Lya

Lya : cheveux blancs aux reflets d'argent, grand yeux bleus azur, longs cils. Lya est le personnage principal de cette histoire. Née dans les Cités Perdues , elle doit les quitter à l'âge de neuf ans , accusée , elle et sa famille, d'être pyrokinésistes. Elle vit normalement jusqu'à ce qu'un accident tue le reste de sa famille. N'ayant plus personne, elle se décide à retourner dans les cités elfes.
Taquine , joueuse et sadique, elle se passionne à piéger ses amis avec son pouvoir d'Hydrokinésiste mais elle est aussi Chargeuse.
Elle a 14 ans.

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Je passe encore une fois le portail, je trouve ça drôle parce que quand je le passe dans un sens , je ne suis pas sûre de revenir, j'avance vers la mort.
Et quand je passe dans l'autre sens , je suis sauvée, j'ai survécu et je rentre me faire soigner.

Enfin ce n'est pas drôle , mais dans cette situation, je pense qu'essayer de rire pour rien ça me ferait du bien.

Quand je réfléchis enfin au lieu dans lequel je me trouve , je suis surprise et je retiens un petit hoquet joyeux.

Fallë~lumë est gravé sur la porte en bois de la maison d'Annyté et Léolay. Cette dernière m'a expliqué que cela signifiait "Écume des temps" dans la langue des Lumières ancienne.
C'est le nom de notre maison , car elle sera éternelle malgré les catastrophes qui frapperont la terre.

Derrière moi apparaissent peu à peu ma nouvelle famille.
D'abord Kim , Roxane , puis Théo tenant dans ses bras Clémence. Ensuite Tyler , plié en deux par une douleur mentale. Annyté et Léolay, se tenant la main. Noam arrive le dernier, le regard confus.

Clémence ... elle me fait tant penser à Anna.
Je l'évite par tout les moyens depuis que l'on loge ensemble. Peut-être qu'elle s'en est rendu compte. Peut-être qu'elle voit que sa nouvelle sœur ne supporte pas.

Je suis horrible.

Je baisse les yeux sur le pelage noir et blanc de Léza qui se frotte contre ma jambe. Je la prends dans mes bras et m'avance vers Clémence, toujours dans les bras de Théo.

— Ça va Clemy ? Demandai je
— Moui. Dit elle en détournant la tête. Mais elle revient quelques secondes après , de mauvaise foi , pour caresser la tête de Léza.
— On parlera tout à l'heure d'accord ?
— A qui ? Théo ou moi ?    Demande elle , étonnée
— A toi.
— Mais je croyais que tu voulais pas me voir ?

Je reste muette , le regard de Théo sur moi.

— Je t'en parlerai d'accord ?
— Oui.    Répond elle , ses yeux saphir brillant de curiosité.

Léza se débat dans mes bras , puis saute sur l'épaule de Théo , sa queue panachée soulevant les bouclettes de Clémence.

Je m'éloigne d'eux pour allez voir Tyler.

— Elle va survivre. Elle est forte.   Affirmai je avec autant d'espoir que de doutes.

Il lève ses yeux bruns vers moi , sans émotion.

— Même toi tu ne le crois pas.
— Si bien sûr !

Théo s'approche , sans Clémence.

— Elle a ... dit quelque chose. Avoue t'il.

Tyler se retourne vers lui d'un mouvement sec et aboie :
— Quoi ?!
— Elle a dit ... qu'elle pouvait se sauver ... et que... il fallait attendre le prochain Chahuteur ... après elle a dit "Figée" et elle n'a plus bougé.

Tyler recule , perdu dans sa réflexion.

— Tu avais "oublié" de préciser ça ?     Demandai je , perplexe
— Non je ... enfin elle était morte et ...
— Laisse tomber.

Je vais ensuite voir Léolay qui discute avec Annyté.
Il s'interrompt pour le lancer :
— Oui ?
— Ça veut dire que la guerre est finie ?
— D'après moi oui.
— Allez manger et vous reposer !     Dit soudainement Annyté

Elle attrape ma main puis celle de Roxane et pousse les autres vers l'entrée.

Elle nous installe à table , nous apporte de l'eau , un apéro tout en demandant des nouvelles sur le combat , insistant sur le fait qu'on retournerai voir Livvy, puis nous pressant à manger.

Elle prépare une salade composée.
— Tout le monde connais la nouvelle ... pour Maruca et Alvar ?
— Oui , Roxane. On est désolés pour vous. Et pour sa famille.     Répond Léolay.

Tyler reste muet , fixant son assiette , pourtant c'est le vide qui se reflète dans ses yeux.

— Tu as une idée de ce qu'il s'est passé ?    Lui demandai je doucement
— Oui. Elle a utilisé son pouvoir sur elle. Et elle a espéré qu'un autre Elfe ai son pouvoir rapidement.      Dit il ,  d'une voix démunie d'émotion.
— Et que fait il , son pouvoir ?    Demande Théo
— Il fige le temps à l'intérieur des êtres.

J'acquiesce. Théo baisse les yeux. Noam frissonne.

— Et ... il n'existe pas d'autre personne avec ce pouvoir dans toute la communauté Elfe ?
— Hélas ... non.     Répond Annyté     Et cessez d'importuner Tyler avec vos questions.
— Une douche pour tout le monde et puis vous êtes confinés dans vos chambres jusqu'à ce que vous n'ayez plus de cernes.

Nous débarrassons la table et quittons la pièce à pas lourd. Lourd de peine et lourd de regrets.

Je me lave à l'eau chaude , pour une fois. Pas par plaisir, par colère.
— L'eau n'arrache ta pas ta mémoire. Elle brûle juste ta peau. Arrête.     Souffle Roxane
— Tu as vu ... tous les gens qu'on a tué ...
— Oui. Mais j'ai aussi vu tous les gens que l'on a sauvé. Arrête.

Je pousse le levier de l'eau froide. Je sors et me plante devant le miroir.

— T'es bien plate toi.       Dit une jeune fille en apparaissant dans le coin droit.
— Oh non ....   Soupirai je
— Bah si , t'as un miroir spectral dans ta chambre.    Continue la jeune fille en riant.

Je regarde ma peau blanche , rendue si pâle par ma maladie.

— C'est moche , hein ? Une albinos.
— Non ! C'est original, et puis ça fait...
— Tait toi.    Crachai je

Je m' habille d'un jean noir et d'une chemise à fleurs bordeaux , rouge et noire , assez ample.
Ses manches sont fluides et un élastique la resserre à ma taille.

Je natte mes cheveux pour que , pour une fois , ils ai un minimum de volume.

Pourquoi du blanc ! Pourquoi les cheveux sont si moches !

Je m'assied sur mon lit et fixe les étagères vides.

Comme si personne n'habitait cette chambre.

Je me décide pour la première fois à déballer mon sac. Je sors quelques habits que j'accroche dans ma garde robe , puis un sac en plastique contenant de la nourriture que je jette à la poubelle.

Je dépose sur une étagère accrochée au mur un dessin de Anna. Notre petite famille dans le jardin de notre ancienne maison.

Puis un joli collier de coquillage qu'elle m'avait fait. A l'époque, je le portais tout le temps. C'est d'ailleurs cela qui lui a permis d'être sauvé, à ce collier.

C'est tout. Ma valise est vide maintenant. Juste quelques miette d'un quignon de pain que j'avais emprunté.

Je quitte ma chambre et me rends compte que je ne sais même pas où dors Clémence.
J'ai honte. Vraiment honte.

J'évite la chambre que je connais comme celle de Roxane. Puis toque à la suivante.

Quelques secondes passent pendant lesquelles j'entends de l'agitation dans la pièce.

Puis la porte s'ouvre sur Théo , torse nu , le visage rougi par la chaleur de sa douche.

— Ah heu ... je cherchais la chambre de Clémence...
— T'inquiète. C'est moi qui aurait dû me rendre présentable. Je pensais que ce serai Noam.     Me rassure il en voyant que je rougissais.
— Bah ... je te laisse le faire alors.
— C'est la dernière porte à gauche.  
— Merci.

Je pivote rapidement et m'éloigne.
Avant de toquer , j'attends quelques secondes , sentant toujours mes joues me picoter.

Puis je toque.
La porte s'ouvre immédiatement, la petite blondinette dans une robe à froufrou rose.

— Oh. C'est toi.      Dit elle
— Oui.

Elle s'écarte pour me laisser rentrer dans sa chambre. Un poster d'Alicorne tapisse le mur de son lit. Tous les draps sont fuchsia , et des petits objets interloquants reposent sur toutes les surfaces disponibles. Le sol y compris.

— Il y a ma collection de cailloux par terre.     Explique elle.

J'éclate de rire.

— Tu te moques de moi ?    Demande elle , apeurée
— Je n'ai jamais dit que je ne t'aimais pas , Clémence. C'est juste que tu me rappelles ma soeur. Et j'ai voulu éviter d'y penser donc je ne t'ai pas trop parlé. Mais je t'aime bien , et je suis désolée si tu as eu l'impression que ce n'était pas le cas.
— Elle était comment , ta sœur ?
— Très jolie. Toute petite dans sa veste préférée , une grosse doudoune poilue. Avec deux petites tresses blondes , tout le temps. Ses petits yeux bleus semblait supplier à chaque fois qu'elle demandait quelque chose. Ses cheveux d'or étaient si pâle , elle a eu de la chance de ne pas être comme moi , c'est passé à peu. Elle était toute pâle elle aussi , alors elle attrapait vite froid. C'est pour cela qu'elle aimait sa doudoune. 

Pendant que je parlais , absorbée par tous les souvenirs, Clémence s'était assise sur les genoux , caressant doucement ma main au fur et à mesure que les mots sortaient.

— Toi aussi , tu es très jolie.     Réplique elle
— J'aimerai bien que ce soit l'avis de tout le monde. J'ai une maladie qui enlève la couleur de la peau et de mes cheveux.
— Maman me l'a dit. 

Je fus blessée par cette remarque, pourtant dite avec tant d'innocence.

— Elle te l'a dit pour ne pas que tu me le demande ?
— Oui. Elle a dit qu'il ne fallait jamais en parler.
— Elle est gentille.      Dit je , même si au fond j'aurais préféré qu'elle ne prenne pas la peine de le dire à Clémence.
— Dis , si tu n'aimes pas tes cheveux, pourquoi tu ne changes pas de couleur ?



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