donner si c'était pour le reprendre ?
— Je sais pas. J'avais envie.
— Il reste de la tisane ?
— Dans le sachet sur le comptoir.
Je me lève et commence à faire bouillir de l'eau sur la cheminée. Je sors une tasse blanche du placard et fini la boisson. Quand je reviens au salon , Lya est étendue sur tout le canapé et me fixe sans la moindre intention de bouger.
J'attrape nos deux tasses et les écartes en prévention de la future attaque de chatouilles.
Dès que je touche ses côtés , elle éclate de rire et se tortille dans tous les sens en s'écriant :
— Arrête ! ... arrête je vais me décaler.

Je ne cède qu'au moment où elle lance que les pancakes vont refroidir. Elle se redresse et se recoiffe d'un geste de la main avant de ramener nos tasses sur la table. Elle fini sa boisson et pose sa tête sur ma cuisse en passant son bras dans ma nuque.

— Ton coeur va sortir de ton joli torse si il continue à s'agiter comme ça. Sourie elle en faisant descendre sa main sur mon cœur. Elle ferme les yeux et écoute en silence les battements de mon cœur tandis que je fixe le halo de cheveux immaculés autour de sa tête.

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